Evènements – MSH Paris-Saclay

Séminaire Les libertés numériques – 5/03/2020

Jeudi 5 mars 2020 – Les atteintes aux libertés numériques – Amphi Guizot

A l’exception de certains droits cardinaux, comme le droit à la dignité, les droits fondamentaux tolèrent des restrictions. Quels sont les motifs d’atteintes aux droits fondamentaux du numérique ? De la protection de l’ordre public et de la sécurité publique, jusqu’à la surveillance des salariés par leur employeur, il est nécessaire d’interroger ces limites.

  • Félix Tréguer, chercheur associé au Centre Internet et Société du CNRS et post-doctorant au CERI-Sciences Po : Généalogie de la censure : le contrôle d’Internet au prisme de la raison d’Etat.

Inscription ici.

A propos du séminaire :

Open data, transparence des algorithmes, éthique by design, droit à l’oubli numérique, autodétermination informationnelle, reconnaissance faciale, neutralité du net, souveraineté numérique, justice prédictive, etc. autant de sujets qui animent ces dernières années le débat public concernant l’environnement juridique du numérique.

Ces sujets soulèvent une question commune : quels seront demain les droits et libertés fondamentales reconnus à chacun dans l’univers numérique? La réponse à cette question impose un examen transversal de ces différents sujets : notre intuition est qu’une approche globale des libertés numériques est aujourd’hui impérative.

A l’heure où se multiplient les projets de reconnaissance constitutionnelle et européenne des droits fondamentaux du numérique, et où le Conseil de l’Europe élabore des instruments juridiques relatifs à la gouvernance de l’Internet, ce cycle de conférences propose un échange interdisciplinaire autour de l’étude de leurs fondements, leurs enjeux, leur nature et leur mise en oeuvre.

En savoir plus : https://libertes-numeriques.com/

Séminaire Les libertés numériques – 5/03/2020 Lire la suite »

Séminaire du Centre d’Alembert – 3/03/2020

Séminaire itinérant du Centre d’Alembert
Qu’est-ce qu’un fait établi ? Comment se trompe-t-on ?

Séance n°3 : L’observation permet-elle des découvertes fiables ?
l’exemple de l’astrophysique
.

Mardi 3 mars 2020 de 13h30 à 15h30
Centre Scientifique d’Orsay
Institut de Physique Nucléaire (IPN) – Bâtiment 100A
Auditorium Joliot Curie – RdC (voir plan)
Entrée libre
Intervenants :
Marc Ollivier
Astronome, directeur de l’Institut d’Astrophysique Spatiale d’Orsay, Université Paris-Saclay
La découverte de 51 Pegase B.Florent Robinet
Chercheur au CNRS, IJCLab (Laboratoire de Physique des 2 Infinis Irène Joliot-Curie),
Université Paris-Saclay
Première détection des ondes gravitationnelles : validation expérimentale d’une découverte historique.
Organisateurs :
Jean-Claude Vial, Chercheur CNRS émérite en astrophysique, Institut d’Astrophysique Spatiale d’Orsay, Université Paris-Saclay et Julien Gargani, Directeur du Centre d’Alembert

Séminaire du Centre d’Alembert – 3/03/2020 Lire la suite »

Design : Prix spécial de la MSH PARIS-SACLAY

La finale du Prix Design & Science 2020 organisé par le Design Spot de l’université Paris-Saclay a eu lieu le 27 février au Palais de la Découverte.

Consacré cette année au thème Agriculture et mégapoles, le Prix Design et Science a permis à 36 étudiants designers et scientifiques de travailler pendant quatre mois en équipe sur cette problématique et de proposer via leurs projets des solutions concrètes aux enjeux de l’agriculture urbaine.

A cette occasion, la MSH a décerné son prix spécial au projet « L’atelier sur demande ». Marion Atzemis (Strate), Gaëlle Desmergers (ENSTA Paris), Eléonore Dutartre (AgroParisTech) et Anaïs Ougier (Strate) ont reçu ce prix des mains d’André Torre, ancien directeur de la MSH, et de Maryse Bresson, nouvelle directrice.

Ce projet vise à créer une agriculture urbaine cohérente pour des citadins toujours plus pressés, en offrant un service d’agriculture mobile disponible via une application.

 » L’atelier sur demande est un service qui propose aux parisiens des ateliers mobiles d’agriculture urbaine. Amenés par un triporteur, des cours collectifs s’invitent sur les places publiques, sur commande des utilisateurs par notre application. En s’adaptant aux modes de vie rapides des urbains, notre objectif est d’en questionner les conséquences. Par le contenu de nos ateliers, nous souhaitons sensibiliser les citadins aux rythmes lents de la nature, et les reconnecter à la production agricole dont ils consomment les fruits quotidiennement. Notre service s’inscrit dans un écosystème d’associations d’agriculture urbaine, d’écoles d’agriculture et de pôles de réinsertion sociale. « 

Découvrez le site du projet : https://gaelledesmergers.wixsite.com/lateliersurdemande

Retrouvez prochainement nos quatre lauréates en interview sur notre site.

Design : Prix spécial de la MSH PARIS-SACLAY Lire la suite »

Petits Déjeuners Durkheim – Delphine Berdah- 28/02/2020

Nouvelle séance le 28 février avec Delphine Berdah qui viendra présenter son ouvage : 
Abattre ou vacciner • La France et le Royaume-Uni en lutte contre la tuberculose et la fièvre aphteuse (1900-1960) – EHESS, 2018

Discutante : Cynthia Colmellere

Inscription conseillée : bib.durkheim@ens-paris-saclay.fr

Pourquoi le Royaume-Uni, fervent défenseur de la police sanitaire d’abattage depuis le XIXe siècle, a-t-il lancé des recherches sur des vaccins vétérinaires dès l’entre-deux-guerres ? Pourquoi la France a-t-elle fait le choix paradoxal, au début des années 1960, de rendre obligatoire la vaccination antiaphteuse alors qu’elle renonçait à son vaccin contre la tuberculose bovine ? Ce livre répond avec originalité à ces questions qui concernent tant l’histoire que l’actualité. Il traite, de manière comparée, de la construction des normes de contrôle des maladies animales dans ces deux pays depuis la fin du XIXe siècle, et des trajectoires d’innovation et d’utilisation des sérums et vaccins contre la fièvre aphteuse et la tuberculose bovine. Ce faisant, il montre de façon inattendue que ces trajectoires, de même que les choix prophylactiques qui en dépendent, relèvent avant tout des circulations entre médecine humaine, médecine vétérinaire et sciences de l’agriculture.

Petits Déjeuners Durkheim – Delphine Berdah- 28/02/2020 Lire la suite »

Colloque « Peut-on se passer de la voiture hors des centres urbains ? » – 27/02/2020

S’inscrivant dans le cadre du projet CONDUIRE, financé par l’Ademe, ce colloque soutenu par la MSH Paris-Saclay cherche à interroger les pratiques de déplacements des ménages en zones peu denses, en associant travaux académiques, retours d’expériences des professionnel-le-s du secteur des transports, des collectivités, des associations et des entreprises. Il a pour ambition de comprendre les ressorts de la transition vers des mobilités plus durables, inclusives et responsables, au sein des espaces où l’automobile reste prégnante dans les déplacements quotidiens.

Notre interrogation est motivée par le paradoxe, mis en lumière par de nombreux travaux, selon lequel les solutions de substitution à la voiture sont proposées et mises en place quasi exclusivement dans les espaces denses. S’il est plus ou moins aisé de se passer de l’utilisation régulière d’une voiture dans les espaces urbains en raison de l’abondance des alternatives disponibles (transports en communication, vélo, autopartage), les espaces périphériques, pourtant caractérisés par un usage intensif et croissant de la voiture, connaissent peu de solutions écologiques, inclusives et économiques à l’automobile. Or, le développement de la transition économique, écologique et sociale ne peut faire l’économie d’une étude approfondie des usages et pratiques de la voiture dans les espaces périphériques pour au moins deux raisons : d’une part, ces espaces contribuent d’une façon importante à la pollution atmosphérique ; d’autre part, ces espaces concentrent les populations pour lesquelles la voiture est à la fois indispensable, extrêmement contraignante et coûteuse.

Comment faire en sorte de développer des alternatives économiques et écologiques à la voiture dans ces espaces ? Quels sont les leviers à actionner pour changer les comportements ? Comment réduire le poids et l’impact de la voiture dans les espaces où cette dernière est perçue comme “indispensable” et “irremplaçable” ? C’est pour répondre à ces questions que le présent colloque entend faire dialoguer acteurs académiques, experts de la mobilité et élus de terrain sur ces problématiques.

Informations pratiques :

http://www.printemps.uvsq.fr/laboratoire-professions-institutions-temporalites-/langue-fr/colloques-et-journees-d-etudes/colloque-peut-on-se-passer-de-la-voiture-hors-des-centres-urbains–430491.kjsp?RH=1369385788775

Date Jeudi 27 février 2020
Lieu Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
Bâtiment Vauban – Amphithéâtre 7
47, boulevard Vauban
78 280 Guyancourt

Entrée libre sur inscription avant le 20 février 2020 :


Accéder au formulaire d’inscription

Organisation du colloque :

Comité scientifique : Dominique Barth, Yoann Demoli, Albane Durand, Sarah Ghaffari, Bernard Jullien, Ivaylo Petev, Magali Pierre, Axel Villareal
Comité d’organisation : Carine Bourlard, Yoann Demoli, Nathalie de Guizelin-Marault, Axel Villareal

Colloque « Peut-on se passer de la voiture hors des centres urbains ? » – 27/02/2020 Lire la suite »

Workshop « Designer pour l’aérospatiale aujourd’hui » – 7/02/2020

Workshop « Designer pour l’aérospatiale aujourd’hui »

Formaliser, Expérimenter, Explorer.

Journées d’étude organisées par le Centre de recherche en design (ENSCI-Les Ateliers / ENS Paris-Saclay)
Avec le soutien de la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Saclay

Télécharger le programme :

DAA – ProgrammeDEF

La participation du designer et/ou de l’architecte au développement du secteur de l’aérospatial n’est pas nouvelle. Déjà en 1972, le designer français Raymond Loewy réalisait des études dessinées d’habitables pour le projet de mission spatiale Saturn Five Space Station de la National Aeronautics Space Administration 1 (NASA).
Aujourd’hui, certains designers spécialisés dans la conception d’interfaces homme-machine sont intégrés au sein des agences spatiales et participent en amont à la conception des outils numériques qui permettent d’opérer les équipements embarqués à bord des vaisseaux, robots ou tout autre équipement technique et scientifique à destination de l’espace ; c’est le cas du groupe de recherche Human Interfaces Group de la NASA. Ce travail autour de la conception des habitacles et équipements servant la perspective d’une vie embarquée, se poursuit aujourd’hui, potentiellement enrichi de la collaboration de nouveaux acteurs biologistes, ergonomes, psychologues ou encore sociologues, dont l’importance des recherches sur la vie en ces espaces contraints, est à présent largement reconnue.
Ce rôle « historique » du designer et/ou architecte, participant de l’aménagement des habitacles et de leur fourniture en équipements, n’est pourtant pas celui que nous entendons considérer lors de ces journées d’étude. En effet, l’organisation de ces dernières est bien plutôt motivée par le constat que le designer se trouve aujourd’hui appelé à participer nouvellement de la conception de ces projets de mission spatiale, en intervenant sur des phases de projet situées plus en amont, et au demeurant pour des missions qui excèdent souvent la question du vol habité. Le designer ou l’architecte tend en effet à endosser de nouveaux rôles dans le développement des projets de mission spatiale innovants – des rôles qui, pour être variés, ont en commun de ne plus cantonner son travail au seul terme applicatif du développement de ces projets de mission. Ainsi le designer peut par exemple être amené à accompagner la conception d’un satellite à visée d’exploration scientifique, et se trouver à interagir avec d’autres acteurs, en fréquentant les laboratoires scientifiques et non plus seulement les bureaux d’étude. De manière générale, nous faisons l’hypothèse que ce qui se joue ici pour le design et/ou l’architecture (ces disciplines du projet, dont les frontières se trouvent elles-mêmes déplacées sinon défaites, dès lors qu’il s’agit de travailler en pareil contexte extra-terrestre, coupés du sol, à l’appréhension de nouvelles échelles d’expérience), c’est un renouvellement décisif de ce qu’il/elle « fabrique » : non plus tant des espaces susceptibles de répondre à la problématique des espaces contraints, ou des équipements faisant preuve d’une ergonomie optimale, mais de nouveaux outils de représentation et/ou scénarisation pour de possibles expérimentation et/ou expériences de l’échelle cosmique.
Ces nouvelles modalités d’intervention l’obligent à réinventer ses propres modes de formalisation, d’expérimentation ou d’exploration – trois opérations profondément inscrites dans la pratique du design et de l’architecture, mais qui sont à redéfinir en profondeur en ces nouveaux contextes : qu’il s’agisse de participer plus en amont à la construction des outils de représentation/expérimentation/exploration de la connaissance scientifique mobilisée par ces missions ; de viser la production d’imaginaires qui ne soient plus réductibles à la seule production d’une imagerie ou d’une esthétique devant servir la réception/communication en aval de ces missions, mais puissent ouvrir à des expériences alternatives concrètes de l’échelle cosmique ; de participer de la réorientation des anticipations à la source des choix de programmation mêmes de ces missions ; ainsi l’architecte Olivier Walter interrogeait récemment les possibilités de la vie sur Mars en faisant du biomimétisme une source de conception potentielle pour la réalisation d’une architecture pour une colonie martienne.
A l’horizon de ces journées, la volonté d’éprouver la réalité, la pertinence et les obstacles qui se présentent, pour un tel renouvellement de la relation du designer/architecte au secteur de l’aérospatiale : depuis la conception d’espaces contraints et d’équipements micro, vers une activité de formalisation, d’expérimentation et d’exploration renouvelée. Un déplacement d’autant plus en prise avec les besoins de cette recherche aérospatiale qu’il permet de dépasser les difficultés de cette dernière à appréhender l’échelle cosmique, en travaillant à l’articulation possible d’échelles de réalité hétérogènes en une véritable expérience possible, consistante et significative.

Workshop « Designer pour l’aérospatiale aujourd’hui » – 7/02/2020 Lire la suite »

Colloque Imaginaires et Mobilités Touristiques aux Etats-Unis – 6 & 7/02/2020

Soutenu par la MSH Paris-Saclay, ce colloque international propose de s’intéresser à l’industrie du tourisme, réputée pour être la « première industrie » mondiale, qui suscite chez les chercheurs en sciences humaines et sociales un intérêt croissant. En effet, son étude contribue à la compréhension des principaux enjeux contemporains (sociaux, culturels, économiques, environnementaux) soulevés par l’expansion planétaire de cette « industrie ».

Dans le large panorama scientifique sur le sujet, la question des imaginaires touristiques n’est pas négligée mais demande à être développée car elle constitue une approche originale et nécessaire pour saisir au mieux les ressorts socio-culturels et les motivations profondes de la mobilité touristique. L’enjeu de ce colloque international sera donc l’analyse de l’imaginaire touristique et la manière dont il influence l’activité touristique avec pour contexte géo-culturel d’étude les Etats-Unis. En effet, cette nation présente une spécificité des imaginaires et pratiques touristiques, du fait des divers positionnements identitaires du public américain, qui suscite de nombreux questionnements aux résonances nationales et globales, auxquels nous tenterons de répondre.

Cet événement est organisé par Alexandra BOUDET-BRUGAL (CHCSC/UVSQ) et Frédéric Leriche (CEMOTEV / UVSQ).

Colloque Imaginaires et Mobilités Touristiques aux Etats-Unis – 6 & 7/02/2020 Lire la suite »

Séminaire du Centre d’Alembert – 19/01/2021

Nouvelle séance du séminaire du Centre d’Alembert « Qu’est-ce qu’un fait établi ? Comment se trompe-t-on ? » soutenu par le MSH Paris-Saclay !

Mardi 19 janvier de 14h à 16h

Séance 5 : Comment établit-on un fait en physique ?

Intervenants :

Florent Robinet
Chercheur au CNRS, IJCLab (Laboratoire de Physique des 2 Infinis Irène Joliot-Curie),
Université Paris-Saclay

Première détection des ondes gravitationnelles : validation expérimentale d’une découverte historique.

Résumé : En Septembre 2015, le signal d’une onde gravitationnelle est observé pour la première fois par les détecteurs interférométriques LIGO. Ce signal est associé à un système binaire de trous noirs qui spiralent l’un autour de l’autre et qui finissent par fusionner. Les retombées scientifiques accompagnant cet événement ont été exceptionnelles et un nouveau canal d’observation sur l’Univers est désormais à disposition des scientifiques.
Il a fallu cinq mois aux collaborations LIGO et Virgo pour annoncer cette découverte publiquement. Ce délai a été nécessaire pour s’assurer de l’origine astrophysique du signal. En effet, les détecteurs d’ondes gravitationnelles sont des instruments extrêmement sensibles et sont limités par de nombreux bruits dus à l’environnement ou à l’instrument lui-même. De très nombreux tests ont été réalisés en interne tant au niveau des détecteurs que de l’analyse des données afin d’exclure un événement de bruit.
Après être revenu sur les éléments scientifiques liés à cette découverte fondamentale, je présenterai l’ensemble des études qui ont permis de valider l’authenticité du signal. Je décrirai également comment une collaboration internationale rassemblant plus de 1500 chercheurs et ingénieurs s’organise en interne pour convaincre la communauté scientifique et le grand public de la fiabilité d’une telle découverte.

 

Emanuel Bertrand
Maître de conférences à l’ESPCI Paris-PSL (Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles), Chercheur en histoire des sciences au Centre Alexandre-Koyré (CNRS-EHESS-MNHN)

Existe-t-il des faits «bruts» en physique ? Quelques éclairages par l’histoire des sciences.Résumé : Qu’est-ce qu’un « fait scientifique » ? Existe-t-il des faits « bruts » dans les sciences de la nature, et en particulier en physique ? Ou bien un « fait » scientifique ne peut-il être établi comme tel qu’après l’intervention d’une médiation humaine – sociale, interprétative ou instrumentale ? On peut tenter de répondre à cette question par le recours à la philosophie, en mobilisant des réflexions sur la théorie de la connaissance, par exemple celles du philosophe allemand Ernst Cassirer. Mais je privilégierai plutôt ici une approche empirique par l’étude de cas en histoire des sciences. Je m’appuierai donc sur deux épisodes de l’histoire de la physique : la mise en évidence de la propagation des ondes électromagnétiques par Heinrich Hertz en 1888, et la détection d’ondes gravitationnelles par Joseph Weber dans les années 1960. Dans le premier cas, le phénomène étudié est fabriqué par le physicien, dans le second, il s’agit de détecter un phénomène a priori présent dans l’univers indépendamment de toute activité humaine. Pourtant, nous verrons que, dans les deux cas, on ne peut parler d’un « fait scientifique » que si un certain type de consensus est atteint dans la communauté scientifique concernée.


Organisateurs :
Julien Gargani, directeur du Centre d’Alembert, Université Paris-Saclay
Yves Langevin et Jean-Claude Vial, Institut d’Astrophysique Spatiale (IAS), Université Paris-Saclay

Séminaire du Centre d’Alembert – 19/01/2021 Lire la suite »

Journée d’études « En attendant les robots » avec Antonio Casilli – 28/01/2020

A l’occasion de la sortie du livre En attendant les robots (Seuil, 2019), la Maison des Sciences de l’Homme (MSH) Paris-Saclay organise une journée d’études avec son auteur Antonio Casilli.

Maître de conférences à Télécom Paris et chercheur à l’UMR i3 (CNRS / X, Mines ParisTech, Télécom Paris), Antonio Casilli aborde les enjeux du numérique en sociologue. A la suite de projets de recherche qu’il a coordonnés sur les réseaux sociaux en ligne, la santé et la vie privée, il s’est intéressé au « travail du clic » (digital labor) promu par les plateformes numériques.
Lauréat d’un appel à workshops de la MSH Paris-Saclay en 2017, il a été la même année lauréat d’un appel à projets Maturation avec le projet DipLab (pour Digital Platform Labor). Lequel vise à rendre visible et organiser le micro-travail à l’œuvre sur les plateformes numériques, à partir d’approches interdisciplinaires. Ce projet a fait l’objet d’une conférence internationale organisée en juin 2019 avec France Stratégie.

Inscription obligatoire : https://msh-paris-saclay.fr/event/journee-casilli-28-janvier/

Programme :

Après une présentation de son livre, Antonio Casilli sera amené à échanger avec les sociologues Claude Didry (CNRS / ENS Ulm) et David Gaborieau (UPEM).
La journée sera animée par Florent Le Bot (IDHES / université d’Evry), historien et membre de la revue L’Homme & la Société, et se déroulera à l’ISC-PIF que la MSH Paris-Saclay remercie pour son accueil.

9h30 : Accueil café – Mot d’ouverture par la Direction de la MSH Paris-Saclay

10h / 11h30 Présentation de « En attendant les Robots » par Antonio Casilli (TelecomParis / i3)
11h45 / 12h45 : « Quand l’ouvrier devient robot » : Antonio Casilli & David Gaborieau (CNAM / CEET)

12h45 / 14h00 Déjeuner

14h00 / 15h00 : « La fin du travail ou le retour du marchandage ? » Antonio Casilli & Claude Didry (CMH / ENS)

15h15 / 16h15 : « Par delà les plateformes capitalistes: le renouvellement de la réflexion sur les organisations alternatives » Antonio Casilli & Hélène Picard (Professeure assistante, Grenoble Ecole de Management)

A propos de En attendant les robots : http://www.seuil.com/ouvrage/en-attendant-les-robots-antonio-a-casilli/9782021401882

L’essor des intelligences artificielles réactualise une prophétie lancinante : avec le remplacement des êtres humains par les machines, le travail serait appelé à disparaître. Si certains s’en alarment, d’autres voient dans la « disruption numérique » une promesse d’émancipation fondée sur la participation, l’ouverture et le partage.
Les coulisses de ce théâtre de marionnettes (sans fils) donnent cependant à voir un tout autre spectacle. Celui des usagers qui alimentent gratuitement les réseaux sociaux de données personnelles et de contenus créatifs monnayés par les géants du Web. Celui des prestataires des start-ups de l’économie collaborative, dont le quotidien connecté consiste moins à conduire des véhicules ou à assister des personnes qu’à produire des flux d’informations sur leur smartphone. Celui des microtravailleurs rivés à leurs écrans qui, à domicile ou depuis des « fermes à clic », propulsent la viralité des marques, filtrent les images pornographiques et violentes ou saisissent à la chaîne des fragments de textes pour faire fonctionner des logiciels de traduction automatique.
En dissipant l’illusion de l’automation intelligente, Antonio Casilli fait apparaître la réalité du digital labor : l’exploitation des petites mains de l’intelligence « artificielle », ces myriades de tâcherons du clic soumis au management algorithmique de plateformes en passe de reconfigurer et de précariser le travail humain.

Journée d’études « En attendant les robots » avec Antonio Casilli – 28/01/2020 Lire la suite »

Petits Déjeuners Durkheim 2020

C’est avec grand plaisir que nous vous annonçons que cette année encore, chercheurs, doctorants, enseignants-chercheurs, étudiants et tout public intéressé sont invités à débattre et échanger, à la bibliothèque Durkheim de l’ENS Paris-Saclay.

Les séances se dérouleront de 10h à 12h30, un vendredi par mois, avec un accueil avec viennoiseries et boissons chaudes suivi par la présentation d’un ouvrage par son auteur(e) et d’une discussion avec le public.

Les séances seront animées par Florent Le Bot (IDHES / UEVE).

À noter que cette édition sera marquée par le déménagement de l’École normale supérieure Paris-Saclay (et donc de la bibliothèque Durkheim) de la ville de Cachan vers le plateau de Saclay…

Pour rappel : les Petits déjeuners sont inscrits au programme de l’École doctorale SHS de l’Université Paris-Saclay.

Les doctorants venus assister aux présentations peuvent ainsi créditer 22,5 heures de crédit parmi les 100 heures de formation qui doivent être validées dans le cadre de l’École doctorale.

PROGRAMME 2020

Inscription conseillée : bib.durkheim@ens-paris-saclay.fr

Campus de Cachan :

13 DÉCEMBRE 2019
Jacques Commaille et Bruno Jobert (dir.)
Les métamorphoses de la régulation politique
LGDJ-Lextenso éditions, 2019
Préface de Jean-Pierre Gaudin
Discutant : Patrice Duran

10 JANVIER 2020
Eric Geerkens, Nicolas Hatzfeld, Isabelle Lespinet-Moret, Xavier Vigna
Les enquêtes ouvrières en Europe occidentale aux XIXe et XXe siècles

La Découverte, 2019

28 FÉVRIER 2020
Delphine Berdah
Abattre ou vacciner • La France et le Royaume-Uni en lutte contre la tuberculose et la fièvre aphteuse (1900-1960)
EHESS, 2018
Discutante : Cynthia Colmellere

20 MARS 2020
Dominique Glaymann, Guillaume Tiffon, Frédéric Moatti et Jean-Pierre Durand
Le piège de l’employabilité
Presses Universitaires de Rennes, 2017

Campus de Saclay :
Plateau du Moulon – Rue de la Science
91190 – GIF-SUR-YVETTE

15 MAI 2020
Virginie Albe, Jacques Commaille et Florent Le Bot (dir.)
L’échelle des régulations politiques. L’histoire et les sciences sociales aux prises avec les normes, les acteurs et les institutions
Presses du Septentrion, 2019

29 MAI 2020
Antonio Casilli
En attendant les robots. Enquête sur le travail du clic
Éditions du Seuil, 2019
Discutant : Alexandre Moatti

19 JUIN 2020
Fabien Tarissan
Au cœur des réseaux. Des sciences aux citoyens
Le Pommier, 2019
Discutante : Paola Tubaro

Petits Déjeuners Durkheim 2020 Lire la suite »

Retour en haut