Activités scientifiques

Numéro 219 de L’Homme & la Société : L’art du combat spontané

Numéro 219 de L'Homme & la Société : L'art du combat spontANé

Le numéro 219 (2023/2) de L’Homme & la Société, revue accompagnée par la MSH Paris-Saclay, est paru !

L'art du combat spontané. Vers une reconfiguration des luttes sociales ?

Coordonné par Ivan Sainsaulieu et Manuel Cervera-Marzal

Les militants révolutionnaires sont souvent les premiers surpris lorsque survient le soulèvement tant attendu ! Plus largement, personne n’ignore que des luttes, même préparées, démarrent sans prévenir et se poursuivent le plus souvent dans l’incertitude et l’improvisation. Pourtant, les sciences sociales se méfient de la catégorie de « spontanéité » dans l’analyse des mouvements sociaux. La spontanéité est généralement tenue pour une « illusion », ou alors, si l’on en admet l’existence, c’est pour l’assimiler à la violence, la désorganisation ou l’inefficacité.

Ce dossier part du constat qu’une série de mobilisations récentes ont surpris les sociologues les plus avertis. Des Gilets jaunes aux Indignés espagnols, de l’Estallido chilien de 2019 à la résistance des ouvriers ukrainiens face à l’invasion russe, des émeutes en Guadeloupe aux mobilisations féministes et écologiques actuelles, il montre le déploiement d’une dynamique spontanée : préconditions culturelles et auto-organisation, accélération des interactions sociales in situ et in vivo, caisse de résonance et répercussions à terme. Il interroge aussi bien les pratiques que les représentations de la spontanéité dans le mouvement social.

 

Sommaire

ÉDITORIAL

DOSSIER

DÉBATS & PERSPECTIVES

NOTES CRITIQUES

COMPTES RENDUS

Diffusion

Ce numéro est disponible en version électronique ou en version papier à la demande sur le portail Cairn.

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Numéro 43 de terrains & travaux : Faire les fêtes / Les sciences sociales à l’épreuve de l’ouverture des données de la recherche

Numéro 43 de terrains & travaux : faire les fêtes / les sciences sociales à l'épreuve de l'ouverture des données de la recherche

Le numéro 43 (2023/2) de terrains & travaux, revue accompagnée par la MSH Paris-Saclay, vient de paraître !

Présentation

FAIRE LES FÊTES

Numéro coordonné par Camille Boubal, Yannick Le Hénaff et Jean-Samuel Beuscart

Le dossier thématique du numéro est constitué des articles de Myrtille Picaud, Audrey Safa, Claire Bodelet, Gaëtan Mangin, Jedediah Sklower, Maria-Elena Buslacchi et Flore Pavy.


LES SCIENCES SOCIALES À L’ÉPREUVE DE L’OUVERTURE DES DONNÉES DE LA RECHERCHE

Dossier spécial coordonné par Selma Bendjaballah et Guillaume Garcia

Ce numéro propose également un dossier spécial composé des articles de Thibault Le Corre, Monica Heintz, Selma Bendjaballah, Guillaume Garcia et Nicolas Sauger, Dorothée Benhamou-Suesser, Fred Pailler et Valérie Schafer.

Sommaire

FAIRE LES FÊTES

LES SCIENCES SOCIALES À L’ÉPREUVE DE L’OUVERTURE DES DONNÉES DE LA RECHERCHE

 

Diffusion

Ce numéro est disponible en version papier et en version électronique via le portail Cairn.

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Appel à contributions pour terrains & travaux : Les ancrages sociaux de la grève

Appel à contributions pour terrains & travaux : "Les ancrages sociaux de la grève"

INFORMATIONS

La revue terrains & travaux, accompagnée par la MSH Paris-Saclay, lance un appel à contributions pour son dossier thématique : « Les ancrages sociaux de la grève ».

Date de clôture de l’appel : 31 janvier 2025

Télécharger ici l’appel au format PDF

Présentation de l'appel

L’actualité sociale de ces dernières années a été marquée par de nombreux conflits sociaux de grande ampleur. Ces luttes se sont déployées aussi bien à l’échelle interprofessionnelle (grèves contre la Loi Travail en 2016 et contre la réforme des retraites en 2019 et 2023) qu’à celle des entreprises (grève des cheminot·e·s en 2018, grèves de postier·e·s, grèves pour les salaires face à l’inflation). Elles ne sont pas cantonnées à la France puisqu’on les retrouve dans des pays aussi variés que les États-Unis, le Bangladesh ou l’Argentine, où le droit du travail et/ou l’organisation de la défense des salarié·e·s connaissent ou ont connu des politiques intenses de répression ou de domestication. À l’image du dernier mouvement de protestation contre la réforme des retraites, les grèves suscitent aussi de grands élans de solidarité, réactivant l’idée de « grèves par procuration ». De plus, ces mobilisations se sont parfois déployées en dehors des « bastions traditionnels » du mouvement ouvrier, à l’image des grèves des femmes de chambre, des ouvrier·e·s du secteur logistique, des livreurs·euses « ubérisé·e·s », des travailleurs·euses sans-papiers de la restauration ou de la construction. Enfin, la mobilisation de l’imaginaire de la grève autour d’objets hétérogènes et de plus en plus éloignés du champ des relations professionnelles instituées, par les mouvements féministes (grève des femmes contre les inégalités de salaires ou le travail domestique) et écologiques (grèves contre l’inaction climatique des gouvernements), témoigne a minima d’une certaine revitalisation politique et symbolique de cette modalité d’action. Ces réappropriations questionnent d’autant plus ce qui « fait grève » que, dans le même temps, certains syndicats ont au contraire tendance à recourir à des formes d’euphémisation ou de périphrase (« mettre le pays à l’arrêt », « tout bloquer »…).

Si elle n’a pas disparu, la grève apparaît cependant moins au cœur du répertoire d’action syndical qu’elle ne l’était auparavant. Les possibilités de recours à la grève et les modalités de ses usages se reconfigurent tout d’abord sous l’effet de l’institutionnalisation croissante du syndicalisme et de l’évolution du profil militant de ses représentants. Dans le même temps, elles se transforment à l’épreuve des nouvelles contraintes économiques, légales et idéologiques qui caractérisent le capitalisme contemporain. La diffusion du crédit à la consommation, la diminution du « reste à vivre » et plus récemment la poussée inflationniste, reposent par exemple la question du coût matériel et financier de la pratique gréviste pour un salariat précarisé. Dans le même temps, les restructurations du système productif, l’éclatement des collectifs de travail, l’affaiblissement des organisations syndicales et le durcissement des dispositifs légaux (restriction du droit de grève dans le privé, « service minimum » dans le public) ont contribué à la diminution de l’intensité des grèves dans les économies occidentales. En France, par exemple, les grèves sont tendanciellement moins massives, plus souvent défensives et concentrées sur quelques secteurs (la fonction publique, les anciennes entreprises publiques de transport, quelques grandes entreprises de l’industrie). Si le grand conflit social contre la réforme des retraites en 2023 a témoigné du maintien d’une réelle capacité de mobilisation des organisations syndicales, il a cependant illustré leurs difficultés à faire de la grève la modalité centrale de la protestation. À cette occasion, des modalités d’action traditionnelles, comme les piquets de grève ou les assemblées générales, ont aussi semblé montrer une forme (temporaire ?) d’épuisement.

Cette double dynamique est donc paradoxale. Elle nous invite à étudier conjointement la continuité du répertoire d’action syndicale et le renouvellement des possibilités de la grève et de ses pratiques. Dans cette perspective, ce dossier se propose d’étudier les modalités d’ancrage social de la pratique de la grève. Son objectif est d’analyser ensemble celles et ceux qui font grève dans un contexte où ils et elles sont de plus en plus minoritaires à le faire, les soutiens que les grèves coalisent comme les contre-mobilisations qu’elles peuvent susciter, avec l’ambition de contribuer à mieux rendre compte des obstacles à la grève, de ses conditions de possibilité et des modalités renouvelées d’appropriation de la pratique gréviste. Pour cela, trois angles seront privilégiés.

1. Les conditions d’(im)possibilité des grèves

Ce dossier a d’abord pour ambition d’explorer les contextes sociaux de la grève.

Les données statistiques relatives aux grèves mettent en évidence leur distribution très inégale dans le monde salarial. Celle-ci est à mettre évidemment en perspective avec la variété des modalités de la présence syndicale, des configurations de rapports salariaux et des modes de structuration des collectifs de travail, plus souvent disloqués que par le passé (diversification des statuts d’emploi, dispersion des lieux de travail, développement des horaires atypiques et du télétravail, etc.). Elle nécessite néanmoins de mieux documenter les stratégies patronales d’évitement des grèves ou de contournement des tentatives de mobilisation syndicale, allant parfois jusqu’à susciter des contre-mobilisations. Dans une perspective complémentaire, il est nécessaire de mieux analyser les frontières sociales et politiques de la pratique de la grève, en lien avec la transformation de la morphologie du salariat et de ses modes de politisation. Que nous dit en effet la pratique socialement située de la grève sur l’évolution et la diversité du rapport des salarié·es à ce mode emblématique de mobilisation professionnelle ? Dans un contexte marqué par la tertiarisation de l’économie, on pourra tout autant se demander dans quelle mesure et de quelle manière les organisations syndicales adaptent en conséquence leurs façons de faire usage de la grève, que les salarié·es soient empêché·es de cesser le travail (par exemple dans le secteur de la santé), qu’ils et elles se l’interdisent (notamment pour ne pas pénaliser des usagers), ou que la grève leur apparaisse trop coûteuse, voire inutile. Ce dossier invite ce faisant à penser ensemble les obstacles à la diffusion de la pratique gréviste et la diversité de ses modalités d’appropriation possibles, notamment dans des contextes où elle est rare. Il propose également de mettre en perspective le déclin de l’intensité des grèves, observé dans le contexte occidental, avec le redéploiement des grèves dans les Suds, que les nouvelles formes de division internationale du travail ont rendu possible.

2. Faire grève

Ce dossier entend ensuite explorer les pratiques contemporaines de la grève.

La dislocation des grandes concentrations ouvrières, qui facilitaient le recours à la grève et la rendaient visible par son caractère massif, n’a pas seulement remis en cause l’importance stratégique généralement attribuée aux grèves dans la conflictualité salariale. Les transformations du mode de production capitaliste ont aussi contribué à l’atomisation des conflits du travail et à modifier les modalités possibles de leur organisation et de leur déroulement. Dans le même temps, des débrayages ont lieu dans les nouveaux « goulots d’étranglement » du capitalisme que sont les entrepôts logistiques, et des mouvements collectifs de déconnexion volontaire s’organisent parmi les travailleur·euses ubérisé·es. Comment se réinventent donc les stratégies de la grève et les modalités du répertoire d’action gréviste en dehors des « bastions traditionnels » ? Assiste-t-on à l’émergence de nouveaux « foyers » grévistes, porteurs d’un renouvellement des pratiques ? À l’image des grèves de l’hôtel Ibis ou de l’usine Verbaudet, certains conflits récents interrogent également l’articulation des identités de classe, de genre et de race. Plus largement, comment se différencient les manières de faire grève selon que l’on est cadre, ouvrier·e métallurgiste, cheminot·e, femme de chambre ou livreur·euse ? Quelles acceptions la pratique de la grève prend-t-elle dans un contexte d’institutionnalisation du syndicalisme et d’autonomisation par rapport au champ politique ? Pour en rendre compte, l’analyse de son ancrage dans d’autres contextes nationaux que la France, héritiers de modèles syndicaux différents ou en leur absence totale, apparaît particulièrement bienvenue. Des mises en perspective historiques des pratiques grévistes pourraient également se révéler éclairantes pour mieux comprendre les appropriations différenciées de la grève qu’on observe aujourd’hui.

3. La grève : un prolongement des solidarités extérieures aux entreprises ?

En sciences sociales, la pratique gréviste a le plus souvent été abordée comme une relation triangulaire impliquant les salarié·es, leurs organisations syndicales et les directions d’entreprise, comme si les relations professionnelles étaient un champ autonome et entièrement désencastré des autres rapports sociaux. Les grèves et le soutien dont elles peuvent bénéficier sont pourtant fortement déterminés par leur inscription dans des configurations sociales qui débordent le lieu de travail : c’est pourquoi il est nécessaire de les aborder de manière décloisonnée. Il s’agira donc ici de se pencher sur les différents soutiens extérieurs à la grève, en interrogeant les pratiques et le sens de la solidarité ouvrière, mais aussi des solidarités familiales, communautaires ou organisationnelles. En mobilisant les apports de la sociologie urbaine et de la géographie sociale, il serait intéressant d’éclairer les ancrages territoriaux de la pratique gréviste. Enfin, si ces solidarités diverses peuvent contribuer à rendre la grève possible ou lui permettre de durer, elles peuvent également conduire à certaines pratiques délégataires de l’arrêt de travail. Ainsi, les soutiens extérieurs ont parfois permis le succès de certaines luttes selon une logique de « grève par procuration », mais ils ont aussi pu marquer une délimitation entre les salarié·es encore en capacité de faire grève et ceux qui ne pourraient que les soutenir, et conduire alors à isoler les « bastions » des grèves. D’ailleurs, certains blocages récents (d’incinérateurs ou de dépôts d’éboueurs) questionnent aussi la manière dont l’action de ces soutiens extérieurs s’articule à celle des salariés mobilisés : vient-elle en renfort à la grève des salariés ou tend-elle à s’y substituer ? Que nous disent ces différentes formes de « grève par procuration » sur le conflit social aujourd’hui ? De quelle manière la solidarité avec les grévistes refaçonne-t-elle la division du travail militant ? Contribue-t-elle à l’élargissement des pratiques canoniques de la grève, ou manifeste-t-elle au contraire une autre forme de son épuisement ?

Ce dossier réunira des articles empiriques originaux de sciences sociales (sociologie, science politique, histoire, géographie, sciences de gestion, économie, etc.). Les études de cas internationaux seront aussi les bienvenues.

[Illustration : Miguel Ausejo sur Unsplash]

Consignes de soumission

  • Les articles, de 50 000 signes maximum (espaces, notes et bibliographie compris), doivent être accompagnés de 5 mots-clés et d’un résumé de 150 mots (en français et en anglais).

Ils devront parvenir aux coordinateur·rices du numéro avant le 31 janvier 2025 aux adresses suivantes :

Les consignes relatives à la mise en forme des manuscrits sont consultables sur le site de la revue : http://tt.hypotheses.org/consignes-aux-contributeurs/mise-en-forme

 

terrains & travaux accueille par ailleurs des articles varia, hors dossier thématique (50 000 signes maximum), qui doivent être envoyés à :

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Journée d’étude – Les Héritiers, 60 ans après le 13 mars 2025

JOURNÉE D'ÉTUDE & REPRÉSENTATION "LES HÉRITIERS"

ENS Paris-Saclay (IDHE.S) – Salle 1B26 • 13 mars 2025
Suivie de l’adaptation de l’ouvrage au théâtre
Scène de Recherche – Théâtre du Plateau de Saclay 

PROGRAMME

10h-12h : Table ronde 1 – Les Héritiers : méthodes, enjeux, réceptions.
Intervenants : Bertrand Geay, Pierre Clément, Julien Duval
Modération : Ulysse Baratin
Introduction : Tristan Ingrao – Présentation du travail d’adaptation théâtrale des Héritiers par la Scène de Recherche et les étudiants de l’Université Paris-Saclay.
Discussion : La publication des Héritiers en 1964 donne lieu à des comptes-rendus plutôt négatifs de la part des sociologues de l’éducation des années 1960 (Gérard Vincent, Jacques Lautman, Viviane Isambert, par exemple). Soulignant l’intérêt des méthodes employées, la plupart de ceux-ci contestent cependant l’aspect novateur de ce travail. Le texte connut un succès bien plus important – et après 1968 – chez les étudiants. Les Héritiers constitue-t-il une rupture épistémologique et méthodologique, ou une redite scientifique des intuitions de l’époque ? Cette table ronde questionnera la publication de cet ouvrage dans le contexte de recherche du Centre de Sociologie Européenne (CSE). Dans ce contexte, Les Héritiers constitue une publication phare recouvrant un ensemble de recherche beaucoup plus vastes, débutées en 1961 (Julien Duval).  Cette publication sera aussi remise dans le contexte des publications suivantes, en tant que point de départ d’un programme de travail allant de La Reproduction à La Misère du Monde (Bertrand Geay, Pierre Clément).

14h-16h : Table ronde 2 – Des « héritiers » cosmopolites ? Actualité des Héritiers
Intervenants : Anne-Catherine Wagner, Agnès Van Zanten, Jérôme Deauvieau, Grazia Scarfo, Adrien Delespierre
Modération : Victor Devisme
Discussion : Le renouvellement des élites, culturelles ou économiques, contraint les institutions scolaires à s’adapter. Proposant de nouvelles modalités d’évaluation, l’intégration d’activités extra-scolaires aux cursus universitaires et favorisant les échanges internationaux, les universités d’élites forment des « héritiers » bien différents de ceux des années 1960. Cette table ronde sera l’occasion de débattre de l’actualité des Héritiers dans le contexte français et international. Comment peut-on se servir du « premier » Bourdieu pour expliquer les inégalités scolaires, et comment cela peut-il s’appliquer à l’école primaire (Jérôme Deauvieau) ? Ce modèle fonctionne-t-il toujours pour l’admission dans les établissements supérieurs d’élite, en France mais aussi aux États-Unis et en Angleterre (Agnès Van Zanten, Adrien Delespierre) ? Explique-t-il aussi les inégalités au Maroc et la formation des jeunes ingénieurs (Grazia Scarfo) ? Quels sont les rapports desgrandes écoles à l’international (Anne-Catherine Wagner) ? Cette table ronde fera une grande place à la comparaison internationale et à l’extension des questionnements des Héritiers vers des catégories plus jeunes.

16h-18h : Table ronde 3 – Les grandes écoles de l’intérieur : enjeux contemporains et diversification dans l’enseignement supérieur français.
Intervenants : Claire Lambard, Sébastien Oliveau, Cédric Hugree
Modération : Frédéric Lebaron
Discussion : Les « grandes écoles » françaises produisent des normes dominantes dans le champ des sciences sociales et des humanités. Elles sont aussi le miroir de changements institutionnels (autonomie des universités, LPR). Elles se consacrent notamment à « produire de l’excellence » et à former les élites intellectuelles et académiques. Cette table ronde permettra d’interroger la fabrique de l’excellence de l’intérieur. Comment les grandes écoles mettent-elles la « diversité » en avant, tout en conservant des critères rigoureux d’admission ? Le passage par les classes préparatoires reste-t-il incontournable (Cédric Hugrée) ? Nous questionnerons aussi l’existence de parcours « hors » grandes écoles et leurs spécificité (Sébastien Oliveau). La façon dont celles-ci prennent en charge les enjeux contemporains sera au cœur de la discussion. Il sera notamment question du cas de l’inclusion de genre et de l’égalité (Claire Lambard) ainsi que de l’évolution de la structure de genre dans les formations d’élite (Sébastien Oliveau).

Conclusion de la journée : Frédéric Lebaron

18h30-20h : Pièce à la Scène de Recherche

Nouvelle troupe du Plateau de Saclay, Julie Timmerman

Réservation : https://ens-paris-saclay.fr/agenda/les-heritiers

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Des livres pour en débattre 14 mars 2025

Femmes & Arts : des livres pour en débattre

INFORMATIONS

Date & horaire : vendredi 14 mars de 9h00-11h30

En dialogue avec l’exposition photographique « Infinités plurielles » organisée à l’ENS Paris-Saclay, la MSH Paris-Saclay propose une rencontre entre deux chercheuses :

  • Clara Bouveresse, historienne de l’art, Université d’Évry, Laboratoire SLAM
  • Mathilde Provansal, sociologue, Ludwig-Maximilians-Universität (LMU) München 

Chacune viendra présenter et discuter de leur ouvrage respectif : Les femmes photographes sont dangereuses (coécrit avec Laure Adler) et Artistes mais femmes. Une enquête sociologique dans l’art contemporain. Croisement des regards et des approches disciplinaires, partage d’expériences et de concepts, cet événement ouvre un espace de débat avec le public sur la place des femmes artistes aujourd’hui.

Lieu: École normale supérieure Paris-Saclay, Salle 1Z56, 4 avenue des Sciences 91190 Gif-sur-Yvette
 

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Séminaire Propriété, environnement, patrimoine et société 17 mars 2025

Propriété, environnement, patrimoine et société (PEPS)

INFORMATIONS

Date & horaire : lundi 17  mars à 14h00-16h00

Marie-Sophie de Clippele | UCLouvain Saint-Louis – Bruxelles
Protéger le patrimoine : à qui incombe la charge ?

Lieu: École normale supérieure Paris-Saclay, Salle 3E35, 4 avenue des Sciences 91190 Gif-sur-Yvette

Plus de détails et inscription : ici

présentation du séminaire

L’idée de ce séminaire est de comparer les formes de propriété en travaillant à partir d’objets complexes tels que le patrimoine, l’environnement et les savoirs.

Les questions traitées seront aussi disparates que : une œuvre d’art dans l’espace public, une invention brevetée, la perspective offerte par un paysage, un site antique menacé par l’ouverture d’un chantier, une opération d’expropriation pour cause d’utilité publique.

Il n’y a pas de propriété. Il n’y a que des formes de propriété aux propriétés différentes. L’idée de ce séminaire est de les comparer en travaillant à partir d’objets complexes tels que le patrimoine, l’environnement et les savoirs. On travaillera particulièrement sur les conflits de qualification autour de ces objets, en prêtant entre autre attention au degré de juridicité des revendications et à la distribution des pouvoirs qui s’y déploient. Les questions traitées seront aussi disparates que : une œuvre d’art dans l’espace public, une invention brevetée, la perspective offerte par un paysage, un site antique menacé par l’ouverture d’un chantier, une opération d’expropriation pour cause d’utilité publique… Les questions patrimoniales peuvent recouper les questions environnementales au sens où il y a une intention humaine de préservation et de transmission aux générations futures, une forme de revendication pouvant rentrer en conflit avec les droits attachés à la propriété d’un bâtiment, d’une installation industrielle ou de produits fabriqués. On peut donner l’exemple du droit de propriété individuel d’un maître d’ouvrage sur un bâtiment qualifié d’utilitaire, lui permettant des modifications pour répondre à des nouveaux besoins, modifications qui vont rentrer en tension avec des revendications en termes de patrimoine architectural ou de droit d’auteur de l’architecte qui a conçu initialement le bâtiment ou, encore, de l’artiste qui a réalisé à même une fresque.

Ces conflits de qualification seront étudiés à l’aune des formes de valorisation des choses en présence, des jeux d’argumentation et des dispositifs de négociation inventés par les acteurs. D’un point de vue pratique et la façon de vivre ce séminaire, nous organiserons des déambulations sur les différents terrains et procéderont à des expérimentations et des collectes de matériaux et d’arguments.

Les dates des séminaires s’échelonnent du 23 septembre 2024 au 12 mai 2025.
Un lundi par mois, 14 h – 16 h


Pour connaître l’ensemble du programme

organisation

Michela Barbot | Université Paris 1, IDHES
Christian Bessy | ENS Paris-Saclay, IDHES
Marie Cornu | ENS Paris-Saclay, ISP
Noé Wagener | Université de Créteil et ISP

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Séminaire : Penser et agir autrement avec l’Intelligence Artificielle? le 18 mars 2025

PRESENTATION

La deuxième séance du séminaire « Penser et agir autrement avec l’Intelligence Artificielle ? » se déroulera le mardi 18 mars, de 14 h à 16 h, à l’Institut Pascal, 530 rue André Rivière, 91400 Orsay. Elle sera également diffusée en visioconférence.

Cette séance, consacrée à l’impact de l’IA sur le travail, sera organisée en trois parties :

  1. D’où vient l’IA ? Le travail mondialisé derrière l’automation, présentée par Paola Tubaro, directrice de recherche au CNRS et enseignante à l’ENSAE.
  2. Le travail à l’épreuve de l’IA, co-présentée par Flore Barcellini, professeure des Universités en Ergonomie au Cnam et directrice du Centre de Recherche sur le Travail et le Développement et Moustafa Zouinar, professeur associé en ergonomie au CNAM-CRTD et chercheur ergonome dans le département de recherche en sciences humaines et sociales d’Orange (SENSE).
  3. Les présentations seront ensuite suivies d’un débat animé par Julien Gargani, Directeur du Centre d’Alembert.

Pour plus d’informations sur le contenu de la séance et pour vous inscrire, veuillez consulter le lien suivant : https://seminaire-ia-2.sciencesconf.org

La séance est ouverte à toutes et à tous, et nous espérons vous y voir nombreux.

Nous restons à votre disposition pour toute question [centredalembert@sciencesconf.org]

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Séminaire Sport et racialisation – Perspectives intersectionnelles le 19 mars 2025

PRESENTATION

Les sports comptent parmi les activités sociales qui mobilisent les modes de classification les plus explicites (âge, poids, sexe). Les enjeux liés à la racialisation y sont aussi très présents. Jadis au cœur de la structuration des sports modernes, conçus à la manière d’un fief masculin, aristocratique et blanc, ils continuent d’entretenir, quand ce n’est pas le racisme dans les stades, une biologisation des corps et des performances qui, conjuguée à d’autres formes de discrimination, conduit à l’invisibilisation ou à l’éviction des athlètes racisés. C’est à cette question que se consacre ce séminaire. Il adopte dans l’analyse des sports une perspective intersectionnelle qui, si elle prend pour centre de gravité les phénomènes de racialisation, entend les questionner en lien avec les dominations de genre et/ou de classe selon une démarche interdisciplinaire impliquant des spécialistes de sociologie, d’histoire, de science politique, de Staps et d’anthropologie.

La première séance de ce séminaire aura pour thème : Race, genre et athlétisme : coureuses et coureurs en Afrique de l’Est

Nous aurons le plaisir d’écouter :

  • Michelle Sikes (Penn State University) sous réserve
  • Benoît Gaudin (UVSQ)

INFORMATIONS PRATIQUES

Date – horaire  : Mercredi 19 mars, 14h

Lieux : Bâtiment des colloques (338 rue du Doyen André Guinier, Orsay), salle 100

Contact : cyril.thomas@universite-paris-saclay.fr

Organisation : Cyril Thomas, Christophe Granger (CIAMS – EA 4532), Benoit Gaudin (Printemps – UMR 8085)

programme à venir

Séance 2 – Jeudi 3 avril, 14h : Sport et classes sociales en contexte postcolonial

  • Dominique Connan (Université de Nanterre)
  • Stanislas Frenkiel (Université d’Artois)

Séance 3 – Mercredi 9 avril, 14h : Corps, sport et masculinité en milieu populaire

  • Akim Oualhaci (Université de Nanterre)
  • Aymane Dahane (Université de Strasbourg)

Séance 4 – Mercredi 14 mai, 14h : Résistances par corps et lutte des athlètes noirs aux États-Unis

  • Nicolas Martin-Breteau (Université de Lille)
  • François-René Julliard (Université Clermont Auvergne)

Séance 5 – Mercredi 28 mai, 13h : Boxeurs noirs, boxeurs blancs : art et racialisation

  • Marine Nédelec (Université catholique de l’Ouest)
  • Loïc Artiaga (Université de Pau et des Pays de l’Adour)

Séance 6 – Mercredi 4 juin, 14h : Danse, corps noirs et perspective décoloniale

  • Marie Glon (Université de Lille)
  • Bianca Maurmayr (Université de Lille)

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Les petits déjeuners Durkheim le 20 mars 2025

PRESENTATION

La MSH Paris-Saclay, les laboratoires CEPS, IDHES et ISP de l’ENS Paris Saclay vous invitent à son prochain Petit Déjeuner Durkheim le 20 mars.

Autour d’un café à la bibliothèque Durkheim, chercheurs, enseignants, étudiants et tout public intéressé sont conviés à débattre suite à la présentation d’ouvrages issus de travaux en Sciences Humaines et Sociales.

Pour information : Les doctorants venus assister en présentiel aux présentations peuvent créditer des heures de formations dans le cadre de l’École doctorale. L’attestation est à demander à l’adresse suivante : elsa.bansard@ens-paris-saclay.fr et à déposer ensuite sur l’ADUM.

Cette séance sera l’occasion de rencontrer :

Olivier Wieviorka Histoire totale de la seconde guerre mondiale, Editeur : Perrin, parution 24 août 2023, 1072p, ISBN 2262079935

Résumé : Cet ouvrage est né d’un constat paradoxal. Si nous croulons a priori sous les livres portant sur la Seconde Guerre mondiale, il existe en réalité peu de grandes synthèses sur le sujet – et aucune de l’envergure de celle que propose Olivier Wieviorka. Fruit de nombreuses années de travail, elle innove d’abord par son approche globale qui la distingue des classiques anglo-américains qui privilégient les seules opérations militaires. Bien entendu, l’historien aborde tous les fronts : l’Europe évidemment, mais aussi l’Asie-Pacifique (si souvent négligée, en particulier la Chine), l’Afrique du Nord ou encore le Moyen-Orient. Il s’intéresse également à l’ensemble des acteurs (Canadiens, Australiens, Indiens…) et couvre tous les domaines : stratégique, comme il se doit, mais aussi idéologique, économique, logistique, diplomatique… – sans oublier l’histoire sociale et mémorielle habituellement traitée en parent pauvre. Enfin, l’auteur renouvelle largement la matière, souvent un peu datée, en intégrant les recherches les plus récentes dans une démonstration aussi rigoureuse sur le fond que limpide dans la forme.
En découle un grand récit, bien écrit et formidablement incarné, qui montre à quel point ce conflit fut véritablement mondial et total. Un ouvrage qui s’attache de concert à raconter, comprendre et expliquer en faisant sienne l’exigence formulée par Albert Camus dans L’Homme révolté : « On estimera peut-être qu’une époque qui, en cinquante ans, déracine, asservit ou tue soixante-dix millions d’êtres humains doit seulement, et d’abord, être jugée. Encore faut-il que sa culpabilité soit comprise. »

Prix du livre d’histoire contemporaine 2024

Il sera également proposé une « Bibliothèque éphémère » par le Lumen : présentation et proposition d’ouvrages .

INFORMATIONS PRATIQUES

Date – horaire  : jeudi 20 mars 2025, de 10h à 11h30.

Séance disponible en visioconférence : https://ens-paris-saclay-fr.zoom.us/j/98390458570?pwd=THwbYJcbEvmDA9nvdrs56gTGbHsnyE.1

ID de réunion: 983 9045 8570
Code secret: 00904603

Lieux : la bibliothèque Durkheim est située au 3e étage, Bât.sud-ouest au sein de l’ENS, 4 avenue des Sciences 91190 – Gif-sur-Yvette

En partenariat avec les laboratoires CEPS, IDHES et ISP de l’ENS Paris Saclay .

programme à venir

Un jeudi par mois, de 10h à 11h30, voici le programme que nous vous proposons :

  • jeudi 10 avril 2025 : en cours de programmation
  • jeudi 22 mai 2025 : Michela Barbot Les règles de la valeur. Une histoire juridique de l’estimation des biens, A paraitre – Discutant : Noé Wagener (ISP, Université Paris Saclay)
  • jeudi 26 juin 2025 : Julien Gargani (dir.), Connaitre la sélection (titre provisoire), collection ACTES, à paraitre en juin 2025

Les petits déjeuners Durkheim le 20 mars 2025 Lire la suite »

Colloque interdisciplinaire : travail, emplois et organisations à l’ère numérique – 20 & 21 mars 2025

PRESENTATION

 Ce colloque propose d’analyser les effets induits par l’usage croissant des dispositifs numériques et des nouvelles technologies sur les structures de l’emploi, les organisations du travail, les conditions de travail, ainsi que sur son articulation avec la vie privée.

Ce colloque inter-congrès de l’association française de sociologie (AFS) est co-organisé par trois institutions du Cnam, le Lirsa, le Lise et le Ceet ainsi que par les laboratoires Printemps (UVSQ/CNRS), le Centre Pierre Naville (Université d’Evry), les laboratoires Sage (Université de Strasbourg) et Tetras(Université de Lorraine) et l’université du Québec à Montréal avec le soutien de l’AFS et de la MSH de Saclay.

Il rassemble ainsi trois réseaux thématiques de l’association française de sociologie, « Travail, organisations, emploi » (25) ;  « Sociologie de la gestion » (30) et « Articulation des temps sociaux » (48).

Retrouver tout le détail de cet évènement : https://travnum2025.sciencesconf.org/resource/page/id/3

 

 

INFORMATIONS PRATIQUES

Date – horaire  : jeudi 20 & 21 mars 2025

Lieux : Cnam, 2 rue Conté, Paris 75003 (Métro : Arts et Métiers)

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