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Compte rendu du workshop : Hommage à Robert Salais, présentation de l’ouvrage collectif

Compte rendu du workshop : Hommage à Robert Salais, présentation de l’ouvrage collectif

INFORMATIONS

Le workshop du 23 novembre 2022 à l’ENS PSL qui rendait hommage aux travaux de Robert Salais à travers un ouvrage collectif fait l’objet d’un compte rendu.
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Compte rendu

Cette table-ronde s’est déroulée dans une ambiance très détendue et amicale, sans perdre de vue la qualité des échanges intellectuels autour de l’ouvrage collectif coordonné par Christian Bessy et Claude Didry, en hommage aux travaux de Robert Salais.

Valérie Boussard a rappelé le rôle central de Robert Salais dans la création de l’IDHES (Institutions et Dynamiques Historiques de l’Économie et de la Société) et de son orientation interdisciplinaire entre économie, histoire, sociologie et droit. Plus qu’un patrimoine à protéger, l’œuvre de Robert constitue une matrice génératrice de nouvelles problématiques de recherche afin de répondre aux enjeux sociétaux.

Claude Didry a ensuite évoqué sa rencontre avec Robert en 1990, à l’occasion de la publication d’un article sur Durkheim dans un dossier de la revue Genèses consacré à « la construction du fait social ». Cette rencontre s’inscrit dans ce que Jean Luciani évoque dans l’ouvrage comme le « détour par l’histoire », pour revenir sur les dynamiques institutionnelles autour desquelles se sont développés les travaux de Robert Salais et de son équipe. Claude Didry retient de cette rencontre la capacité de Robert Salais à lire un texte en visant non pas à en souligner les lacunes, mais en adoptant une véritable lecture destinée à mettre en évidence les apports. Cette ouverture intellectuelle que Robert Salais a impulsée dans EC fonctionnait alors à plein régime, dans un Groupement de Recherche CNRS, où se croisaient des séminaires historiques, juridiques, économiques. Didry parle d’« une ruche bouillonnante où l’on réfléchissait à plein de choses, en enchaînant la lecture des bases philosophiques de l’EC, autour de Lewis, de la logique non-modale ou de la théorie des « mondes possibles » de Jaakko Hintikka. »

Didry revient sur la structuration de l’ouvrage en en 6 parties (travail, emploi et chômage, les mondes de production et les dynamiques d’innovation, institutions et conventions, Europe et capacités, quantification et démocratie), en soulignant que ces parties suivent une logique biographique procédant par « bonds réflexifs », les recherches nourrissant à chaque fois un approfondissement réflexif vers de nouveaux objets. Il souligne également la dimension collective du travail d’investigation scientifique et l’implication de Robert dans la conception de l’architecture institutionnelle du laboratoire IDHE, créé en 1997 par le CNRS, comme le retrace la première partie de l’ouvrage. En d’autres termes, dans le cas de Robert Salais, il est impossible de distinguer le chercheur de l’organisateur de la recherche.

Christian Bessy est revenu sur le texte final de Robert Salais intitulé « Crise écologique et économie réflexive, une ouverture ». Ce texte permet de parcourir l’ensemble des contributions, car l’auteur y répond à chacune, certes en notes de bas page, mais aussi, saisit la perche que les coordinateurs de l’ouvrage lui avaient lancée autour de la notion d’économie réflexive :

« Une économie réflexive est une économie qui regarde d’abord derrière soi et enquête sur les dégâts qu’elle inflige à notre monde. Ainsi informée, elle se projette ensuite vers l’avenir et poursuit son développement de manière à réduire son empreinte écologique et humaine passée. Elle met en son centre la délibération démocratique entre les acteurs sur l’évaluation de cette empreinte et sur les solutions à engager (p. 307) ».

Cette approche repose sur un changement de posture à l’égard des choses qui ne peuvent pas être réduites à des simples objets sur lesquels nous avons prises. Il faudrait symétriquement donner prises aux choses, « leur faire face telle qu’elles sont », avec leurs multiples incertitudes dit RS, afin de générer cette fois-ci une « économie réflexive », au sens d’un apprentissage et d’un mode de connaissance, permettant de « voir, distinguer, connaître, et nommer les particularités de chaque chose par rapport aux autres » (p. 330). Cela rejoint la « théorie de la prise » élaborée avec Francis Chateauraynaud.

L’apport aujourd’hui de Robert Salais dans ce texte de conclusion ne se réduit pas seulement à une théorie de la connaissance basée sur les perceptions de l’environnement donnant plus d’épaisseur aux choses. Il revient aussi sur l’apport de David Lewis (1969) à la théorie des conventions et en particulier la distinction entre deux types de convention contrastant deux principes d’action :

  • qualifier les objets suivant un principe général, à partir d’anticipations croisées,
  • identifier les choses selon un principe de particularité, basée sur l’engagement des facultés sensorielles pour savoir comment agir dans la situation.

Christian Bessy conclut sur la conversion phénoménologique de Robert Salais et la nécessité d’articuler différentes échelles d’analyse de la crise du sensible dans les transformations du capitalisme.

Robert Salais salue chaleureusement les contributeurs au livre et les participants à la table-ronde, en particulier les deux discutants, Jean-Louis Fabiani qu’il a rencontré au WIKO à Berlin en 2007, et Jean-Philippe Robé avec lequel il a travaillé en compagnie de Gabriel Colletis sur la crise grecque en 2015, en imaginant notamment de convertir la dette grecque en financement d’investissements. Aujourd’hui avec la transition écologique, le problème est sensiblement identique car il faudrait réformer le fonctionnement de la finance.

De manière saisissante, Robert Salais fait part de son sentiment sur le livre présenté en ces termes :

« En le lisant et le relisant, je suis impressionné par le livre, même intimidé d’une certaine manière, de tout ce qu’il contient de recherches faites et à venir. Ce n’est pas vraiment un hommage… Que diriez-vous si vous étiez comme moi en face d’un autre soi-même qui est là dans le livre, dont vous ne pouvez pas nier qu’il vous ressemble un peu ? Il vous semble d’ailleurs moins volatil que ce que vous faites. C’est très inquiétant d’une certaine manière. J’ai mis un moment à m’adapter à ce genre de choses. Ce qui me console, cet autre, c’est le produit du travail d’un collectif. Ceux qui sont là au titre de l’appartenance aux travaux de l’IDHE, mais aussi les autres qui sont là épisodiquement. Je rejoins Laurent (Thévenot dans son texte) pour dire que l’on est face à un collectif qui s’est constitué et construit par des personnes qui ont senti les potentialités, les libertés, d’une période charnière, disons celles des années 60 aux années 80. Chacun à son moment, chacun à sa manière, ont finalement assumé de se mettre ensemble, via des convergences qu’ils ne connaissaient pas forcément, car quelque part ce n’est pas intentionnel ».

On ne peut pas faire mieux dans la description du passage d’un esprit subjectif à un esprit objectif.

Il souligne qu’à la lecture du livre, il « sent une espèce de vitalité interne, un plaisir, presque, je dirais, de chacune et de chacun. Il y a un déploiement d’énergie à la fois dans le temps et dans l’espace qui s’est poursuivi jusqu’à aujourd’hui et dont j’espère qu’il continuera, mais ! D’une certaine manière, nous faisons partie d’une génération qui est un peu charnière, qui a mis quelques pierres sur lesquelles on peut s’appuyer pour aller plus loin. Ce n’est pas vrai de tous les travaux de cette génération. Ce sont des appuis possibles, mais il faut que les jeunes s’en saisissent parce que c’est eux qui vont être en face du phénomène dans toute sa réalité complexe. Je pense très modestement que l’on a commencé à poser les bases d’une nouvelle compréhension de notre monde, de passer en revue, de proposer une critique et des instruments pour voir autrement. En fait, nous avons tous pressenti, chacun à notre moment, que le futur que l’on nous prévoyait n’était pas si admirable que cela. Et en fait, ce qu’il se préparait ressemblait furieusement à une clôture de l’avenir, sous l’évidence apparente de l’ouverture, de l’innovation, etc. et donc là je pense que nous avons commencé à prendre nos responsabilités face à ces choix qui nous enferment et qui représentent des dénis du réel. Or, comme le disait Christian (Bessy), l’économie telle que nous la connaissons est complétement inadaptée à l’élaboration de nouveaux rapports entre les humains et la nature. Il faut travailler ensemble entre les différentes sciences ».

Jean-Louis Fabiani prend la parole en commençant par remercier les organisateurs de la table-ronde de l’avoir invité pour discuter du livre autour des travaux de Robert Salais, en prenant le point de vue du sociologue de la vie intellectuelle : « Robert Salais, un économiste pour une sociologie renouvelée ». Il met l’accent sur les occasions, rencontres, conjonctures qui donnent lieu à des nouvelles configurations.

Il propose de partir des rapports féconds qu’avaient entretenus le sociologue Jean-Claude Passeron et l’économiste Louis-André Gérard-Varet et qui débouchera sur le fameux livre Le modèle et l’enquête (1995). Par rapport à cette tentative de dialogue, il positionne l’économie des conventions dont le manifeste a été publié dans la Revue économique (mars 1989) pratiquement en même temps et qui « propose quelque chose de plus mobile qu’un paradigme, une sorte de configuration, ce n’est peut-être pas le meilleur mot, autour d’un objet commun, les conventions »… « L’EC a voulu cesser de prendre comme allant de soi des découpages qui présente des dimensions contingentes, voire arbitraires, et que l’on naturalise sans y penser en mettant en avant la défense du corps disciplinaire et donc il y avait dans ce manifeste, qui est un programme, un mot d’ordre, la nécessité revendiquée d’élargir le champ de la recherche économique à ce que j’appelle ces périphéries culturelles : la science historique mentionnée plus haut, mais aussi le droit central dans l’opération je crois et quelque fois négligé par les sociologues après Durkheim ».

Pour JLF, ce qui apparaît central dans la trajectoire de Robert Salais c’est le refus de rejeter les outils statistiques (des économistes) sous prétexte que le modèle dans lequel ces outils s’exercent n’est pas satisfaisant. Ce livre très riche montre que les ouvrages de RS survivent bien au tournant critique et réflexif de son activité, en commençant par L’Invention du chômage en 1986, qui interroge, comme le font traditionnellement les sociologues depuis Durkheim ; la production historique des catégories sociales. Il donne l’image du fonctionnaire héroïque qui suscite une nostalgie d’une période de fécondité et de camaraderie, période qui contraste aujourd’hui avec un champ fondé sur la performance individuelle.

 « Je voudrais revenir sur la notion de « réflexivité », notion dont je me méfie car elle risque d’être galvaudée et on finit par mettre dans ce mot toutes les facilités de l’auto ethnographie. La question de la réflexivité dans les sciences sociales est vaste… Qu’est-ce qu’un retour réflexif ? Qu’a-t-on en tête quand on dit que l’habitus est pré réflexif ? Est-ce une compétence réservée au chercheur ou une propriété universelle de la conscience ? »

Il fait référence à la citation de RS, précitée par Christian Bessy, qui donne une bonne illustration de sa posture et qui débouche sur une meilleure diffusion sociale de la production des connaissances. L’EC proposerait une autre façon de poser les problèmes de transition écologique moins prophétique, moins léniniste et finalement plus efficace. Cela conduit RS à redéfinir les conditions de notre propre légitimité sociale, légitimité qui est en péril du fait d’une technostructure de plus en plus inféodée au capital financier.

C’est dans une veine plus pragmatique que Jean-Philippe Robé souligne cette impasse financière qui nous « mène droit au mur ». Il pose la question dont le droit, notamment les méthodes comptables, peut changer les comportements des grandes entreprises (banques et fonds d’investissement) qui ne se réduisent pas à des petites externalités à la marge. Ce qui n’a pas été fait dans le passé, il faudrait maintenant le faire vite. La seule solution est de développer des puits de carbone. Il revient sur la question d’une économie réflexive :

« Je ne pense pas qu’une économie en tant que telle puisse être elle-même réflexive, par contre les organisations peuvent avoir un comportement réflexif au-delà de la recherche du profit en prenant compte d’autres objectifs. Il faudrait donc démocratiser l’entreprise pour recréer un bien commun, un intermédiaire, entre le public et le privé. C’est la qualité écologique à tous les stades de la chaîne de valeur qui doit être prise en compte et impacter l’entreprise ».

Pour cet avocat, il importe d’introduire le coût de remplacement du capital environnemental, le coût de création du puit de carbone, et procéder à un changement de règle comptable permettant d’imputer à la charge de l’entreprise ces coûts.

La discussion reprend sur le besoin d’une action politique face à l’urgence environnementale, face aux limites d’une réponse dans le cadre du capitalisme néo-libérale. Guillaume Mercoeur, doctorant en sociologie, souligne ainsi les dimensions originales de l’approche de Robert Salais au regard des analyses de l’économie hétérodoxe anglo-saxonne en matière de changement climatique et notamment des apports d’Andreas Malm. Il fait référence à son travail de thèse sur l’implication syndicale croisant l’amélioration des conditions de travail et les enjeux environnementaux, mettant en évidence différents niveaux d’action sur lesquels les acteurs ont prise.

RS répond que différentes contributions du livre traite des réformes conduisant à l’entreprise codéterminée (Favereau), soutenable (Kädtler) et l’entreprise capacitante (Zimmerman).

Lien vers le compte rendu en anglais (english version)

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Recrutement : Ingénieur-e d’études Plateforme Humanités Numériques

Recrutement : Ingénieur-e d’études Plateforme Humanités Numériques

INFORMATIONS

La MSH Paris-Saclay recrute dans le cadre de la mise en œuvre de la Plateforme COVADO et en lien avec l’IR* Huma-Num, ainsi qu’avec les dispositifs mis en place par l’Université Paris-Saclay à l’appui de la gestion et de l’ouverture des données (Springboard ; DatASaclay), un.e ingénieur.e d’études Plateforme Humanités Numériques.

Condition : mobilité interne CNRS.

Pour en savoir plus et postuler : Fiche de poste et candidature

Date limite de candidature : 16 janvier inclus.

Prise de poste : 1er avril 2023.

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La journée de valorisation de la recherche en SHS de la MSH Paris-Saclay

La journée de valorisation de la recherche en SHS de la MSH Paris-Saclay

INFORMATIONS

La Maison des Sciences de l’Homme (MSH) Paris-Saclay est une structure d’accueil, d’impulsion, de promotion et de diffusion de la recherche en sciences humaines et sociales. Elle organisait le 16 novembre à l’ENS Paris-Saclay une journée de sensibilisation à la valorisation de la recherche en sciences humaines et sociales. Plusieurs professionnels du domaine de l’innovation étaient présents pour expliquer les démarches et les solutions de la valorisation en SHS, ainsi que le cadre juridique et de recherche. Trois intervenants ont présenté des programmes spécifiques d’accompagnement et de financement de la valorisation. Trois autres présentations rapportaient des retours d’expériences de chercheurs qui se sont lancés dans l’aventure de valorisation.

L’objectif de la journée était de sensibiliser et promouvoir la capacité des unités de recherche en sciences humaines et sociales de notre périmètre à valoriser et à transférer leurs acquis vers le monde économique et social en vue d’augmenter l’impact social de la recherche. Il s’agissait de parvenir à motiver les collègues dans la démarche de la valorisation avec trois exemples très différents de valorisation. Tous ont présenté leurs expériences passionnantes dans ce domaine.

Le Fil Prune, journal de l’Université Paris-Saclay a fait mention de cette journée dans le numéro d’octobre-novembre 2022 (page 14).

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Photos : Thierry CAYATTE

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Parution du n°21 de la NRT : Relations professionnelles, une histoire sans fin ?

Parution du n°21 de la NRT : Relations professionnelles, une histoire sans fin ?

INFORMATIONS

Le Corpus de ce numéro de La Nouvelle Revue du Travail porte sur les relations professionnelles, approchées de plusieurs points de vue. Que ce soit en France, en Belgique, au Québec ou en Australie, les auteurs scrutent les profondes transformations des relations professionnelles depuis trois décennies. En savoir plus

Sommaire

Corpus – Relations professionnelles, une histoire sans fin ?

Hervé Champin, Jean-Michel Denis, Marnix Dressen-Vagne et Catherine Vincent
Relations professionnelles, une histoire sans fin ? [Texte intégral] 

Michel Lallement
 
Thomas Collombat et Martine D’Amours
Samuel Zarka
 
Meike Brodersen et Esteban Martinez
 
Pauline Grimaud
 
Stéphane Le Queux, David Peetz, John Burgess et Peter Waring

Adieu au Fair Go ? Néolibéralisme et reconfiguration des relations professionnelles en Australie [Texte intégral]

Controverse

Jean-Michel Denis, Camille Dupuy, Baptiste Giraud, Pauline Grimaud, Arnaud Mias, Frédéric Rey et Karel Yon
Les relations professionnelles : un paradigme en voie de disparition ou de reconfiguration ? [Texte intégral]

Varia

Marc Perrenoud, Pierre Bataille et Camila Moyano Dávila
Les musiciens dans tous leurs États : Chili, France, Suisse [Texte intégral]

Champs et contrechamps

Mario Billela, Dorine Brun, Sarah Jacquet, Séverin Muller et François Sarfati
Le travail démocratique en images. Une discussion autour du film Commune commune [Texte intégral]

Elsa Boulet
Douglas Sepulchre
Brice Nocenti
Paul Bouffartigue
Daniel Bachet
Olivier Cousin
Damien Collard
Jean-Luc Metzger
Mara Bisignano
Angelo Soares
Jean Vandewattyne
David Sanson
Patrick Cingolani
Lucie Tanguy
Mateo Alaluf
Étienne Bourel

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Présentation des enjeux de l’objet interdisciplinaire : Maison des Intelligences Sociales et Numériques (MaISoN) de l’Université Paris-Saclay
23 novembre 2022

Présentation des enjeux de l’objet interdisciplinaire : Maison des Intelligences Sociales et Numériques (MaISoN) de l’Université Paris-Saclay

INFORMATIONS

Le 23 novembre, le nouvel objet interdisciplinaire de l’Université Paris-Saclay ouvre ses portes avec une session de présentation, seront discutées les questions de gouvernance, d’outils, du réseau et des ressources économiques à disposition.
Lieu : ENS Paris-Saclay.
Pour télécharger le programme cliquez ici.

Présentation des enjeux de l’objet interdisciplinaire : Maison des Intelligences Sociales et Numériques (MaISoN) de l’Université Paris-Saclay
23 novembre 2022
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« Les mots de la sociologie de la déviance » : une série CESDIP

« Les mots de la sociologie de la déviance » : une série CESDIP

INFORMATIONS

Cesdip (Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales) a réalisé, pour ses 50 ans, un certain nombre de capsules vidéos portant sur « les mots de la sociologie de la déviance ». Ces courtes vidéos rendent compte des recherches menées au Cesdip sur des thèmes tels que Punitivité, Coopérations police/justice, Abolitionnisme pénal, Contrôles d’identité, Politique de la ville, Réformes des polices, Délinquance en col blanc, Incivilités, Histoire du bagne colonial ou Genre et police.

Vidéos

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Voici une sélection de quelques vidéos sur « La délinquance en col blanc », « Le genre dans la police » et « La politique de la ville ».

Les mots de la sociologie de la déviance

3 Vidéos

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Recrutement : Chargé(e) de projet pour l’Institut Fédératif de Recherche sur le Renouveau des Territoires

Recrutement : Chargé(e) de projet pour l’Institut Fédératif de Recherche sur le Renouveau des Territoires

INFORMATIONS

L’IF2RT recrute son ou sa Chargé(e) de projet (CDD 1 an).

Le candidat ou la candidate assistera et conseillera l’équipe scientifique de l’Institut Fédératif de Recherche sur le Renouveau des Territoires à plusieurs niveaux :

  • Animation scientifique (journées d’étude, colloque)
  • Montage et suivi des projets
  • Interface entre le monde académique et le monde du développement territorial
  • Communication et médiation scientifique
  • Veille scientifique

La date limite des candidatures est fixée au 4 novembre 2022.

Retrouvez l’offre complète ici.
Télécharger la fiche de poste

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Journées d’étude : Écritures alternatives de la recherche en SHS
15 et 16 novembre 2022

Journées d’étude : Écritures alternatives de la recherche en SHS

INFORMATIONS

Les 15 et 16 novembre, la MSH Ange-Guépin et l’équipe CRENAU organisent deux journées qui ont pour objet l’écriture de la recherche en SHS, au sens large, à Nantes.

Rendez-vous ici pour vous inscrire.
Retrouvez le site dédié à ces journées .

Programme

15 novembre 2022 : Arts et multimédia (à l’ENSA Nantes)

Matin

  • Bernard Michon et Sacha Crusson (CRHIA, Nantes Université) : Valorisation de la recherche en histoire : les projets multimédias du CRHIA.
  • Tristan Fourré (LAMo, Nantes Université) : « Le pappier pris et escript ay… » (Ré)écrire René d’Anjou : le profil numérique d’une figure médiévale.
  • Elise Roy (AAU-CRENAU) – Expérimentation de la socio-filmie sur le terrain d’une recherche urbaine
  • Laure Brayer et Olivier Labussière (AAU-CRESSON) – L’atelier-vidéo : penser ensemble en faisant des films

Après-midi

  • Christian Dury (CNRS, MSH-LSE) – Approche audiovisuelle : l’expérience de la MSH Lyon St-Etienne 
  • Anna Street (3.LAM, Le Mans Université) – Water as an Alternative Model for Making Meaning
  • Anne Bossé (ENSA- AAU-CRENAU) – Retours sur une expérience d’écriture pour le théâtre, Suivre les morts
  • Kevin Chesnel, Elise Roy, Julie Bachimont et Léo-Paul Baudet (AAU-CRENAU) – Du dessin pour dire les espaces au roman graphique pour restituer une enquête

 

 16 novembre 2022 : blogging et micro-blogging scientifique (au Château du Tertre)

Matin

  • Marc Jahjah, (LAMo, Nantes Université) – Une petite « querencia » à soi : la recherche-création sur les réseaux
  • Anthony Pecqueux (Centre Max Weber, CNRS) – Micro-écritures en sciences sociales: du carnet Hypothèses au compte twitter, et retours
  • Laélia Véron (POLEN, Université d’Orléans) – Être enseignante-chercheuse sur Twitter

Après-midi

  • Julie Gangneux (AAU-CRENAU) – Habiter confinés : un carnet pour observer et analyser les conséquences de la pandémie de covid 19 sur les espaces habités.
  • Jean-Marc Lemonnier (HisTéMé, Université de Caen)(à distance) – Le blog : donner à lire sa fabrique de l’Histoire
  • Synthèse et conclusion par Mélodie Faury (Archives Poincarré, UniStra)

Journées d’étude : Écritures alternatives de la recherche en SHS
15 et 16 novembre 2022
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Appel à contributions – L’Homme & la Société dossier « L’Union Européenne : de l’intérêt général aux conflits d’intérêts »

Appel à contributions - L'Homme & la Société : "L'Union européenne : de l'intérêt général aux conflits d'intérêts"

INFORMATIONS

La revue L’Homme & la Société, hébergée par la MSH Paris-Saclay, lance un appel à contributions pour son dossier : « L’Union européenne : de l’intérêt général aux conflits d’intérêts ».

Les conditions de soumission, les axes thématiques envisagés, ainsi que les contacts pour répondre à cet appel sont à retrouver sur Calenda.

Date de clôture de l’appel : 30 avril 2023

Résumé

Par le passé, aucune union monétaire n’a pu survivre sans union politique. Comme l’Union européenne se définit elle-même pour ses membres comme « cadre de gouvernance économique », il paraît légitime de réfléchir sur la question suivante : peut-on concevoir, et sous quelles conditions, de la faire évoluer vers autre chose qu’une vaste zone de libre-échange ? Cet appel à contribution a pour objet l’écart persistant entre la notion d’intérêt général incarné par les traités d’Union dans trois institutions – la Commission, le Parlement et le Conseil – et cette gouvernance économique dont la légitimité repose exclusivement sur une doctrine de stabilité monétaire et budgétaire.

Appel à contributions – L’Homme & la Société dossier « L’Union Européenne : de l’intérêt général aux conflits d’intérêts » Lire la suite »

Numéro 214-215 de L’Homme & la Société : Petites et grandes résistances dans les domesticités

Numéro 214-215 de L'Homme & la Société : Petites et grandes résistances dans les domesticités

Le numéro 214-215 (2021/1-2) de L’Homme & la Société, revue hébergée par la MSH Paris-Saclay, est paru !

Petites et grandes résistances dans les domesticités

Coordonné par Alizée Delpierre et Ranime Alsheltawy

Comment les travailleuses et travailleurs domestiques résistent-elles et ils à la domination ? Quelles sont leurs luttes individuelles et leurs mobilisations collectives ? Les rapports de travail domestiques reposent sur un ensemble de mécanismes de subordination et d’oppression, bien étayés par la littérature, qui invitent à tourner notre regard vers les manières dont ils sont contestés. Ce dossier a pour ambition d’interroger les formes de résistance déployées par celles et ceux qui prennent en charge les tâches domestiques et familiales au domicile des autres, contre rémunération et avantages en nature. La diversité des cas empiriques et des contextes ici mobilisés en parcourt trois formes : des contestations individuelles dans les interactions quotidiennes aux initiatives collectives portées par des institutions, en passant par l’étude de la mise en récit des résistances dans la production littéraire et artistique. Le dossier dans son ensemble invite à une réflexion sur l’émancipation des travailleuses et travailleurs à l’heure où les emplois domestiques se massifient à travers le monde, malgré des conditions de travail très dégradées. Si leurs résistances résultent de l’impulsion ou du soutien d’institutions privées comme publiques, il est faux de croire que les travailleuses et travailleurs ne peuvent rien sans elles : leurs résistances émanent aussi d’une auto-émancipation dont il s’agit de comprendre les conditions.

Sommaire

ÉDITORIAL

  • De la légitimation politique d’une trappe identitariste, par Monique Selim
DOSSIER
 
  • Petites et grandes résistances dans les domesticités, Introduction par Ranime Alsheltawy et Alizée Delpierre
  • Genèse de la convention collective des employés de maison (1930-1951). La mobilisation des employeuses pour la reconnaissance du travail domestique en France, par Isabelle Puech
  • Le droit est le masque de la lutte. Lorsque des travailleuses domestiques saisissent la justice, par Caroline Ibos
  • Entre angoisses et calculs : l’épreuve de la « domination rapprochée », par Dominique Memmi
  • « Employers don’t know what I feel behind that smile ». Penser les résistances dans l’économie mondialisée du travail domestique, par Julien Debonneville
  • La « mauvaise humeur » des domestiques : s’exprimer pour affirmer son individualité ? Approche historique, pat Margot Beal
  • Performance et exclusion. La place du corps au sein du mouvement intersectionnel des travailleuses domestiques migrantes au Liban, par Dalia Zein
  • Résister dans un environnement contraint. Le cas des travailleuses domestiques immigrées au Liban, par Marion Tertre

HORS-DOSSIER

  • La Honte, l’histoire d’une revanche sociale?, par Danial Basanj et Fereshteh Fakour Manavi

NOTES CRITIQUES

  • L’acte de transgression s’assure-t-il un futur ?, par Michel Kail
  • Tolstoï « revenu parmi nous », par Margaret Manale

COMPTES RENDUS

  • Hélène CLAUDOT-HAWAD, Habiter le désert. Les Touareg de l’Ahaggar photographiés par Marceau Gast, 1951-1965, Paris, Non Lieu, 2021, 240 p., par Christophe Daum
  • Stéphanie BOULARD & Catherine WITT (dir.), Ententes – À partir d’Hélène Cixous, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2019, 238 p., par Catherine Nesci

REVUE DES REVUES 2019-2020

  • Écologie et effondrisme, classes sociales et inégalités, passé et devenir de la sociologie, par Salvador Juan

Diffusion

Ce numéro est disponible en version papier et en version électronique via le portail Cairn

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