Appel à contributions pour la revue Archimède

Appel à contributions pour la revue Archimède

La revue Archimède. Archéologie et histoire ancienne est une revue scientifique spécialisée dans le domaine de la recherche en archéologie et en histoire (de la Préhistoire à Byzance et le monde islamique médiéval, Europe-Méditerranée). Elle a pour objectif de favoriser les interactions disciplinaires, d’encourager les collaborations avec les acteurs de l’archéologie préventive (INRAP, PAIR, ANTEA, etc.), d’accueillir et favoriser les travaux des historiens et des archéologues croisant les thématiques des sciences sociales et de l’anthropologie culturelle et d’approfondir les collaborations entre historiens, archéologues et spécialistes des sciences de la nature. Toutes les contributions sont
évaluées selon une double expertise en aveugle (voir la procédure ici).
Elles disposent d’un identifiant DOI et sont automatiquement déposées sur les archives ouvertes HAL-SHS.

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Rêverie augmentée

Rêverie augmentée

Nathalie Delprat présente ses travaux sur la Rêverie Augmentée développés au Laboratoire Interdisciplinaire des Sciences du Numérique (LISN) à travers le projet ELEMENTA, prix CNRS Images en juin 2018 au Festival Sciences en Lumière.

L’objectif est d’explorer les liens entre matérialité virtuelle, conscience corporelle et imaginaire à l’aide d’un dispositif immersif de simulation interactive. En créant des représentations du corps qui ont la forme et la dynamique d’une matière élémentaire (eau, feu, gouttelettes, nuages), il est possible de jouer sur l’effacement virtuel des frontières corporelles et d’accéder à des strates profondes du sentiment même de soi. Les multiples facettes de cette démarche interdisciplinaire mêlant art, sciences et philosophie ouvrent des pistes innovantes du côté de la réalité virtuelle, des sciences cognitives mais aussi de la création artistique. Une nouvelle manière de repenser notre relation au vivant, dans sa dimension poétique et organique.

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Nocturnes de l’histoire
30 mars 2022

Nocturnes de l’histoire (30 mars 2022)

Les Nocturnes de l’histoire 2022 auront lieu le 30 mars de 18h à 23h sur le thème :

Des documents et des archives : les historien·e·s au travail

Consulter le programme en cliquant sur Programme des Nocturnes de l’histoire 2022

Le travail sur documents et en archives constitue le cœur de la pratique historienne.

L’équipe du département d’histoire (et de géographie) de l’Université d’Évry Paris-Saclay, toutes périodes historiques confondues, souhaite ouvrir son Atelier à un large public (lycéen·ne·s, étudiant.es, auditeurs·trices de l’université du temps libre, personnes intéressées).

L’enjeu, plus que jamais actuel et fort, s’avère de faire connaitre la démarche historique et le travail des historien·e·s en archives pour contribuer, autant que faire se peut, à défaire les murs de méfiance (et même de défiance) qui s’élèvent un peu partout dans notre monde contemporain, s’agissant du rapport aux sources, aux savoirs, à la connaissance, à l’information.

Les archivistes sont les partenaires privilégiés de ce travail documentaire.

Nous mettrons en valeur ce dialogue avec la présence exceptionnelle de Yann Potin, médiéviste, archiviste-Paléographe (Archives nationales) et d’archivistes travaillant de manière privilégiée avec l’équipe d’Évry (Mondes du travail et archives d’entreprises).

Nous souhaitons faire de ce moment, à l’instar des Nocturnes 2021, organisées autour de François Dosse et de la biographie, un moment riche d’échanges, de réflexion et d’émotion.

Lieu : Université d’Évry Paris-Saclay, Bâtiment Maupertuis, Amphi 150, Passage des Lumières 91000 Évry-Courcouronnes.

Il est possible de suivre la séance en visioconférence en cliquant sur le lien suivant : https://eu.bbcollab.com/guest/23bc7f31d2d64a309e8d88077b33e5d9

Nocturnes de l’histoire
30 mars 2022
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Séminaire du centre d’Alembert Séance 1
22 mars 2022

Séminaire du centre d’Alembert, séance 1

La 1ère séance du séminaire du Centre d’Alembert aura lieu le 22 mars 2022 de 10h à 12h sur le thème :

Du patrimoine commun à la marchandisation de la connaissance : comment partager le savoir ?

Les ressources génétiques végétales entre communs et volonté d’appropriation : Comment garantir un accès juste et équitable ?

Lieu : Grand amphi, Institut Pascal, 530, rue André Rivière, Orsay.
En présentiel et en visioconférence.

Intervenants :

  • Frédéric Thomas
    Chargé de recherche IRD, Histoire des sciences, Histoire environnementale
    UMR Savoirs Environnement Sociétés (IRD, CIRAD, Université Paul-Valéry Montpellier)
  • Amandine Cornille 
    Chargée de recherche CNRS, Laboratoire Génétique quantitative et évolution – Le Moulon
    Institut Diversité Écologie et Évolution du Vivant (IDEEV)
    (CNRS/ INRAE/ AgroSup/ Université Paris-Saclay)

Organisateurs : Annick Jacq et Pierre Nicolas

Merci de vous inscrire en précisant si vous souhaitez participer à la séance
* en présentiel (En raison des conditions sanitaires, places limitées)
* en visioconférence (Le lien Zoom vous sera transmis par mail.)

Contact : centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr

Séminaire du centre d’Alembert Séance 1
22 mars 2022
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Séminaire « genre et monde carcéral » 4e séance
18 mars 2022

Séminaire « genre et monde carcéral » 4e séance

La 4e séance de la saison 2021-2022 du séminaire « Genre et monde carcéral », soutenu par la MSH Paris-Saclay, aura lieu le 18 mars 2022 de 14h à 18h sur le thème :

La préparation de la sortie : un processus genré ?

Cet événement aura lieu en format hybride :

  • En présentiel à l’ENS Paris-Saclay (salle 3G07), 4 Avenue des Sciences, 91190 Gif-sur-Yvette
  • En distanciel : un lien vous sera communiqué ultérieurement

Pour participer à cet événement en présentiel ou en distanciel, inscrivez-vous jusqu’au mercredi 16 mars à 14h via le formulaire suivant :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfagHE2bLp9WhQqAoct0fRwQt0NMdL1vimwkDaAhVDY9JWbmQ/viewform?usp=send_form

Résumé de la séance

Cette quatrième séance du séminaire portera sur la manière dont les rapports sociaux de genre façonnent la préparation de la sortie de prison. En s’appuyant sur l’étude d’ateliers de théâtre réunissant des personnes détenues hommes et femmes, Hélène Olivier montrera, dans une première intervention, comment les normes de genre sont performées en prison. L’analyse de la mise en spectacle dans l’espace contraint carcéral permettra d’interroger la re-subjectivation des sujets genrés pénaux par la fiction théâtrale. Ensuite, à partir d’une enquête réalisée dans le cadre de sa pratique de travailleur social, Jean-Noël Barnet proposera une réflexion sur l’hébergement post-carcéral pour des sortantes, dans le double rapport de l’espace et de l’habitat. À partir de l’analyse des vécus personnels et des pratiques institutionnelles d’hébergement, il soulignera un mode d’habiter temporaire traversé par des questionnements sur le rapport à soi et aux autres et par des normes de genre. Enfin, Patrizia Pacini Volpe, dans une troisième intervention, proposera une réflexion sur l’accès aux études universitaires des étudiantes empêchées dans les prisons italiennes. Elle s’interrogera sur l’effet de ce parcours diplômant dans l’obtention d’un travail salarié à la sortie de prison.

Avec :

  • Hélène Ollivier, chercheuse en études théâtrales, doctorante à l’unité de recherche : Histoire des arts et des représentations (HAR) à l’Université Paris-Nanterre –  Jouer le genre sous surveillance : ateliers théâtre et spectacles en mixité dans le monde carcéral.
  • Jean-Noël Barnet, éducateur spécialisé, Association Aurore et formateur en travail social –  L’hébergement social des femmes à leur sortie de prison : un mode d’habiter qui prolonge les normes de genre ?
  • Patrizia PaciniVolpe, politiste, Laboratoire Mesophlhis, Université Aix-Marseille – Le droit aux études universitaires pour les femmes détenues dans les prisons italiennes.

Présentation du séminaire

Le séminaire « genre et monde carcéral » est un séminaire interdisciplinaire, débuté en 2017, offrant un espace de discussion et d’analyse des travaux récents qui portent sur le champ carcéral au prisme des questions de genre. L’objectif général est de proposer un état de la recherche scientifique, par la présentation de travaux qui problématise les rapports sociaux et les normes de genre dans ce champ de recherche. Sont valorisés les travaux récents et l’interdisciplinarité des approches. Le séminaire, pour 2020/2022, s’inscrit dans la continuité des questionnements et réflexions amorcés les années précédentes. Le premier cycle du séminaire (2017‐2018) était consacré à l’émergence de travaux portant sur les femmes en prison dans le champ des sciences sociales. Le deuxième cycle (2018‐2019) a permis d’approfondir la réflexion, en questionnant les enjeux de la disciplinarisation carcérale et ses effets sur le parcours de femmes incarcérées. Le troisième cycle (2019‐2020) explorait les sociabilités intra‐muros, pensées au prisme des rapports sociaux de sexe. Le quatrième cycle proposait de mettre la focale sur les liens entre « le dehors » et « le dedans », en analysant les dynamiques de circulation des normes de genre pour penser l’enfermement contemporain. Cette année, nous aborderons dans une première séance l’influence des représentations genrées sur le contrôle et l’enfermement des jeunes. La séance 2 portera sur la façon dont la prison façonne les masculinités incarcérées. La séance 3 sera consacrée aux sexualités et aux corps en prison. Dans la séance 4, on s’intéressera au processus de préparation de la sortie d’incarcération et à la manière dont celui‐ci est régulé par des normes de genre implicites ou explicites. La séance 5 sera l’occasion de réfléchir à la façon dont les représentations genrées infléchissent le contrôle et les pratiques professionnelles en prison. Enfin, au cours de la séance 6, l’approche de genre permettra de questionner les catégories pénales et pénitentiaires.

Programme de la saison 2021-2022 du séminaire « Genre et monde carcéral »

Séminaire « genre et monde carcéral » 4e séance
18 mars 2022
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Colloque « Un patrimoine pour l’avenir, une science pour le patrimoine »
15 et 16 mars 2022

Colloque « Un patrimoine pour l’avenir, une science pour le patrimoine »

Dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, la Fondation des Sciences du Patrimoine (FSP) organise avec le soutien de la Commission européenne et en partenariat avec le ministère de la Culture, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et les universités de Paris-Saclay et Cergy Paris, un colloque dédié aux sciences du patrimoine en Europe. Il se tiendra les 15 et 16 mars 2022 à Paris.  

Durant deux journées, cet événement présentera les sciences du patrimoine dans toute leur diversité à travers quelques-uns des résultats les plus stimulants de la recherche et de l’innovation, et leur application sur le terrain. Le colloque sera également l’opportunité de dessiner des perspectives d’avenir, notamment en lien avec différentes initiatives européennes. Le programme s’articulera autour de quatre thématiques :

  • Un patrimoine réflexif pour une société résiliente
  • Une gestion pérenne du patrimoine culturel
  • Le patrimoine culturel dans un contexte changeant
  • Le patrimoine face aux changements climatiques et environnementaux

Le colloque se tiendra en français et en anglais sous forme de sessions plénières et de tables rondes qui se dérouleront au musée du Louvre et à la Bibliothèque nationale de France (site François Mitterrand) mais aussi à l’Ecole du Louvre et au C2RMF. Un événement social sera proposé aux participants le soir du 15 mars au Centre Pompidou pour leur permettre de se retrouver pour un moment de convivialité.

Pour participer à cet événement, merci de vous inscrire en cliquant sur le bouton ci-dessous. Vous serez redirigé vers le site web de l’événement depuis lequel vous pourrez accéder au formulaire d’inscription en cliquant sur « je participe ».
Attention, le nombre de places en présentiel est limité.  

Je participe   Je ne souhaite pas participer

Pour ceux qui ne pourront pas se déplacer à Paris, les sessions seront également accessibles en ligne (sur inscription).

Colloque « Un patrimoine pour l’avenir, une science pour le patrimoine »
15 et 16 mars 2022
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Séminaire Valeur prix et politique
10 mars 2022

Séminaire Valeur prix et politique

La prochaine séance du séminaire Valeur, prix et politique, soutenu par la MSH paris-Saclay et organisé par Christian Bessy (IDHES ENS-Paris-Saclay), aura lieu jeudi 10 mars de 14h à 16h à à l’IDHES ENS-Paris-Saclay, 4 avenue des sciences, 91 190 Gif-sur-Yvette, salle 3E 34.

Présentation de :

Hughes Bonnefon (CSO, IDHE.S ENS Paris-Saclay)
Rançonner pour faire valoir. Les prescriptions d’archéologie préventive et la mise en marché des fouilles.

Présentation du séminaire

Après une longue série de travaux sur la qualité des produits, l’Économie des conventions a entamé depuis quelques années une réflexion sur les formes de mise en valeur des choses ou des personnes. Il ne s’agit pas d’un simple raffinement théorique mais correspond aussi à une réflexion sur les changements politiques favorisant la marchandisation de certaines choses restées en dehors des échanges ou la montée des inégalités entre les êtres. On peut penser aux rémunérations versées aux superstars du football, aux grands patrons, aux traders ou, encore, aux cotes atteintes par des œuvres d’art dans les enchères publiques, témoignant d’une forme de disproportion sinon de sentiments d’injustice ou d’évaluation arbitraire (Steiner 2011).

La théorie économique a proposé des modèles pour expliquer ces « super prix » ou plus précisément le fait que les rémunérations et les probabilités de réussite augmentent plus que proportionnellement avec le talent et la compétence, en faisant référence à une ultra sensibilité de la demande sur un nombre limité d’individus (Rosen 1981) ou suivant une logique de « winner-takes-all » ou d’avantages cumulatifs. Si ces modèles ont profondément remis en cause le cœur traditionnel de la théorie économique des prix, la notion de « valeur » est le plus souvent réduite à celle de « prix ». Plus généralement, la théorie de la valeur sous-jacente à ces modèles considère la valeur des biens suivant leur utilité intrinsèque pour chacun et donc de façon préalable à l’échange (Orléan 2011).

De son côté l’approche sociologique, à la suite en particulier des travaux de Simmel, met non seulement l’accent sur le fait que c’est de l’échange que les objets tirent leur valeur et non l’inverse, mais aussi, ne dissocie pas « valeur » et « prix ». Si la mesure monétaire a tendance à aplanir les différences de valeur, un prix très élevé provoquent l’effet contraire et rendent l’entité convoitée moins interchangeable et donc plus singulière. C’est dans ce sens que L. Karpik (2007), dans son ouvrage sur l’économie des singularités, explique la disproportion des prix au sommet de la hiérarchie des valeurs. Cette disproportion rappelle que toute volonté de classement et de hiérarchie ordonne en fait des entités incommensurables.

L’objet du séminaire n’est pas seulement de s’intéresser à l’économie de la disproportion des prix mais, plus généralement, de renouer avec les « théories de la valeur » en s’intéressant à la pluralité des modes d’évaluation des biens, aux mécanismes de la formation des prix sur divers marchés et aux différentes significations qu’ils ont pour leurs participants (Vatin 2009, Beckert et Aspers 2011). Comme l’avance O. Velthuis (2007), dans son ouvrage sur le marché de l’art contemporain, les prix ont suffisamment de consistance pour être considérés comme des symboles, et assez flexibles pour donner prise à différentes significations. Il met l’accent sur les processus de construction sociale de la valeur des objets d’art en référence aux conventions en œuvre dans les mondes de l’art. La méthodologie utilisée rejoint de ce point de vue l’approche de l’Economie des conventions sur la pluralité des modes de valorisation (Eymard-Duvernay 1989) ou des mondes de production (Salais et Storper 1993).

Mais, la particularité de cette approche est de travailler très explicitement ces « ordres de grandeur » suivant différentes philosophies politiques et façons de fonder le « bien commun » (Boltanski et Thévenot, 1991). Cette insistance sur la construction politique de la valeur est à relier avec les travaux anthropologiques d’A. Appadurai (1986) qui explore les conditions par lesquelles les objets économiques circulent dans différents « régimes de valeur » suivant l’espace et le temps. C’est ce qu’il désigne aussi comme des « politiques de la valeur » à la base de la création du lien entre échange et valeur. Ce type d’approche conduit à l’examen des carrières des personnes et des objets, suivant la variété des espaces de circulation et de valorisation qu’ils traversent, et à faire l’histoire des catégories de personnes et de choses, avec en particulier les enjeux autour de la définition des frontières. Un accent particulier est mis sur le rôle des « intermédiaires de marché » dans la définition de ces catégories et dans la définition des « conventions de valeur » sur différents types de marché (Bessy et Chauvin 2013). Il s’agit également de contribuer à une anthropologie des façons dont les choses peuvent être structuralement différenciées et hiérarchisées en vue de l’obtention d’un échange profitable (Boltanski et Esquerre, 2017) ou à une ethnographie des agencements marchands renouvelée aujourd’hui avec l’émergence des plateformes numériques (Callon, 2017) ou avec des épisodes de crise sanitaire créant des situations de pénurie ou d’accaparement.

Le séminaire donne lieu à des présentations de chercheurs du laboratoire IDHES et d’invités extérieurs. Il est ouvert aux doctorants et aux étudiants de master.

Organisé par Christian Bessy (IDHES ENS-Paris-Saclay), bessy@idhe.ens-cachan.fr

Programme du Séminaire Valeur Prix Politique 2021-2022

Séminaire Valeur prix et politique
10 mars 2022
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Petits déjeuners Durkheim
11 mars 2022

Petits déjeuners Durkheim

La troisième séance de la saison 2022 des Petits déjeuners Durkheim, soutenus par la MSH Paris-Saclay, aura lieu vendredi 11 mars 2022 en distanciel à partir de 10h30. (En attente de savoir si la séance pourra également avoir lieu en présentiel).

Lien de la visioconférence :
https://cyu-fr.zoom.us/j/93903183076?pwd=M2xCMlZkeDlnMjdOWVJvMFpkOVNVdz09

Le commode et l’accessoire.
Le commerce des biens de consommation au XVIIIe siècle (Lorraine, v. 1690 – v. 1790)

De Julien Villain (UEVE)
Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2021.
Discutante : Anne Conchon (Université Paris 1)

Partant d’une discussion du modèle de la « révolution industrieuse » développé par Jan de Vries, cette enquête entend évaluer à partir du cas des marchands-drapiers, des merciers et des épiciers de Lorraine l’ampleur de l’évolution des niveaux de consommation au siècle des Lumières. Les détaillants lorrains proposaient une offre de biens étendue et fréquemment renouvelée, largement issue des fabriques des régions voisines. Ils formaient un appareil commercial dense, sophistiqué et hiérarchisé. Dès le début du XVIIIe siècle, ils étaient nombreux dans les villes, les bourgs et les campagnes.

Avec le soutien de l’IDHE.S (UMR 8533) et de l’université d’Évry-Val d’Essonne / Paris-Saclay

Vidéo de l'évènement

Petits déjeuners Durkheim
11 mars 2022
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Appel à contributions – terrains & travaux

Appel à contributions – terrains & travaux

Le travail domestique et de care à domicile :
définitions, expériences et régulations

Appel à contributions pour dossier thématique
Date de clôture : 15 septembre 2022

Depuis une vingtaine d’années, un grand dynamisme caractérise les recherches en sciences sociales sur le travail domestique et de care à domicile, entendu comme travail exercé dans la sphère privée au service des ménages, aussi bien dans la littérature francophone, anglophone, germanophone qu’hispanophone. Plusieurs champs d’analyse, parfois déconnectés les uns des autres, sont concernés : sur les comparaisons des institutions des États-Providence, sur l’économie informelle, le PIB « réel » et les marges de l’emploi, sur les trajectoires de migration, sur les mobilisations collectives, sur les interactions dans les relations de service, etc. Une grande partie de ces recherches a souligné à quel point le travail domestique et de care à domicile se situait à l’intersection de rapports de domination de genre, de classe, et parfois de « race », les femmes issues des classes populaires et racisées étant surreprésentées dans ce travail, souvent flexible, pénible et dévalorisé.

En même temps, nous assistons dans de nombreux États, au niveau régional (Union européenne, Mercosur) et global à un déploiement sans précédent de nouveaux instruments de gouvernement, de nature privée ou publique, visant à réguler ce travail : convention 189 de l’OIT, stabilisation d’une définition des « Personal and Household services » au niveau européen, reconnaissance de la spécificité des « particuliers employeurs » dans certains droits du travail nationaux, mise en place de corps d’encadrement ou de contrôle à des échelles infranationales. Ces instruments comme dispositifs à la fois techniques et sociaux organisent des rapports spécifiques entre les institutions et leurs destinataires, et peuvent présenter un degré de coercition très différent selon leur nature. Alors que dans nombre de pays d’Amérique Latine et d’Europe, par exemple, le droit civil a longtemps constitué le domicile comme un lieu inviolable, celui-ci est de plus en plus investi par des instruments juridiques et de politiques publiques de nature différente, comme les chèques emploi services, les réductions d’impôt, un encadrement par le droit du travail et parfois même des tribunaux spécifiques, ou encore l’intervention des services d’inspection du travail. Ces instruments sont incarnés dans des formes matérielles diverses (documents papiers, plateformes internet, contrôle par des agents publics, applications connectées, etc.), dans le but d’intervenir sur la forme possible de l’emploi et du travail domestique et / ou de care à domicile.

Malgré ces transformations et la richesse des travaux existants, de nombreuses recherches restent encore à mener afin de mieux comprendre la façon dont les actrices et les acteurs se saisissent de ces instruments de régulation, que ce soit pour les fabriquer, les faire appliquer, les utiliser, s’en accommoder, les contourner, les détourner, les contester, les subvertir, etc. Qui participe à la construction des institutions et de leurs instruments visant à définir et réguler le travail domestique et de care à domicile, et comment ? Les instruments mis en place contribuent-ils à donner aux agents publics, aux travailleuses[1], aux familles et/ou aux employeurs le pouvoir de définir ce qu’est ce travail et la façon de l’effectuer ? Dans quelle mesure et dans quelles conditions ces instruments contribuent-ils à protéger et professionnaliser les travailleuses, leurs employeurs et/ou les publics auprès desquels elles interviennent ?

Ce dossier de terrains & travaux se propose ainsi d’analyser le travail domestique et de care à domicile en mettant l’accent sur les enjeux de définition de ces activités, sur les expériences qu’elles représentent et sur la façon dont elles sont régulées. En ce sens, nous nous intéressons tout particulièrement à la façon dont les institutions et les dispositifs techniques et sociaux qu’elles produisent contribuent (ou non) à gouverner ces activités et ce que produit, sur l’expérience de travail elle-même et sur les relations qui la caractérisent, la rencontre entre ces institutions et le public concerné.

Les enquêtes originales provenant de toutes les disciplines des sciences sociales (sociologie, science politique, histoire, économie, droit…) seront les bienvenues, en utilisant une méthodologie d’enquête qui devra être précisée. Les contributions pourront s’inscrire dans les trois axes complémentaires suivants :

1. Définir le travail domestique et de care à domicile

Les contributions pourront en premier lieu analyser la construction sociale, la mobilisation et les effets des catégories juridiques, administratives, statistiques, scientifiques et profanes, à la fois « en haut » et « en bas » de la hiérarchie sociale. Les catégories utilisées par les actrices et acteurs pour « parler » du travail et des emplois domestiques et de care seront au cœur de ce premier axe. Dans ce sens, la façon dont ils et elles essaient d’ordonner ce travail, en établissant des hiérarchies et des frontières entre les postes et entre les tâches pourront faire l’objet d’analyses approfondies. Comment des limites sont-elles définies entre ce qui est considéré comme étant un travail et ce qui n’en n’est pas un, entre les services considérés comme pouvant être l’objet d’un échange marchand et ceux qui ne le peuvent pas, entre ce qui relève de l’intime, ce qui peut être fait par quelqu’un de la maisonnée et ce qui ne le peut pas ? Les principes de justice mobilisés pour établir ces lignes de séparation et de classification ou au contraire la façon dont un certain « flou » est entretenu pourront ainsi être questionnés. L’enjeu sera également de comprendre comment ces catégories sont utilisées pour rattacher des pratiques à un univers de sens et de normes et observer leurs effets performatifs. Il s’agira également de saisir les enjeux de pouvoir attachés à ces délimitations.

2. Faire l’expérience du travail domestique/de care et de son gouvernement

Nous invitons ensuite les contributeurs et contributrices à étudier le lien entre des réalités souvent étudiées de manière étanche : celle des institutions et celle des citoyen·nes concernés par le travail domestique/de care. Comment les acteurs et actrices à l’origine des instruments de régulation de ce travail et de ces emplois se représentent-ils les pratiques de leurs destinataires et comment cela influence-t-il leurs actions ? À l’inverse, comment les personnes concernées par ce travail font-elles usage du cadrage et de la matérialité des instruments auxquels ils et elles sont confrontés dans leur pratique ? Il s’agira notamment de questionner les contraintes et les ressources que procurent ces institutions et instruments pour les personnes concernées par des relations de travail domestique et/ou de care à domicile. Une attention particulière sera portée aux facteurs qui permettent aux actrices et acteurs d’exercer un « jeu » par rapport aux instruments de gouvernance et à déployer des formes d’autonomie.

3. Réguler par le conflit ?

Le travail domestique/de care est généralement pensé comme peu propice aux mobilisations collectives et donc peu conflictualisé. Pourtant, le flottement entre les catégories, les définitions antagonistes du sens à donner au travail domestique et de care peuvent être à l’origine d’incertitudes et de conflits très divers, individuels ou collectifs, impliquant les personnes aidées ou employeuses, les travailleuses, les intermédiaires de marché, les ONG, les partenaires sociaux ou les gouvernements et leurs administrations. Les articles pourront s’attacher à étudier les mécanismes d’expression et de résolution de ces incertitudes et conflits. Sur quoi portent-ils et qui en sont les arbitres ? Dans quelles conditions la justice devient-elle une instance de résolution de ces conflits et pourquoi ? Plus largement, il s’agira de comprendre comment ces conflits participent aussi de la régulation de ces activités.

[1] Nous employons ici le féminin dans la mesure où ces travailleurs sont à plus de 90 % des femmes.


Les articles de 50 000 signes maximum (espaces, notes et bibliographie compris) et les notes critiques de 30 000 signes maximum doivent être accompagnés de 5 mots clés et d’un résumé de 150 mots, en français et en anglais. Les articles sont attendus pour le 15 septembre 2022 et doivent être envoyés à :

Les consignes relatives à la mise en forme des manuscrits sont consultables sur le site de la revue : http://tt.hypotheses.org/consignes-aux-contributeurs/mise-en-forme

terrains & travaux accueille par ailleurs des articles hors dossier thématique (50 000 signes maximum), qui doivent être envoyés à :

Pour plus de détails, merci de consulter le site de la revue : http://tt.hypotheses.org

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