Séminaire Valeur prix et politique
12 mai 2022

Séminaire Valeur prix et politique

INFORMATIONS

La prochaine séance du séminaire Valeur, prix et politique, soutenu par la MSH paris-Saclay et organisé par Christian Bessy (IDHES ENS-Paris-Saclay), aura lieu jeudi 12 mai de 14h à 16h à l’IDHES ENS-Paris-Saclay, 4 avenue des sciences, 91 190 Gif-sur-Yvette, salle 3E 34.

Pour suivre cette séance en distanciel :
 
Présentation de Paola Tubaro : Combien coûte un visage ? Travail précaire et marché des données personnelles sur les plateformes numériques

L’économie numérique et encore plus, le développement de technologies « intelligentes », nécessitent de grandes quantités de données. La collecte massive des traces d’activités en ligne des usagers par les grandes entreprises du web ne va pas sans poser problème, et des efforts importants de régulation (comme le RGPD en Europe) visent à l’encadrer et la contrôler. Mais en parallèle, se développe un marché du travail inédit pour des tâches visant à produire, annoter et améliorer des données (notamment personnelles) pour l’industrie numérique et l’intelligence artificielle. Ainsi, on peut se faire payer trois dollars pour se prendre en selfie, un peu plus si c’est en vidéo plutôt que statique, et jusqu’à quinze dollars pour mettre à disposition une centaine de photos de soi-même durant les cinq dernières années…

L’étendue internationale de ces marchés du travail de la donnée, avec l’intermédiation de plateformes numériques spécialisées, permet le recrutement de travailleurs et travailleuses dans des pays à faible coût de la main d’œuvre, où la protection des données personnelles est souvent moins stricte. En prenant appui sur une enquête de terrain originale, menée en 2018-19 en France et en 2020-22 en Espagne et en Amérique Latine, cette présentation dévoile les types d’activités que réalisent ces travailleurs et travailleuses invisibilisés, ainsi que leur organisation et leurs conditions de travail.

Ce marché de la donnée ne peut se comprendre qu’en relation avec les transformations du travail liées aux plateformes numériques, notamment en termes de précarisation, externalisation, délocalisation, et gouvernance algorithmique. Il apparaît de cette analyse que toute solution doit être duale – protégeant les travailleurs pour protéger, aussi, les usagers, et leurs informations personnelles.

Paola Tubaro

Paola Tubaro est directrice de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) sur le campus de Paris-Saclay. Spécialiste des réseaux sociaux et organisationnels, elle mène actuellement des recherches sur la place du travail humain dans les réseaux mondiaux de production de l’intelligence artificielle, sur les conditions sociales du travail sur plateforme dans les pays francophones et hispanophones, et sur les effets de la plateformisation sur des secteurs économiques « traditionnels ». Elle s’intéresse également aux méthodologies liées aux données et à l’éthique de la recherche. Membre élue de la European Academy of Sociology, elle copréside le groupe d’analyse des réseaux sociaux de la British Sociological Association (BSA-SNAG), et enseigne l’analyse des réseaux sociaux à l’ENS et à l’ENSAE en région parisienne.

Présentation du séminaire

Après une longue série de travaux sur la qualité des produits, l’Économie des conventions a entamé depuis quelques années une réflexion sur les formes de mise en valeur des choses ou des personnes. Il ne s’agit pas d’un simple raffinement théorique mais correspond aussi à une réflexion sur les changements politiques favorisant la marchandisation de certaines choses restées en dehors des échanges ou la montée des inégalités entre les êtres. On peut penser aux rémunérations versées aux superstars du football, aux grands patrons, aux traders ou, encore, aux cotes atteintes par des œuvres d’art dans les enchères publiques, témoignant d’une forme de disproportion sinon de sentiments d’injustice ou d’évaluation arbitraire (Steiner 2011).

La théorie économique a proposé des modèles pour expliquer ces « super prix » ou plus précisément le fait que les rémunérations et les probabilités de réussite augmentent plus que proportionnellement avec le talent et la compétence, en faisant référence à une ultra sensibilité de la demande sur un nombre limité d’individus (Rosen 1981) ou suivant une logique de « winner-takes-all » ou d’avantages cumulatifs. Si ces modèles ont profondément remis en cause le cœur traditionnel de la théorie économique des prix, la notion de « valeur » est le plus souvent réduite à celle de « prix ». Plus généralement, la théorie de la valeur sous-jacente à ces modèles considère la valeur des biens suivant leur utilité intrinsèque pour chacun et donc de façon préalable à l’échange (Orléan 2011).

De son côté l’approche sociologique, à la suite en particulier des travaux de Simmel, met non seulement l’accent sur le fait que c’est de l’échange que les objets tirent leur valeur et non l’inverse, mais aussi, ne dissocie pas « valeur » et « prix ». Si la mesure monétaire a tendance à aplanir les différences de valeur, un prix très élevé provoquent l’effet contraire et rendent l’entité convoitée moins interchangeable et donc plus singulière. C’est dans ce sens que L. Karpik (2007), dans son ouvrage sur l’économie des singularités, explique la disproportion des prix au sommet de la hiérarchie des valeurs. Cette disproportion rappelle que toute volonté de classement et de hiérarchie ordonne en fait des entités incommensurables.

L’objet du séminaire n’est pas seulement de s’intéresser à l’économie de la disproportion des prix mais, plus généralement, de renouer avec les « théories de la valeur » en s’intéressant à la pluralité des modes d’évaluation des biens, aux mécanismes de la formation des prix sur divers marchés et aux différentes significations qu’ils ont pour leurs participants (Vatin 2009, Beckert et Aspers 2011). Comme l’avance O. Velthuis (2007), dans son ouvrage sur le marché de l’art contemporain, les prix ont suffisamment de consistance pour être considérés comme des symboles, et assez flexibles pour donner prise à différentes significations. Il met l’accent sur les processus de construction sociale de la valeur des objets d’art en référence aux conventions en œuvre dans les mondes de l’art. La méthodologie utilisée rejoint de ce point de vue l’approche de l’Economie des conventions sur la pluralité des modes de valorisation (Eymard-Duvernay 1989) ou des mondes de production (Salais et Storper 1993).

Mais, la particularité de cette approche est de travailler très explicitement ces « ordres de grandeur » suivant différentes philosophies politiques et façons de fonder le « bien commun » (Boltanski et Thévenot, 1991). Cette insistance sur la construction politique de la valeur est à relier avec les travaux anthropologiques d’A. Appadurai (1986) qui explore les conditions par lesquelles les objets économiques circulent dans différents « régimes de valeur » suivant l’espace et le temps. C’est ce qu’il désigne aussi comme des « politiques de la valeur » à la base de la création du lien entre échange et valeur. Ce type d’approche conduit à l’examen des carrières des personnes et des objets, suivant la variété des espaces de circulation et de valorisation qu’ils traversent, et à faire l’histoire des catégories de personnes et de choses, avec en particulier les enjeux autour de la définition des frontières. Un accent particulier est mis sur le rôle des « intermédiaires de marché » dans la définition de ces catégories et dans la définition des « conventions de valeur » sur différents types de marché (Bessy et Chauvin 2013). Il s’agit également de contribuer à une anthropologie des façons dont les choses peuvent être structuralement différenciées et hiérarchisées en vue de l’obtention d’un échange profitable (Boltanski et Esquerre, 2017) ou à une ethnographie des agencements marchands renouvelée aujourd’hui avec l’émergence des plateformes numériques (Callon, 2017) ou avec des épisodes de crise sanitaire créant des situations de pénurie ou d’accaparement.

Le séminaire donne lieu à des présentations de chercheurs du laboratoire IDHES et d’invités extérieurs. Il est ouvert aux doctorants et aux étudiants de master.

Organisé par Christian Bessy (IDHES ENS-Paris-Saclay) christian.bessy@ens-paris-saclay.fr

Séminaire Valeur prix et politique
12 mai 2022
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Séminaire « Genre Et Monde Carcéral » 5e Séance
12 mai 2022

Séminaire « Genre Et Monde Carcéral » 5e Séance

INFORMATIONS

La 5e séance de la saison 2021-2022 du séminaire « Genre et monde carcéral », soutenu par la MSH Paris-Saclay, aura lieu le 12 mai 2022 de 10h30 à 16h30 sur le thème :

Régulations genrées et pratiques professionnelles en prison 

Cet événement aura lieu en format hybride :

  • En présentiel à l’ENS Paris-Saclay dans la salle 3G07, 4 Avenue des Sciences, 91190 Gif-sur-Yvette

  • En distanciel via un lien Zoom

PROGRAMME

Le séminaire se tiendra en présence de :

– Céline Béraud, sociologue, directrice d’études de l’EHESS, membre du Centre d’études en sciences sociales du religieux (CéSor) ; Claire de Galembert, sociologue, CR au CNRS, Institut des sciences sociales du politiques (ISP) ; Corinne Rostaing, sociologue, PR à l’Université de Lyon 2, Centre Max Weber – Prison, genre et religion
Mélodie Renvoisé, sociologue, doctorante à l’Université de Nantes, Centre nantais de sociologie (Cens) – Des régulations genrées en tension entre protection et contrôle des femmes. Le cas des activités mixtes en prison  
Kevin Bideaux, chercheur en arts et études de genre, doctorant à l’Université Paris 8, Laboratoire d’études de genre et de sexualité (LEGS) – Colorer et punir. Rose et masculinités en prison

Présentation du séminaire :

Le séminaire « genre et monde carcéral » est un séminaire interdisciplinaire, débuté en 2017, offrant un espace de discussion et d’analyse des travaux récents qui portent sur le champ carcéral au prisme des questions de genre. L’objectif général est de proposer un état de la recherche scientifique, par la présentation de travaux qui problématise les rapports sociaux et les normes de genre dans ce champ de recherche. Sont valorisés les travaux récents et l’interdisciplinarité des approches. Le séminaire, pour 2020/2022, s’inscrit dans la continuité des questionnements et réflexions amorcés les années précédentes. Le premier cycle du séminaire (2017-2018) était consacré à l’émergence de travaux portant sur les femmes en prison dans le champ des sciences sociales. Le deuxième cycle (2018-2019) a permis d’approfondir la réflexion, en questionnant les enjeux de la disciplinarisation carcérale et ses effets sur le parcours de femmes incarcérées. Le troisième cycle (2019-2020) explorait les sociabilités intra-muros, pensées au prisme des rapports sociaux de sexe. Le quatrième cycle proposait de mettre la focale sur les liens entre « le dehors » et « le dedans », en analysant les dynamiques de circulation des normes de genre pour penser l’enfermement contemporain. Cette année, nous aborderons dans une première séance l’influence des représentations genrées sur le contrôle et l’enfermement des jeunes. La séance 2 portera sur la façon dont la prison façonne les masculinités incarcérées. La séance 3 sera consacrée aux sexualités et aux corps en prison. Dans la séance 4, on s’intéressera au processus de préparation de la sortie d’incarcération et à la manière dont celui-ci est régulé par des normes de genre implicites ou explicites. La séance 5 sera l’occasion de réfléchir à la façon dont les représentations genrées infléchissent le contrôle et les pratiques professionnelles en prison. Enfin, au cours de la séance 6, l’approche de genre permettra de questionner les catégories pénales et pénitentiaires.

Séminaire « Genre Et Monde Carcéral » 5e Séance
12 mai 2022
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Les nouveaux développements de la propriété intellectuelle
17 mai 2022

Les nouveaux développements de la propriété intellectuelle

INFORMATIONS

Le 17 mai 2022 (9h-17h30), en présentiel à l’ENS Paris-Saclay dans l’amphithéâtre Gilbert Simondon (1B26) aura lieu le workshop « Les nouveaux développements de la propriété intellectuelle » organisé par Christian Bessy (IDHES ENS Paris-Saclay) et Armelle Mazé (AgroParistech, Université de Paris-Saclay).

PROGRAMME

La crise sanitaire que nous avons traversée a aiguisé la polémique autour des brevets sur les vaccins qui risquent de contrarier un accès équitable, même si la coopération technologique en urgence entre une multitude d’acteurs hétérogènes soulève d’autres problèmes. Une des questions posée est celle de la régulation de ces coopérations technologiques par une plus grande intervention de l’État ou d’ONG visant à contrebalancer les insuffisances des pratiques d’autorégulation des grandes entreprises pharmaceutiques (Cassier, 2020). Une même interrogation porte sur les GAFA dans l’économie numérique posant le problème de l’appropriabilité des données (Ricap & Lundvall, 2020) ou encore les grandes entreprises semencières pour le système agricole avec la question de l’échange des semences (Girard et Noiville, 2020). Mais d’autres enjeux de propriété intellectuelle se jouent à des échelles plus « locales », y compris dans les nouvelles formes d’organisation du travail créatif, que cela soit dans le cinéma de la nouvelle vague, dans les années 1950, les terroirs de produits traditionnels ou les hackerspaces d’aujourd’hui.

Ce workshop interdisciplinaire a pour objectif de présenter de nouveaux développements concernant le rôle, et les usages du droit de la propriété intellectuelle en lien avec les processus créatifs et de coopération technologique. Il s’agit aussi d’en analyser les conséquences à différentes échelles (micro, méso, macro) en matière d’innovation et d’inégalités, y compris de enjeux de répartition des fruits de la créativité des salariés au sein des entreprises ou encore des petits travailleurs indépendants. Pour cela différents types de propriété intellectuelle vont être examinées : brevet et secret, marques et indications géographiques, droit d’auteur, afin de présenter différentes figures propriétaires et d’analyser les tensions entre propriétés collective et individuelle. Un autre objectif de ce workshop interdisciplinaire est de contribuer à la structuration au sein de l’UPSa d’un groupe de chercheurs en sciences sociales intéressés par ces questions et de construire collectivement un programme de recherche, incluant le recueil de données empiriques.

Au niveau macro structurel, on peut se poser la question de l’émergence d’un capitalisme monopoliste intellectuel basé sur les DPI mais aussi toute une série de dispositifs permettant aux grandes entreprises de capter les connaissances et les savoir-faire des plus petites entités innovantes et des organisations publiques de recherche.

Consulter le programme complet ici.

Les nouveaux développements de la propriété intellectuelle
17 mai 2022
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Séminaire « Fédérer et développer les recherches sur l’éducation dans Paris-Saclay », séance 2
14 avril 2022

Séminaire « Fédérer et développer les recherches sur l’éducation dans Paris-Saclay »

INFORMATIONS

La séance 2 du séminaire « Fédérer et développer les recherches sur l’éducation dans Paris-Saclay » aura lieu vendredi 14 avril de 14h à 17h. Elle est organisée par Pia Henaff-Pineau, Sophie Michel, Dominique Charrier et Gilles Uhlrich au titre du laboratoire Ciams, Université Paris Saclay avec la participation de Charlotte Parmantier, Université de Bretagne Occidentale.

PROGRAMME

Cette séance porte sur deux thématiques :

« Dynamique d’établissement, engagement pédagogique et dispositifs pluriels de réussite : Lycée de la nouvelle Chance (LNC) et accueil des Sportifs de Haut Niveau en double projet ». Cette recherche est présentée par Pia Henaff Pineau, Sophie Michel, Dominique Charrier et Gilles Uhlrich.

Discutante : Charlotte Parmantier

« Développement de projets « sport-santé » sur la Communauté d’agglomération de Paris-Saclay et sur le département de l’Essonne ». Cette recherche est présentée par Dominique Charrier, Pia Henaff-Pineau, Charlotte Parmantier et Sophie Michel.

Discutant : Gilles Uhlrich

Lieu : Faculté des sciences du sport, Amphithéâtre du bât 335, rue P. de Coubertin, 91400 Orsay.

Liminaire :

Compte tenu de la dispersion des recherches sur la thématique de l’éducation dans l’ensemble des laboratoires et structures de l’Université Paris-Saclay, la GS Education Formation Enseignement (EFE) propose d’organiser un séminaire afin de faire se rencontrer et échanger les chercheurs sur ce domaine de recherche. Si les travaux en sciences de l’éducation et de la formation peuvent y prendre une place importante, d’autres apports scientifiques sont tout aussi essentiels à considérer, dans le contexte de Paris Saclay, dès lors qu’ils éclairent des questions d’éducation, de formation et d’enseignement. Le séminaire proposé vise à initier et développer ces échanges interdisciplinaires qui auront vocation à se poursuivre. Entre avril et juin 20022, sont prévues quatre séances de présentation/discussion de recherches en cours, menées par des chercheurs de laboratoires différents et d’appui de la GS EFE. L’objectif est d’identifier des questions partagées voire de poser les premiers éléments d’un langage commun, afin de permettre ensuite l’élaboration et le développement de projets de recherche partagés à plus long terme (publication des actes du séminaire, réponse à des appels à projets en commun) …

L’originalité et l’importance de la problématique dans le champ scientifique :

Le croisement de disciplines (sciences de l’éducation, sociologie, histoire, psychologie sociale et ergonomique) sur la thématique de l’éducation et l’ancrage institutionnel commun aux chercheurs dans le périmètre Paris Saclay constituent l’originalité et l’apport essentiel du séminaire dont l’objectif est précisément de nourrir la constitution d’une culture commune et l’élaboration de problématiques nouvelles, dans un contexte local où la recherche sur cette thématique doit être structurée et développée. Croiser les approches permet de saisir la complexité des phénomènes observés, tout en développant les liens entre les chercheurs sur le territoire, contribuant à structurer la recherche sur l’éducation au sein de Paris-Saclay ainsi que l’articulation formation-recherche.

Mots-Clés :

Education – recherche – interdisciplinarité – échanges scientifiques – projets

 

Séminaire « Fédérer et développer les recherches sur l’éducation dans Paris-Saclay », séance 2
14 avril 2022
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Séminaire : Filmer la recherche (MSH Val-de-Loire)
19 septembre 2022

Séminaire "Filmer la recherche : le projet scientifique au cœur de la collaboration chercheur/vidéaste"

INFORMATIONS

Dans le cadre de son séminaire “Pratiques numériques en SHS”, l’Atelier Numérique de la MSH Val de Loire aura le plaisir de proposer un retour d’expériences sur le travail collaboratif autour des projets audiovisuels à la MSH Val de Loire.
Le support vidéo est utilisé dans le cadre de certains projets scientifiques. Capsules vidéos, web-documentaires, films,… les formats retenus s’adaptent à chaque projet pour partager les données  ou valoriser un projet. De l’écriture au montage en passant par les choix éditoriaux et les canaux de diffusion, le vidéaste associe ses compétences à celles du chercheur pour répondre à la commande scientifique.
 
Intervenants
Jean Philippe Corbellini, audiovisualiste à la MSH Val de Loire, sera accompagné par Claudia CIRELLI (UMR CITERES), et Mathieu GIGOT (UMR Géographie-Cités / Université de Paris) pour évoquer leur expérience sur leur projet respectif AGIRE et PLU PATRIMONIAL.
Le séminaire se déroulera en ligne (via Zoom) le lundi 19 septembre 2022 de 14h à 16h.
Plus d’informations et lien de connexion sur : MSH Val de Loire.

Séminaire : Filmer la recherche (MSH Val-de-Loire)
19 septembre 2022
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CodProf

Coder la Profession (22-EM-01)

Porteurs

  • Céline DUMOULIN (UMR Laboratoire Printemps. CNRS UVSQ)
  • Sandrine VIAL (Laboratoire DAVID, UVSQ)
  • Lise BERNARD (UMR CMH, ENS EHESS CNRS)

Résumé

Le projet CodProf relève de l’axe « Numériques et humanités » de la MSH, et fait écho à certains de ses enjeux, autour des opportunités offertes par la révolution numérique. Il s’inscrit dans une tradition de recherche qui envisage le rôle des outils cognitifs – statistiques principalement – comme participant à la production des groupes sociaux dans des contextes nationaux (Boltanski, 1982 ; Desrosières et Thévenot, 1988 ; Pfeuffer et Schulteis, 2002) ou de manière comparative (Duriez et ali, 1991). Ce faisant, il part du postulat que les instruments statistiques ne peuvent pas être conçus comme des reflets politiquement et socialement neutres, mais impliquent des hypothèses explicites ou implicites sur l’ordre social, inscrites dans les institutions et les perceptions par des « investissements de forme » (Thévenot, 1986).

Le principal objectif de notre projet consiste à analyser les changements qui interviennent entre les deux versions de la nomenclature des Professions et Catégories Socioprofessionnelles (2003 et 2020) en examinant comment s’articulent des effets d’évolution de la structure socioprofessionnelle, des effets de collecte, et des effets propres au changement même de nomenclature, dont les rubriques ont été redéfinies dans le cadre de la mission du Cnis. S’intéresser à la place accordée aux nomenclatures socioprofessionnelles pose d’emblée la question des enjeux de la description des marchés du travail et de l’emploi, et des instruments de quantification pour mener à bien ces descriptions. Le projet accorde ainsi une place importante à l’évolution des outils mobilisés pour mener à bien les opérations de codage de la PCS.

L’équipe est constituée de sociologues de la quantification et de chercheur.es en sciences de l’informatique.

 

 (Mise à jour le 21 juin 2024)

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Séminaire ECOPOLIEN
6 avril 2022

Séminaire ECOPOLIEN

La séance 9 du séminaire ECOPOLIEN, soutenu par la MSH Paris-Saclay, se tiendra le 6 avril 2022 de 18h à 20h sur le thème :

Greenwashing : une conférence pour dépolluer le débat public

Séminaire ouvert au public organisé par l’Ecopolien, en présence d’Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulières, directeurs de l’ouvrage Greenwashing. Un Manuel pour dépolluer le débat public, Paris, Seuil, mars 2022.

Lieu : Maison de l’Île-de-France, Cité universitaire, 16 boulevard Jourdan, Paris, 14e arrondissement (RER B arrêt Cité universitaire, Tram T3, Métro 4 Porte d’Orléans).

Résumé

Saviez-vous que les objectifs de « neutralité carbone » reposent largement sur des technologies qui n’existent pas ? Que la destruction d’une zone naturelle peut être « compensée » par l’investissement dans un produit financier ? Que l’on ne produira jamais assez d’hydrogène « vert » pour remplacer le pétrole ? Alors que l’enjeu écologique est décisif, nous avons un besoin urgent de clarifier les débats sur le sujet. Le greenwashing est ce qui nous en empêche. Évoquant tour à tour un verdissement de façade, la récupération d’un discours environnementaliste vidé de sa substance, la mise en place d’innovations aux effets « écologiques » douteux, il biaise le débat public et empêche des choix démocratiques éclairés. En considérant toute l’ampleur du phénomène, la conférence présentera les formes et les fonctions du greenwashing dans notre société, à partir des synthèses thématiques proposées par une trentaine de chercheurs et chercheuses et publiées aux éditions du Seuil récemment. Le débat en suivant permettra de renforcer l’autodéfense intellectuelle contre les fausses promesses, les illusions rassurantes et les formes d’enfumage qui nous enferment dans des trajectoires insoutenables. Un préalable indispensable si on veut ouvrir la voie aux bifurcations nécessaires.

Auteurs

Saviez-vous que les objectifs de « neutralité carbone » reposent largement sur des technologies qui n’existent pas ? Que la destruction d’une zone naturelle peut être « compensée » par l’investissement dans un produit financier ? Que l’on ne produira jamais assez d’hydrogène « vert » pour remplacer le pétrole ? Alors que l’enjeu écologique est décisif, nous avons un besoin urgent de clarifier les débats sur le sujet. Le greenwashing est ce qui nous en empêche. Évoquant tour à tour un verdissement de façade, la récupération d’un discours environnementaliste vidé de sa substance, la mise en place d’innovations aux effets « écologiques » douteux, il biaise le débat public et empêche des choix démocratiques éclairés. En considérant toute l’ampleur du phénomène, la conférence présentera les formes et les fonctions du greenwashing dans notre société, à partir des synthèses thématiques proposées par une trentaine de chercheurs et chercheuses et publiées aux éditions du Seuil récemment. Le débat en suivant permettra de renforcer l’autodéfense intellectuelle contre les fausses promesses, les illusions rassurantes et les formes d’enfumage qui nous enferment dans des trajectoires insoutenables. Un préalable indispensable si on veut ouvrir la voie aux bifurcations nécessaires.

Aurélien Berlan est docteur en philosophie, chargé de cours à l’université Toulouse Jean Jaurès ; Guillaume Carbou est maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université de Bordeaux ; Laure Teulières est maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université Toulouse Jean Jaurès. Tous trois sont membres de l’Atécopol, collectif de chercheuses et de chercheurs réfléchissant à la question écologique.

Ecopolien :

Ecopolien est un groupe de travail inter-universitaire (établissements ESR d’Ile de France) et transdisciplinaire (science humaines, sciences de la nature) s’intéressant aux causes des bouleversements écologiques actuelles et aux solutions proposées pour y remédier (voir https://ecopolien.hypotheses.org/ ). Son séminaire est soutenu par la MSH Paris-Saclay.

Séminaire ECOPOLIEN
6 avril 2022
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Séminaire « Fédérer et développer les recherches sur l’éducation dans Paris-Saclay », séance 1
8 avril 2022

Séminaire « Fédérer et développer les recherches sur l’éducation dans Paris-Saclay »

La séance 1 du séminaire « Fédérer et développer les recherches sur l’éducation dans Paris-Saclay » aura lieu vendredi 8 avril de 10h à 12h30 sur le thème : « Inégalités éducatives et politiques publiques : regards internationaux ». Cette séance est organisée par Maryse Bresson et Laura Cruchet au titre du laboratoire Printemps UMR UVSQ/CNRS.

Lieu : Printemps, UVSQ, Guyancourt

Inscription en cliquant sur le bouton « s’inscrire » de cette page.

Intervenants :

  • Camille Peugny (Professeur, Laboratoire Printemps et Directeur de la GS Sciences Sociales et Politique SSP) interviendra à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage sur la thématique : Une génération sacrifiée ? Pour une politique de la jeunesse.

Les comparaisons réalisées par des institutions officielles comme l’OCDE indiquent que la reproduction intergénérationnelle des inégalités est plus forte en France que dans un certain nombre de pays comparables, et notamment que dans les pays du nord de l’Europe. La France, de ce point de vue, ferait plutôt partie des mauvais élèves de la classe européenne. De fait, la mesure par cohortes de naissance des flux de mobilité sociale laisse entrevoir une relative stagnation de la mobilité sociale au cours des dernières décennies. Pour expliquer ce résultat, il faut bien sûr questionner le fonctionnement du système éducatif pour comprendre la manière dont la massification scolaire ne s’est pas traduite par une réelle démocratisation de l’école. Pour autant, au-delà de l’école, il faut questionner plus largement la manière dont est pensé, en France, l’accès à l’autonomie des jeunes. Politique familiale, politique de l’emploi, formation professionnelle : toutes ces dimensions doivent être mobilisées pour mieux comprendre l’intensité de la reproduction des inégalités en France et la manière dont les jeunes se projettent, ou non, dans l’avenir. Au final, l’auteur plaide pour une transformation en profondeur de notre conception de la jeunesse dans une société vieillissante.

Ouvrage paru : Pour une politique de la jeunesse, Seuil, février 2022.

  • Mardochée Pierre (Docteur, Printemps), interviendra sur sa thèse en sociologie soutenue le 25 novembre 2021 intitulée : Démocratisation et inégalités scolaires dans les pays en voie de développement. Le cas d’Haïti.

Il présentera la manière dont un pays, Haïti, catégorisé comme « pays en voie de développement » s’efforce de réaliser la démocratisation de son système éducatif. S’il paraît en échec sur pratiquement tous les indicateurs : taux d’accès, équité, égalité, Haïti, réalise pourtant des processus de démocratisation. Pour analyser ce paradoxe, la réflexion appuyée sur un travail d’enquête par observations et entretiens, s’interroge sur la place majeure du secteur privé dans l’offre éducative. Pour expliquer que les différentes politiques mises en place n’ont pas eu l’effet escompté de scolarisation universelle, la thèse met en avant le manque de coordination entre les différents niveaux et acteurs de l’éducation en Haïti ; le manque de financement étatique, les effets de corruption à différentes échelles. Si l’implication des acteurs publics et aussi privés permet un élargissement de l’offre scolaire, malheureusement c’est souvent au détriment de l’égalité et de la qualité de l’enseignement.

  • Ibrahima Sacko (Doctorant, Printemps) présentera certains résultats de sa thèse de sociologie en cours, sur le sujet : Parcours de réussite et d’échec scolaire des enfants maliens au Mali et en France.

S’interrogeant sur l’articulation du « subjectif et l’objectif » dans la perception de la notion de réussite et d’échec scolaire par les Maliens rencontrés au Mali et en France, ainsi que d’autres acteurs de l’école dans les deux pays et mobilisant des matériaux qualitatifs (entretiens, données d’observation, études documentaires), il présente les différents parcours scolaires et les conséquences des stratégies éducatives des familles et des différences de systèmes éducatifs sur les inégalités scolaires.

Discutantes : Maryse Bresson et Laura Cruchet UVSQ

Liminaire :

Compte tenu de la dispersion des recherches sur la thématique de l’éducation dans l’ensemble des laboratoires et structures de l’Université Paris-Saclay, la GS Education Formation Enseignement (EFE) propose d’organiser un séminaire afin de faire se rencontrer et échanger les chercheurs sur ce domaine de recherche. Si les travaux en sciences de l’éducation et de la formation peuvent y prendre une place importante, d’autres apports scientifiques sont tout aussi essentiels à considérer, dans le contexte de Paris Saclay, dès lors qu’ils éclairent des questions d’éducation, de formation et d’enseignement. Le séminaire proposé vise à initier et développer ces échanges interdisciplinaires qui auront vocation à se poursuivre. Entre avril et juin 20022, sont prévues quatre séances de présentation/discussion de recherches en cours, menées par des chercheurs de laboratoires différents et d’appui de la GS EFE. L’objectif est d’identifier des questions partagées voire de poser les premiers éléments d’un langage commun, afin de permettre ensuite l’élaboration et le développement de projets de recherche partagés à plus long terme (publication des actes du séminaire, réponse à des appels à projets en commun) …

L’originalité et l’importance de la problématique dans le champ scientifique :

Le croisement de disciplines (sciences de l’éducation, sociologie, histoire, psychologie sociale et ergonomique) sur la thématique de l’éducation et l’ancrage institutionnel commun aux chercheurs dans le périmètre Paris Saclay constituent l’originalité et l’apport essentiel du séminaire dont l’objectif est précisément de nourrir la constitution d’une culture commune et l’élaboration de problématiques nouvelles, dans un contexte local où la recherche sur cette thématique doit être structurée et développée. Croiser les approches permet de saisir la complexité des phénomènes observés, tout en développant les liens entre les chercheurs sur le territoire, contribuant à structurer la recherche sur l’éducation au sein de Paris-Saclay ainsi que l’articulation formation-recherche.

Mots-Clés :

Éducation – recherche – interdisciplinarité – échanges scientifiques – projets

Séminaire « Fédérer et développer les recherches sur l’éducation dans Paris-Saclay », séance 1
8 avril 2022
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Séminaire du centre d’Alembert, séance 2
11 avril 2022

Séminaire du centre d’Alembert, séance 2

La séance 2 du Séminaire du centre d’Alembert se tiendra le 11 avril de 16h30 à 19h sur le thème :

La Mathématique comme Science Ouverte libre à travers l’Histoire : le rôle-clé des bibliothèques

La séance se tiendra :

  • en présentiel : à l’Institut de Mathématique d’Orsay, Bâtiment 307 rue Michel Magat, Amphi Yoccoz.
  • en visioconférence : Le lien de connexion sera transmis par mail quelques heures avant la séance.
    Inscription en envoyant un mail à centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr

Intervenants :

  • Elisabeth Kneller, Ingénieure de recherche, responsable de la Bibliothèque mathématique Jacques Hadamard et responsable du réseau RNBM (réseau national des bibliothèques de mathématiques)

Bibliothèques de mathématiques des années 1970 à aujourd’hui : une mission spécifique au service de la communauté scientifique nationale, garantir et préserver un accès pérenne et partagé.

Plus que dans beaucoup d’autres domaines scientifiques, la recherche mathématique repose sur l’importance de la documentation, avec un large champ historique. La documentation – livres, périodiques, toute publication – est un outil de travail des scientifiques mathématiques. Il n’est pas rare qu’un article contemporain cite des références remontant à plusieurs dizaines d’années, si ce n’est un siècle. Les bibliothèques de recherche ont donc une mission importante de transmission et de conservation du patrimoine scientifique au service de la communauté mathématique entière.
A l’exemple de la Bibliothèque mathématique Jacques Hadamard et de son intégration dans le réseau national des bibliothèques de mathématiques (RNBM), cette présentation montre, des années 70 jusqu’à aujourd’hui, le rôle des bibliothèques et de tout un réseau qui réunit des professionnels de l’IST et des scientifiques pour travailler ensemble à l’ouverture de la documentation au service de la recherche mathématique tout en garantissant un accès pérenne à la documentation.

  • Joël Merker, Professeur, Institut de Mathématique d’Orsay, Université Paris-Saclay

Modernisation et renaissance du patrimoine documentaire en mathématiques : comment faire (re)vivre un savoir ouvert ?

Patrimoine commun, ou « marchandisation » de la connaissance : comment développer au mieux le savoir mathématique ? Comment la communauté mathématique articule-t-elle sa production contemporaine de vérités « éternelles », à la valorisation de découvertes anciennes « thésaurisées » dans les bibliothèques ?
Au-delà de la mise à disposition par le monde académique de ses productions actuelles, les bibliothèques elles-mêmes offrent en accès libre un panel de monographies et d’œuvres complètes, qui sont susceptibles de provoquer des « résurgences thématiques » inattendues. Et susceptibles, aussi, d’émerveiller les lecteurs par l’état de sophistication dont font preuve de nombreux mémoires « oubliés par l’histoire ».

Les travaux anciens consultables sous forme papier ou numérique sont totalement libres des contraintes spécifiques du « savoir marchand », et ne demandent qu’à être lus pour ouvrir et développer à nouveau leur champ de recherches.

L’exposé donnera quelques exemples de résurgence d’un savoir mathématique ouvert, à partir des œuvres complètes de Sophus Lie, d’Elie Cartan, de Charles Hermite.

Animatrice :

  • Hélène Gispert, Professeur émérite en Histoire des Sciences, Université Paris-Saclay

Séminaire du centre d’Alembert, séance 2
11 avril 2022
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Conférence Économie et Management du Changement Climatique
21 et 22 avril 2022

Conférence Économie et Management du Changement Climatique

Les 12èmes Journées thématiques de l’Association Française des Economistes de l’Environnement et des Ressources (FAERE) se tiendront les 21 et 22 avril 2022, sur le thème « Économie et gestion du changement climatique : lier adaptation et atténuation ».

Au programme :

  • Une conférence du Pr. Thomas Sterner (Université de Göteborg) : « Designing climate policies to be fair and effective »
  • Des sessions de présentation d’articles de recherche sélectionnés en économie et gestion.
  • Une table ronde « Crossing disciplinary boundaries on the road to transition » avec des scientifiques, des décideurs politiques et des parties prenantes, pour discuter des conclusions du sixième rapport d’évaluation (RE6) du GIEC sur « Impacts, Adaptation et Vulnérabilité » (groupe de travail 2) et « Mitigation du changement climatique » (groupe de travail 3) qui seront rendues publiques quelques semaines avant l’atelier.

La participation est gratuite, mais l’inscription est obligatoire. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 11 avril : Inscription

Lieu : ENS Paris-Saclay, 4 avenue des Sciences, 91190 Gif-sur-Yvette.

L’événement sera conforme au protocole relatif au COVID.

Conférence Économie et Management du Changement Climatique
21 et 22 avril 2022
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