Appel à projets : Chaires de recherche en Sciences Humaines et Sociales 2025
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Ouverture de l’appel à projets « Chaires de recherche en Sciences Humaines et Sociales 2025 ».
L’appel est ouvert aux enseignants-chercheurs, chercheuses et chercheurs au sein des établissements de recherche ou d’enseignement supérieur d’Île-de-France appartenant à un établissement porteur de la coordination de site comme le Campus Condorcet. L’appel est ouvert à tous les domaines des sciences humaines et sociales et vise au financement de chaires juniors, notamment sur les enjeux de société en lien avec le territoire francilien.
Les candidats doivent être un chercheur ou une chercheuse en poste permanent dans un établissement de recherche ou d’enseignement supérieur d’Île-de-France (max. 7 ans après la thèse). La subvention régionale peut aller jusqu’à 150 000€ pour la prise en charge :
Calendrier de l’appel :
Attention : les projet doivent démarrer avant janvier 2026 et doivent se dérouler sur une période de trois ans maximum
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La revue terrains & travaux, accompagnée par la MSH Paris-Saclay, lance un appel à contributions pour son dossier thématique : « Travail et vie privée ».
Date de clôture de l’appel : 8 septembre 2025
Télécharger ici l’appel au format PDF
Dossier coordonné par : Mehdi Arfaoui (LINC-CNIL, CEMS-EHESS), Cécile Caron (GRETS, EDF Lab), Vincent-Arnaud Chappe (CNRS, CEMS-EHESS), Olivier Guillaume (PRINTEMPS-UVSQ, FOH, EDF Lab)
Mots-clés : protection de la vie privée, numérisation, nouvelles frontières de la vie privée, privacy, intimité, gouvernance des données, Informatique et Libertés, RGPD, professionnels de la vie privée, vie privée au travail.
Les transformations du travail redessinent les frontières de la vie privée. Cette dernière est d’abord fortement régulée dans le monde professionnel où les relations d’emploi sont assorties d’obligations parfois difficiles à conjuguer. En France, l’employeur ne peut par exemple pas s’immiscer dans les affaires personnelles de ses salariés, mais dispose d’un droit de surveillance, encadré et limité, à des fins de contrôle et de protection ; tandis que l’intimité et les activités privées des salariés ne doivent empêcher ni la bonne exécution du travail ni porter préjudice à l’employeur, tout en devant être prises en considération lorsque celles-ci améliorent la qualité de vie au travail. Dans le même temps, la vie privée au travail est façonnée par une organisation et ses contraintes, des cultures professionnelles ou encore des dimensions spatiales et informationnelles. Ces contextes de travail, nécessairement situés et en constante mutation, transforment la place et le sens même donné à la vie privée.
Cet appel à articles de la revue terrains et travaux propose d’interroger la définition et les évolutions de la vie privée au travail selon des prismes variés, permettant d’embrasser à la fois la question des frontières entre espace professionnel et privé, les tensions entre l’accroissement des capacités de surveillance et la préservation de l’intimité au travail, et enfin les transformations des usages et modalités de protection de la vie privée.
Cette approche plurielle invite à explorer un ensemble de dimensions. Tout d’abord, la fluidification et la dispersion des espaces et temps de travail jouent un rôle important dans la redéfinition des représentations et des frontières du privé. Les travailleurs et travailleuses doivent effectuer une plus grande diversité de tâches, dans des lieux dispersés, des espaces reconfigurés et selon des temporalités plus larges dans des collectifs de travail profondément remaniés. Ces évolutions pourront être étudiées à partir d’univers professionnels et métiers variés embrassant par exemple les mondes des cadres, les métiers ouvriers et industriels, les services et le monde du care, l’artisanat, l’agriculture, ou encore les professions de santé. Une attention particulière pourra être accordée aux outils techniques qui modèlent ces changements, ainsi qu’aux modèles économiques qui accompagnent ces outils, plaçant souvent la vie privée et les données personnelles au cœur de leur fonctionnement. Ces évolutions se traduisent différemment selon la position des travailleurs et travailleuses et l’ancrage social des individus et des collectifs. À cet égard, il conviendra d’interroger les effets de marqueurs à l’intersection du genre, de la classe et de la « race » des acteurs et actrices concerné·es et de saisir leurs liens avec les enjeux de vie privée. Enfin, dans un contexte où les enjeux de confidentialité sont de plus en plus débattus, le droit et les autorités de régulation jouent un rôle pivot dans l’établissement de normes et de réglementations destinées à encadrer la protection de la vie privée qu’il conviendra de saisir dans sa complexité.
Les articles pourront s’inscrire dans différentes disciplines issues des sciences humaines et sociales (sociologie, ergonomie, psychologie du travail, science politique, histoire, sciences de l’information et de la communication, sciences de gestion, économie, philosophie, droit, etc.) et mobiliser des cadres théoriques variés. Les contributions devront s’appuyer sur des enquêtes de terrain ou l’analyse de corpus ou de bases de données.
Cet appel se structure autour de trois axes non exclusifs et non exhaustifs visant à explorer les contours des liens entre travail et vie privée, préservant à dessein une acception large de cette dernière.
Cet axe se propose d’interroger l’articulation et les formes d’interpénétration entre vie privée et espaces domestiques d’une part, et vie et espaces professionnels d’autre part.
Depuis leur fondation, les sciences sociales du travail se sont penchées sur l’articulation entre la sphère professionnelle et celle du hors travail. A contrario d’une tendance séculaire et inaboutie à la différenciation de ces sphères, les dernières décennies ont vu un brouillage des frontières, amplifié notamment par la reconfiguration des temporalités et des espaces de travail, et la numérisation de certaines tâches ou formes de communication. Selon les univers de travail étudiés, des formes d’interpénétration de la vie privée et de la vie professionnelle spécifiques (ré)apparaissent. Elles recouvrent de nouvelles formes d’assignation au travail via la démultiplication de sollicitations professionnelles hors des espaces et temps de travail. Elles offrent aussi la possibilité de tramer ses activités professionnelles d’activités relevant de la vie privée ; voire de mobiliser de façon instrumentale des pans de cette dernière comme appui à la construction de son activité professionnelle.
Parallèlement, l’effritement de la relation salariale a banalisé l’idée d’un travail sans ou « à-côté » de l’espace professionnel. Alors que dans certaines situations, ces possibilités offertes constituent une voie de conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, elles sont également susceptibles de renforcer des inégalités, notamment de genre, dans la répartition des tâches ménagères, professionnelles et de la charge émotionnelle au sein des familles.
Quelles sont les dynamiques d’évolution des agencements entre travail et vie privée, et avec quelles conséquences sur la redéfinition de ces deux sphères ? Dans quelle mesure ces processus participent-ils à redessiner les inégalités entre groupes sociaux ? Comment évoluent, au regard de ces transformations, les normes sociales entourant la vie privée ?
La deuxième entrée retenue est celle de l’exercice d’une intimité au travail, en lien avec les formes de surveillance et de contrôle au travail, et les résistances que ces dernières induisent.
L’étude des activités de contrôle et de surveillance au travail fait partie des champs de recherche qui ont animé l’approche du travail par les sciences humaines depuis le début du XXe siècle. Une variété de modalités organisationnelles et d’outils techniques augmentent les possibilités de contrôle sur les temps, les déplacements ou le respect des procédures et encouragent la rationalisation de l’organisation du travail dans un rapport souvent asymétrique entre employés et employeurs. Chaque innovation réactive des formes de confrontation entre autonomie professionnelle, rationalisation organisationnelle et contrôle du travail qui s’appliquent différemment selon les groupes professionnels et les catégories socioéconomiques. La mondialisation et la délocalisation des emplois, ainsi que le développement du télétravail ont également contribué à l’intensification de la surveillance au travail, les entreprises cherchant à surveiller leurs employés à distance.
De ce point de vue, la vie privée au travail est susceptible d’apporter une certaine efficacité au travail, se rendant parfois indispensable à la bonne réalisation des activités. Pourtant, les transformations des espaces, des modes et des outils de travail diminuent les possibilités de zones « intermédiaires » où se produisent les échanges hybrides (intimes et professionnels) au sein de cercles restreints d’individus. Les motivations qui poussent les encadrants ou décideurs à vouloir réduire ou maîtriser la vie privée au travail semblent ainsi contrevenir parfois aux intérêts objectifs de l’organisation.
Ces transformations donnent parallèlement à voir des formes de résistance au contrôle et à la surveillance. Les employés peuvent être amenés à contourner les systèmes de surveillance mis en place par leur employeur (simulation de présence, pseudonymes, effacement des historiques de navigation) tandis que les syndicats peuvent négocier des accords collectifs et mener des campagnes de sensibilisation pour limiter les pratiques de surveillance. Internet peut parfois directement devenir un support pour faire émerger des collectifs « en ligne » où se construisent des relations, des savoirs, ou des mobilisations pour faire face à ces nouvelles formes de contrôle.
Dans quelle mesure les transformations du travail s’accompagnent-elles d’une évolution des formes de surveillance et de contrôle, qui affectent les manifestations de la vie privée et de l’intimité au travail ? Ces recompositions modifient-elles les manières dont s’élaborent les solidarités professionnelles et les formes de résistances face à la surveillance ?
Cette dernière perspective propose d’étudier la manière dont ces transformations interagissent avec l’évolution des régulations institutionnelles des mondes du travail. Les risques que la surveillance fait peser sur la vie privée des individus ont suscité, notamment en Europe, des réponses réglementaires et législatives tentant d’encadrer les effets de la numérisation de la sphère marchande, de la recherche de sécurité publique mais également des pratiques individuelles de divulgation d’informations. Les réglementations qui ont émergé dans ce contexte ont rabattu les questions de protection de la vie privée sur la question de la gestion des données personnelles. Dans ce domaine, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) entré en vigueur en mai 2018 a introduit un profond remaniement du cadre réglementaire renforçant les transformations à l’œuvre. La mise en œuvre de ce cadre a contribué à étendre la création de métiers et de fonctions dédiés à la protection de la vie privée (régulateur, délégués à la protection des données, responsables sécurité des systèmes d’information, correspondants informatiques et libertés, juristes spécialisés, etc.), mais aussi à faire émerger un travail des représentants de la société civile. Le renforcement les droits des personnes, notamment sur leurs données à caractère personnel a également donné à l’usager un rôle dans l’application de ces législations, ouvrant des espaces de confrontation et/ou de coopération avec les professionnels, posant la question de l’inégale propension des individus à faire l’exercice de leurs droits en fonction de leur propriété sociale. La gestion de la protection de la vie privée se répartit à la fois sur les usagers et sur un ensemble de métiers, et exigeant de ce fait des collaborations pour être mise en œuvre. Au-delà de l’émergence de nouveaux professionnels de la vie privée, ce sont également les infrastructures techniques encadrant la gestion de vie privée qui se raffinent et engendrent des transformations dans l’application du droit.
À côté du renforcement de ce droit protecteur, d’autres dimensions régulatrices – potentiellement contradictoires – sont à mettre en exergue. Le droit de la non-discrimination protège ainsi dans une certaine mesure l’expression ou l’affirmation de certaines caractéristiques qui se trouvaient auparavant confinées dans la sphère privée. Plus encore, les politiques d’égalité et de non-discrimination peuvent justifier la prise en considération par les organisations du travail de caractéristiques personnelles, à des fins d’aménagement des postes de travail et d’inclusion. Elles conduisent alors parfois à produire des dilemmes individuels ou collectifs, comme dans le cas de salarié.es se posant la question de la divulgation de leur handicap.
Quels appuis les nouvelles régulations offrent-elles aux travailleurs pour la protection de leur vie privée et avec quelles inégalités dans la capacité de s’en saisir ? En quoi la professionnalisation des métiers de la protection de la vie privée participe-t-elle aux mutations du travail ? Comment encadre-t-elle les développements technologiques et les déplacements des frontières privé/public ? Comment s’opèrent les coopérations entre professionnels et usagers autour de l’application du droit à la vie privée et quelles infrastructures techniques permettent-elles de le déployer ? Quelles articulations de ces régulations avec d’autres normes juridiques ou organisationnelles observe-t-on ?
Ce dossier réunira des articles empiriques originaux de sciences humaines et sociales. Les études de cas internationaux seront aussi les bienvenues.
Les articles, de 50 000 signes maximum (espaces, notes et bibliographie compris), doivent être accompagnés de 5 mots-clés et d’un résumé de 150 mots (en français et en anglais). Ils devront parvenir aux coordinateur·ices du dossier avant le 8 septembre 2025 aux adresses suivantes :
Contacts :
Les consignes relatives à la mise en forme des manuscrits sont consultables sur le site de la revue : http://tt.hypotheses.org/consignes-aux-contributeurs/mise-en-forme
Pour plus de détails, merci de consulter le site de la revue : http://tt.hypotheses.org
terrains & travaux accueille par ailleurs des articles varia, hors dossier thématique (50 000 signes maximum), qui doivent être envoyés à :
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La Graduate School Sociologie et Science Politique (GS SSP) est l’une des 17 Graduate Schools de l’Université Paris-Saclay. Pluridisciplinaire dans sa structure, elle rassemble deux disciplines centrales des sciences sociales, la sociologie et la science politique, qui analysent des objets au cœur des enjeux contemporains en ayant recours à l’ensemble des méthodes des sciences sociales (qualitatives et quantitatives).
Elle lance un appel à projets de recherche doté d’un montant total de 68 000 €. Les projets pourront être financés pour des montants compris entre 10 000 et 25 000 €. L’appel est ouvert à l’ensemble des membres des laboratoires du périmètre de la GS SSP. Le montant alloué par la GS peut éventuellement venir compléter des sources de financement alternatives.
Conditions de candidature :
La Graduate School Sociologie et Science Politique accompagne les projets de recherche pour des actions tels que : l’édition scientifique, le recrutement temporaire, les déplacements, le traitement de données, l’accès à la documentation, les gratifications de stage, etc. Les réponses à cet appel à projets de recherche doivent aller au-delà des seules demandes de financement pour des séminaires ou des workshops. Toutefois, l’organisation de tels événements scientifiques peut tout à fait être envisagée comme l’un des débouchés des projets de recherche soumis et bénéficier d’un financement dans ce cadre.
• Il est possible de cumuler plusieurs financements dans le cadre d’un projet, en fonction de la pertinence du montage budgétaire.
• Les projets devront porter sur au moins l’un des 4 axes thématiques communs aux équipes de recherche de la GS SSP.
• Les projets soutenus devront être portés par des membres d’au moins 2 unités du périmètre de la GS SSP (les projets impliquant des membres de 2 unités de recherche d’un même établissement sont éligibles).
L’équipe projet s’engage à diversifier ses effectifs en termes d’ancienneté, d’expérience et de statut des chercheurs et chercheuses impliquées.
Calendrier
• Date limite d’envoi des dossiers de candidature : 5 mars 2025
• Date de notification des proposition retenues : au plus tard le 30 avril 2025
• Date de mise en place des financements : juin 2025
• Date limite d’engagement des dépenses : juin 2026
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La Semaine Intensive de la GS HSP est une formation de haut niveau proposée aux étudiant.es de master 2 de la GS HSP. Elle propose une vingtaine d’heures d’enseignement réparties sur 3 jours permettant aux étudiant.es de se retrouver sur une thématique précise et d’en effectuer une exploration collective mobilisant les apports des différentes disciplines représentées au sein des formations de la GS.
Ces journées sont également ouvertes, sur demande, aux doctorant.es de l’ED SSH dans le cadre de leur parcours de formation doctorale.
Cette année, les étudiant.es auront le choix entre les thématiques suivantes* :
*En s’inscrivant à l’une des thématiques, les étudiant.es s’engagent à suivre l’ensemble de la programmation des trois journées.
Pour information, les dossiers de lecture seront alimentés dès la rentrée.
Les étudiant.es peuvent s’inscrire jusqu’au 10 janvier 2025 en cliquant sur le lien suivant : FORMULAIRE D’INSCRIPTION
Nous vous remercions de bien vouloir diffuser largement le programme et l’ensemble de ces informations à vos étudiant.es de M2 ainsi qu’à vos équipes.
Lieu : Université Evry Paris-Saclay, bât 1ers cycles – 1 rue Pierre Bérégovoy 91000 Evry-Courcouronnes
Semaine intensive du 22 au 24 janvier Lire la suite »
La Graduate School Humanités-Sciences du Patrimoine de l’Université Paris-Saclay lance un appel à projet pour l’année universitaire 2024-2025. Il s’agit de soutenir financièrement des étudiant-e-s de master (M1 et M2) dont les recherches ou travaux justifieraient un déplacement en région ou à l’étranger (pour consultations d’archives, pratiques de terrain, entretiens oraux…). Les candidatures destinées à effectuer une mobilité internationale pour une communication scientifique, une participation à une Summer School ou
à une journée d’étude seront également valorisées. Chaque projet retenu pourra bénéficier d’un financement pouvant aller jusqu’à 600€. Sont concernés par l’appel, les étudiants des mentions : Archives ; Culture, patrimoine et médiation ; Design ; Histoire ; Lettres-Langues ; Musicologie ainsi que les étudiants du parcours Anglais de spécialité de la mention LLCER.
Conditions de candidature :
● Travailler et mener des travaux de recherches en doctorat au sein d’un laboratoire de la Graduate School Humanités Sciences du Patrimoine de l’Université Paris-Saclay.
● Justifier précisément de la nécessité ou de la pertinence d’un déplacement ou d’un séjour en région ou à l’étranger.
● Présenter un budget prévisionnel des dépenses à engager qui précisera les éventuelles autres sources de financement.
● Les frais prévus au projet, tels que décrits dans le dossier de candidature, ne doivent pas avoir été engagés avant que la GS HSP ait statué sur le dossier. Si le projet est retenu, aucun remboursement de frais engagés antérieurement à la
notification de cette décision ne pourra être effectué.
● Les déplacements devront être réalisés au plus tard le 18/07/2025.
● Les projets de doctorat sélectionnés et financés pourront faire l’objet d’une participation et d’une communication lors de la journée de rentrée des doctorants organisée annuellement par la Graduate School.
Calendrier
Les dossiers de candidatures sont à retourner au plus tard le 17 janvier 2025. Une réponse sera adressée aux étudiants porteurs d’un projet au plus tard le 14 février 2025.
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Cette cinquième édition du séminaire explorera les liens entre patrimoine et groupes sociaux, en analysant leurs logiques communes et leurs interdépendances. Nous interrogerons comment un corps social – défini comme un ensemble d’individus partageant des caractéristiques ou un concept commun – peut dialoguer avec un corpus patrimonial ou littéraire, constitué de documents ou d’objets réunis selon des critères de cohérence. En explorant la tension entre le tout et les parties ainsi que les interactions réciproques entre corps social et corpus patrimonial, ce séminaire adoptera une approche interdisciplinaire, combinant perspectives inductives et déductives. Nous chercherons à approfondir la compréhension des processus de catégorisation, de conceptualisation et de représentation des faits sociaux et patrimoniaux.
Nous recevrons Nicolas Perreaux, chargé de recherche au CNRS (LaMOP, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne), qui travaille sur les grands corpus de données et interroge leur représentativité au regard des structures sociales de l’Europe médiévale, et ouvrira la réflexion autour de son travail Julien Randon-Furling, mathématicien, professeur à l’ENS Paris-Saclay (Centre Borelli). Nous aurons également le plaisir d’écouter Marion Bertin, chercheuse post-doctorante en anthropologie (Université catholique de Louvain), à propos du patrimoine kanak comme « corpus dispersé » et, comme répondante, Ariane Théveniaud, restauratrice, docteure en sciences du patrimoine et post-doctorante (FSP). Pierre-Olivier Dittmar, historien médiéviste, MCF à l’EHESS (GAHOM), interviendra, lui, autour des plafonds peints médiévaux et de la question de la « socialisation » d’un nouveau corpus d’images. Il aura comme répondante Clara Obadia, doctorante en droit sur le patrimoine culturel (ENS-Saclay, ISP).
Inscriptions avant le 25 janvier 2025
Contact : oi.palabre@universite-paris-saclay.fr
Accessibilité :
Depuis Paris, vous pouvez rejoindre l’ENS Paris-Saclay en transports en commun :
Sous la direction de Laurence Maurines & Christian Bracco
Éditeur : MSH Paris-Saclay Éditions, Université Paris-Saclay
Lieu d’édition : Gif-sur-Yvette
Année d’édition : 2024
Nombre de pages : 232 p.
ISBN : 978-2-9590898-2-4
Collection : Actes
Numéro dans la collection : 13
ISSN : 2800-7891
DOI : https://doi.org/10.52983/BADY8755
Publication en ligne : 12/11/2024
Pour télécharger le résumé à destination du grand public/non-spécialiste.
Le monde contemporain doit relever de nombreux défis qui nécessitent un regain d’intérêt pour les métiers scientifiques, en particulier de la part des femmes. Ils requièrent également l’acquisition, par tout citoyen, d’une culture scientifique qui lui permette de penser et d’agir dans des contextes variés. Parmi les leviers envisagés pour l’enseignement des sciences par les textes ministériels français relatifs aux réformes de ces vingt dernières années figure l’introduction de l’histoire des sciences et d’éléments de nature épistémologique. Les attendus institutionnels de cette introduction restent peu explicités et opérationnalisés.
Ce volume vise à participer au développement, en France, de travaux sur l’introduction de l’histoire des sciences et de l’épistémologie dans l’enseignement et la formation scientifique (amplement documentés à l’étranger), tout en apportant un regard critique. Il discute des enjeux éducatifs et sociétaux de cette introduction et des questions qu’elle soulève quant aux objectifs d’apprentissage à poursuivre et des stratégies à mobiliser en classe, ainsi que des méthodologies de recherche à mettre en œuvre.
La réflexion est conduite dans le cadre d’un champ disciplinaire donné, la physique. Différents thèmes au programme d’enseignement du secondaire ou du début du supérieur (la vision, le principe d’inertie, le mouvement des planètes, le temps en mécanique relativiste, la dynamique des fluides) sont abordés. Divers objectifs d’apprentissage (appropriation des concepts scientifiques, raisonnement des élèves, représentations de la/des science(s), pensée critique) et deux stratégies d’enseignement (implicite et explicite) sont envisagés.
Les didacticiens, historiens et épistémologues des sciences réunis ici proposent des regards croisés et complémentaires, conduisant à simplifier ou au contraire à enrichir le discours historique, selon les objectifs d’apprentissage visés. Ils montrent ainsi la fécondité d’une réflexion interdisciplinaire.
MAURINES Laurence & CHRISTIAN Bracco (dir.), 2024. Apprendre et penser les sciences dans l’enseignement et la formation scientifique. Vers une interdisciplinarité didactique – histoire des sciences – épistémologie. Journée d’étude (MSH Paris-Saclay, 3 juin 2021), Gif-sur-Yvette, MSH Paris-Saclay Éditions, Université Paris-Saclay. Mis en ligne le 05/11/2024. DOI : https://doi.org/10.52983/BADY8755
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La question de médiations des savoirs qu’ils soient scientifiques ou technologiques traverse les pratiques sportives notamment lorsqu’on s’intéresse à la transmission des techniques qui les alimentent. Parler de médiation revient ici à « se demander dans quelle mesure les savoirs sont constitutifs de culture – au sens anthropologique de ce qui permet de partager et d’interpréter des expériences communes » (Lehmans et Condette, 2022) en interrogeant la structuration de la communication, en décrivant les contenus informationnels et les savoirs en direction d’un public apprenants.
Dans le monde sportif, les savoirs culturellement situés qui génèrent des expériences partagées sont constitués de techniques. Nous considérons ici que « la technique est l’ensemble des procédés qui se lèguent de génération en génération, se diffusent par la transmission orale, par l’apprentissage, par l’enseignement, et dont l’utilisation assure l’efficacité de l’action » (Combarnous, 1984, p. 31). Dès lors faire médiation consiste à créer les conditions d’une transmission des gestes techniques mais encore faut-il que les pratiquants soient en mesure de se les approprier. Pour les intervenants du monde sportif, cette question de la transmission ou de l’appropriation des techniques sportives se réalise en tenant compte d’une approche de plus en plus scientificisée du développement du sportif (développement des filières énergétiques, travail sur les éléments biomécaniques du geste sportif, accompagnement psychologique de l’engagement sportif, analyse de la production de la performance). Dans cette logique, l’image sportive déborde le simple cadre de la médiatisation pour être utile à la transformation du sportif lui-même. La mobilisation de l’image peut s’envisager dans des perspectives diverses, interrogeant de fait la compétence professionnelle du joueur, de l’entraineur mais aussi plus largement la communauté sportive et plus largement encore le téléspectateur. C’est dans cette perspective élargie que nous nous interrogerons selon différents angles d’approche l’image comme vecteur de diffusion des savoirs techniques en sport.
Bibliographie :
Combarnous, M. (1984). Les techniques et la technicité. Messidor/Éditions sociales
Lehmans, A. et Condette, S (2022) Médiations des savoirs, regards critiques, approches plurielles. Spirale, revue de recherche en éducation
Lieu : Centre National de rugby – Fédération française de rugby – 3-5, rue Jean de Montaigu 91460 Marcoussis
Date et horaires : le jeudi 21 novembre 2024 de 10h30 à 16h30
Inscription obligatoire avant le 14 novembre : ici
contact : oi.scult@universite-paris-saclay.fr
Le numéro 25 de La Nouvelle revue du Travail , revue accompagnée par la MSH Paris-Saclay, vient de paraître !
Le dossier de cette livraison de la Nouvelle Revue du Travail porte sur l’individualisation de la formation professionnelle continue en s’interrogeant sur l’éventuel effacement des droits collectifs. En effet, celle-ci a été soumise à un intense réformisme social sous les différents gouvernements depuis trois décennies. Les auteur·es constatent le lent abandon du modèle universaliste au profit de la responsabilisation individuelle des salarié·es dans la gestion de leur carrière. Les articles interrogent ce processus de reconfiguration des pratiques et des usages, de la formation, que ce soit par ceux et celles qui la pensent, la mettent en œuvre ou celles et ceux qui y recourent encore… ou qui l’ont abandonnée.
La première contribution donne la parole à Françoise Laot, sociohistorienne de la formation des adultes qui s’exclame « C’est dangereux, la formation ! » Elle montre comment la formation continue a été pensée et conçue essentiellement par et pour des hommes souvent déjà qualifiés et travaillant dans des grandes entreprises. Parallèlement, elle souligne le rejet, dès les années 1970, des alternatives à l’individualisation de la formation professionnelle continue, aujourd’hui au cœur de la plupart programmes de celle-ci. Le second article s’intéresse aux coachs qui individualisent le « mal au travail », en particulier chez des salarié·es diplômé·es et professionnellement insatisfait·es de leur condition présente, pour trouver le « job de leur rêve ». L’analyse des discours des coachs montre une tendance à l’individualisation et à la dépolitisation des rapports au travail, là où les salariés sont incités à l’exit individuel plutôt qu’à la voice collective. L’article suivant traite de la reprise d’études à l’universitéqui reste une pratique marginale. Il explicite les paradoxes et les tensions d’échelles et d’intérêts qui accompagnent l’individualisation de la formation, entre impératifs collectifs, économiques et sociaux, ressources et émancipation individuelle. Le dernier article de ce Corpus nous fait découvrir les raisons du non-recours à la formation continue en entreprise qui concerne une part non négligeable de la population. L’auteur identifie une variété de profils, contrastés et hétérogènes de celle-ci en étudiant leurs rapports à la formation. Il y montre l’existence d’une « non-demande » de formation qui caractérise certains profils.
Dans la Controverse, la revue a sollicité trois spécialistes de la formation professionnelle continue pour débattre de son individualisation, du recul des négociations collectives et de l’avenir du système de formation. Si des divergences apparaissent dans le débat, les participants conviennent que cette individualisation tient largement à une instrumentalisation par l’emploi ou par l’économie et d’un recul des droits collectifs. Face à la possible ou supposée liberté de choix des individus pour être acteurs de leur parcours professionnel, les contributions font part de différentes manières des capacités individualisées à s’émanciper socialement vers des changements professionnels. Enfin, si l’individualisation de la formation peut contribuer à ajuster les formations aux souhaits exprimés par les individus, l’organisation et le contenu de celles-ci sont bien souvent fortement prescrites ce qui nuit à leur efficacité.
Champs et contrechamps s’est intéressé au Travail vu par la bande dessinée à partir d’une publication bien particulière : le no 9 de la série « Toute la philo en BD ». Laquelle est réalisée par une professeure de philo (scénariste) et par une dessinatrice interrogées par la NRT. Les deux entretiens croisés dissèquent le processus de fabrication, les modalités de travail collaboratif ou de partage des tâches et l’intensité de la coopération pour mettre en image des concepts philosophiques ou la pensée d’auteur·es, souvent perçue comme ardue. Sans omettre les conditions de travail et de rémunération d’une BD dans une collection parascolaire où il s’agit, difficulté inédite, de conduire les lecteurs vers une appropriation différente et complémentaire des concepts philosophiques.
Matériaux et Méthodes propose un genre inédit : les réflexions d’un poète face à une sociologue qui l’interroge sur sa production. En effet, chacun·e possède ses règles, ses repères, ses méthodes mais surtout diverge ou pourrait diverger quant à ses fins. L’incertitude, que la poésie immisce jusqu’au cœur du mot, tranche avec la précision à laquelle aspire en principe la sociologie. Le poète auteur de deux recueils parus dans une grande maison d’édition possède quelques affinités avec la sociologie qu’il lit de temps à autre. Comment faire vivre les deux pratiques chez le même être ? Les réponses du poète montrent la genèse en actes de ses productions, elle-même réinscrite dans sa trajectoire professionnelle
Enfin, ce numéro de la NRT rassemble 23 recensions et notes de lecture plus ou moins critiques qui donnent envie de découvrir des ouvrages récents qui, quelquefois, échappent aux lecteurs, même vigilants…
Ce numéro est disponible en version numérique (en accès ouvert immédiat) sur le journal openedition.
Le numéro 117 (2024/1) de Droit et Société, revue accompagnée par la MSH Paris-Saclay, vient de paraître !
Le numéro 117 (2024/2) de Droit et Société est constitué de sept articles en rubrique Études, et, en rubrique À propos, de deux articles autour de la classicisation de The Cheyenne Way, d’une note critique sur le thème « Lois civiles et normes religieuses en contexte démocratique » et d’un hommage au sociologue Evan Stark.
ÉTUDES
– Note critique
Ce numéro est disponible en version papier auprès des Éditions Lextenso et en version numérique (en accès ouvert immédiat) sur le portail Cairn.
Parution – Numéro 117 de Droit et Société : Varia Lire la suite »