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Nouveau n° de la revue Terrains & Travaux « Empreintes et emprises de la financiarisation »

Le n°33 [2018/2] de la revue Terrains & Travaux « Empreintes et emprises de la financiarisation » vient de paraître ! 

Un numéro coordonné  par :
Isabelle Chambost, Yamina Tadjeddine et Caroline Vincensini

 

Le poids et le rôle économique grandissant de la finance constituent le point de départ de la caractérisation du phénomène de financiarisation par la littérature économique. Cette qualification critique met en évidence l’importance prise par la finance à travers ses marchés, ses instruments (notamment les produits dérivés), ses acteurs, ses institutions et ses visées, soulignant la captation et l’accumulation des profits au détriment de l’« économie réelle » par le déploiement de logiques essentiellement spéculatives. Le capitalisme financier, faisant système, subordonne ainsi l’ensemble des différents pans de la société en imposant ses référents normatifs et ses rapports de force, captant l’essentiel de la valeur et instituant des mécanismes de rentes financières (Serfati, 1996 ; Epstein, 2005 ; Dore, 2008 ; Krippner, 2005 ; Fine, 2012).

Depuis une vingtaine d’années, des travaux en socioéconomie, en science politique, en économie, en sociologie, en sciences de gestion, documentent ses caractéristiques, ses origines, ses manifestations et ses conséquences, s’inscrivant dans des degrés progressifs de conceptualisation, de la description empirique de réalités à la caractérisation plus théorique du capitalisme actuel. Cette littérature montre comment la finance appose ses droits sur les espaces non financiers, que ce phénomène soit étudié en tant que nouveau régime d’accumulation, en tant que processus de redistribution à travers l’imposition d’une création de valeur pour l’actionnaire ou par une invasion de notre quotidien, selon la typologie de Van der Zwan (2014).

Ces trois approches s’accordent sur le pouvoir de la finance et sur la domination que celle-ci exerce quelle que soit l’échelle considérée – macro, méso ou micro. Elles considèrent aussi que la période contemporaine constitue l’aboutissement complet de ce processus

 

Sommaire :

Isabelle Chambost, Yamina Tadjeddine, Caroline Vincensini
Empreintes et emprises de la financiarisation

Nicolas Pinsard,
La marchandisation des offices comme appareils d’État au XVIIe siècle
Genèse sociopolitique de la financiarisation des fiances de l’État en France

Axel Pohn-Weidinger, La financiarisation par le bas
Enquête sur le cahier de comptes d’une famille surendettée

Antoine Guironnet, Ludovic Halbert, Nicolas Maisetti, Coproduire la
régulation environnementale, reproduire l’accumulation financiarisée
Experts et gestionnaires d’actifs immobiliers dans la fabrique d’une politique
de réduction des consommations énergétiques en France (2007-2017)

Fabien Foureault, Un PDG détrôné par la finance ?
Financiarisation et circulation du pouvoir de direction

 

HORS DOSSIER

Cécile Carra, Clémence Boxberger,
Le rôle du rapport au métier dans la construction d’incidents en classe
Le cas des professeurs débutants en contextes populaires

Laura Mellini, Francesca Poglia Mileti, Michela Villani,
Résistantes face à la vulnérabilité. L’agentivité relationnelle des
femmes africaines et séropositives en contexte migratoire

Doriane Montmasson,
« Parce qu’on n’avait pas besoin du papa dans l’histoire ! »
La réception de la littérature de jeunesse par les enfants

 

Disponible sur CAIRN : https://www.cairn.info/revue-terrains-et-travaux-2018-2.htm?contenu=sommaire

 

Télécharger le Flyer : Flyer Terrains & travaux 2018/2

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Résultats de l’appel à séminaires 2018 MSH Paris-Saclay

Pour cette troisième vague de l’appel à séminaires 2018, la MSH Paris-Saclay a retenu 3 projets.

Chacun bénéficiera d’une dotation pouvant aller jusqu’à 4000 €, dont la gestion sera directement assurée par la MSH Paris-Saclay.

Les 3 projets retenus sont les suivants :

 

La sélection dans tous ses états : fonctions, processus, conséquences

Responsables scientifiques : Julien Gargani (GEOPS – centre d’Alembert) & Alexia Jolivet (EST – UPSud)

La sélection semble partout, dans la nature comme dans la société. Elle est souvent présentée comme l’outil idéal pour obtenir la meilleure adéquation entre souhaits et possibilités, besoins et ressources. C’est par la sélection qu’émergerait l’excellence. Est-ce le mode de fonctionnement optimisé de toutes les organisations ou un mode de gestion en situation de pénurie ? S’agit-il d’un processus rationnel pour obtenir des résultats interprétables ou d’une contingence ayant modelé l’évolution des espèces ? Comment fonctionne la sélection et existe-t-il des alternatives ? Nous réfléchirons sur les critères et les méthodes, qu’ils soient automatisés ou non, et au-delà nous interrogerons l’impact de la sélection sur le fonctionnement de nos disciplines scientifiques, sur l’établissement des normes, et sur l’organisation de nos sociétés. Pour cela, le Centre d’Alembert fera intervenir des collègues de différents domaines dans le cadre de ce séminaire : science de l’éducation, sciences de la vie, sciences et techniques des activités physiques et sportives, économie, informatique, physique…

Histoire du Design

Design, sociétés, textes & dialectique : Saison 2 : Italie – 1955-1981 : Design et Langage

Responsables scientifiques : Catherine Geel, Claire Brunet (Centre de Recherche en Design – ENS Paris-Saclay) & Annalisa Viati Nanove (LéaV) & Emanuele Quinz (EnsadLab)

Le séminaire 201 9 fait suite à la session 2018. Il constitue donc le second volet de 4 semestres de 4 séances qui s’organisent sur les années universitaires (2018-2021). Il contextualise les pratiques des designers et architectes européens dans la 2de moitié du XXème siècle dans les débats de sociétés pour démontrer et analyser les procédures d’interpénétration des domaines qui concernent la discipline. Des chercheurs de différentes aires géographiques et des témoins de champs disciplinaires variés (architecture, design, philosophie, sciences humaines et sociales, conservation) sont conviés. On interrogera en 2019, la notion de langage design (1965-1981 ) spécifique à l’Italie à l’aune d’une thématique : les interfaces langagières et quatre sujets : la sémiotique, ,
les revues théoriques et les fanzines de design, la naissance de l’informatique, la pensée et le système Olivetti.

Cycle 2018-2019 des journées du GERPISA en association avec la Chaire Armand Peugeot (CentraleSupelec) : Industrie automobile et mobilités : quels changements de paradigmes ?

Responsables scientifiques : Tommaso pardi (IDHES – ENS Paris-Saclay) & Danielle ATTIAS ( Laboratoire de Génie Industriel – CentraleSupélec)

Le cycle de séminaires des journées du GERPISA 2018-2019, en association avec la Chaire Armand Peugeot (Centrale Supelec) vient clore le programme international de recherche sur les « nouvelles frontières » de l’industrie automobile et des mobilités : véhicules électriques et autonomes, voitures digitales et big data, usines du futur, autopartage et covoiturage… qui sont les pionniers qui sont en train de façonner ces nouveaux territoires de production, consommation et innovation ? Quelles transformations sont-ils en train de déclencher et promouvoir ? Quelles sont leurs implications pour les tendances et les équilibres actuels dans les systèmes et les industries automobiles? Et comment ces transformations affectent le travail et l’emploi ?
Les huit séances viseront à apporter des éléments de réflexion historique et prospective, ancrés dans des recherches empiriques, pour appréhender les (r)évolutions considérables que traversent l’industrie et les usages de l’automobile.

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Résultats de l’appel à Workshops 2018 MSH Paris-Saclay

Pour la vague 5 de l’appel à workshops 2018, la MSH Paris-Saclay a retenu 4 projets.

Chacun bénéficiera d’une dotation pouvant aller jusqu’à 3500 €, dont la gestion sera directement assurée par la MSH Paris-Saclay.

Les 4 projets retenus sont les suivants :

 

Ville, transport et mobilité durable

Responsables scientifiques : Julie Bulteau (CEARC / UVSQ) & Anne Fournier (FDEG/ Université de Valenciennes)

Ces journées d’étude en économie de l’environnement, des transports et de l’énergie ont pour ambition de réunir des contributions originales tant théoriques qu’empiriques sur les questions de mobilité durable. Pour sa deuxième édition, une place importante sera accordée à la thématique des nouvelles formes de mobilité et de l’innovation dans le secteur des transports. Une attention particulière sera portée aux travaux proposant une approche interdisciplinaire. De plus, afin de donner une dimension pratique et appliquée à ces journées thématiques, une session « retours d’expériences » aura pour enjeu de confronter les travaux de recherche scientifique à la réalité du terrain en collectivités territoriales et de faire dialoguer chercheurs, praticiens et décideurs publics autour des initiatives locales de mobilité durable.

 

Symposium « Innovations Organisationnelles en Santé Mentale : des concepts aux usages »

Responsables scientifiques : Annie Bartoli (LAREQUOI / UVSQ), Guy Gozlan (Samsah Prépsy) & Cécile Blatrix (UFR GVSP / AgroParisTech)

Le symposium MAPS (Management et Psychiatrie : quelles Innovations Organisationnelles en Santé Mentale ?) est une manifestation ouverte aux nombreuses parties prenantes intéressées par la réflexion et l’action en matière d’organisation de la prise en charge en santé mentale. Il concerne, sans exclusive, les chercheurs de différentes disciplines, associations d’usagers et de familles, médecins et professionnels de santé, formateurs et consultants, institutionnels, acteurs politiques, etc.

Son objectif général est de comprendre et mettre en évidence les apports potentiels, les difficultés et les conditions de réussite de dispositifs organisationnels innovants pour l’amélioration des prises en charge adaptées en santé mentale.

 

18èmes Journées internationales d’économétrie et de statistique spatiales

Responsables scientifiques : Raja Chakir (UMR Economie publique / INRA – AgroParisTech) & Florence Puech (RITM /UPSud)

Les Journées internationales d’économétrie et de statistiques spatiales sont organisées annuellement depuis 2001. La dernière édition a eu lieu à Dijon en mai dernier, la prochaine, la 18ème édition, se tiendra les 23-24 mai 2019 à Paris (AgroParisTech, rue Claude Bernard). L’objectif de ces journées est de réunir notamment des économistes, des agronomes, des statisticiens, des économètres, des mathématiciens et des géographes autour d’un ensemble de thématiques et de recherches novatrices dans les domaines de la statistique et de l’économétrie spatiales et de leurs applications. Ces journées ont également pour ambition de favoriser et d’encourager fortement les rencontres et les échanges entre des chercheurs confirmés dans ce domaine et des jeunes chercheurs et doctorants.

 

Redrawing the boundaries of the social sciences: How social problems became economic problems in the postwar U.S.

Responsables scientifiques : Philippe Fontaine & Virginie Albe (ISP / ENS Paris-Saclay)

Ce workshop fait suite à un premier workshop organisé les 29–30 juin 2018 à l’ENS Paris-Saclay lors duquel les bases d’une réflexion sur les différents traitements réservés aux problèmes de société de la société nord-américaine d’après-guerre ont été posées. Lors de cette première édition, les intervenants sont revenus sur la difficulté à penser les problèmes de société dans une perspective multidisciplinaire qui permette de posséder un panorama assez complet des différentes lectures de ces problèmes. Ils ont pareillement noté les rapports à double sens entre les sciences sociales et les politiques publiques. Certaines des premières donnent des outils aux décideurs pour construire leurs politiques publiques, mais en retour les demandes des décideurs et l’urgence de certains problèmes de société peuvent produire des effets non négligeables sur les orientations des différentes sciences sociales, en encourageant notamment la pénétration du raisonnement économique dans certaines sciences sociales. Le second workshop a pour but de peaufiner l’approche mise en œuvre tout en assurant une plus grande cohérence d’ensemble aux papiers présentés, lesquels formeront la base d’un ouvrage collectif.

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MOOC « L’Écoute en jeu(x) : une introduction à la musicologie »

L’Université d’Évry-Val-d’Essonne propose pour la première fois un MOOC consacré à la musique. Ce cours en ligne, gratuit et accessible à tous, sera diffusé à partir du 23 octobre 2018 sur la plateforme FUN (France Université Numérique), sur laquelle les passionnés de musique peuvent s’inscrire dès à présent avec une simple adresse mail.

Ce MOOC mobilise notamment des enseignants-chercheurs des laboratoires SLAM et CHCSC.

 

Le programme du MOOC, en quatre mouvements :

Chacune des quatre semaines est consacrée à un thème précis, qui est illustré par des contenus audiovisuels, accompagné de pistes bibliographiques, de propositions d’écoute sur playlists, et assorti de documents annexes :

– Dire l’écoute : comment parle-t-on de la musique ?

– Écouter / voir : comment faire le lien entre l’œil et l’oreille ?

– L’Écoute, une expérience sous influence : comment le contexte historique et culturel   conditionne-t-il la manière dont nous écoutons et ressentons la musique ?

– Écoute et altérité : comment écouter des musiques qui nous sont étrangères ?

Au terme de la diffusion de ce MOOC, une journée de restitution (le vendredi 7 décembre à l’université d’Évry) permettra aux membres de la communauté de se rencontrer et d’échanger avec les équipes pédagogique et technique.

Partenaires:  Université de Versailles-Saint-Quentin, Université Paris-Saclay.

Toutes les infos sur :

https://www.fun-mooc.fr/courses/course-v1:univ-evry+94002+session01/about

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Nouveau n° de la revue L’Homme & la Société : « L’Homme-machine II »

Le nouveau numéro de la revue L’Homme & la Société vient de paraître !

 

L’Homme-machine II.

Du travailleur augmenté à l’homme augmenté

 

Dossier dirigé par Florent Le Bot, Olivier Dard, Claude Didry, Camille Dupuy, et Cédric Perrin

Notre exploration des fantasmes idéologiques accompagnant la perpétuation du capitalisme se poursuit à travers ce dossier, et nous fait passer de l’utopie d’une production mécanisée toujours plus efficace où la machine libèrerait l’humanité du travail (L’Homme-machine I), à la recherche de la vie éternelle dans la multiplication de thérapies, de disciplines, de prothèses et de big data visant à porter les corps et les esprits vers les sommets. Il reste à en analyser la portée, en interrogeant ce que ce fantasme de l’homme augmenté représente dans la justification actuelle du capitalisme et en revenant sur sa spécificité à l’égard de la fascination pour la machine. L’homme-machine et l’homme augmenté sont liés au travail et à la question récurrente : « le travail ou comment s’en débarrasser ? » La grande équation capitaliste de la machine se ramène aux gains de productivité liés à des combinaisons de facteurs de production nouvelles reposant sur la domestication de l’énergie dans le cadre d’un paradigme dominé par la physique. Cela nous a conduits à parler de « travailleur-machine » pour appréhender cette absorption du travailleur par la machine, mais aussi, en un sens, sa transformation en un « berger des machines ». Le dossier invite à s’interroger sur le « décalage prométhéen » entre ce que les hommes savent faire techniquement et ce qu’ils sont en mesure de penser et de maîtriser moralement. Passé un certain seuil, la capacité technique devient démesurée par rapport à la condition humaine et l’excède. Mais il s’agit également de réfléchir sur le transhumanisme comme un modèle de dépassement de l’humain qui, ce faisant, présuppose l’existence même d’une nature humaine qu’il entend transcender par l’initiative de ces capitaines d’industrie californiens défrayant la chronique de l’humanisme établi. Or, dans la perspective que s’efforce d’approfondir L’Homme & la Société, c’est l’hypothèse même d’une nature humaine qui reste à mettre en question, pour saisir le déploiement historique d’une humanité dont la nature profonde est de réveiller les potentialités qui y sommeillent en bouleversant ainsi continûment cette nature même.

 

Au sommaire :

 

  1. Prométhée déchainé ?

Florent Le Bot, Olivier Dard, Claude Didry, Camille Dupuy et Cédric Perrin

 

  1. Le travail de l’Homme-machine et les promesses d’abondance : de la manufacture automatique à la cyber-entreprise

Henry Jorda

 

  1. La méthode graphique et l’esprit du « capteur d’activité » (1847-1920) : aux sources du « self tracking », la courbe « autographique » du moteur-humain

Marco Saraceno

 

  1. Grandeur et misère de l’humain augmenté : le cas du pilote sans avion

Gérard Dubey

 

  1. Surveiller et guérir le corps optimal. Big Data et performance sportive.

 Sébastien Dalgalarrondo

 

  1. Corps et âme. Le transhumanisme, nouvel horizon biopolitique du capitalisme ?

Nicolas Le Dévédec

 

  1. Les nanotechnologies comme technologie transhumaniste

Franck Damour

 

  1. Métamorphoses du corps et métaphores : penser les technologies à l’ère du transhumain

Christophe Lazaro

 

Diffusion :

L’Harmattan : https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=numero&no=60982&no_revue=20&razSqlClone=1

CAIRN : https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe.htm

 

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Nouvelle saison du séminaire Genre et monde carcéral – 8/10/2018

Nouvelle saison du séminaire  Genre et monde carcéral sur le thème  « Disciplinarisation de la peine et expériences des violences »

 

La séance de rentrée aura lieu le 8 octobre avec la conférence de Marion Lachaise, plasticienne et vidéaste qui présentera son film :    Antiportraits, Réau. Cette séance sera suivie des interventions de Delphine Boesel, Avocate et Présidente de l’Observatoire International des Prisons, Zoë Royaux, avocate à la Fondation des Femmes et Hélèna Christidis, avocate et membre de l’association Femmes et Droit .

 

Lundi 8 Octobre 2018 de 14h à 16h30

ENS- Paris Saclay / IDHES Salle Pollack – ENS Paris-Saclay,

Bat Laplace, 2ème étage, à l’interphone du RDC sonnez à IDHES

61 Avenue du Président Wilson,

94230 Cachan

Entrée libre.

 

Programme du séminaire pour l’année 2018-2019.

 

Responsables : Natacha Chetcuti-Osorovitz & Patricia Paperman

Après un premier cycle de séminaire (2017-2018) centré sur l’émergence, dans le champ des sciences sociales, de travaux portant sur les femmes en prison, ce second cycle de séminaire  a pour objectif d’approfondir le questionnement sur le rapport entre genre et expériences carcérales, autour de nouvelles questions : la disciplinarisation carcérale au sens de l’apprentissage des normes carcérales et de leur concrétisation quotidienne dans le parcours d’exécution de la peine, la criminalisation de la peine et les violences ressaisies au prisme du genre. Les huit interventions s’attacheront à développer, de manière non exhaustive, les thématiques suivantes : logiques de répression et d’enfermement analysées du point de vue du genre, criminalisation de l’exercice de la violence, normes de genre et figures de femmes criminelles, conception de la violence politique exercée par des femmes, organisation pédagogique en prison et hiérarchisation des délits, travail en prison et formes de résistances genrées. Ces nouveaux questionnements permettront la mise en perspective de l’univers carcéral et de ses modes de fonctionnement, par la mise en lumière de leurs rapports aux mondes de la justice, du droit, de l’éducation nationale, et du politique.

 

Séance 1 : 8 Octobre 2018

Marion Lachaise – Plasticienne et vidéaste

Antiportraits, Réau

En présence de Delphine Boesel, Avocate et Présidente de l’Observatoire International des Prisons, Zoë Royaux, avocate à la Fondation des Femmes et Hélèna Christidis, avocate et membre de l’association Femmes et Droit .

 

Séance 2 : 12 Novembre 2018

Lélia Veron  – Linguiste – IHRIM (ENS Lyon), Ater en linguistique (Université du Mans)

Aborder les questions de genre dans l’enseignement en prison de femmes.

 

Séance 3 : 10 Décembre 2018

Dominique Duprez – Sociologue – CESDIP (CNRS, UVSQ, Univ. Cergy-Pontoise, ministère de la Justice)

L’expérience de la privation de liberté de jeunes filles au Brésil et en France.

 

Séance 4 : 14 Janvier 2019

Anna Le Pennec – Historienne, TESC (UT2J)

De la prison-couvent à la prison laïque : évolution des expériences de violences dans les centrales de femmes du sud de la France au XIXème début XXème siècles.

 

Séance 5 : 11 Février 2019

Isabelle Lacroix – Sociologue – PRINTEMPS (CNRS, UVSQ)

Femmes actrices de la violence politique au Pays Basque : un ”ordre sexué” bouleversé ?

 

Séance 6 : 11 Mars 2019

Julie Debroux – Anthropologue, ULB

« Se raconter violente » : la mise en récit de soi en tant que femme incarcérée pour faits de violence.

 

Séance 7 : 15 Avril 2019

 

Valérie Icard– Sociologue – CESDIP (CNRS, UVSQ, Univ. Cergy-Pontoise, ministère de la Justice)

Vers un nouveau modèle discilplinaire en prison ? Une comparaison entre les modules de respect pour femmes et hommes en Espagne.

 

Séance 8 : 13 Mai 2019

Fabrice Guilbaud – Sociologue en sciences politiques – CURAPP (CNRS, UPJV)

Résister à l’ordre carcéral à partir de l’atelier : pratiques d’hommes et de femmes détenues.

 

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Séminaire Savoir & Pouvoir 2018/2019

La MSH Paris-Saclay a récemment labellisé un nouveau séminaire « Savoir & Pouvoir ».

 

SÉMINAIRE « SAVOIR ET POUVOIR » 2018/2019

 

Organisatrices :

Virginie Albe, ISP (ENS Paris-Saclay)

Delphine Berdah, EST (Université Paris-Sud)

Ioana Popa, ISP (Université Paris Nanterre)

 

 

Le séminaire s’intéresse aux interactions entre des communautés appliquées à établir le domaine de compétence de leurs savoirs. Ces interactions donnent lieu à un ensemble d’oppositions : entre savoirs savants au sein d’une même discipline et entre plusieurs disciplines ; entre savoirs savants et savoirs profanes; et entre savoirs experts et savoirs politiques.

La circulation des savoirs au sein des communautés et entre elles  entraine une redéfinition permanente de la division du travail dans les sciences. Aussi ce séminaire s’interroge plus particulièrement sur les espaces interstitiels comme lieux de transformation des savoirs, où la multiplicité de leurs usages accompagne leur adaptation à des publics variés.

En mobilisant des recherches en histoire, en sociologie et en sciences politiques, ce séminaire est aussi l’occasion de s’interroger sur l’intérêt d’une approche multidisciplinaire des interactions entre savoirs.

 

PROGRAMME 2018-2019 :

 

Séance 1 : Mardi 26 Juin 2018 (10h30-12h)

 

Jeff Pooley, Muhlenberg College, USA

The Remobilization of the Propaganda and Morale Network, 1949–1953

In the aftermath of World War II, the U.S. social scientists serving in Washington and abroad returned—most of them—to their universities. A large share of those returnees had staffed the U.S. government’s sprawling propaganda and morale bureaucracies. Shuffling between agencies, these scholars-on-loan forged informal ties and something like a network. Back on campus, they resumed teaching and research. A raft of published work based on wartime projects soon appeared, under a label— »communications research »—that had taken hold during the war. But few of the returning social scientists identified with the new field.

The thesis is that the Cold War brought them back together. The new national security state, in other words, recruited a remarkably similar cast of social scientists to run its propaganda research initiatives. Some of those projects were self-conscious revivals, but even the fresh initiatives were staffed by veterans of the earlier campaigns. The mix of military, civilian, and foundation sponsors in the early Cold War, moreover, resembled the WW II configuration. The propaganda and morale network was, in effect, remobilized.

The first mobilization is widely considered a pivotal moment in the history of U.S. social science, one that reverberated for decades. The second mobilization—in full swing from 1949 until the Korean armistice in 1953—is rarely invoked in these terms. One of this paper’s claims is that the second enlistment was crucial too, if only because the lessons of the war were institutionalized in these years. Yoked together again, around a similar set of propaganda and morale problems, scholars used the funded, networked projects to re-enact, and in some cases formalize, their intoxicating World War II experience. The blueprints, in other words, were drafted in the first half of the decade, but only built out years later against the new, Cold War backdrop.

 

La séance aura pour objet la discussion de l’article en cours de Jeff Pooley.

 

Séance 2 : Lundi 24 sept 2018 (10h30-12h)

Jean-Baptiste Fressoz, CNRS, Centre Alexandre Koyré

Capitalocène. Une histoire conjointe du système Terre et des systèmes-mondes

 

La Terre est entrée dans une nouvelle époque : l’Anthropocène. Plus qu’une crise environnementale, nous vivons un basculement géologique d’origine humaine. Comment en sommes-nous arrivés là ? Selon le récit officiel, vers la fin du XXe siècle, une poignée de « scientifiques du système Terre », climatologues, écologues, nous a ouvert les yeux : maintenant nous savons, nous avons conscience des conséquences globales de l’agir humain. Ce récit est une fable. L’oposition entre un passé aveugle et un présent clairevoyant, outre qu’elle est historiquement fausse, dépolitise l’histoire longue de l’Anthropocène. Tenir l’Anthropocène pour un événement plutôt qu’une chose permet de déjouer le récit officiel dans ses variantes gestionnaires ou iréniques et forger à partir d’une analyse historique, de nouveaux récits et donc de nouveaux imaginaires pour l’Anthropocène. Ce chapitre étudie la captation très inégale des valeurs d’usage écologique du globe et la dynamique conjointe du capitalisme et des transformations du système Terre depuis un quart de millénaire. Cette histoire conjointe du capitalisme et de l’anthropocène vise ainsi à révolutionner les visions du monde devenues dominantes avec l’affirmation du capitalisme industriel basé sur l’énergie fossile, pour en proposer d’autres permettant d’habiter l’Anthropocène plus lucidement, respectueusement et équitablement.

 

La séance aura pour objet la discussion du chapitre d’ouvrage de JB Fressoz.

Référence :

Christophe Bonneuil, Jean-Baptiste Fressoz, L’Evénement anthropocène. La Terre, l’histoire et nous, Seuil, coll. Points, nouvelle édition révisée et augmentée 2016 (2013), chapitre 10.

 

Séance 3 : Lundi 26 novembre 2018 (10h30-12h)

Boris Samuel, chercheur associé au CERI, Sciences Po.

Les “politiques de prix” : quantification, exercice du pouvoir et contestation en Mauritanie et au Maroc dans les années 2000

 

En vue de saisir la manière dont des rapports de pouvoir se déploient autour de la détermination des prix, l’analyse porte simultanément sur les procédés de la macroéconomie, de la comptabilité et de la statistique et sur l’émergence du mécontentement et de la contestation autour de la “vie chère” et de ses causes. Il s’agit ainsi d’une lecture politique des procédés administratifs et de quantification, resituée dans les dynamiques sociales et politiques qui les entourent. Travaillant sur plusieurs produits (carburants, produits dits “de première nécessité”), la recherche débouche sur une description fine des procédés concrets employés dans la détermination des prix. Ces derniers apparaitront comme des lieux où la logique bureaucratique est étroitement mêlée à la domination politique et à la contestation. A l’heure où les tensions autour du niveau des prix se sont multipliées dans de nombreux pays, en particulier dans les contextes sociaux postérieurs aux soulèvements de 2011 dans le Maghreb, cette recherche permet d’analyser les luttes sociales à partir des pratiques de l’économique et de la gestion.

 

Séance 4 : Lundi 14 janvier (10h30-12h)

Anne Marcovich, CNRS, GEMASS

La « nouvelle disciplinarité », aux « confins » des disciplines

 

Cette recherche porte sur l’analyse des nouvelles trajectoires dans lesquelles les chercheurs circulent à l’intérieur de leur discipline et tente d’identifier quelques uns des éléments qui concourent à cette circulation. Nous suggérons que, au moins à l’intérieur de certains domaines de la science, de nouvelles structures de fonctionnement et des modes de circulation inédits se sont développés ; ces changements pourraient être une conséquence de la croissance en quantité et en complexité des connaissances scientifiques au cours des dernières décennies. Cette évolution nous semble liée à l’importance grandissante que les chercheurs attachent au fait de travailler de façon intermittente avec des scientifiques d’autres disciplines ; pour cela, ils se situent à la périphérie de leur discipline mère, tout en restant à l’intérieur des frontières de celle-ci mettant en évidence des transformations dans l’architecture même desdisciplines scientifiques des XIXe et XXe siècles. Nous désignons cette variante de la disciplinarité traditionnelle : « la nouvelle disciplinarité ».

La séance aura pour objet la discussion d’un chapitre d’ouvrage d’Anne Marcovich.

Référence :

Anne Marcovich, Terry Shinn, « Science Research Regimes : from strength to weakness » in Moritz Epple, Annette Imhausen, and Falk Müller (eds) : Weak Knowledge:Forms, Functions and Dynamics Campus : Frankfurt am Main, 2018

 

Séance 5 :  Lundi 1er Avril 2019 (10h30-12h)

Johan Östling, Lund University

Humboldt’s Will: The Idea of the University in the Post-War Era

 

Wilhelm von Humboldt has been a recurrent name in the debate on the foundations of the modern university for long time, but his will has always been reshaped by shifting historical experiences, national traditions and ideological currents. At the core of this research are the changing guiding conceptions of the postwar university, including the Bologna process.

 

La séance aura pour objet la discussion d’un chapitre d’ouvrage de J. Östling.

Référence :

Östling, J. (in press, to be published in april 2018). Humboldt and the Modern German University : An Intellectual History. Manchester University Press.

 

Séance 6 : Lundi 13 Mai 2019 (10h30-12h)

Emmanuelle Picard (ENS Lyon) et Jérôme Aust (CNRS/CSO)

 

Le début des années 1960 constitue le moment de la mise en place d’une politique de développement de la recherche sur contrat autour d’un dispositif interministériel de financement inédit, le Fonds de développement de la recherche scientifique et technique, qui rompt avec les pratiques classiques d’allocation de fonds récurrents aux institutions de recherche. Cet article montre que le fonctionnement de ce dispositif repose sur un gouvernement par la proximité des projets de recherche, dont la mise en place s’explique au croisement d’un projet réformateur incomplètement institué et des caractéristiques de fonctionnement du monde académique de l’époque

L’article cible la genèse d’un dispositif précis de financement de la recherche, mais à partir de là, il s’agit d’aborder plus largement la question de l’élaboration progressive et des transformations des politiques de la recherche et de l’enseignement supérieur en France après la Seconde Guerre mondiale.

 

La séance aura pour objet la discussion d’un article des auteurs.

 

Référence :

Aust Jérôme, Picard Emmanuelle, « Gouverner par la proximité. Allouer des fonds à des projets de recherche dans les années 1960 », Genèses, 2014/1 (n° 94), p. 7-31.

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Un nouveau MOOC « Les fondamentaux du droit d’auteur » / CERDI – UPSud

Un MOOC relatif aux fondamentaux du droit d’auteur (sous la direction scientifique du Professeur Bensamoun et réalisé en collaboration avec Sacem Université, le Cerdi, l’Université Paris-Sud et l’Université Paris-Saclay) débute le 1er octobre 2018.

Feront également partie des enseignants :

  • Julie Groffe, Maître de conférences en droit privé, Université Paris-Sud / Paris-Saclay, secrétaire générale du CERDI
  • Jean Lapousterle, Professeur de droit privé, Université Paris-Sud / Paris-Saclay, codirecteur du CERDI
  • Pierre Sirinelli, Professeur à l’École de droit de la Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, codirecteur du CERDI

 

Plan du cours :

Semaine 1 : Laurent Pfister – Histoire du droit d’auteurComprendre l’histoire du droit d’auteur, comment il s’est construit, comment les auteurs ont conquis ce droit et comment il s’est déployé.

Semaine 2 : Sarah Dormont – Présentation et fondements du droit d’auteur

Appréhender largement la matière, ses sources, ses fondements, ses rapports avec les autres disciplines.

Semaine 3 : Alexandra Bensamoun – La notion d’œuvre

Qu’est-ce qui est protégé par le droit d’auteur ? Qu’est-ce qu’une œuvre de l’esprit ?

Semaine 4 : Edouard Treppoz – Les bénéficiaires du droit d’auteur

Qui sont les bénéficiaires initiaux des droits ? Quelles différences entre une œuvre à auteur unique et une œuvre qui fait intervenir plusieurs créateurs ?

Semaine 5 : Jean Lapousterle – Le droit moral

Caractères et contenu du droit moral.

Semaine 6 : Pierre Sirinelli – Les droits patrimoniaux

Caractères et contenu du monopole d’exploitation.

Semaine 7 : Valérie-Laure Benabou – Les exceptions au droit d’auteur

Quels usages peuvent être librement réalisés, sans autorisation du créateur ? A quelles conditions ?

Semaine 8 : Julie Groffe – Les atteintes au droit d’auteur

Comment assurer l’effectivité des droits accordés aux auteurs ? Quelles peuvent être les sanctions en cas de violation ?

Semaine 9 : David El Sayegh – La gestion collective

Qu’est-ce que la gestion collective des droits ? Comment cela fonctionne-t-il ?

 

Toutes les informations utiles et le lien pour l’inscription (gratuite) sont disponibles ici. N’hésitez pas !

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Nouveau numéro de Terrains & Travaux – « Les gouvernements du corps »

Le dernier numéro de la revue Terrains & Travaux vient de paraître !

 

Ce n° 32 [2018/1] est coordonné par Marina Honta, Jean-Charles Basson, Milena Jakšić et Olivier Le Noé. Il est constitué d’un dossier thématique consacré aux gouvernements du corps, ainsi que d’un hors-dossier de trois articles.

Ce numéro est disponible en version papier et en version électronique via le portail Cairn.

 

Au sommaire :

 

  • Marina Honta, Jean-Charles Basson, Milena Jakšić, Olivier Le Noé – Les gouvernements du corps. Administration différenciée des conduites corporelles et territorialisation de l’action publique de santé
  • Céline Mavrot – Santé ou social ? Conflits de gouvernance territoriale et jeux d’échelles autour d’un programme de distribution de seringues en Suisse
  • Florent Schmitt, Marie Jauffret-Roustide – Gouverner par autocontrôles ? La réduction des risques auprès des usagers de drogues
  • Brice Favier-Ambrosini, Matthieu Delalandre – Les réseaux Sport Santé Bien-être : un gouvernement par le chiffre
  • Yohan Selponi – « On peut boire trois verres sans être montré du doigt ». Prévenir les addictions et contrôler les jeunes des classes populaires
  • Jean-Charles Basson, Marina Honta – Se bien conduire dans une ville saine. La fabrication politique du gouvernement urbain de la santé de Toulouse
  • [Hors dossier] Antoine Doré – Les auteurs dramatiques : un groupe professionnel au carrefour du champ littéraire et du champ du spectacle vivant
  • [Hors dossier] Fanny Jedlicki – À la recherche de la classe perdue. Logiques migratoires des classes moyennes argentines en Espagne
  • [Hors dossier] Narguesse Keyhani – Agir sur l’opinion. Socio-histoire d’un répertoire d’action antiraciste

 

 

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N°206 Revue L’Homme & la Société « A quoi servent les droits aujourd’hui ? »

Le dernier numéro de la revue L’Homme & la Société vient de paraître sur le thème « A quoi servent les droits aujourd’hui ? »

La multiplication présente des droits, leur production continue, leur caractère fondamentalement inédit constituent des phénomènes nouveaux. Promus et revendiqués à un niveau immédiatement global, faisant l’objet de campagnes organisées et financées, les droits, dans leur croissance exponentielle, interpellent la réflexion.

Ce numéro de L’Homme & la société explore la tension entre les notions de droit au singulier et au pluriel. Blocs idéologiques, les paquets de droits sont tout à la fois des “prêts-à-penser”, des instruments de gouvernance globale, des outils de pression géopolitique et des modes de légitimation du capitalisme orientés vers la renaturalisation du monde et de sujets dotés de droits naturels attachés à l’humanité comme espèce. Ces droits sont autant l’expression de mobilisations de subjectivités, à divers niveaux subversives, que des supports d’intervention internationale des États les plus puissants.

La multiplication de droits obtenus par des groupes de population ou des minorités distincts correspond en partie à une amélioration du droit, par une spécification de celui-ci attentive aux besoins particuliers. Néanmoins, l’inflation des droits est simultanément créatrice d’identités potentiellement réificatrices évoluant vers une scissiparité infinie. Ainsi, ces nouveaux droits peinent à devenir concrets en regard des rapports économiques et dans une conjoncture générale d’augmentation forte des inégalités. L’abstraction des droits à l’égard des conditions de leur effectivité tend à les réduire à des marchandises symboliques, tout en s’inscrivant dans une configuration où le/les marchés de divers types envahissent les sociétés.

Pour autant, de nouveaux sujets politiques émergent et de nouveaux combats politiques se mettent en œuvre, donnant aux droits une vertu de repolitisation certaine. Et ce, bien que le droit à la sécurité de plus en plus prédominant – en particulier dans la lutte antiterroriste globale – permette aussi, aux gouvernements, dans certains contextes dictatoriaux, de supprimer leurs opposants.

 

CAIRN : https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe.htm

Éditions L’Harmattan : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=numero&no=59712&no_revue=20&razSqlClone=1

Sommaire :

Éditorial

Judith Hayem

La destruction des droits des étrangers en France
au risque de la destruction des droits pour tous                                      9

Éditorial

Monique Selim

La dualité sexuelle en procès. Droits et normes                                   21

In memoriam

Martine Leibovici

Pour Étienne Tassin (1955-2018)                                                       29

Dossier

Judith Hayem, Bernard Hours & Monique Selim

Introduction
Quels sujets en quête de quels droits aujourd’hui ?                               41

Bernard Hours

Du sujet politique à la créature naturelle.
Des droits de l’Homme aux droits humains                                          53

 

Rhéa Edde

Le droit : un outil de régulation du cyberespace ?
Le cas du droit à l’oubli numérique                                                     69

Monique Selim

Des droits sexuels ? Polysémie d’une libération fluide                          95

Patience Biligha Tolane

L’homosexualité ensorcelée au Cameroun                                        113

Irène Bellier

Les droits des peuples autochtones. Entre reconnaissance
internationale, visibilité nouvelle et violations ordinaires                   137

Catherine Lutard

Le(s) droit(s) au service de la justice transitionnelle.
Le cas des ONG serbes                                                                   175

Irène Pochetti

Perspective des droits, genre et travail social
auprès des enfants des rues au Mexique                                            213

Claude Didry

Des droits de l’Homme au Code du travail.
Les enjeux d’un retour sur le contrat de travail                                  241

Marie-Sophie Vachet

Le droit des étrangers en France :
particularités et finalités d’un droit en constante évolution                 265

Charles Bosvieux-Onyekwelu

Les services publics sous la Troisième République :
un débat normé par le droit                                                              289

Hors-dossier

Gabriele Pinna

Servir sur la scène ou dans les coulisses ?
Une étude dramaturgique des tensions
au sein des collectifs de travail dans l’hôtellerie de luxe                    317

Débats & perspectives

Monique Selim & Wenjing Guo

Exilés en stock. Nouvel objet transitionnel

ou médiateur imaginaire ?                                                                                343

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