Workshop « Economics and biodiversity: challenges and new perspectives »
June 23, 2023

Interdisciplinary Workshop: Economics and biodiversity: challenges and new perspectives

INFORMATIONS

On June 23, 2023 on the Agro Paris-Saclay campus will take place the workshop « Economics and biodiversity: challenges and new perspectives ».

Duration: 10am-5pm.

Exact location: 22 place de l’Agronomie, 91120 Palaiseau in AMPHI A0.04.

Biodiversity and its degradation are a major concern today (IPBES, 2019). This international and multidisciplinary workshop on June 23, 2023 brings together invited researchers from the Paris-Saclay Applied Economics (PSAE) laboratory and specialists from the Université Paris-Saclay. It provides a great opportunity to compare approaches from different disciplines, notably economics and ecology, to answer current questions linked to biodiversity and future challenges.

This on-site workshop is open to all students and staff of the Université Paris-Saclay.

Registration is free but compulsory by June 15, 2023 by filling in the form below.

Registration

Program

10:00-10:15

Welcome

10:15-10:30

Opening words
Stephan Marette (Head of PSAE) and organizers

10:30-11:30

Christopher Costello (UCSB) : A global market for marine conservation

11:30-12:30

Estelle Gozlan (INRAE, PSAE) and Julie Lochard (UPEC, ERUDITE): Do preferential trade agreements matter for biodiversity conservation?

12:30-14:00

Lunch

14:00-15:00

Paul Leadley (Université Paris-Saclay, ESE): Combining species distribution and economic models to forecast the response of species to future land use and climate change

15:00-16:00

Vincent Martinet (INRAE, PSAE): The economics of the Food versus Biodiversity debate

16:00-17:00

Eric Marcon (AgroParisTech, AMAP), Florence Puech (Université Paris-Saclay, PSAE) and Stuart Sweeney (UCSB)

ORGANIZERS
Florence PUECH (Université Paris-Saclay, PSAE)
Eric MARCON (AgroParisTech, AMAP)

Workshop « Economics and biodiversity: challenges and new perspectives »
June 23, 2023
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Numéro 9 de la collection « ACTES » de la MSH Paris-Saclay : Les SHS face au choc Covid-19

Numéro 9 de la collection "ACTES" de la MSH Paris-Saclay

Les sciences humaines et sociales face au choc Covid-19

Perspectives pour les sciences et la société

Sous la direction de Maryse Bresson & Pierre Guibentif

Éditeur : MSH Paris-Saclay Éditions
Lieu d’édition : Gif-sur-Yvette
Année d’édition : 2023
Nombre de pages : 344 p.
ISBN : 978-2-490369-08-9

Collection : Actes
Numéro dans la collection : 9
ISSN : 2800-7891
DOI : https://doi.org/10.52983/GYQV1249
Publication en ligne : 26/05/2023

Résumé

Pour télécharger le résumé à destination du grand public/non-spécialiste.

Le présent ouvrage trouve son origine dans la période qui sépare en France le premier confinement, de mars 2020, du second, d’octobre de la même année. Il revient sur une question qui interroge alors la société entière, confrontée, avec le choc de la pandémie Covid-19, au sentiment que tout s’arrête ou peut s’arrêter : dans quelle mesure s’agit-il d’une rupture avec la société « d’avant » ?

Pour répondre, l’ouvrage prend un angle jusqu’ici peu exploré, interrogeant le vécu et les arguments de chercheurs et chercheuses en sciences humaines et sociales (SHS), qui étudient le monde qui les entoure, prennent la parole dans l’espace public et développent une posture réflexive sur le monde académique, aux prises avec sa propre vulnérabilité.

Afin de faire face au défi de connaissance, les scientifiques doivent affronter un défi pratique : comment s’organiser pour bien remplir leur mission dans ce contexte ? Adoptant une démarche méthodologique originale, ce livre retrace les étapes d’un travail d’analyse mené en deux temps : d’abord, à l’occasion d’un colloque académique réunissant des chercheurs et chercheuses invité•es à débattre de leurs articles parus dans divers médias « grand public » en temps de pandémie ; ensuite, à travers la production de synthèses et de commentaires par d’autres scientifiques et des représentant•es d’institutions. Montrant la science telle qu’elle se fait, dans ses ateliers, le livre met en évidence des formes de continuités et des questions – sur le lien social, les inégalités sociales, les limites de la mondialisation, l’empreinte environnementale des activités humaines, mais aussi la place de la science dans une société démocratique, ou encore celle, étroitement liée, du contenu et des conditions de réalisation du projet démocratique – ; autant de questions qui, si elles étaient moins nettement perçues avant la pandémie, étaient déjà présentes, et exigent maintenant un débat renouvelé.

Sommaire

PREMIÈRE PARTIE
Expressions de la communauté SHS dans l’espace public en temps de crise Covid-19

La parole des SHS dans les médias
Face à un fait sanitaire mondial, un enjeu du vivre-ensemble

L’expérience de la prise de parole publique en SHS
Retour réflexif de chercheurs et chercheuses : s’affirmer entre les autres mondes sociaux et proposer du sens

DEUXIÈME PARTIE
Nuancer la rupture sociétale, repenser le positionnement de la recherche
Enjeux de connaissance et de démocratie

La recherche en SHS, de la sidération à la réflexivité

La place des SHS dans la science et dans la société

TROISIÈME PARTIE
Perspectives programmatiques
Recomposer les rapports entre science et société
 
 

Référence du livre

BRESSON Maryse & GUIBENTIF Pierre (dir.), 2023. Les sciences humaines et sociales face au choc Covid-19. Perspectives pour les sciences et la société, Gif-sur-Yvette, MSH Paris-Saclay Éditions. Mis en ligne le 26/05/2023. DOI : https://doi.org/10.52983/GYQV1249

Version numérique

Téléchargez gratuitement le PDF de l’ouvrage : MSHPS_Actes09_SHSChocCovid19

Version papier

Merci de nous adresser une demande d’exemplaire gratuit via le formulaire ci-dessous.

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Numéro 217 de L’Homme & la Société : Après les confinements : quels comptes pour les laissés-pour-compte ?

Numéro 217 de L'Homme & la Société : Après les confinements : quels comptes pour les laissés-pour-compte ?

Le numéro 217 (2022/2) de L’Homme & la Société, revue accompagnée par la MSH Paris-Saclay, est paru !

Après les confinements : Quels comptes pour les laissés-pour-compte ?

Coordonné par Judith Hayem, Wenjing Guo et Louis Moreau de Bellaing

On a beaucoup compté et décompté pendant la crise du Covid-19 : les malades, les morts, le nombre de vaccinés, le nombre de rétifs à la vaccination, …, les heures. Mais quels comptes pour les laissés-pour-compte ? Quels sont les effets des mesures de confinement décidées par le gouvernement français sur les plus démunis, les invisibles et ceux qui le sont devenus ?

 

C’est ce que ce numéro interroge au travers d’une série d’articles, attentifs à la fois aux effets concrets et subjectifs des mesures appliquées, mais aussi aux pratiques et aux inventions individuelles et collectives mises en place pour pallier la distanciation physique et sociale imposée. En effet, associations, individus, collectifs, bénévoles et citoyens n’ont pas attendu l’aval des autorités pour s’organiser et remédier aux manquements de l’État, qui, dans ses tâtonnements pour gérer le Covid-19, tentait de faire oublier les politiques qu’il avait mises en œuvre et qui ont détruit peu à peu le système public de soins, gravement mis à l’épreuve par la pandémie.

Analysant finement des expériences personnelles, militantes ou professionnelles, les auteurs nous permettent de garder une trace vive de la spécificité d’une séquence historique dont les conséquences perdurent jusqu’à aujourd’hui. Ils documentent, souvent de manière réflexive, ce qui s’est passé et ce qu’ils ont pensé dans les salles de cours virtuelles où collégiens, lycéens et étudiants ont été priés d’étudier ; dans les quartiers de Paris avec les habitants qui n’avaient pas le loisir de s’éloigner de chez eux ; lors des séances devenues téléphoniques entre psychiatres et patients ; ou dans une association forcée de réviser son intervention auprès des personnes exilées.

Avec ce numéro, L’Homme & la Société souhaite contribuer à une réflexion critique sur ce que nous avons traversé, ainsi que sur les possibles communs, afin de ne pas installer durablement les divisions et les inégalités que le Covid-19 et sa gestion ont continué à creuser et à justifier.

Sommaire

ÉDITORIAL

  • La « diffusion sans entrave » de la recherche : de la mutualisation du travail des chercheurs à la privatisation du savoir, par Judith Hayem et Mariana Saad

DOSSIER

  • Quand l’État confine : retour sur un passé pandémique qui s’étire, Introduction par Judith Hayem, Wenjing Guo et Louis Moreau de Bellaing
  • Carnet de bord d’une étudiante confinée, maman solo, en résistance, au bord de la crise de nerfs !, par Linette Safran
  • Privés de jeunesses. Des effets matériels aux effets durables des mesures sanitaires sur les jeunes des quartiers populaires, par Florian Asséré et Samuel Fély
  • Le linge, le livre et le Covid : My (not so) beautiful laundrette. Loupe sur les cohabitations sociales aux « deux Épinettes », par Catherine Deschamps
  • Actualités et devenirs psychiques de la pandémie de Covid-19, par Olivier Douville
  • Accueillir en temps de pandémie, par Sophie Djigo

HORS DOSSIER

  • La transgression de Pierre Bourdieu, par Ferdinando Fava

DÉBATS ET PERSPECTIVES

  • Féminisme ou progressisme, par Michel Kail

NOTES CRITIQUES

  • Les sciences sociales face à l’a-venir ?, par Bernard Hours
  • Du marxisme augmenté, ou comment recycler un avatar, par Margaret Manale

COMPTES RENDUS

  • J.-F. LAÉ, Parole donnée. Entraide et solidarités…, 2021, par Monique Selim
  • M. SELIM (dir.), Anthropologie d’une pandémie…, 2020, par Louis Moreau de Bellaing
  • G. CORMANN, Sartre. Une anthropologie politique…, 2021, par Michel Kail
  • J. BOURGAULT & J.-L. JEANNELLE (dir.), « Sartre Beauvoir… », 2021, par Michel Kail

Diffusion

Ce numéro est disponible en version électronique ou en version papier à la demande sur le portail Cairn.

Numéro 217 de L’Homme & la Société : Après les confinements : quels comptes pour les laissés-pour-compte ? Lire la suite »

Webinaire AVISA
30 mai 2023

Webinaire AVISA - 30 MAI 2023

« Actualiser les textes, les faits et les images sous l’angle du harcèlement sexuel : enjeux éthiques et didactiques »

13h30 – 14h10. Maxime Kamin (Université de Rennes II), « Dire et représenter le viol dans les lettres médiévales : l’exemple des pastourelles (XIIe -XIII e siècles) »

Cette intervention se propose d’interroger la manière dont sont représentées dans les pastourelles, une forme littéraire dont l’intrigue repose sur la rencontre d’un chevalier et d’une bergère, des relations sexuelles obtenues par la force. Une quinzaine de ces textes, parmi la centaine que nous a transmis la tradition, se concluent en effet par un « esforcement » dont le récit laisse entrevoir, d’une pastourelle à l’autre, une écriture codifiée de la violence sexuelle.

Dans la continuité d’une analyse précédemment menée sur ce corpus , je souhaiterais plus particulièrement examiner la tendance de ces textes à euphémiser ces épisodes de brutalité sexuelle, et interroger le rapport entre ces procédés de requalification et le cadre générique, supposément comique, dans lequel ils s’inscrivent. Cette intervention permettra de mettre en évidence les caractéristiques stylistiques et narratives de ces séquences, mais aussi d’esquisser quelques pistes de réflexion sur la réception de ces textes pour un public médiéval et contemporain.

14h10 – 14h50. Jean-Christophe Abramovici (Université de Paris Sorbonne), « “Je convins qu’elle avait raison ; mais je n’en insistai pas moins”. Libertinage et harcèlement sexuel dans La Nuit et le moment de Crébillon »

On réfléchira dans cette communication sur la figuration et la nature du “harcèlement sexuel” dans le roman dialogué de Crébillon, La Nuit et le moment. Quels sens y a-t-il à utiliser cette catégorie sociologique contemporaine pour relire un texte littéraire du XVIIIe siècle ? Anachronisme ? Trahison ? Ou occasion de nous interroger sur les réflexes d’interprétation hérités et les ressorts de notre plaisir de lecture ?

14h50 – 15h30. Sarah Delale, Elodie Pinel, Marie-Pierre Tachet (université de Louvain), « Sous la passion, l’abus : comment analyser le harcèlement, les délits et les crimes sexuels en tous genres dans la littérature patrimoniale ? »

De nombreuses œuvres littéraires sont largement considérées comme des histoires d’amour et souvent acclamées comme des passions magnifiques, alors même que leurs intrigues relèvent du harcèlement sexuel. A partir d’exemples empruntés à La Princesse de Clèves, La Duchesse de Langeais, La Prisonnière, Manon Lescaut et Bel Ami, on proposera différents outils d’analyse littéraire, forgés au confluent de la narratologie, de la stylistique, de la psychologie, de la philosophie, de la sociologie, de la médecine et des études de genre. De tels outils permettent de repérer ce que cache la passion amoureuse dans la fiction, et de s’en protéger dans le réel ; ils aideront également les étudiants face aux fictions romantiques dites populaires qui reprennent les schémas de la littérature patrimoniale. En effet, ils révèlent et formalisent des procédures comportementales liées au harcèlement, mais aussi des processus de dissimulation narrative (interne aux ouvrages) ou interprétative (observable chez le public) qui mènent à ne pas lire, voir ni entendre ce que le texte expose explicitement. En résultent de nouvelles catégories d’analyse littéraire (notamment la confiscation du point de vue, la lecture par antiphrase ou les personnages projetés) et une réflexion sur le processus d’euphémisation qui caractérise aujourd’hui une grande partie du public face à la littérature patrimoniale.

Cette présentation s’inscrit dans le cadre de la parution d’un essai aux éditions Amsterdam, Pour en finir avec la passion, qui propose au public, et en particulier au public enseignant, des manières d’analyser les œuvres patrimoniales sans euphémiser leur contenu, notamment en ce qui concerne la culture du viol, les violences de genre et les violences sexistes et sexuelles.

15h30 – 16h10. Rachel Paul (Université d’Évry, Centre Pierre Naville), « De Sois belle et tais-toi à Ouvrir la voix, la question du harcèlement sexuel à 50 ans d’intervalle ? »

En 50 ans d’intervalle, ces deux films qui parlent entre autres de la sexualisation des corps de femmes abordent aussi en creux la place du harcèlement sexuel. Cette communication exploratoire analysera ces deux œuvres en se demandant si les 50 années d’écart montrent un changement dans la manière de dire le harcèlement sexuel au cinéma ?

Webinaire organisé dans la continuité du projet AVISA.

ID de réunion : 974 8493 0297
Code secret : 175311

Webinaire AVISA
30 mai 2023
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Colloque international : Présence des disparus de Daniel Mendelsohn dans la création contemporaine
15 et 16 juin 2023

Colloque international indisciplinaire : Présence des disparus de Daniel Mendelsohn dans la création contemporaine

INFORMATIONS

Les 15 et 16 juin 2023 ont lieu à la Maison internationale de la recherche le colloque international indisciplinaire :

Présence des disparus de Daniel Mendelsohn dans la création contemporaine

Ce colloque indisciplinaire a pour objectif d’explorer le dialogue que mènent nombre de chercheurs et d’artistes contemporains, et ce, sans limite thématique, géographique ou générique, avec l’enquête littéraire de Daniel Mendelsohn, Les Disparus (Flammarion).

Lieu exact : 1 rue Descartes, 95000 Neuville-sur-Oise.

Possibilité d’un format hybride

INSCRIPTION : colloquemendelsohn@gmail.com

Colloque international : Présence des disparus de Daniel Mendelsohn dans la création contemporaine
15 et 16 juin 2023
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OPUSCOR-IT

Opuscules médico-scientifiques aux XVe-XVIe siècles : journées d’étude dans le cadre du projet OPUSCOR-IT (Opuscules italiens des savoirs liés au corps)

Porteurs

  • Michele BELLOTTI (DYPAC/UVSQ, Paris-Saclay)
  • Christine BENEVENT (Centre Jean-Mabillon, École nationale des chartes-PSL)

Résumé

Les journées d’étude Opuscules médico-scientifiques aux XVe-XVIe siècles, organisées dans le cadre du projet OPUSCOR-IT (Paris, École nationale des chartes, 29-30 juin 2023), se proposent, dans une optique interdisciplinaire (philologie, histoire du livre, histoire des sciences, histoire de l’art etc. ), d’approfondir les problématiques liées à la production de livrets éphémères sur les savoirs et les pratiques liés au corps et à la santé qui se diffusent dès l’aube de l’imprimerie. Ces journées élargiront aux contextes français, néerlandais et hispano-américain l’analyse sur l’imprimerie italienne initialement menée dans le cadre du projet de recherche OPUSCOR-IT. Au cœur des réflexions, figure la question de la médiation et de la réception de l’information scientifique auprès des publics non spécialistes, en lien avec les innovations de l’imprimerie. Un intérêt particulier sera porté au destin de ces supports éphémères une fois qu’ils ont rempli leur fonction informative immédiate (dispersion, perte, patrimonialisation ?)

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Appel à projet amorçage « sciences et/en société » (InSHS)

Appel à projet amorçage « sciences et/en société » (InSHS)

INFORMATIONS

Afin de favoriser ce type de méthodologie, l’InSHS met en place à titre expérimental un appel à projet destiné à faire émerger et à financer environ une demi-douzaine de projets en sciences partagées.

Contact pour toute question et envoi des candidatures : pascale.goetschel[at]cnrs.fr (Directrice adjointe scientifique de la section 33 « Mondes modernes et contemporains / Sciences et sociétés »).

Date limite de dépôt des candidatures : 8 juin 2023.

Fiche de l'appel

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Webinaire AVISA
30 juin 2023

Webinaire AVISA - 30 juin 2023

« Victimes et harceleurs : pratiques judiciaires, traitement artistique et historiographique »

14h30-15h10. Maëliss Nouvel, Université Paris-Cité, « Le sonneur de cloches de Notre-Dame devant ses juges : répression judiciaire et perception sociale d’une affaire de harcèlement sexuel à Dijon vers 1470 »

Le 25 septembre 1471, à Dijon, le substitut du procureur ouvre une information judiciaire sur la plainte de Guillemette, épouse de Guillaume Gros Bois. L’affaire ne se résume pas aux habituelles plaintes pour viol ou tentative que la juridiction municipale a coutume de traiter au XVe siècle : André de la Planque, sonneur de cloches de l’église Notre-Dame de Dijon, s’est introduit au domicile de Guillemette le soir précédant en la pressant d’avoir une relation sexuelle avec lui en l’absence de son mari et alors que la plaignante affirme qu’il l’avait déjà poursuivie de ses assiduités plusieurs jours auparavant, sans qu’il en vienne pour autant à tenter de la violer. La jeune épouse est finalement secourue par trois voisins faisant fuir le prévenu et vient se complaindre devant la municipalité dès le lendemain.

Nous tenons là l’unique plainte pour faits de harcèlement sexuel conservée dans les archives judiciaires médiévales de Dijon, que le magistrat en charge de l’enquête semble d’ailleurs peiner à qualifier. Désigné comme « séducteur de femmes mariées » bien que sa victime l’ait continuellement dissuadé de l’approcher, l’enquête menée par la municipalité révèle bientôt la face cachée du sonneur de cloches : multirécidiviste, l’homme était déjà connu pour des faits similaires par tout le voisinage, jusqu’à se trouver mêlé à une sombre affaire de tentative d’homicide. En donnant à voir une procédure criminelle enclenchée pour punir une forme de harcèlement sexuel en l’absence de qualification reconnue, cet hapax judiciaire permet ainsi d’observer la répression publique dont il pouvait déjà faire l’objet à la fin du Moyen Âge en même temps que les différents modes de régulation sociale venant sanctionner ce comportement à l’échelle infrajudiciaire.

15h10- 15h50. Enora Peronneau Saint-Jalmes, Université de Paris, « Le harcèlement sexuel : angle mort des procès pour viol au XVIIIe siècle ? »

Les procès pour viol, largement sous-représentés dans les fonds judiciaires d’Ancien Régime, ne semblent pas le biais idéal pour écrire l’histoire du harcèlement sexuel. L’ancien droit comporte en effet des subtilités qui complexifient le recensement de sources dédiées à une infraction qui, en vérité, n’existait pas. Avant la naissance du consentement, les enquêtes pour crimes sexuels au XVIIIe siècle révèlent néanmoins des rapports flous entre victimes et harceleurs. Ces liens troubles entre parties adverses, exploités par les accusés, révèlent une certaine vision de la « drague » et des relations amoureuses à l’époque des Lumières. Le recours judiciaire s’avère finalement une arme à double tranchant pour les victimes harcelées. Quelques-unes parviennent certes à convaincre la justice et la société mais les harceleurs, déjà violents aux portes du tribunal, redoublent souvent d’agressivité au moment du procès.

15h50 -16h30. Eloise Moss, University of Manchester , “Crime, Harassment, and the Urban Night”

As a mechanism to impose control over the temporal rhythms of day and night, patterns of work and leisure, and the policing of cities via improved visibility, the expansion and electrification of street lighting during the 1870s held a clear correlation with other colonial systems designed to standardise and regulate time itself (such as Greenwich Mean Time). After the Second World War, when Britain wrestled with the transition from empire to commonwealth, debates that entwined gender-based violence and the utility of street lighting re-emerged. In this paper, I argue that the discursive linkage between women’s vulnerability to crime, especially sexual assault and harassment, in ‘dark’ nocturnal urban spaces was cultivated by the press, politicians, and other institutional actors to cling on to older gender stereotypes that sought to constrain women’s mobility, socially, spatially, and sexually. Repeated calls to introduce an ever brighter street lighting system were rooted in imperial ideologies that used time-management to regulate gender and sexuality, casting women’s nocturnal mobility as an indicator of prostitution, and racializing crime in the inner city to stereotype young Black men as ‘muggers’ likely to assault white women during the 1980s. Portrayed as a means of ‘solving’ the problem of urban crime, street lighting campaigns reinforced the dangers of night-time excursions for women, masking the root causes of gender-based violence.

16h30-17h10. Sebastien Mignot, Université Le Havre Normandie, « Séries télévisées états-uniennes et harcèlement sexuel gay : une histoire de politiques de visibilité »

Tandis que, depuis le début du mouvement [[#MeToo]], certains artéfacts culturels, y compris les séries télévisées, se sont employés à proposer des représentations du harcèlement sexuel hétérosexuel de façon différente et plus complexe que jusqu’alors, il n’en va pas de même en ce qui concerne les gays. Cette communication entend se pencher précisément sur les modalités particulières de la représentation des personnages gays en matière de harcèlement sexuel. Ces dernières s’expliquent en partie du fait de l’histoire complexe et longtemps tourmentée de la manière dont ces identités ont été représentées à l’écran. En effet, les hommes gays ont, de longue date, été associés entre autres au stéréotype du prédateur sexuel. Comment cette triste affinité a-t-elle influencé l’évolution des représentations fictionnelles des violences sexuelles gays ?
Nous tâcherons d’inscrire les schémas de représentation actuels dans la perspective de cette longue histoire. Si nous nous concentrerons ici sur les séries télévisées, nous ne pourrons pas faire l’économie de références à d’autres types de produits audiovisuels (notamment à plusieurs films qui ont fait date en matière de représentation des violences sexuelles gays). De plus, nous nous emploierons à situer le harcèlement sexuel gay dans l’ensemble des représentations de violences sexuelles. L’échelle des violences sexuelles est-elle uniformément représentée ? Nous nous intéresserons également à la quête de respectabilité, objectif militant principal de tout un pan de l’activisme LGBTQ+, qui a longtemps influencé la représentation de ces identités.
Dans cette communication, nous examinerons principalement la représentation des identités gays, mais pas lesbiennes car les questions de violences sexuelles sont particulièrement infléchies par le genre des personnages (qu’il soit question de la perception des agresseurs comme de celle des victimes).

Webinaire organisé dans la continuité du projet AVISA.

ID de réunion : 941 7453 0506
Code secret : 276830

Webinaire AVISA
30 juin 2023
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Workshop : Sciences, croyances, frontières et pensée critique dans l’enseignement des sciences
15 juin 2023

Workshop : Sciences, croyances, frontières et pensée critique dans l’enseignement des sciences

INFORMATIONS

Le 15 juin 2023 de 9h à 17h aura lieu le workshop « Sciences, croyances, frontières et pensée critique dans l’enseignement des sciences » à l’ENS Paris-Saclay.

Lieu exact : ENS Paris-Saclay, 4 avenue des Sciences 91190 Gif-sur-Yvette, salle 1Z61.

Inscription gratuite mais obligatoire en bas de page.

Format hybride : lien Zoom envoyé après inscription.

Résumé

Dans un contexte de remise en question des savoirs académiques, en particulier scientifiques, et de confusion entre différents registres de discours, la dimension épistémologique de l’enseignement des sciences reçoit aujourd’hui une attention croissante. Les textes ministériels appellent par exemple à distinguer ce qui caractérise un savoir scientifique d’une croyance, à appréhender le périmètre des sciences, à entrer dans une relation scientifique au monde en mobilisant entre autres une pensée critique. Les attendus associés à cette dimension épistémologique sont souvent peu explicités et opérationnalisés par les programmes d’enseignement et de formation. Sur le plan de la recherche, elle reste source de questionnements. Ce workshop vise à soutenir le développement de travaux sur les sciences et les croyances dans l’enseignement scientifique et l’éducation à la pensée critique.

Programme

Accueil à partir de 9h

9h15 : Introduction

Partie 1- Rapports sciences et religions dans l’enseignement, en particulier des sciences

9h30-10h15 :  Laurence Maurines et Magali Fuchs-Gallezot (didactique des sciences, EST Univ Paris-Saclay) : Rapports sciences-religions : Représentations des ces rapports et de leur prise en charge en classe par de futurs enseignants de sciences de lycée français

10h15-11h : José Wolfs (sciences de l’éducation, Univ libre de Bruxelles) : Science-croyances religieuses : La question du concordisme. Essai d’élaboration d’une typologie des différentes variantes de concordisme et de leurs enjeux

Pause de 15 min

11h15-12h : Abdelkrim Hasni (didactique des sciences, CREAS, Univ de Sherbrooke); M. Barrocca-Paccard; M. Gagnon; M. Gallezot; L. Maurines; S. Moisan; Y. Yazza; K. L’heureux : Relations sciences et religions en éducation scientifique : Résultats partiels d’une analyse systématique de publications anglophones

12h-12h35 : Discussion (35 min)

Partie 2- Croyances, frontières et pensée critique

14h-14h45 : Stéphanie Tremblay (sociologie des religions, Univ du Québec à Montréal) et Mathieu Colin (postdoctorant, Chaire UNESCO-PREV) : « Je ne suis pas complotiste, mais… » : ambiguïtés de la pensée critique dans la réception des jeunes cégépiens aux théories du complot

14h45-15h : Discussion (15 min)

Pause de 15 min

15h15-16h :  Mathieu Gagnon (philosophie de l’éducation, CREAS, Univ de Sherbrooke) : Pratiques critiques d’élèves dans différents contextes disciplinaires

16h-17h : Discussion et conclusion

Inscriptions

Date limite : 8 juin 2023.

Workshop : Sciences, croyances, frontières et pensée critique dans l’enseignement des sciences
15 juin 2023
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Appel à propositions pour l’accueil de colloques et manifestations scientifiques 2023-2024 (IEA de Paris)

Appel à propositions pour l’accueil de colloques et manifestations scientifiques 2023-2024 (IEA de Paris)

INFORMATIONS

L’Institut d’études avancées de Paris lance un appel dans l’objectif d’accueillir des manifestations scientifiques. Les membres de l’Université Paris-Saclay sont notamment éligibles à ce dispositif pour un total de 3 journées (ou 6 demi-journées) sur l’année.

Les manifestations peuvent prendre la forme de colloques, journées d’étude et séances de séminaire portant sur toutes thématiques au sein des sciences humaines et sociales, ou en lien avec elles. Une préférence sera donnée aux évènements internationaux et interdisciplinaires.

Période d’accueil :

  • Du 7 septembre au 15 décembre 2023
  • Du 9 janvier au 26 avril 2023

Date limite d’envoi des propositions : 23 mai 2023.

NB : Les membres de l’UPSaclay doivent informer Delphine Placidi-Frot et Carelle Malung de leur candidature.

Lien vers les photos des salles

EN SAVOIR PLUS

Modalités d’accès

Lien vers le site

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