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Appel à contributions – L’Homme & la Société dossier « L’Union Européenne : de l’intérêt général aux conflits d’intérêts »

Appel à contributions - L'Homme & la Société : "L'Union européenne : de l'intérêt général aux conflits d'intérêts"

INFORMATIONS

La revue L’Homme & la Société, hébergée par la MSH Paris-Saclay, lance un appel à contributions pour son dossier : « L’Union européenne : de l’intérêt général aux conflits d’intérêts ».

Les conditions de soumission, les axes thématiques envisagés, ainsi que les contacts pour répondre à cet appel sont à retrouver sur Calenda.

Date de clôture de l’appel : 30 avril 2023

Résumé

Par le passé, aucune union monétaire n’a pu survivre sans union politique. Comme l’Union européenne se définit elle-même pour ses membres comme « cadre de gouvernance économique », il paraît légitime de réfléchir sur la question suivante : peut-on concevoir, et sous quelles conditions, de la faire évoluer vers autre chose qu’une vaste zone de libre-échange ? Cet appel à contribution a pour objet l’écart persistant entre la notion d’intérêt général incarné par les traités d’Union dans trois institutions – la Commission, le Parlement et le Conseil – et cette gouvernance économique dont la légitimité repose exclusivement sur une doctrine de stabilité monétaire et budgétaire.

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Appel à contributions : Terrains & Travaux dossier « Produire et réguler les fêtes »

Appel à contributions : Terrains & Travaux dossier « Produire et réguler les fêtes »

INFORMATIONS

La revue terrains & travaux, hébergée par la MSH Paris-Saclay, lance un appel à articles pour le numéro 2023/2 du dossier thématique intitulé « Produire et réguler les fêtes ».
Les conditions, axes envisagés et contacts pour répondre à cet appel sont à retrouver sur Hypotheses actualités : produire et réguler les fêtes
Date de clôture de l’appel : 10 février 2023

Résumé

La fête est une notion polysémique et aux frontières floues. Champ d’étude historiquement investigué par l’anthropologie, avec un intérêt pour l’excès et la transgression, elle est largement définie comme productrice de ruptures : avec les normes, les temporalités, le quotidien, le travail. La fête, ou plutôt les fêtes, recouvrent aujourd’hui un ensemble vaste allant des pratiques nocturnes urbaines aux grands rassemblements estivaux, en passant par les festivités les plus intimes (dans l’espace familial), voire dans des espaces comme les clubs sportifs ou les entreprises. Relativement peu travaillées par les sciences sociales, les fêtes sont généralement appréhendées au prisme des publics et de leurs pratiques, et en particulier des sociabilités juvéniles et des conduites à risques. À rebours de paniques morales alimentant le mythe d’une jeunesse en perdition, ces travaux dévoilent des processus d’autorégulation chez les fêtard·es et discutent des tensions entre transgressions et autocontrôle. L’omniprésence de ces publics de la fête dans la littérature, quand bien même ils participent à leur production, laisse dans l’ombre le rôle des acteurs et actrices et celui des organisations dans le façonnement et la régulation de ces festivités, sur lequel se focalise cet appel à contributions.

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Appel à contributions – Revue Terrains & Travaux – 15/11/2020

LA RAISON MODÉLISATRICE

Appel à contributions pour dossier thématique
Date de clôture (étendue) de l’appel : 15 novembre 2020
Télécharger l’appel au format PDF

Ce dossier thématique ambitionne d’étudier une forme de technologie ayant connu un essor majeur à partir du début du XXe siècle : la modélisation. Pensée au XIXe siècle comme une « mathématisation du réel », elle consistait à formaliser des phénomènes physiques ou sociaux afin de les rendre lisibles et prévisibles. Au croisement des savoirs et des sciences les plus pointus, du social, de l’économique et du politique, la modélisation a connu une expansion considérable depuis la Seconde Guerre mondiale et encore davantage à partir des années 1970. Elle se développe alors dans une grande diversité de secteurs : l’astrophysique, l’environnement, la guerre, la finance, la santé, la chimie, la démographie, la justice. Elle est la marque d’un régime de connaissance singulier et technicisé dépassant les seuls processus de quantification ou de catégorisation, car elle permet de traiter un grand nombre de données qu’elle organise selon un jeu d’hypothèses lui-même inscrit dans des théories pré-établies. Son pouvoir de simplification et sa capacité à mettre en scène des futurs possibles ont permis à la modélisation de devenir un instrument d’action publique, par exemple dans le domaine des politiques économiques, climatiques ou agricoles. En intégrant des objectifs à atteindre (croissance, limitation du réchauffement, production agricole) dans des scénarios qui préjugent de leur caractère réalisable et des chemins (pathways) pour y arriver, les modèles sont devenus des supports incontournables de la fabrique des politiques publiques. Ils sont particulièrement mobilisés comme des outils d’anticipation des futurs entre lesquels il s’agit alors d’arbitrer dans des contextes caractérisés par une forte incertitude – comme l’illustre la crise sanitaire du coronavirus. Les nouvelles capacités calculatoires et les « big data » viennent encore renforcer les possibilités de la modélisation, qui gagne de nouveaux objets et de nouveaux mondes sociaux, y compris les sciences sociales elles-mêmes.

Ce numéro propose de regrouper des travaux issus de différentes disciplines (sociologie, philosophie, histoire, démographie, géographie, anthropologie, humanités numériques, etc.) étudiant le développement de la modélisation dans une diversité de domaines et permettant de documenter les conditions (économiques, épistémiques, politiques) de son efficacité (coordination, gouvernementalité, performativité), mais aussi ses effets de cadrage et de sélection des problèmes. La modélisation a été étudiée comme un outil de « médiation » entre les données et la théorie scientifique, comme un intermédiaire entre la décision politique présente et les futurs qualifiés de souhaitables, et possède à ce titre une efficacité qu’il convient de continuer à explorer. Mais elle repose sur une forme de confinement, voire d’opacité, qui rend le plus souvent les savoirs qu’elle cristallise hermétiques à la controverse – même si certains modèles visent précisément la transparence, offrant des prises à la vérification, voire au débat. En effet modéliser n’est pas seulement calculer, c’est aussi définir les paramètres d’un problème, impliquer un cours des choses, des questionnements, des possibles et, a contrario, en invisibiliser d’autres. Sorte de « boîte noire », les modèles nécessitent des professionnel·le·s spécialisé·e·s pour les développer et les faire fonctionner ou organiser un débat autour des prospectives modélisées, autant de « mondes sociaux » qui restent encore à étudier dans bien des domaines. La modélisation a aussi son économie imbriquée, entre autres, dans celle des données.

Les contributions attendues devront documenter empiriquement les activités de modélisation et leurs effets sociaux : il s’agit à la fois de comprendre la prolifération d’une rationalité modélisatrice dans différents espaces, mais également d’en souligner les fragilités, et d’étudier les conflits qu’elle suscite et les usages différenciés qu’en font les acteur·rice·s. Les articles proposés pourront s’attacher à explorer particulièrement, mais non exclusivement, les axes de problématisation suivants, allant des espaces technoscientifiques de la confection des modèles aux espaces de controverses, en passant par les champs de la maintenance et des usages :

  1. La fabrique des modèles. Si les modèles eux-mêmes, ou certains de leurs résultats, ont vocation à circuler, il importe d’identifier les lieux où ils sont élaborés et les acteurs s’engageant dans leur production. Du champ académique à celui des entreprises et des cabinets de conseil en passant par des agences parapubliques et l’administration centrale, l’étude de la genèse des modèles permet de documenter les savoirs à partir desquels ils sont élaborés, les dynamiques professionnelles à l’œuvre dans leur confection, les motifs qui président à leur diffusion ou à leur confinement. On pourra ainsi notamment se demander dans quelle période, et quel contexte, émerge la nécessité de modéliser (et de prévoir par la modélisation), et documenter l’histoire de la modélisation pour un objet d’étude donné. Qui sont les modélisateur·rice·s, à quelles communautés professionnelles appartiennent-ils·elles, quelles tensions leurs interventions peuvent-elles engendrer dans les espaces au sein desquels ils·elles interviennent ?
  2. Définir les futurs et leurs valeurs. Supports de scénarios prospectifs, les modèles peuvent donner à voir, à « imaginer », ce qui est à venir, et proposent d’arbitrer entre ces différents futurs. Ils associent des considérations ontologiques (quelles entités et quelles dimensions d’un problème doivent être prises en compte ?), des hypothèses scientifiques chargées d’assurer la légitimité du résultat, un ensemble de paramètres et de données empiriques, et des projections normatives (quelles sont les actions à mettre en œuvre ?). En ouvrant la boîte noire de la modélisation, il est possible de comprendre comment les conventions opèrent, mais aussi comment certains modèles intègrent dans leurs calculs des visions du futur (scénarisation épidémiologique ou des catastrophes, etc.), et enfin les manières dont les savoirs économiques et financiers s’y greffent (calcul coûts-bénéfices, hypothèses sur l’offre et la demande). Une attention aux savoirs et au « design » technologique de ces modèles permettrait d’éclairer ces dynamiques de formation des futurs au présent, c’est-à-dire non en tant qu’ils seraient mécaniquement performatifs, mais en tant qu’ils donnent à voir un état actuel des savoirs et des cadrages dominants pour un problème donné.
  3. Un marché des modèles ? Les articles pourront également explorer les enjeux marchands liés aux modèles et aux infrastructures qui les soutiennent, au croisement des infrastructure studies, de la sociologie économique et des science and technology studies (STS). On pense ici aux questions liées aux big data et aux marchés de la production mais aussi du stockage, et aux questions de traitement et de circulation des données qui alimentent et rendent possibles les pratiques de modélisation. Comment les modèles fonctionnent-ils, sont-ils alimentés et entretenus ? Infrastructures plus ou moins complexes, ils nécessitent l’intervention de travailleur·euse·s souvent peu visibles qui peuvent aussi bien s’occuper de modifier certains paramètres de calcul, que nettoyer les bases de données qui leur permettent de tourner, ou encore entretenir les ordinateurs qui calculent. On pourra se demander ce que ce travail de maintenance révèle de la fragilité des modèles, et ce que les investissements que leur entretien suppose disent de la nature de ces outils. Les articles pourront aussi documenter ces questions sous l’angle de la sociologie du travail, entre hiérarchies professionnelles et « petites mains » des modèles. Enfin, les relations de concurrence entre modèles ou équipes modélisatrices, et leurs enjeux marchands et scientifiques, pourront être investigués dans cet axe.
  4. La critique des modèles. Enfin, nous invitons les contributions à développer une perspective qui nous semble sous-analysée, à savoir la manière dont la modélisation peut constituer un « piège », soit pour les professionnels qui les élaborent, soit pour ceux·celles qui les utilisent. Comme les modèles ont pour objet l’aide à la décision, leurs résultats circulent entre différentes arènes, ouvrant ainsi la possibilité de leur questionnement voire leur critique. Cet axe invite à interroger la spécificité des épreuves rencontrées par ces instruments : quelles sont les critiques dont les modèles font l’objet, et qu’est-ce que la modélisation fait à la critique ? Réclame-t-elle des registres, des preuves ou des arguments spécifiques des acteur·rice·s qui cherchent à la contester ? Nous faisons l’hypothèse que les épreuves rencontrées par les modèles engagent des disputes portant à la fois sur les savoirs et les formes de régulation politique de ce qui est modélisé. Nous encourageons enfin les contributions à documenter ce que le « big data» – qui permet une forme de « dé-théorisation » des modèles – implique en termes de possibilités de critique et de résistance.

Les articles, de 50 000 signes maximum (espaces, notes et bibliographie compris) et les notes critiques, de 30 000 signes maximum, doivent être accompagnés de 5 mots-clés et d’un résumé de 150 mots (en français et en anglais). Ils devront parvenir sous forme électronique aux coordinateur·rice·s du numéro avant le 15 octobre 2020 aux adresses suivantes :

  • Henri Boullier : h.boullier@gmail.com
  • Lise Cornilleau : lise.cornilleau@sciencespo.fr
  • Jean-Noël Jouzel : jeannoel.jouzel@sciencespo.fr
  • Pierre-André Juven : pierre-andre.juven@cnrs.fr

Les consignes relatives à la mise en forme des manuscrits sont consultables sur le site de la revue : http://tt.hypotheses.org/consignes-aux-contributeurs/mise-en-forme

terrains & travaux accueille par ailleurs des articles hors dossier thématique (50 000 signes maximum), qui doivent être envoyés à :

  • Vincent Arnaud-Chappe : vincent-arnaud.chappe@ehess.fr
  • Milena Jaksic : milena.jaksic@gmail.com
  • Élise Palomares : elise.palomares@univ-rouen.fr

Pour plus de détails, merci de consulter le site de la revue : http://tt.hypotheses.org

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Corps en colère – Revue L’Homme & la Société 2019/1 (n° 209)

Le dernier numéro de la Revue L’Homme & la Société hébergée par la MSH Paris-Saclay, vient de paraître :

Corps en Colère (n°209), coordonné par Annie Benveniste et Valérie Pouzol

Huit ans après les révoltes qui ont éclaté dans les pays arabes, la littérature existante témoigne de la répercussion des mouvements et des réponses souvent violentes qu’ont apportées les pouvoirs en place à la volonté de subversion des rapports sociaux et des rapports de genre. Ni bilan, ni réquisitoire, ce numéro de l’Homme et la Société explore la façon dont les diverses manifestations de la rébellion et de sa répression ont posé la question de la visibilité et de l’intense politisation des corps.

« Corps en colère » situe la réflexion au niveau des sujets en rébellion. Il part de la façon dont les corps parlent, s’insurgent, pour réfléchir à la dynamique des mouvements sociaux. Il examine la façon dont ces derniers ont pris des formes mobiles ou fragmentées, qu’il s’agisse de soulèvements radicaux ou de révoltes plus limitées mais constantes, bien que peu visibilisées. Cet angle de vue conduit à des analyses sur les nouveaux acteurs et actrices de ces luttes, leurs innovations en termes de luttes, mais aussi sur les nouveaux outils à inventer pour en rendre compte. En effet, les formes de contestation de l’ordre social sont multiples et ne se réduisent pas au répertoire des mouvements sociaux décrits par les politologues. Elles incluent des modalités qui relèvent de la performance artistique à portée hautement politique, quand les corps sont soumis à des épreuves qui incarnent la résistance.

Le numéro scrute aussi la reconstruction mémorielle des événements qui entraîne la sélection des figures emblématiques. Il montre comment la mémoire hiérarchise non seulement les actes mais leurs auteurs, valorisant souvent le sacrifice des hommes et rétablissant, à travers une stricte répartition des rôles, un ordre social que les rébellions avaient pourtant cherché à contester.


Disponible chez L’Harmattan ou sur Cairn

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La MSH paris-Saclay recrute un.e éditeur/trice

L’éditeur/trice prend en charge la mise en œuvre du programme éditorial de la MSH en assurant la réalisation de publications imprimées et/ou électroniques et leur mise à disposition du public (revues électroniques et papiers, e books, monographies, etc.).

Il/elle travaillera sous la responsabilité de la Direction de la MSH Paris-Saclay. Il/elle devra assurer un lien et une collaboration avec les éditeurs des laboratoires du périmètre de la MSH.

Lieu de travail : GIF SUR YVETTE
Date de publication : vendredi 27 mars 2020
Type de contrat : CDD Technique/Administratif
Durée du contrat : 12 mois
Date d’embauche prévue : 1 mai 2020
Quotité de travail : Temps complet

Consulter le profil de poste : https://bit.ly/2JjvjD5

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Vient de paraître ! N°35 de la Revue Terrains & Travaux

Terrains & travaux 2019/2 (N° 35) , disponible sur Cairn.

Enquêter sur les rémunérations

  • Introduction
  • Tout salaire mérite enquête
  • Sophie Bernard, Élodie Béthoux et Élise Penalva Icher
  • Agentes artistiques : des faiseuses de noms et de rémunérations
  • Delphine Naudier
  • Les disparités de traitement entre nouveaux et anciens salariés
  • L’institutionnalisation des inégalités de rémunération au Québec
  • Mélanie Laroche, Patrice Jalette et Frédéric Lauzon Duguay
  • Quantifier les inégalités salariales
  • La sophistication de la mesure, au risque de la justification des inégalités ?
  • Clotilde Coron
  • La rémunération des élus
  • L’inégal accès à la professionnalisation politique
  • Didier Demazière et Rémy Le Saout
  • « Pour des développeurs, c’est pas énorme ! »
  • Fabriquer et justifier de moindres remunerations
  • Camille Dupuy et François Sarfati
  • La fabrique de l’intérêt collectif
  • Politiques de rémunérations et formes de solidarité sociale dans des coopératives de production
  • Anne Catherine Wagner
  • Quand les hommes cuisinent au quotidien
  • Vers la « masculinisation » d’une pratique domestique
  • Angèle Fouquet

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Vient de paraître ! Terrains & Travaux n°34

Le dernier numéro (2019/1 – n°34) de la revue Terrains & Travaux vient de paraître, sur le thème Socialisation professionnelle et circulations dispositionnelles.

Coordonné par Julie Pagis et Maxime Quijoux, ce numéro sera très prochainement disponible sur Cairn.

Au sommaire :

SOCIALISATION PROFESSIONNELLE
ET CIRCULATIONS DISPOSITIONNELLES

Numéro coordonné par :
Julie Pagis et Maxime Quijoux

Julie Pagis, Maxime Quijoux,
Des ressorts aux incidences biographiques du travail
Socialisation professionnelle et circulations dispositionnelles

Doris Buu-Sao, Devenir ouvriers en Amazonie
Entre travail industriel et vie de village

Pierre Deffontaines, Apprendre à vendre
Le travail marchand dans les campagnes ukrainiennes

Amandine Gautier, Garder un pied dehors
Travail et hors-travail chez les agents de l’État en abattoir

Sarah Abdelnour, Sophie Bernard,
Communauté professionnelle et destin commun
Les ressorts contrastés de la mobilisation collective des chauffeurs de VTC

hors dossier

Hadrien Coutant, Fabien Foureault, Le gouvernement des projets
L’organisation par projets à l’épreuve de l’ordre hiérarchique

Thomas Jammet, Calmer le râleur
Contribution à l’étude de la relation client sur le Web 2.0

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Sexualités minoritaires – Revue l’Homme & la Société n°208 – vient de paraître

SEXUALITÉS MINORITAIRES

Expériences subjectives, communautés érotiques et politiques de reconnaissance
n°208
Coordonné par Gilles Chantraine et Gwénola Ricordeau

L’ organisation sociale des sexualités minoritaires est travaillée depuis maintenant plusieurs décennies par deux processus conjoints et complémentaires. Politiques de l’égalité d’abord  : contre l’hétéronormativité conjugale et reproductive, l’époque contemporaine est le théâtre d’une multiplication des revendications à la déstigmatisation, la dépathologisation, la décriminalisation, et la normalisation sociale de pratiques sexuelles diverses. Politiques de l’identité ensuite : ces revendications s’accompagnent d’une transformation des différentes communautés sexuelles elles-mêmes, que ce soit sous la forme d’innovations relatives (la communauté « asexuelle » – ou «  ace  »  –, la communauté «  polyamoureuse  », etc.), ou de reconfigurations conceptuelles et identitaires.
Dans ce contexte, le dossier « Sexualités minoritaires » entend étudier, sur la base de sept contributions, pour l’essentiel issues d’enquêtes de terrain où l’observation – parfois participante – tient une place importante, les transformations symboliques, politiques et physiques des sexualités minoritaires. Ces transformations sont saisies au point d’articulation de trois ensembles de phénomènes  : celui de l’expérience subjective d’une sexualité minoritaire, celui de la formation et de la circulation des
catégories sexuelles, et celui des formes de lutte et stratégies de résistance.
Ce numéro de L’Homme & la Société témoigne du dynamisme des recherches menées en France sur les sexualités, dynamisme qui contraste avec le trop peu de légitimité académique dont elles souffrent encore. Il permet aussi d’esquisser les zones laissées dans l’ombre par ces recherches, mais aussi les enjeux politiques liés aux sexualités.

Disponible :

sur CAIRN : https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe.htm

sur L’Harmattan : https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=numero&no=63008&no_revue=20&razSqlClone=1

Couverture : Brassaï (dit), Halasz Gyula (1899-1984), Bal homosexuel au « Magic City » (1931), Collection
particulière © ESTATE BRASSAÏ – RMN / Graphisme : Hugo Marchais

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Nouveau n° de la revue Terrains & Travaux « Empreintes et emprises de la financiarisation »

Le n°33 [2018/2] de la revue Terrains & Travaux « Empreintes et emprises de la financiarisation » vient de paraître ! 

Un numéro coordonné  par :
Isabelle Chambost, Yamina Tadjeddine et Caroline Vincensini

 

Le poids et le rôle économique grandissant de la finance constituent le point de départ de la caractérisation du phénomène de financiarisation par la littérature économique. Cette qualification critique met en évidence l’importance prise par la finance à travers ses marchés, ses instruments (notamment les produits dérivés), ses acteurs, ses institutions et ses visées, soulignant la captation et l’accumulation des profits au détriment de l’« économie réelle » par le déploiement de logiques essentiellement spéculatives. Le capitalisme financier, faisant système, subordonne ainsi l’ensemble des différents pans de la société en imposant ses référents normatifs et ses rapports de force, captant l’essentiel de la valeur et instituant des mécanismes de rentes financières (Serfati, 1996 ; Epstein, 2005 ; Dore, 2008 ; Krippner, 2005 ; Fine, 2012).

Depuis une vingtaine d’années, des travaux en socioéconomie, en science politique, en économie, en sociologie, en sciences de gestion, documentent ses caractéristiques, ses origines, ses manifestations et ses conséquences, s’inscrivant dans des degrés progressifs de conceptualisation, de la description empirique de réalités à la caractérisation plus théorique du capitalisme actuel. Cette littérature montre comment la finance appose ses droits sur les espaces non financiers, que ce phénomène soit étudié en tant que nouveau régime d’accumulation, en tant que processus de redistribution à travers l’imposition d’une création de valeur pour l’actionnaire ou par une invasion de notre quotidien, selon la typologie de Van der Zwan (2014).

Ces trois approches s’accordent sur le pouvoir de la finance et sur la domination que celle-ci exerce quelle que soit l’échelle considérée – macro, méso ou micro. Elles considèrent aussi que la période contemporaine constitue l’aboutissement complet de ce processus

 

Sommaire :

Isabelle Chambost, Yamina Tadjeddine, Caroline Vincensini
Empreintes et emprises de la financiarisation

Nicolas Pinsard,
La marchandisation des offices comme appareils d’État au XVIIe siècle
Genèse sociopolitique de la financiarisation des fiances de l’État en France

Axel Pohn-Weidinger, La financiarisation par le bas
Enquête sur le cahier de comptes d’une famille surendettée

Antoine Guironnet, Ludovic Halbert, Nicolas Maisetti, Coproduire la
régulation environnementale, reproduire l’accumulation financiarisée
Experts et gestionnaires d’actifs immobiliers dans la fabrique d’une politique
de réduction des consommations énergétiques en France (2007-2017)

Fabien Foureault, Un PDG détrôné par la finance ?
Financiarisation et circulation du pouvoir de direction

 

HORS DOSSIER

Cécile Carra, Clémence Boxberger,
Le rôle du rapport au métier dans la construction d’incidents en classe
Le cas des professeurs débutants en contextes populaires

Laura Mellini, Francesca Poglia Mileti, Michela Villani,
Résistantes face à la vulnérabilité. L’agentivité relationnelle des
femmes africaines et séropositives en contexte migratoire

Doriane Montmasson,
« Parce qu’on n’avait pas besoin du papa dans l’histoire ! »
La réception de la littérature de jeunesse par les enfants

 

Disponible sur CAIRN : https://www.cairn.info/revue-terrains-et-travaux-2018-2.htm?contenu=sommaire

 

Télécharger le Flyer : Flyer Terrains & travaux 2018/2

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Appel à contributions – Revue Terrains & travaux : « Les rémunérations : fabrique, usages et perceptions » – 18/01/2019

La revue Terrains & Travaux lance un nouvel appel à contribution pour dossier thématique.

 

Depuis une quinzaine d’années, l’accroissement des inégalités de revenus dans les sociétés occidentales est régulièrement dénoncé. Il résulte à la fois d’une forte croissance des revenus du patrimoine des plus riches mais également d’une rapide augmentation des inégalités de salaire. L’attention est notamment portée sur des formes de discriminations salariales qui peuvent être liées à l’engagement syndical ou relever de rapports sociaux de classe, de sexe, de « race ». Parallèlement, les débats sur la gouvernance d’entreprise s’intéressent aux salaires et, plus largement, à toutes les formes de revenus du travail. En 2016, par exemple, l’application du principe Say on Pay de la loi Sapin 2 oblige les patrons du CAC 40 à soumettre au vote des actionnaires le montant de leurs rémunérations lors des assemblées générales. Carlos Ghosn, double PDG de Renault et Nissan, en a fait les frais, le scandale lié à ses rémunérations posant la question de la « responsabilité sociale des entreprises ».

Conjointement, nous assistons en France à une montée de l’individualisation des salaires et à un mouvement de complexification et de diversification des pratiques de rémunération. Au salaire de base, et souvent en complément ou palliatif à l’absence d’augmentation de celui-ci, s’ajoutent des rémunérations variables, collectives ou individuelles, réversibles ou irréversibles. Dans les années 1950, la norme était celle d’un salaire de base fixe et collectif reposant sur les grilles de classification. Les rémunérations étaient alors régulièrement augmentées, sous la double influence de l’ancienneté et des hausses générales de salaires. Depuis les années 1970, on observe en revanche un affaiblissement de la négociation de branche au profit de la négociation d’entreprise, entériné par la dernière réforme du Code du travail. Si la hiérarchie des emplois se négocie au niveau de la branche, c’est au niveau de l’entreprise que se négocie dorénavant le montant réel des salaires.

Sujet central et légitime pour les économistes et les gestionnaires, les rémunérations n’ont longtemps pas constitué un objet de prédilection pour les sociologues. Tandis que les premiers se centrent sur la nature du capital ou sur la motivation liée aux rémunérations, les sociologues se sont intéressés plutôt à la construction des inégalités et aux discriminations salariales. Au croisement de ces différentes disciplines, ce dossier de terrains & travaux, revue de sciences sociales, entend démontrer que l’analyse des évolutions des niveaux, des formes et des régulations des rémunérations est une entrée fructueuse pour étudier les transformations, anciennes et contemporaines, du monde du travail salarié et des entreprises. Reposant sur des données empiriques issues d’enquêtes de terrain, de données statistiques ou archivistiques, les propositions pourront porter sur trois axes principaux de questionnement relatifs à la fabrique des rémunérations, à leurs perceptions et usages managériaux, et enfin aux perceptions et usages qu’en ont les salariés. Les propositions d’articles qui articuleront deux ou trois de ces dimensions sont bienvenues.

 

Date limite : 15 janvier 2019

 

Pour lire le texte complet de l’appel  : https://tt.hypotheses.org/383

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