éducation

« La France doit revoir de toute urgence à la hausse son soutien à l’éducation dans les pays pauvres »

TRIBUNE. Du fait de la pandémie de Covid-19, dans le monde, des millions d’enfants ont été privés d’école, les filles étant les plus touchées et risquant de ne jamais y retourner. Nous devons agir, et la France doit montrer l’exemple, souligne, dans une tribune au « Monde », un collectif d’enseignants.

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La chronique philo de Cynthia Fleury. L’histoire au présent

Le Covid-19 a heurté de plein fouet les dispositifs et méthodes d’enseignement et d’apprentissage, de la maternelle à l’université. Occasion rêvée pour reprendre l’impératif de refonder les valeurs et les protocoles qui organisent la vie de l’esprit scolaire, celui qui s’ouvre au monde. Le collège Catts Pressoir, à Port-au-Prince, en Haïti, avait été distingué il y a quelques années par le Re-imagine Learning Network de la Fondation Lego et d’Ashoka, parce qu’il proposait de structurer la transmission des savoirs autour d’une invitation au « défi » : les élèves choisissent un problème dans le monde qu’ils veulent ­solutionner et construisent avec leurs enseignants et leurs comparses des programmes d’action et de réflexion. Dernièrement, le « parlement des liens » se proposait aussi de fonctionner ainsi, en posant de grands défis à comprendre et à relever. Relions-nous ! La constitution des liens, l’An 1 (Les liens qui libèrent, 2021) propose la synthèse de ces réflexions-­engagements. Prenons les propositions de l’historienne Sophie Wahnich sur l’enseignement de l’histoire, sujet absolument déterminant dans la société actuelle subissant le woke, la cancel culture, ou autres débordements irrationnels voulant empêcher une fonction critique de s’exercer. « Réfléchir sur le sens de ces tentatives de rendre le passé contemporain, de le rouvrir, de le ressaisir en relation avec ­l’aujourd’hui, écrit Wahnich, l’ici et le maintenant, c’est une manière de comprendre qu’un certain mode de l’histoire ne vise pas la tranquillité, mais l’actualisation des oubliés. » Autrement dit, il n’est nullement question de nier les trous noirs de l’histoire, ni la nécessité de l’approfondir, voire de la déconstruire. Bien au contraire, l’historienne propose de refonder les programmes d’histoire « dans une visée d’approfondissement de l’expérience démocratique comme expérience sensible » afin qu’ils mettent en perspective « la profondeur ­historique des conflits qui affleurent au présent ». Une première partie du programme serait ainsi consacrée aux conflits non résolus dans le monde : rapport entre les sexes, entre les classes, rapports entre tel et tel pays, etc. Là, il s’agira de saisir ce qui fait obstacle à la résolution dudit conflit, quels sont les schèmes de répétition, ou encore de comprendre la notion d’anachronisme et de boucle du temps. Une deuxième partie traitera des conflits (apparemment) résolus, en prenant appui sur les traités, le droit international, comment distinguer le rapport de forces d’un rapport de droit, le tout en interdisciplinarité, notamment en convoquant l’approche philosophique. Enfin, une troisième partie étudiera des cas concrets, liés à la vie de l’établissement scolaire. Autre proposition, celle d’édifier une « monumentalité publique » (statuaire, musées, toponymie, fêtes civiques) visant à valoriser la conflictualité réglée. Sophie Wahnich ne craint ni « l’histoire sensible », ni les fantômes du passé. Elle les invite au contraire à la table d’écolier.

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Covid-19 : « Dans les établissements scolaires, on écope comme on peut la troisième vague, mais pas question de le faire en silence »

TRIBUNE. Anne Urbain, professeure de lettres et autrice, témoigne, dans une tribune au « Monde », des difficultés de la crise sanitaire et de l’état d’esprit des enseignants et des élèves dans son lycée de Sevran, en Seine-Saint-Denis.

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