Appels à communication

Appel à communications – Colloque international « Médiation & Villes des intelligences » – 15/09/2017

La date limite de l’appel à communications est repoussée au 15 septembre 2017.

 

Le colloque international « Médiation et Villes des Intelligences » (7 et 8 /11/2017) a pour objectif de contribuer à enrichir  les approches technicistes  de l’intelligence des villes. Il veut réunir des chercheurs et des acteurs  investis  dans divers secteurs mais  ayant en commun leur implication  au profit de  la construction de dispositifs rendant les villes vivables et durables.  Il veut aussi contribuer à la rencontre de ce qu’on appelle la société civile avec les gouvernants qui pilotent les politiques urbaines à travers la recherche-action,  pour faciliter l’intercompréhension et susciter les synergies indispensables. L’intelligence des villes est aussi sociale.

Tous les travaux qui permettent une avancée de la connaissance sur le thème du colloque, qu’elle soit d’ordre théorique, conceptuel, opérationnel, empirique… sont les bienvenus. La contribution des jeunes chercheurs est fortement encouragée.

 

Les dates importantes

Proposition de

communication

Réponse du comité scientifique Inscription

Enregistrement

Colloque
Jusqu’au 28 août A partir du 15 sept. A partir du 15 sept. 7-8 novembre 2017

 

INSCRIPTION Doctorants et étudiants Académiques Membres d’associations
100€ 200€ 150€

 

Si vous êtes intéressés à contribuer, un document présentant le contexte, les objectifs,  les axes de réflexion et de communication envisagés ainsi qu’une bibliographie est à votre disposition. Pour soumettre une proposition de communication, vous pouvez envoyer un résumé détaillé (2 pages maximum, avec les références clés, TNR 12, Interligne simple) aux deux adresses :

Hanitra.randrianasolo@u-psud.fr; Isabella.damiani@uvsq.fr

 

Pour télécharger le texte complet de l’appel :  Colloque international_Mediation_&_Villes_des intelligences_Paris

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Appel à communication – Colloque « La créativité des territoires » – 5-6/11/2017

Le Colloque international interdisciplinaire  est organisé par l’Université Ferhat Abbas Sétif 1 (UFAS1), en partenariat avec le CHCSC (UVSQ Paris-Saclay) et l’Institut Charles Cros, France.

Il est placé sous le Haut patronage du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique de l’Algérie.

Principes et questionnements

Si l’on admet que le développement territorial durable permet la production de richesses nouvelles, le développement des ressources locales et la préservation de l’environnement à l’attention des générations futures, l’humain, dans son travail, son comportement, ses jeux, ses récits fondateurs et les dimensions multiples de ses besoins, demeure au cœur de la transmission des compétences. Les sciences humaines et sociales sont au cœur de ces dimensions d’apprentissage : l’être humain explore grâce à leurs apports, la diversité et les potentialités des territoires qu’il traverse et où il vit. En effet, un paysage porte l’empreinte de savoirs culturels et techniques séculaires en amont des avancées technologiques récentes. Ces avancées restent dans les formations supérieures longues, trop souvent enseignées sans pensée de l’environnement ni perspective globale de la collectivité. Pourtant, la connaissance du terrain est indispensable aux études relatives à la gouvernance et à la gestion territoriale, dans une relation étroite à la géographie, à l’histoire, mais aussi à la culture de ses habitants et à l’imaginaire social porté par eux.

La tripartition des études supérieures en Licence /Master & Doctorat permet aujourd’hui d’offrir une véritable lisibilité des formations et occasionne, de ce fait, des coopérations scientifiques internationales fructueuses. Toutefois, le système LMD est confronté à la diversité territoriale, dans un contexte de restructuration des opérateurs économiques, qui peuvent se délocaliser très rapidement. Cette situation inédite conduit pour exemple au Maghreb, à un chômage élevé des cadres, dans une situation paradoxale qui crée de la défiance politique et peut fracasser, à terme, les structures démocratiques d’enseignement qui œuvrent pour une ouverture sociétale. Pour y pallier, les apprentissages de terrain doivent être développés au même titre que la recherche, dans des modalités épistémologiques et éthiques attentives à l’évolution des métiers. Ces évolutions appropriées doivent s’effectuer dans une relation attentive aux apports des sciences humaines, en écoute du terrain et de la créativité sociale. C’est dans la diversité des territoires que les innovations sont qualifiées dans une logique d’usage prospective, au-delà du court terme des inventions. Les combinaisons les plus réussies de la coopération sont celles où différents acteurs du terrain peuvent susciter et stimuler un « vivre ensemble » de leurs savoirs, leurs savoirs faire et leur créativité.

Au-delà des compétences sectorielles liées à l’innovation, dont l’enseignement supérieur est traditionnellement dépositaire, l’université a donc besoin de comprendre et d’enseigner des savoirs culturels et sociaux et reconsidérer les apports des disciplines connexes (géographie, histoire, sociologie, anthropologie mais aussi littérature et arts) dans leurs multiples expressions de lien (oralités, écritures, images & sons). Les sciences humaines œuvrent en effet en interdiscipline et permettent, dans une relation à la globalité des perceptions humaines, de construire le présent dans une pensée durable.

Ces mutations ont peu été prises en compte dans les enseignements universitaires technologiques, qui doivent à l’avenir, sous peine de conduire les étudiants au chômage, de penser l’humain et le paysage comme des ressources inventives corrélées, dans leurs expressions et la résistance de leurs savoirs de vie. De fait, et particulièrement dans les territoires cloisonnés, tant par leur géographie physique que par leur organisation socio administrative, l’attention doit être accordée aux ressources locales et à la collaboration entre les acteurs. La qualité des expériences, la diversité des savoirs et l’autonomie des formations sont parties liées.

Cette coopération de l’enseignement et du terrain peut permettre un développement autonome conjoint des acteurs économiques ou, dans sa partie impensée, conduire, au contraire, à leur dépendance sociétale. Comment s’exprime-t-elle au niveau d’un territoire donné ? Comment développer une écoute pragmatique de l’environnement, dans son histoire, ses potentialités et ses expériences ? Les études de cas présentées lors de ce colloque s’attacheront particulièrement aux initiatives, qui mettent en valeur des coopérations inventives, dans une relation culturelle de respect, où les universités, les citoyens et les territoires ont un rôle à jouer.

Dans ces dynamiques mutuelles d’apprentissage, la relation fondamentale à l’humain concerne tout aussi bien les acteurs institutionnels que le marché, les producteurs et les usagers. Dans un esprit de dialogue, mais aussi d’anticipation des besoins et des expressions culturelles de la collectivité, l’université doit s’attacher à valoriser des expériences interdisciplinaires et collaboratives qui enrichissent les propositions classiquement raisonnées des « sciences dures ». Le questionnement sur l’évolution du LMD doit inclure, de ce fait, des propositions alliées, prospectives et comparatives, qui valorisent la diversité des territoires et des bassins d’accueil des étudiants.

Au cœur de ces mutations structurelles, les étudiants, confrontés à des offres multiples (ou paradoxalement restreintes), doivent pouvoir, à terme, exercer leurs choix de métiers au travers des passerelles ouvertes vers une société en mouvement. Une société « durable » sollicite les initiatives au-delà des disciplines initiées lors des études spécialisées : elle convoque les compétences de chacun, dans les domaines désormais conjugués de la citoyenneté, de la responsabilité civile et de l’attention à l’environnement. Le développement d’un pays ne repose pas uniquement sur des compétences techniques sectorisées, mais sur des capacités de penser de façon globale les modes de vie du quotidien. La bonne gestion des sociétés exige, au-delà des modélisations nécessaires, des capacités inventives d’écriture et d’imagination par le geste. Cet imaginaire mobilisé par les récits et les savoirs faire, est le socle d’une pensée prospective ancrée sur le réel et ses possibilités. Pour toutes ces raisons, les sciences humaines et sociales sont au cœur du développement territorial, dans un dialogue renouvelé avec les innovations technologiques importées ou locales. Elles mettent en garde contre l’obsolescence des savoirs universitaires purement techniques et évitent ainsi l’isolement ou l’enfermement des étudiants dans des spécialisations trop fixistes. Pour exemple, les formations courtes, de type Institut Universitaire Technologique, à l’écoute des métiers du futur, sont des viviers d’expériences réussies, qui mobilisent ensembles professionnels, créatifs et chercheurs. Mobilisant des « savoirs de frontières », elles participent du « bien commun» de la pédagogie et, de fait, de la recherche.

De fait, les communications attendues lors de ce colloque interpellent les attentes et les mutations de la société civile, dans la diversité des axes historiques des formations. Les communications attendues peuvent puiser dans les expérimentations telles que : écritures créatives, jeux de rôles, théâtre, arts plastiques, sciences cognitives, etc., dans la mesure où ces expériences sont corrélées avec un dialogue interdisciplinaire. Le cadre du LMD a connu des aménagements divers selon les expériences nationales et régionales. Une écoute toute particulière sera accordée aux propositions qui mobilisent des équipes aux observatoires différents, ainsi qu’aux expériences où le monde universitaire est associé à des initiatives alternatives. Ces expériences doivent pouvoir faire évoluer les formations universitaires dans les dimensions d’un développement durable imaginatif, attentif à la créativité des territoires.

 

Les axes privilégiés de ce colloque interdisciplinaire

Axe 1 : l’université et les territoires, expériences et enseignements croisés.

Axe 2 : place et enjeux des sciences humaines dans les formations professionnelles.

Axe 3 : outils innovants et potentialités créatives du développement universitaire.

Axe 4 : aménagement du territoire, environnement et recherche collaborative.

 

Calendrier de l’appel à communications

  • Les propositions de communication (formats Word et PDF, police Geogia, taille 12), accompagnées d’un résumé d’une page (2500 signes) et d’un bref CV, sont à adresser par mail à : sylvie.dallet@uvsq.fr et oussama.kharchi@univ-setif.dz, ainsi que déposées sur le site Internet dédié au colloque http://www.univ-setif.dz/OCS/CTEFD avant le 22 mai 2017.
  • Les réponses aux propositions seront envoyées au plus tard, le 15 juin 2017.
  • Les textes complets des communications retenues doivent être transmis au plus tard le 7 septembre 2017 sur des modalités précisées sur le site internet dédié.

 

Comité d’organisation scientifique international et partenariats

  • Hafid Aourag, Physique (DGRSDT/MESRS, Algérie)
  • Sylvie Brodziak, Lettres et Histoire (Université de Cergy-Pontoise, France)
  • Sylvie Dallet, Arts, Histoire (CHCSC-UVSQ Paris-Saclay et Institut Charles Cros, France)
  • Abdel-Madjid Djenane, Économie (UFAS1, Algérie)
  • Noureddine Ghouali, Automatisme (DGEFS-MESRS, Algérie)
  • Gerhard Gobsch, Mécanique et optique (Université Technologique Ilmenau, Allemagne)
  • Oussama Kharchi, Architecture et Urbanisme (IAST, UFAS1, Algérie)
  • Pina Lalli, Sciences de l’Information et Sciences Politiques (Université de Bologne, Italie)
  • Mohamed El Hadi Latreche, Électronique (Université Constantine 2, CRUEst, Algérie)
  • Yannick Lebtahi, Arts, Sciences de l’Information & de la Communication (U. Lille 3, France)
  • Didier Mulnet, Écologie, Développement Durable  et Éducation (ENSP, U. Clermont-Ferrand, France)
  • Élie Yazbek, Audiovisuel (Université Saint-Joseph de Beyrouth, Liban)

 

Comité d’Organisation (Sétif)

  • Abdelmalek Douibi, Plasturgie (UFAS1)
  • Daoud Harzallah, Biologie (UFAS1)
  • Nadjet Kamel, Informatique (UFAS1)
  • Noureddine Messahel, Économie (UFAS1)
  • Brahim Zaarour, Finances (UFAS1)
  • Benachour Lilia, Informatique (UFAS1)

 

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Appel à sessions – Colloque CIST – 22-23/03/2018

Après trois colloques qui ont successivement cherché à fonder les sciences du territoire (CIST2011), à en dépasser les fronts et frontières (CIST2014), notamment en termes de collaborations interdisciplinaires, et enfin à explorer la demande sociale territoriale (CIST2016), le 4e colloque du CIST vise à mobiliser les sciences territoriales pour aborder la question des représentations. L’objectif du colloque est de se saisir de cette approche des territoires par les représentations et de déterminer ce qu’elle apporte à l’analyse des territoires, d’un point de vue théorique, méthodologique et empirique.

Issues de champs disciplinaires divers, notamment de la psychologie, les analyses portant sur les représentations se sont diffusées dans l’ensemble des sciences humaines et sont abordées dans des acceptions très variées par les géographes, les sociologues, les historiens ou les spécialistes de sciences juridiques et politiques. Tant le concept de territoire que celui de représentation sont donc à même, du fait de leur polysémie, de permettre de croiser différentes thématiques, méthodes et disciplines.

Toutes les formes de « représentations » sont mobilisables dans le cadre de ce colloque : concepts, idées, schèmes, cartes, textes, images fixes ou animées, bases de données, vecteurs multimédias mobilisés dans le cadre de la construction, de l’aménagement et de la transformation des territoires. De même, les sources peuvent puiser dans une large gamme : des enquêtes, des entretiens, des biographies, des témoignages, des documents juridiques, politiques ou culturels, des plans, des programmes, des projets ou des rêves, des productions artistiques, des supports publicitaires, ludiques ou militants, des œuvres canoniques ou bien des traces fugaces sur les réseaux sociaux, etc. L’essentiel sera de pouvoir convoquer un matériau empirique susceptible d’apporter des réponses aux débats scientifiques portant sur la question du rôle des représentations dans la territorialisation des sociétés.

Aussi, les différents termes, présentés ci-dessous, ne doivent pas être entendus comme des cadres stricts pour les propositions de session, mais comme des illustrations des différents sens que l’on pourra donner au thème du colloque, « représenter les territoires ».
– Information territoriale;
– Représentations et pratiques territoriales;
– Cartographie et géomatique;
– Représentations numériques;
– Normes territoriales et représentations politiques;
– Projet et constructions de territoires;
– Communication et gouvernance territoriale;
– Maillages et élections;
– Cartes mentales;
– Territoires vécus, territoires perçus;
– Images et imaginaires territoriaux;
– Constructions identitaires des territoires;
– Modélisation des territoires et simulation;
– Inscription territoriale des parcours;
– Esthétiques, sensibilités et affects territoriaux;
– Symboliques, mémoires et patrimonialisation des territoires;
– Mise en paysage des territoires;
– Représentation et devenir des territoires.

Calendrier prévisionnel

  • 14 avril 2017 : date limite de soumission des propositions de session, à envoyer exclusivement par email, à l’adresse suivante : cist2018@sciencesconf.org
  • courant mai 2017 : réponses du comité scientifique
  • fin mai-fin août 2017 : appel à communications, exclusivement via le site internet du colloque cist2018.sciencesconf.org
  • fin octobre-fin novembre 2017 : sélection finale et montage du programme

 

Modalités de réponse

Chercheur.se.s, enseignant.e.s-chercheur.se.s, jeunes chercheur.se.s et doctorant.e.s peuvent proposer une session.

Les propositions devront comprendre :

  • un titre, éventuellement un sous-titre;
  • une présentation de problématique (entre 180 et 250 mots);
  • les types de communications attendues (théories, méthodes, terrains, résultats).

Ces trois premiers points devront être rédigés en français et en anglais. Ils serviront à rédiger l’appel à communication pour les sessions sélectionnées.

Les points suivants pourront être rédigés dans l’une ou l’autre langue :

  • les pistes de valorisation potentiellement envisagées (publications, partenariat, élargissement de réseaux);
  • des individus, équipes ou laboratoires visés, dans ou hors CIST, en fonction des travaux déjà menés (des références bibliographiques récentes peuvent être précisées);
  • un bref CV des co-animateurs de sessions (1/2 page).

 

Modalités d’évaluation des propositions

Les sessions proposées seront évaluées par le conseil scientifique du colloque qui comprend les membres du conseil scientifique du CIST élargi à des personnalités spécialistes de la question des représentations des territoires. Les propositions de sessions seront évaluées selon les critères suivants :

  • la cohérence avec la thématique générale du colloque;
  • l’ouverture à la pluridisciplinarité.

Seront par ailleurs valorisées :

  • les sessions co-animées par des porteurs appartenant à différentes structures, disciplines, courants, etc.;
  • l’ouverture de la session à des contributions internationales.

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Call for paper – 25th International Colloquium of Gerpisa – 14-16/06/2017

Never before has the automotive industry has been involved in so many revolutions at once: the EV revolution, the digital and autonomous car revolution, the new mobility revolution, the industry 4.0 revolution. Forecasts from authoritative agencies announce that in the very near future the car as we have come to know it until the beginning of the XXI century – privately acquired and owned, personally driven, propelled by an internal combustion engine and manufactured by human beings – will cease to exist, replaced by electric, autonomous, connected mobility services produced in highly automated and flexible factories.

Carmakers and automotive traditional suppliers do not contest these views: they rather portray themselves as the future providers of these new services and technologies. Several reports suggest that if they don’t (or even if they do), other actors, ranging from GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) to others ICT (Information and Communication Technology) and “social network” firms and start-ups, will take the control of this new digital value chain.

Yet, if one looks at the 91 millions of cars produced worldwide in 2015, an all time record, it is hard to see many traces of these on-going and upcoming revolutions. Indeed, never before in the history of mankind were so many conventional, ICE propelled and privately owned and driven cars produced by the traditional players of the automotive industry.

The problem with disruptive innovations is that they are supposed to start small, before becoming dominant. But how to know in advance if we are dealing with true radical changes or passing fashions? How to properly characterise their dynamics in order to assess what is actually happening rather than what “should” be happening or “will” be happening? More precisely, what are the economic, technological, institutional, political and social conditions that would allow these radical changes to take place and diffuse? Companies like Tesla and Uber do appear as successful disruptive players, pushing forward fully electric cars, new mobility services and autonomous cars, but their impact is still very small and one may question how long they can survive if their losses grow (much) faster than their revenues? More generally, what are the “business models” that sustain these radical transformations, for instance, not only for EV production and sale, but also for the building of the required charging infrastructure, and the provision of the batteries and the electricity in the amount and at the price required to support a fast and large diffusion?

The Call for Papers asks for submissions that examine if and how these “revolutions” are taking place. The contributions may also question the pertinence and relevance of these disruptive “revolutions” for understanding the actual on-going transformations of the automotive sector in mature and emerging markets. More generally, we welcome papers that explore how electric cars, electric mobility, new services and applications, autonomous vehicles, digital cars, automotive big data and factories of future are promoted, conceived, developed, implemented and diffused, and how they impact and transform the market and production of vehicles, the transport of goods and persons, and the work and employment of people in the automotive and transport sectors.

We are calling for empirical and/or conceptual studies focusing on these as well as other questions raised by the present “disruptive” “revolutions” expected to deeply transform the global automotive industry and, more generally, the field of transportation and mobility. Amongst these, the themes of our previous international programme on the structuring/restructuring of the global automotive industry remain important. In particular, do these, as other transformations in the automotive industry, sustain globalization through regional integration, FDI and further development of the global value chains? Or are we witnessing the beginning of a de-globalization process triggered, for instance, by “disruptive” political changes as Brexit and the election of Donald Trump as the president of the US?

Papers developing historical perspectives on all these issues are welcome. They could focus for instance on previous technological and product revolutions in the automotive sector, on the social and political construction and use of forecasts by governments and consultants, on the role of trade integration and/or protectionism for the development of the automotive sector in mature and emerging countries, and on previous more or less successful, aborted or forgotten “revolutions”.

This call for papers is organized in five major themes of research that structure our on-going international programme on “The new frontiers of the global automotive industry”.

We also draw your attention to the special issue of the international journal IJATM that will be based on a selection of the best papers presented during the colloquium, including the winner of the young author’s prize, and to the special sub-theme on the future of work in collaboration with the International Labour Organization.

1. Embedding the automobile in societal contexts: new services, new uses, new integrated mobility systems, new business models (Bruce Belzowski, Alex Covarrubias, Bertha Vallejo) – click here to get more information
2. New technologies: sustainable mobility or new brave world (Giuseppe Giulio Calabrese, Roberto Marx) – click here to get more information
3. Production models and strategies, new locations and restructuring of value chains: between incremental and disruptive innovation (Tommaso Pardi, Vincent Frigant, Thomas Klier) – click here to get more information
4. Employment and labour relations: between segmentation and convergence (Jorge Carrillo-Viveros, Martin Krzywdzinski, Tommaso Pardi) – click here to get more information
5. Public policies – national and regional clusters: between path dependency/inertia and structural change (Bruno Jetin, Sigfrido Ramirez) – click to get more information

Guidelines

In order to submit a proposal click under the dedicated link below the chosen theme. Proposals should range between 500 and 1000 words. They should present the outline of the research question (Purpose), the methodology (design), the main results (Findings) and their practical implications.

The procedure to submit final articles will be sent by email following the proposal acceptation. Final articles should range between 5000-7000 words (excluding figures, tables and references) in order to be considered for the IJATM special number. High-quality articles which exceed 7000 words will be also considered.

Deadline for proposals : 31st of March 2017

Deadline for final papers : 31st of May 2017

IJATM special issue

The International Journal of Automotive Technology and Management (IJATM) published by Inderscience publishes each year a special issue based on a selection of the most relevant papers presented during the GERPISA yearly colloquium. One or two papers from young authors will also be published in this special issue. An evaluation committee, composed of members of the GERPISA’s international steering committee, will assess the papers during the colloquium (young authors and others).

The criteria of the assessment are based on the relevance of the topic inquired, the presentation and the accuracy of the results, the quality of the methodological work, and the review of the literature. A variety of work in the field of social sciences (history, management, economics, sociology, geography, political science, etc.) dealing with automobile industry is welcome.

After the decision of the GERPISA’s steering committee, the selected papers will be refereed through a double-blind process, and then published in a special issue of the International Journal of Automotive Technology and Management. We are looking forward to reading your papers and attending your presentations.

Gerpisa Young Author Price

The Young Author’s Prize of GERPISA, consisting of the publication of the winning paper in a special issue of IJATM and a 1500 € reward, aims at recognizing the work of young researchers on topics related to the automobile industry, encouraging them to develop their enquiries on automobile industry.

Requirements to submit a paper proposal for the young author’s prize:
1. Master, Ph.D. students, post-doc, etc. (no full-time associate professor, professor or researcher) needs to be less than 37 years old (papers co-authored with a senior researcher will not be assessed);
2. Paper based on the analysis (whether theoretical, methodological, or empirical) of the automobile industry (topics have to cover one of the five themes of the colloquium);
3. Presentation of the paper during the 25th international colloquium, Paris, 14th of June – 16th of June 2017;
4. Submission online (for one of the 5 above-mentioned themes, specifying that the papers are for the prize), and email (name, date of birth, nationality, status, University, topic, abstract) to Giuseppe Calabrese (giuseppe.giulio.calabrese@ircres.cnr.it), and Tommaso Pardi (tpardi@gerpisa.ens-cachan.fr) before the 31st of March 2017 for the proposal and the 31st of May 2017 for the final paper.

For more information

Géry Deffontaines, GERPISA – gery.deffontaines@ens-cachan.fr

Tommaso Pardi, CNRS-IDHES, GIS GERPISA – tommaso.pardi@ens-cachan.fr

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Appel à communication – colloque « Numérique et accessibilité » – 01/06/2017

Le colloque a pour objet les usages du numérique dans les travaux sur les Handicaps et la perte d’Autonomie, à travers les questions de compensation et d’accessibilité.

A l’heure de la généralisation du numérique et du développement des nouvelles technologies notamment dans le secteur de l’éducation (MEN, 2015), l’objet de ce colloque international est de traiter des questions vives concernant les effets du numérique sur le développement des personnes en situation, ou non, de handicap et à travers différents âges du développement. De nombreuses recherches et expériences en ce domaine montrent l’intérêt de l’utilisation des outils numériques pour compenser les pertes d’autonomie, stimuler les capacités mentales (cognitives) et faciliter le maintien des liens sociaux (Cornet & Carre, 2008 ; Thommen, E., Cartier-Nelles, B., Guidoux, A. & Wiesendager, S., 2014), améliorer le confort et la qualité de vie des personnes âgées (Bobillier Chaumon, M.E. & Oprea Ciobanu, R., 2009), pour rendre accessibles les activités tant scolaires, éducatives que familiales ou personnelles.

Pour autant les usages sont diversifiés et si la réponse va naturellement vers l’équipement informatique pour mieux voir, mieux entendre, mieux se déplacer et mieux gérer ses activités quotidiennes, il semble pertinent d’en mesurer les enjeux et les risques, d’identifier les usages et les effets sur les activités des personnes en situation de handicap et celles en perte d’autonomie, à divers âges développementaux.

Ce colloque a alors pour objectif de dresser un bilan des possibilités offertes par le numérique et les nouvelles technologies à travers la présentation et l’analyse de projets développés pour ces populations. Autrement dit, il s’agit d’étudier les effets généraux de l’outil numérique sur le développement des personnes notamment en situation éducative ou d’apprentissage, y compris lors d’activités de type rééducationnel (stimulation cognitive, médiation dans les apprentissages, compensation du handicap, accessibilité aux activités régulières), et plus spécifiquement, de comprendre en quoi ces outils deviennent des instruments au service de l’activité des bénéficiaires, à travers leur appropriation et leurs usages, tel que défini par Rabardel (1995).

Les questions d’accessibilité et/ou de compensation seront principalement étudiées et transcendent les champs des handicaps et des pertes d’autonomie dues à l’âge notamment : il s’agit dans cette perspective d’apporter un regard critique sur l’utilisation des systèmes numériques dans les champs du handicap (Alzheimer, autisme etc.), et de la perte d’autonomie, et de faire la distinction dans leurs usages entre outil de compensation et outil d’accessibilité.

Thématiques

Le colloque proposant plusieurs entrées, à titre indicatif, ci-dessous, une liste indicative des thématiques qui pourront être abordées par les communications:

  • Point de vue des IHM : Modèles de conception centrés sur utilisateurs atypiques
  • Point de vue de l’apprentissage et des pratiques éducatives
  • Point de vue de la gérontechnologie: vieillissement et personnes âgées
  • Point de vue transversal : autonomie, compensation et accessibilité dans les situations de handicap

Planning

Ouverture des inscriptions : 11/02/2017
Deadline des soumissions (poster/communication orale) : vendredi 10/03/2017
Réponse des soumissions : 15/04/2017
Possibilité de soumission des articles retenus dans la revue STICEF (classée par l’HCERES)

Plus d’informations ci-dessous et sur :
https://numaccess2017.sciencesconf.org/

 

 

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Appel à communications Journée d’étude : « Eduquer les enfants à la santé : savoirs, acteurs, dispositifs et normativités » – MSH Lorraine

Définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) lors de la 36e assemblée mondiale de la santé (1983), l’éducation à la santé désigne : « tout ensemble d’activités d’information et d’éducation qui incitent les gens à vouloir être en bonne santé, à savoir comment y parvenir, à faire ce qu’ils peuvent individuellement et collectivement pour conserver la santé, à recourir à une aide en cas de besoin ». « L’éducation pour la santé est la composante des soins de santé qui vise à encourager l’adoption de comportements favorables à la santé. […] Par l’éducation pour la santé, on aide les gens à élucider leur propre comportement et à voir comment ce comportement influence leur état de santé. On les encourage à faire leurs propres choix pour une vie plus saine. On ne les force pas à changer. […] L’éducation pour la santé ne remplit pleinement sa fonction que si elle encourage les gens à participer et à choisir eux mêmes.
Ainsi, ce n’est pas faire de l’éducation pour la santé que dire simplement d’adopter un comportement favorable à la santé » (Manuel d’éducation pour la santé dans l’optique des soins de santé
primaires. Genève : OMS, 1990).

La journée d’étude entend développer et illustrer les spécificités liées à la catégorie « enfance ». Elle a pour ambition de préciser la nature, l’étendue et la variété des dispositifs d’éducation à la santé auprès des enfants, sans se resteindre au milieu scolaire. Dans la continuité des récents travaux menés sur ces sujets (Roussille et Deschamps, 2013 ; Batisse et Bernard, 2014 ; Fischer et Tarquinio, 2014), cette manifestation scientifique a pour objectif de faire se rencontrer des jeunes chercheurs nationaux et internationaux de diverses disciplines autour de la thématique de l’éducation et de la santé des enfants, sans exclusivité géographique. Ils sont invités à y présenter des recherches achevées ou en cours. La journée d’étude se veut également ouverte aux praticiens de santé et aux acteurs des territoires intéressés à participer à la réflexion sur le sujet.

Cette journée d’étude s’articulera autour de plusieurs axes qui viendront questionner le sujet en abordant :

AXE 1.Les acteurs et les savoirs de l’éducation à la santé auprès des enfants.
Le champ de l’éducation à la santé s’organise traditionnellement autour de plusieurs sources de compétences : les savoirs expérientiels et les expertises professionnelles. Les contributions pourront
discuter cette dichotomie ou se limiter à un certain type d’acteurs, à un champ d’intervention (milieu domestique, familial, scolaire, associatif, médical, etc.) ou encore, privilégier une approche globale des différentes formes d’éducations à la santé, complémentaires ou conflictuelles, assurées par une pluralité d’acteurs qui entourent l’enfant. Les communicants sont invités à exposer des données de recherche portant sur l’identification, sur le rôle et la place de la famille, sur des pairs, sur l’école, sur des politiques publiques, sur la médecine, sur les médias (en particulier les nouvelles technologies de l’information et de la communication) dans l’éducation à la santé des enfants. Les lieux et les espaces de l’éducation à la santé auprès des enfants pourront être également développés dans cet axe. D’autres communications pourront aussi aborder la façon dont l’enfant lui-même participe à son éducation à la santé dans la mesure où il est aussi un sujet capable d’agentivité. Car les enfants sont à l’origine d’une culture propre qui se détache des codes, des normes et des valeurs transmises par ceux qui les socialisent et les éduquent (Delalande, 2001).

AXE 2. Les dispositifs d’éducation à la santé des enfants : formes et supports de communication.
Les recherches portant sur les actions et les outils au service d’une éducation à la santé auprès des enfants sont également attendues. Les livres, les films, les photographies, les sites internet, les publicités, les jeux, etc. sont autant d’instruments matériels et immatériels qui peuvent être au service de l’éducation à  la santé à destination des enfants. Cet axe questionne les processus de construction et de transformation des dispositifs d’éducation à la santé, l’efficacité des messages envoyés aux enfants et leur capacité à les comprendre. Sont-ils vraiment accessibles à tous ? Les contributions pourront développer la façon dont les enfants s’approprient les informations qui leur sont transmises et les mécanismes par lesquels ils parviennent à les reproduire au point de les intérioriser.
AXE 3. Les normativités véhiculées dans les dispositifs d’éducation à la santé auprès des enfants.
Il s’agira de développer leur contenu en mettant au jour les prescriptions soutenues par ceux qui participent à l’éducation à la santé des enfants. Sont en effet véhiculés certains rapports et usages du corps et des façons de penser, voir et vivre la santé. Il serait intéressant, par exemple, de traiter de la perception de différents acteurs (dont les acteurs de santé, les parents et les enfants) qui ne partagent pas un monde d’intercompréhension sur ce qu’est et ce qui fait une « bonne santé ». Cet axe pourra également discuter les aspects moralisateurs et bienfaiteurs qui ont longtemps dominé, comme une évidence, dans le champ de l’éducation à la santé. Enfin, l’éducation à la santé mobilise des catégories de l’enfance comme la petite enfance, la préadolescence, l’adolescence qui sont envisagées comme des périodes du grandir. Toutefois, l’enfance en tant que construction sociale et culturelle invite à explorer ses marges et ses frontières difficiles à déterminer (Galland, 2010). Les communications pourront donc interroger ces catégories, leur historicité et leurs usages.

Une communication peut s’inscrire simultanément dans un ou plusieurs axes. Ces axes ne sont que des pistes de réflexion, ils n’ont pas de valeur exhaustive. La journée d’étude se veut ouverte aux recherches portant sur la thématique générale.
Comité scientifique

  • Déborah KESSLER-BILTHAUER (co-organisatrice de la journée d’étude), Docteure en ethnologie, MSH Lorraine, CNRS/Université de Lorraine, 2L2S
  • Anne FERNANDES, (co-organisatrice de la journée d’étude), Doctorante en sociologie, Université de Lorraine, 2L2S
  • Marie-Pierre JULIEN, Maîtresse de conférences en anthropologie, Université de Lorraine, 2L2S
  • Hervé LEVILAIN, Maître de conférences en sociologie, Université de Lorraine, 2L2S.
  • Sarra MOUGEL, Maîtresse de conférences en sciences de l’éducation, Université Paris Descartes, CERLIS
  • Nicoletta DIASIO, Professeure des universités en sociologie, Université de Strasbourg, DynamE, MSH Alsace (MISHA)
  • Virginie VINEL, Professeure des universités en sociologie et en anthropologie, Université de Franche-Comté, LASA
  • Ingrid VOLERY, Maîtresse de conférences en sociologie, Université de Lorraine, 2L2S, MSH Lorraine

Modalités de participation et calendrier

Types de contributions : orales (20 minutes)

Date limite de dépôt des propositions de communication : 5 mars 2017

Les propositions de communication sont à envoyer à Déborah KESSLER-BILTHAUER :
deborah.kesslerbilthauer@gmail.com et à Anne FERNANDES : fernandesanne57@gmail.com

Réponses communiquées : le 15 mars 2017

Les propositions de communication de 1500 signes (espaces compris) comporteront un titre, un résumé de la communication, une bibliographie indicative de 5 références maximum. Le résumé présentera le sujet de la recherche de façon synthétique en précisant l’approche méthodologique employée ainsi que les principaux résultats présentés à l’occasion de la communication.
Les propositions doivent également comprendre les différentes informations suivantes : nom, prénom, adresse mail, discipline et affiliation du communiquant ainsi que l’axe dans lequel il se pressent. Ces informations seront suivies d’une courte biobibliographie de 400 signes maximum (espaces compris).

Date de présentation des communications orales : le 25 avril 2017
Une publication sous la forme d’un ouvrage collectif ou d’un numéro de revue scientifique est envisagée à l’horizon 2018.

Appel à communications Journée d’étude : « Eduquer les enfants à la santé : savoirs, acteurs, dispositifs et normativités » – MSH Lorraine Lire la suite »

Appel à article de la Revue Française de Sociologie sur « Big Data, Sociétés et Sciences Sociales »

Numéro spécial Revue française de sociologie : « Big Data, Sociétés et Sciences Sociales »

Coordination scientifique
Gilles BASTIN (Laboratoire PACTE, Sciences Po Grenoble),
Paola TUBARO (Laboratoire de Recherche en Informatique, CNRS, Université de Paris-Saclay)

Peu de sujets ont suscité dans les années récentes autant d’intérêt dans le débat public et dans les sciences sociales que celui des big data. La montée en puissance de nouvelles sources de données massives produites principalement par les technologies numériques alimente, depuis le début des années 2010, une réflexion et des craintes sur le fonctionnement des sociétés contemporaines et la production du savoir sur ces sociétés. Une grande part de la littérature consacrée aux big data oscille encore entre deux approches.

La première vise à caractériser de manière instrumentale ces données (par exemple par opposition aux données plus classiques utilisées par les chercheurs) et l’usage qui en est fait (Kitchin, 2013). La seconde met en avant de manière critique les risques induits par les big data : non seulement l’obsolescence de la méthode scientifique d’analyse des données appelée à être remplacée par des algorithmes sans lien fort avec les théories sociales (Anderson, 2006), mais aussi, et surtout, l’apparition d’une nouvelle forme de société « dirigée par les données » (Pentland, 2012), inaugurant des bouleversements de nos façons de vivre, de travailler et de penser (Mayer-Schönberger et Cukier, 2013) ou une nouvelle « gouvernementalité » (Rouvroy et Berns, 2013).

On dispose cependant encore de peu de travaux interrogeant les effets sociaux et les implications scientifiques des big data à partir d’une expérience de première main dans le domaine. Cet appel à contributions vise à mobiliser la communauté des sociologues qui s’intéressent aux big data et qui les utilisent autour de deux grandes questions qui ne nous paraissent pas devoir être séparées : comment les big data transforment-elles la société ?

Comment ces données affectent-elles la pratique des sciences sociales ? Cette double approche consistant, dans une perspective de sociologie des processus de datafication, à réfléchir à la quantification du social comme Alain Desrosières l’avait fait au sujet des statistiques, considérant en même temps « leurs apports de connaissance et les circuits sociaux de leur mise en forme et de leurs usages » (Desrosières, 2005). Notre objectif est par là de contribuer à la réflexion engagée depuis quelques années dans les sciences sociales sur les effets sociaux, économiques, juridiques et politiques, d’une part, méthodologiques et épistémologiques, d’autre part, du « déluge de données » (Hey et Trefethen, 2003) qui a accompagné trois phénomènes sociaux congruents. Le premier
est le développement des pratiques de documentation et de digitalisation de pans entiers de l’expérience sociale des individus sur le web.

Le second concerne la numérisation des produits culturels comme les livres, la musique ou les medias. Le troisième enfin est la généralisation de la collecte de traces d’usages et de pratiques sociales par des capteurs connectés au web dans des domaines très variés comme la santé, les déplacements ou la vie domestique.

Un premier type d’articles attendus concerne la généalogie du phénomène big data, aussi bien comme une forme d’innovation scientifique, dans des champs disciplinaires plus ou moins proches des sciences sociales, que comme un sujet du débat public (Beer, 2016). Les conditions historiques de diffusion du concept et des méthodes des big data pourront être examinées à l’aide d’études comparatives qui seraient utiles pour comprendre dans quelle mesure le contexte institutionnel pèse sur leur généralisation et la façon dont elles ont pénétré les espaces publics et académiques dans différents pays. La question du rapport (ou de l’écart) entre définition « publique » et définition « scientifique » des big data (Michael et Lupton, 2016) pourrait aussi être abordée dans des articles analysant ce phénomène sur un plan généalogique.

Les contributions pourront aussi aborder les nombreux problèmes publics qui ont émergé dans le sillage des big data. La façon dont la révolution des données modifie la perception de la vie privée et brouille la frontière entre sphère publique et sphère privée est un premier exemple de ces problèmes publics (Tubaro, Casilli et Sarabi, 2014). D’autres phénomènes peuvent être cités comme la question de la surveillance des populations rendue possible par la récupération massive d’informations sur les individus à partir des traces numériques de leurs activités. La question du « digital labor », souvent invisible et non rémunéré, qui permet d’alimenter les bases de données (Terranova, 2000 ; Cardon et Casilli, 2015 ; Scholz, 2012) comme celle du développement des algorithmes destinés à les traiter pourra aussi donner lieu à des propositions d’articles.

Le regard peut aussi se porter sur la propriété privée des données et sur l’injection de ressources informationnelles massives dans la chaîne de valeur économique, qui sont souvent l’apanage de grandes entreprises et qui déplacent les rapports de pouvoir en faveur de celles-ci, par rapport aux États et aux autorités publiques. Les contributions proposées pourront s’intéresser aux formes de discrimination « algorithmique » résultant des segmentations de marché très fines que les big data facilitent, ou aux inégalités d’éducation et d’accès aux données. Enfin des articles pourront aborder la manière dont les big data peuvent a contrario faciliter l’implication citoyenne et la participation démocratique, donnant une voix à des couches de la population traditionnellement moins bien représentées, notamment par la mise à disposition de données dans le cadre de l’open data (mouvements sociaux, datajournalisme, etc.).

Dans une perspective réflexive de sociologie de la profession de sociologue, d’autres propositions pourront aborder les effets de l’usage de ce type de données dont l’origine se situe généralement dans la pratique des individus et des institutions, en dehors de toute démarche de recherche. Si l’on adopte le point de vue réflexif de Burrows et Savage dans leur fameux article sur la « coming crisis » de la sociologie empirique (Savage et Burrows, 2007), celle-ci serait simplement en train de perdre sa « juridiction » sur tout un pan de la connaissance de la société. L’entretien et l’enquête par questionnaire qui lui ont longtemps assuré cette juridiction seraient en effet dépassés par de nouveaux modes de représentation de la société sans lien évident avec les connaissances sociologiques acquises et fondées sur la commodification des données personnelles.

La Revue française de sociologie souhaite aussi susciter des réflexions d’ordre méthodologique sur les big data. Les chercheurs en sciences sociales se sont engagés récemment dans l’analyse et, de plus en plus, l’utilisation de ces nouveaux matériaux (Cardon, 2012). Il nous semble que ce numéro pourrait leur donner l’occasion de rendre visibles les écueils qu’ils rencontrent en chemin et la façon dont ces données mettent en tension les « assemblages » techniques, méthodologiques et déontologiques qui forment leur appareil de preuve (Ruppert, Law et Savage, 2013).

Si, dans le discours courant, les big data sont souvent présentés en termes de rupture, ces contributions pourront notamment s’interroger à partir d’exemples concrets sur les éléments de continuité que l’on peut trouver dans leur utilisation par rapport à celle des small et des medium data dont s’est nourrie la sociologie tout au long de son histoire : l’enquête de terrain, l’interview, la statistique publique, etc. Un défi qui pourrait être discuté est celui des compétences désormais exigées du sociologue et par là, de l’interdisciplinarité nouvelle qui se crée dans les lieux de production de ces données.

L’usage des big data suppose en effet que le sociologue se forme aux méthodes de pointe de l’informatique (machine learning, visualisation des données) ou collabore avec des spécialistes de ces méthodes. Les effets de ces changements doivent être analysés dans le détail à l’image des opérations concrètes de ce que l’on peut appeler la datafication, par exemple le travail des « petites mains » des données (Dagiral et Peerbaye, 2012) ou des conflits d’interprétation qui naissent de la production des données d’enquête lorsque le sociologue doit les négocier avec leurs producteurs individuels, les plateformes d’agrégation de contenus et la CNIL (Bastin et Francony, 2016). La question de l’échantillonnage des données pourra aussi être au centre de propositions d’articles dans la lignée des débats soulevés par exemple par le Great British Class Survey (Savage et al., 2013 ; Mills, 2014).

Enfin, sur un plan épistémologique, des articles sur les aspects théoriques de l’épistémologie des sciences sociales à l’heure des big data pourront être publiés dans ce numéro. Les big data bouleversent-ils l’espace de l’enquête et le raisonnement sociologique (Passeron, 1991) comme l’avancent certains en craignant le glissement de l’explication causale à la simple mise en évidence de corrélations que provoqueraient les big data ? Comment comprendre l’émergence de notions comme celle de « trace » qui remet au goût du jour le paradigme de l’indice (Ginzburg, 1980) dans les études sur le numérique (Merzeau, 2009) ou encore celui de l’enquête fondée sur le modèle de la police scientifique — « forensic social science » (Goldberg, 2015) ?

Si ces quelques exemples n’épuisent pas l’ensemble des interrogations possibles sur le sujet de ce numéro spécial, il est opportun de préciser que des travaux discutant d’aspects méthodologiques spécifiques ou des défis techniques posés par les big data (par exemple, les problèmes de documentation ou de curation) seront les bienvenus pourvu qu’ils apportent des éléments permettant de les relier à la théorie ou la pratique sociologique. Réciproquement, sur les questions les plus théoriques soulevées par la thématique du numéro, un ancrage dans une étude de cas documentée précisément sera fortement apprécié.

Gilles Bastin et Paola Tubaro

Références

Anderson, C. (2006). « The End of Theory: The Data Deluge Makes the Scientific Method Obsolete », Wired.
Bastin, G. et Francony, J.-M. (2016). « L’inscription, le masque et la donnée. Datafication du web et conflits d’interprétation autour des données dans un laboratoire invisible des sciences sociales », Revue d’Anthropologie des connaissances, 10(4).
Beer, D. (2016). « How should we do the history of Big Data ? », Big Data & Society, 3(1).
Cardon, D. (2012). « Regarder les données », Multitudes, 2012/2, n° 49.
Cardon, D. et Casilli, A.A. (2015). Qu’est-ce que le digital labor ?, Éditions de l’INA.
Dagiral, É. et Peerbaye, A. (2012). « Les mains dans les bases de données », Revue d’anthropologie des connaissances, 6(1).
Desrosières, A. (2005). « Décrire l’État ou explorer la société : les deux sources de la statistique publique », Genèses, n° 58.
Ginzburg, C. (1980). « Signes, traces, pistes », Le débat, n° 6.
Goldberg, A. (2015). « In defense of forensic social science », Big Data & Society, 2(2).
Gray, J., Chambers, L. et Bounegru, L. (2012). The data journalism handbook. O’Reilly Media, Inc.
Hey, A. J. et Trefethen, A. E. (2003). « The data deluge: An e-science perspective »In, Berman, F., Fox, G. C. and Hey, A. J. G. (eds.) Grid Computing – Making the Global Infrastructure a Reality, Wiley and Sons.
Kitchin, R. (2014). The Data Revolution: Big Data, Open Data, Data Infrastructures and Their Consequences, Sage.
Mayer-Schönberger, V. et Cukier, K. (2013). Big data: A revolution that will transform how we live, work, and think, Houghton Mifflin Harcourt.
Merzeau, L. (2009). « Du signe à la trace : l’information sur mesure », Hermès, La Revue, 2009/1, n° 53.
Michael, M. et Lupton, D. (2016). « Toward a manifesto for the ‘public understanding of big data’ », Public Understanding of Science, 25(1).
Mills, C. (2014). « The great British class fiasco: A comment on Savage et al. », Sociology, 48(3).
Passeron, J.-C. (1991). Le raisonnement sociologique : l’espace non-poppérien du raisonnement naturel, Paris, Nathan.
Pentland, A. (2012). « Reinventing society in the wake of big data ». Edge. Available online at: https://www.edge.org/conversation/alex_sandy_pentland-reinventing-society-in-the-wake-of-big-data
Rouvroy, A. et Berns, T. (2013). « Gouvernementalité algorithmique et perspectives d’émancipation », Réseaux, 2013/1, n° 177.
Ruppert, E., Law, J. et Savage, M. (2013). « Reassembling social science methods: The challenge of digital », Theory, culture & society, 30(4).
Savage, M. et Burrows, R. (2007). « The coming crisis of empirical sociology », Sociology, 41(5).
Savage, M., Devine, F., Cunningham, N., Taylor, M., Li, Y., Hjellbrekke, J., Le Roux, B., Friedman, S. et Miles, A. (2013). « A new model of social class? Findings from the BBC’s Great British Class Survey experiment », Sociology, 47(2).
Scholz, T. (ed.) (2012). Digital labor: The Internet as playground and factory, Routledge.
Terranova, T. (2000). « Free labor: Producing culture for the digital economy ». Social text, 18(2).
Thrift, N. (2005). Knowing capitalism, Sage.
Tubaro, P., Casilli, A.A. et Sarabi, Y. (2014). Against the Hypothesis of the End of Privacy, Springer.

Consignes pour les auteurs

Les propositions de contribution (min. 1 000 mots – max. 1 500 mots, bibliographie non incluse), en français ou en anglais, devront être adressées à Christelle Germain
(christelle.germain@cnrs.fr), secrétaire de rédaction, au plus tard le 28 février 2017.
Elles feront l’objet d’un examen conjoint par les signataires de cet appel et un autre membre de la Rédaction. La notification d’acceptation sera rendue au plus tard le 30 mars 2017.
Les auteurs dont la proposition aura été retenue devront soumettre leur texte, dont la longueur ne dépassera pas 70 000 signes (espaces, bibliographie et figures compris), au plus tard le 15 septembre 2017. Chaque article sera évalué indépendamment par les coordinateurs scientifiques du dossier et, de manière anonyme, par le comité de lecture de la Revue française de sociologie.

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Appel à contribution – Colloque « Les métiers de la vigne, du vin et des alcools. Des terroirs aux territoires ».

On imagine souvent le monde du vin comme un ordre immuable en relation avec la nature, éventuellement parasité par quelques phénomènes de mode. L’idéalisation du terroir et de la tradition nous ferait presque oublier que les mondes du vin, comme ceux de l’art, sont multiples, intégrant une diversité d’acteurs et, surtout, qu’ils ont considérablement changé au fil des dernières décennies.

Point de commune mesure entre le viticulteur exploitant une poignée d’hectares en France ou en Italie et les producteurs industriels du Nouveau Monde. Point de commune mesure non plus, en apparence du moins, entre la viticulture des années soixante dont la recherche de productivité restait soumise aux aléas climatiques, et celle d’aujourd’hui adossée à une gestion rationalisée de la production, privilégiant des produits à forte valeur ajoutée, contrôlant avec précision la « qualité » des vins. Et par extension, point de commune mesure sous l’angle de la culture et du goût entre les vins que les générations précédentes buvaient, ceux que les marchés plébiscitent aujourd’hui et ceux dont la cote décollera demain.

Les mondes du vin ont vu se dessiner de nouvelles divisions du travail découlant de la redéfinition des modèles productifs, de la rationalisation de la production à la vigne et au chai, de la nécessité de s’adapter à des marchés évolutifs, nécessitant une maîtrise sans cesse accrue des facteurs économiques et environnementaux.

Une transformation des métiers sous l’angle des savoirs et des savoir-faire liés au traitement de la vigne et à la vinification en a découlé afin de parvenir à se moderniser sans perdre en qualité et de maîtriser les paramètres d’une production qui s’est fortement technicisée. Les diverses mouvances « bio », « biodynamique » ou « nature » illustrent cette mise en tension des mondes du vin, mais indiquent également que les vignerons se confrontent aux exigences de technicisation de leur métier et luttent pour ne pas être dépossédé de celui-ci.

L’ambition du colloque est de saisir, d’éclairer et d’analyser ces transformations sous l’angle de ceux qui les vivent, des mutations de leurs pratiques, de la redéfinition des territoires professionnels, des évolutions de leurs savoirs et de leurs périmètres d’activité…

Qui sont ceux qui aujourd’hui participent à la production du vin, considéré du point de vue matériel de l’élaboration du produit mais aussi symbolique, de sa valorisation, de sa commercialisation, de sa distribution ? Comment leurs métiers ont-ils évolué ? Assiste-t-on à l’apparition de nouvelles catégories d’acteurs, à la disparition et à l’effacement d’autres catégories ? Comment les métiers se différencient-ils du point de vue de leur morphologie sociale, des propriétés sociales de leurs membres, de leurs formes d’organisation et de représentation ? Quels mouvements peut-on observer dans les organisations professionnelles et les institutions d’encadrement de la filière vini-viticole ? Comment les professionnels font-ils face aux transformations de la consommation et à la pression de la concurrence internationale ?

Le parti-pris du colloque est de traiter ces questions en ordonnant la réflexion selon la logique même de la production. Si le cœur de cette dernière réside bien dans la transformation d’une matière première (le raisin) en boisson alcoolisée, les mondes du vin s’avèrent bien plus étendus. De très nombreux professionnels œuvrent en aval et en amont de la viticulture et de la viniculture ; ils s’intègrent à cet univers professionnel et complexifient sa texture. Des territoires professionnels mouvants se découpent et s’imbriquent ainsi à travers le monde des terroirs.
C’est à la construction d’une image d’ensemble de la filière comme lieu de coordination, de coopération et de concurrence entre des intervenants divers que sont invités les participants, les  communications portant sur des métiers spécifiques étant appelées à se compléter comme les pièces d’une mosaïque. Cet élargissement du regard à l’ensemble de la filière se double d’une
ouverture aux espaces professionnels connexes : dans la mesure où nombre d’étapes, aussi bien techniques que commerciales, présentent des similitudes importantes avec celles du vin, on intégrera également les métiers de la production, de la vente, du conseil en matière de boissons alcoolisées.

Axe 1. En amont de la production : une offre diversifiée

Les vignerons et les responsables de domaines viticoles recourent à des prestataires très divers, répondant à leurs besoins en équipements et en produits : bouteilles, bouchons, étiquettes, etc. mais aussi produits phytosanitaires, levures exogènes, plans de vigne greffés, cuves, fûts, tonneaux, barriques, foudres, amphores, pressoirs, dispositifs de thermorégulation, outils agricoles divers et variés… A ces différentes catégories de produits correspondent des métiers qui se modèlent sur les évolutions de la demande, s’adaptent aux besoins de la production, s’initient aux techniques nouvelles. Ils font face aux transformations de la législation, aux mouvements des marchés, aux restructurations du champ économique (en particulier celui des coopératives et, selon les régions, du négoce) et aux injonctions environnementales.

Souvent, la fourniture de matériel s’associe à la prestation de conseil aux viticulteurs, comme dans le cas des commerciaux des grandes coopératives, ce qui ne va pas sans créer des tensions « déontologiques ». Certains métiers, comme celui de tonnelier, s’inscrivent dans des traditions ancestrales, d’autres se profilent à la faveur de spécialisations encore bourgeonnantes. Chacun d’eux constitue un maillon de la filière et fournit sa part d’intelligence productive collective qui se matérialise dans le produit final.

A ces fournisseurs, il faut encore ajouter des métiers plus récents relevant d’une offre de service. C’est ainsi que, dans les métiers de l’œnologie, la figure de l’œnologue-conseil s’est imposée. La généralisation du recours à ces consultants accompagne une transformation du métier de vigneron. Dépossédés d’une part croissante des connaissances nécessaires à la fabrication de vins, ces derniers doivent s’en remettre à ces experts afin d’ajuster leur production à des marchés évolutifs, de mieux maîtriser leurs coûts, de limiter les risques climatiques, d’offrir le maximum de garanties en matière de qualité et de régularité, etc.

Avec l’œnologue-conseil ou à côté de lui, ont pris place les métiers du marketing qui interviennent tant en amont dans la définition du produit qu’en aval dans sa commercialisation. Dans le cadre des Appellations d’origine protégée (AOP), leur champ d’action est délégué au niveau du syndicat viticole qui définit les marchés visés par le groupement de producteurs rassemblés sous l’appellation, mais leur travail peut être directement intégré à l’activité des grands domaines ou des structures coopératives. D’autres vignerons préfèrent cependant les logiques de commercialisation fondées sur la proximité sociale ou géographique, ou se fier à des réseaux dédiés, jouant de plus en plus des possibilités d’internet.

Axe 2. À la vigne et au chai : une division du travail à géométrie (très) variable.

L’activité viticole se déploie le long d’une gamme très étendue de situations, diversement inscrites dans le cadre de la pratique professionnelle. A l’un des extrêmes, elle se résume à la culture de quelques parcelles pour la consommation familiale et la vente de quelques hectolitres dans un réseau restreint, ce qui la différencie assez peu des petites exploitations précaires, qui ne suffisent guère à faire vivre leur propriétaire et qui ne durent que grâce à l’apport d’une source extérieure de revenus de l’exploitant ou de son conjoint. Entre la masse des cultivateurs anonymes qui vivotent bon an, mal an et la petite élite des prestigieux domaines, voire des capitalistes pour qui la vigne ne constitue qu’un investissement (très rentable 1 si l’on en juge par certaines opérations ayant eu lieu notamment dans la région bordelaise), la figure du vigneron s’incarne en des personnages très divers, dont il serait intéressant de rassembler des biographies, voire des généalogies et de confronter des typologies.

Peut-on, dès lors, parler au singulier du métier de vigneron ? Il convient en tous cas de distinguer des segments divers au sein de ce groupe professionnel, porteurs d’enjeux propres et de conceptions différenciées du métier, qui se trouvent aujourd’hui à la fois reflétées et reconfigurées par la réponse aux injonctions environnementales et les débats suscités par les divers modèles « bio ».

Quel professionnel peut aujourd’hui prétendre maîtriser de A à Z la production du vin qui suppose non seulement des connaissances de plus en plus poussées dans les domaines viticoles et vinicoles, mais aussi des compétences juridiques, économiques, commerciales ? Comment s’établit la division du travail dans les domaines ? À quelles variations est-elle sujette selon la taille de l’exploitation, le chiffre d’affaires, les régions, les modèles productifs ? Existe-t-il des îlots de la filière de production du vin et des alcools où le travail reste réglé – serait-ce au prix de quelques réinventions – selon les procédés traditionnels ?

Comment se fait la transmission de ce qui est à la fois un métier, une entreprise et un patrimoine familial ? Et comment l’institutionnalisation de la formation professionnelle aux métiers de la vigne et du vin a-t-elle contribué à rompre les phénomènes de transmission du savoir-faire, générations après générations ? Dans quelle mesure et de quelles manières les inégalités de genre continuent-elles à régir l’accession aux fonctions de chef d’exploitation et la division des tâches entre la gestion et le travail aux champs et au chai, entre les fonctions visibles et valorisées et le « sale boulot » ? Sous quelles formes et par quelles voies les femmes peuvent-elles s’investir dans des projets professionnels au sein de cette filière ? Sont-elles à l’origine de manières spécifiques de concevoir et de valoriser la production de vin ? Quels obstacles sont-elles amenées à rencontrer dans les réseaux et organisations professionnelles et de quelles ressources peuvent-elles disposer ?

L’existence de grosses structures (maison de négoce, coopérative, domaines de grande taille…) suppose une division du travail poussée, et souvent d’installations disposant d’outils de production performants, qui font intervenir des agents de maintenance, des techniciens, voire des ingénieurs œuvrant auprès des cavistes et des maîtres de chai. Comment se négocient les territoires d’intervention et la légitimité des savoirs, entre les connaissances scolaires et les acquis sédimentés par l’expérience ? Qu’en est-il aujourd’hui des « savoirs naturalistes populaires » des vignerons et de leur confrontation / hybridation avec les savoirs techniques et scientifiques, dérivés de l’œnologie ? Comment fonctionnent et s’articulent les marchés du travail et les carrières de ces divers intervenants ?

Les métiers modestes présentent autant d’intérêt scientifique que les professions prestigieuses. Suivant le conseil de Hughes, on s’intéressera aux métiers peu connus et reconnus de la filière, par exemple aux ouvriers ou « pilotes » des lignes d’embouteillage et de conditionnement, ou ces travailleurs périodiques que constituent les vendangeurs, dont la continuité des liens avec les exploitants-employeurs mérite d’être prise en compte, au-delà de la discontinuité apparente de l’activité.

Cette diversité et cette inégalité des acteurs en richesse, prestige et pouvoir, mais aussi simplement en visibilité se retrouve également dans les instances de représentation : quels sont les métiers, les segments, les organisations, qui accaparent les positions de pouvoir, l’exposition aux médias, l’usage de la parole, et qu’en est-il de ceux qui demeurent sans voix et sans image ?

Axe 3. En aval (… ou en amont ?) de la production : les métiers du marketing, de la vente, de la distribution…

Vendre du vin, mais aussi promouvoir le vin ne relève pas de tâches annexes ou secondaires. À partir des années 70, puis durant les années 80, les mondes du vin ont eux aussi connu une discrète révolution « post-fordienne » les contraignant à ajuster quantitativement et qualitativement la production aux marchés et à leurs variations.

Cette révolution explique bien des phénomènes tels que le développement des applications de l’œnologie à partir des années soixante-dix et celui de la « critique promotionnelle » dans les années quatre-vingt avec la multiplication des guides d’achat. La volonté de promouvoir collectivement les vins en raison du très grand nombre d’opérateurs et de leur impossibilité économique (et législative) d’agir à titre individuel en qualité d’annonceurs explique la publicité donnée aux classements et l’importance accordée aux jugements critiques des experts. Cette volonté de rapprocher le vin des consommateurs s’est également traduite par le développement de la communication événementielle (salons, foires, rencontres, etc.), mobilisant de nombreux acteurs, souvent en relation directe avec le monde de la critique. Des recherches, sur lesquelles il sera intéressant de revenir, ont développé l’étude de ces savoirs professionnels fondés sur le jugement de goût, et sur une articulation complexe de maîtrise des informations sensorielles et de capacités langagières.

Quelques métiers, peu visibles pour le grand public, tels que celui de directeur des achats, exercé par des sommeliers ou des œnologues dans le cadre de groupes de l’hôtellerie/restauration se joignent aux traditionnels agents commerciaux (directeur export, responsable des ventes CHR, responsable commercial GD, attaché commercial, chef des ventes, chargé communication et événements, etc), relais souvent méconnus jouant un véritable rôle de médiateurs et de promoteurs des produits sélectionnés. Quant au « marchand de vin » métamorphosé en « wine shop manager », caviste indépendant ou gérant de magasin franchisé, il a gardé sa place dans le paysage urbain, et parfois même renforcé sa présence à la faveur des mouvements de gentrification.

Générateur d’énormes flux financiers, le commerce du vin et des alcools donne lieu à des tractations entre autorités sanitaires nationales et européennes et représentants de la filière, où se glisse le travail discret des lobbyistes. Si l’histoire a pu léguer la figure de tel ou tel « député du vin » clairement avoué, on connaît moins bien le degré auquel nombre de professionnels de la politique, de l’administration publique, de la communication et des médias sont spécialisés dans les questions liés à ces produits ou dans les débats que suscite leur consommation au point de pouvoir être considérés comme faisant partie de la filière ou, pour le dire à la manière de Abbott, comme partie prenante de l’écologie professionnelle du vin, de la vigne et de l’alcool.

Conseils aux auteurs
Les propositions pourront venir des diverses disciplines des sciences humaines et sociales, et s’inscrire soit dans une approche monographique soit dans une perspective intégrant plusieurs
métiers, mais elles devront toujours aborder la vigne, le vin ou les alcools sous l’angle du métier, des savoirs et savoir-faire, des organisations professionnelles. En d’autres termes, un métier bien précis (ou plusieurs) doit toujours être au centre de la communication. Les études portant sur des contextes dépassant l’hexagone sont évidemment les bienvenues ainsi que les travaux comportant une dimension comparatiste.
Comme tout colloque scientifique, ces rencontres s’adressent d’abord aux chercheurs du monde académique, mais avec la volonté d’intéresser et d’associer à la réflexion les très nombreux professionnels de la filière vitivinicole qui cherchent à mieux comprendre les logiques à l’œuvre dans la transformation de leurs métiers.
Les propositions de contribution (entre 1000 et 1500 signes présentant clairement l’objet et l’angle d’analyse) sont à envoyer avant le 15 mars 2017 aux deux adresses suivantes :
charles.gadea@gmail.com & stephane.olivesi@uvsq.fr.

Le colloque aura lieu du 23 au 24 novembre 2017 dans le cadre de l’ISC CNRS.

Coordination scientifique
Charles Gadéa, Pr en Sociologie, IDHES – Université Paris X Nanterre.
Stéphane Olivesi, Pr en SIC, CHCSC – Université Versailles St-Quentin.

Conseil scientifique
Jean-Jacques Boutaud, Sciences de l’information et de la Communication, Université de Bourgogne
Frédérique Célérier, Géographie, Université Bordeaux 3
Philippe Chaudat, Ethnologie, Université Paris Descartes
Pierre-Marie Chauvin, Sociologie, Université Paris 4 Sorbonne
Marie-France Garcia-Parpet, Sociologie, INRA.
Françoise Hache-Bissette, Sciences de l’information et de la communication, Université Versailles Saint-Quentin
Xabier Itçaina, Sociologie, Science Po Bordeaux
Olivier Jacquet, Chaire UNESCO « Culture et Traditions du Vin », Université de Bourgogne
Michel Réjalot, Géographie, Université Bordeaux 3
Antoine Roger, Science politique, Science po Bordeaux
Denis Saillard, Histoire, Université Versailles Saint-Quentin
Françoise Sitnikoff, Sociologie, Université François-Rabelais – Tours
Geneviève Teil, Sociologie, INRA
Serge Wolikow, Histoire, Université de Bourgogne

Appel à contribution – Colloque « Les métiers de la vigne, du vin et des alcools. Des terroirs aux territoires ». Lire la suite »

Appel à contributions de la Nouvelle Revue du travail

Appel n° 12 – Nouvelle Revue du travail – Les pratiques du low cost

Date limite de dépôt des articles : 1er mars 2017

Plan
1 – Analyser le low cost dans différentes dimensions
2 – Les effets sociaux du low cost

Corpus coordonné par Marnix Dressen et Jean-Pierre Durand

La notion de low cost est difficile à définir. Elle peut désigner un processus de production ou bien le produit fini. On parle aussi de pays low cost au sens de zone géographique à bas coût de main-d’œuvre. Ces flottements sémantiques figurent parmi les raisons qui poussent à s’intéresser au low cost et à la place, semble-t-il, croissante qu’il occupe dans les pays occidentaux, notamment.
Certes, le fait que la plupart des produits (et de services) soient de qualités et de prix différenciés n’est pas nouveau. Toutefois, au-delà de la concurrence par les prix, on peut s’interroger sur l’émergence d’un nouveau modèle que l’on pourrait d’abord définir à partir de deux de ses principes essentiels imbriqués :

  • la simplification radicale du produit ou du service pour le réduire à sa fonctionnalité-cœur (sans luxe, sans confort ou recherche esthétique) : le déplacement point à point dans le trajet aérien ou ferroviaire (avec espace et prestations réduits ou facturés en sus), la conception-fabrication d’une automobile « basique », la mise à disposition des marchandises dans leur carton d’emballage, sur palettes, dans la grande distribution hard discount, par exemple.
  • la réduction au minimum des coûts des inputs (matériaux bon marché et réduction maximale des dépenses relatives au travail). Elle suppose le recours massif à la sous-traitance, à l’implantation des activités productives dans les pays de main d’œuvre à bas coût et à fiscalité attractive pour le capital, à l’intensification du travail et/ou au recours systématique à des statuts d’emplois dépréciés.

Le low cost a des effets directs sur cette institution centrale qu’est le travail : à la fois des effets directs pour les salariés des entreprises concernées ou par « contagion » puisqu’on peut se demander s’il ne conduit pas les firmes traditionnelles concurrentes à s’aligner sur les salaires et les conditions d’emploi et de travail des premières. En outre, le low cost tend à devenir un modèle de société largement favorisé par les technologies de type Internet : la dématérialisation croissante du commerce est un des facteurs de la réduction des prix et transforme la diffusion des produits et des services.
La « low-costisation » donne le sentiment, au premier abord, d’être un mouvement continu. Ainsi, on peut voir dans l’émergence de la grande distribution dans les années 1960 en France un mouvement de ce type si on le rapporte aux épiceries de proximité qui prévalaient jusqu’alors. Par la suite, le hard discount a fait son apparition et on peut se demander si la vente en ligne par des sites spécialisés dans les « prix cassés », n’est pas aussi une des modalités de continuation s’inscrivant dans cette logique, en particulier parce qu’elle s’appuie toujours plus sur le travail du consommateur.
Plus largement, on peut aussi se demander si le low cost n’encourage pas les salariés et les consommateurs à une sorte de clivage identitaire : en tant que consommateurs, ils peuvent avoir intérêt à une réduction drastique des coûts, mais, en tant que salariés, cette dernière peut leur nuire gravement en réduisant leur salaire et en conséquence justifier toujours davantage le recours aux produits low cost. En s’inspirant des réflexions de Marx et de l’école de Francfort, on peut se demander si le fétichisme de la marchandise et l’invisibilisation des conditions de production dans un mode de production capitaliste, ne sont pas redoublés par la logique du low cost. Dans cette optique, le low cost radicaliserait le capitalisme classique. On pourrait même aller plus loin en se demandant si la quête méthodique du moins cher sans souci pour le producteur n’est pas porteur d’une sorte de « révolution anthropologique » au sens de Norbert Elias, c’est-à-dire d’une transformation en profondeur de nos structures mentales qui nous interdirait de penser certaines situations en transformant nos affects en profondeur. Nous serions entrés dans une société basée sur la culture du low cost pour le plus grand nombre, pour le plus grand profit des élites économiques qui se réserveraient les consommations du luxe le plus coûteux.

1 – Analyser le low cost dans différentes dimensions
Les articles sollicités pourraient notamment envisager les domaines suivants :

Approches historique & géographique : On décrit volontiers le bas coût comme un fruit de la crise de croissance et de régulation du capitalisme industriel et un enfant du capitalisme financier, mais n’en trouve-t-on pas des traces plus anciennes ? Quelles sont les premières traces du low cost dans la modernité contemporaine ? Quelles catégories d’acteurs l’ont promu et dans quelles circonstances, avec quelles attentes ? Et s’il est plus ancien qu’on l’imagine spontanément, qu’est-ce qui distingue ses prolégomènes de ses réalités actuelles ? Dans quels espaces politiques (continents, États-nations, régions, etc.) a-t-il vu le jour ? Comment la question du low cost se posait-elle et se pose-t-elle encore à l’étranger (sa localisation, sa morphologie, son importance, etc.).

Emploi & travail : Est-il possible de fournir un ordre de grandeur du poids et de la dynamique des activités de type low cost dans l’économie, en particulier en termes d’emplois dans l’industrie, dans les services et éventuellement dans le secteur primaire (agriculture) ? Qu’ont de spécifique ces emplois et les conditions de travail qui les caractérisent ? Ce type d’activités mobilise-t-il une main-d’œuvre typique (en terme de sexe, d’âge, d’origine nationale, de niveau de formation, etc.) par rapport aux activités ordinaires du même type ? Dans les branches, sous branches ou « professions » « low-costisées », observe-t-on des types de conflits collectifs et de négociations spécifiques ? En quoi se distinguent-elles de celles qu’on observe dans le segment primaire des emplois identifié par Doeringer et Piore (1971) ? Constate-t-on un effet de dissémination du low cost sur les emplois plus ordinaires ? Qu’en est-il de ses effets sur le travail concret et son organisation ? Cela conduit à se demander si les productions et emplois low cost tirent toutes les productions et le travail du plus grand nombre « vers le bas » ou au contraire assiste-t-on à une polarisation entre productions de bas et de haut de gamme ? Comment associer cette éventuelle polarisation avec l’émergence de productions et des producteurs de rangs intermédiaires (middle cost par exemple dans le cas du transport aérien de passagers) ?

Diversité des modèles : Quelles sont les différents types de low cost ? L’ensemble des activités industrielles et de services partage-t-il des caractéristiques communes (transverses) ou, au contraire, les réalités du low cost sont-elles distinctes et spécifiques à des espaces socio-économiques déterminés (segmentation verticale) ? Les spécificités de branches l’emportent-elles sur les spécificités nationales et dans le cas contraire comment se fait l’hybridation ?

Comment définir le marché des produits concernés, leur poids dans la production économique visible et quelles sont les dynamiques à l’œuvre ? Que sait-on du chiffre d’affaires des entreprises low cost et de leur contribution aux PIB nationaux ? Dans les grandes entreprises historiques, comment évoluent les rapports entre les activités traditionnelles et la diversification low cost ? Dispose-t-on aujourd’hui de données permettant d’évaluer statistiquement les phénomènes décrits ? Quelles sont les interprétations possibles et quelles significations en tirer quant à l’évolution des systèmes productifs ? Enfin, le secteur privé est-il le seul concerné ou le secteur public est-il également touché (par exemple par la dématérialisation des relations entre les usagers, l’administration et les entreprises publiques).

2 – Les effets sociaux du low cost
Quels sont les effets sociaux du low cost ? Comment se répartissent les segments de clientèles concernés ? S’agit-il plutôt de classes d’âges juvéniles et/ou de couches populaires en difficultés ou au contraire de classes moyennes supérieures qui pâtissent peu de la polycrise que traversent nos sociétés occidentales ? Dans quelle mesure le recours au low cost concerne-t-il les activités de loisirs (hôtellerie basique sans personnel d’accueil par exemple) et dans quelle mesure touche-t-il les activités professionnelles (cadres aux frais de transport pris en charge par leur entreprise qui se déplacent dans des compagnies aériennes à bas coût) ?

À partir de la réduction des coûts de production et des bas prix pratiqués dans les services et sur certains produits industriels, le low cost ne contribue-t-il pas à un maintien ou même à une élévation du pouvoir d’achat pour les catégories sociales populaires ? Plus précisément, le low cost contribue-t-il à une amélioration du niveau de vie en rendant accessibles des biens et des services qui ne l’étaient guère auparavant pour les couches populaires en particulier (voyages à l’étranger en avion, voitures neuves, etc.). En ce sens, le low cost ne joue-t-il pas un rôle de substitution partielle à l’État keynésien affaibli et endetté ? Le low cost n’aurait-il pas alors une fonction sociale intégratrice partiellement structurée autour de la quête jamais assouvie de produits bon marché qui mériterait analyse ? Est-il abusif d’attribuer au low cost une fonction qui évoquerait le « processus de civilisation » quant à une « transformation anthropologique », au sens déjà défini ci-dessus, poussant certaines catégories sociales virtuoses de l’Internet ou encore faiblement dotées en capital économique à toujours chercher le meilleur rapport qualité/prix en privilégiant le facteur prix ?
Comment les clients de produits ou de services low cost qui sont aussi des travailleurs ou des futurs travailleurs vivent-ils cette sorte de contradiction entre leur fonction d’acheteur tentés par les bas prix et leur fonction de salariés dont les conditions de travail et d’emploi sont possiblement dégradées par la production de produits d’entrée de gammes ? Dans quelle mesure est-il excessif de parler de clivage identitaire ? Au-delà, le low cost ne participe-t-il pas à une dégradation de l’environnement en accroissant la consommation de certaines ressources fossiles (par exemple l’empreinte carbone du transport aérien et d’autres possibles dans l’industrie) ; mais alors, comment situer le low cost dans un souci de réduction des inégalités sociales ?

 

Cet appel à articles concerne tous les chercheurs en sciences sociales (historiens, géographes, sociologues, économistes, philosophes, anthropologues, etc.) et à tous les acteurs du low cost (cadres d’entreprises, syndicalistes, consommateurs, etc.).

Les articles ne dépasseront pas 45 000 signes (espaces, notes de bas de page et bibliographie compris) et sont à adresser avant le 1er mars 2017 à nrtravail@gmail.com en suivant les modalités et les normes de présentation précisées à la rubrique « Soumission et évaluation » du site de la NRT : nrt.revues.org

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Appel à articles de la Revue d’Economie Régionale et Urbaine

25 ans de Proximités

Appel à proposition d’articles de la Revue d’Économie Régionale et Urbaine

En 1993 parait un numéro spécial de la Revue d’Économie Régionale et Urbaine consacré aux analyses de la proximité, qui rencontre un grand succès et attire une large audience de chercheurs intéressés par ces nouvelles approches (BELLET, COLLETIS, LUNG, 1993).

Depuis, ces dernières ont conquis leurs lettres de noblesse et se sont imposées comme l’une des grandes catégories d’explications du lien des activités humaines à l’espace. Partie de travaux réalisés par des économistes industriels et régionaux sur les processus de production industriels ou innovants conduisant au développement théorique de nombreux concepts (territoire, cluster,…), l’analyse des relations de proximité s’est progressivement transformée, afin de traiter de questions plus larges et d’aborder de nouveaux domaines, sans renier son identité.

Connaissant un destin international, elle est utilisée par des économistes, des gestionnaires, des aménageurs, des sociologues et des géographes afin de fournir un cadre explicatif aux mutations qu’ils constatent localement et globalement. L’appareillage analytique s’est sophistiqué, les méthodes d’analyse et de calcul se sont multipliées, visant à mesurer la dimension objective et à évaluer les dimensions subjectives des proximités, les recherches se sont étendues à de nouveaux domaines comme l’environnement, l’aménagement de l’espace, la consommation, les Technologies de l’information, les réseaux, les processus de gouvernance, la mobilité … et la liste n’est pas exhaustive !

Il s’agit dorénavant de traiter des effets positifs et négatifs des proximités sur les relations économiques et sociales mais aussi, à l’inverse, d’analyser les processus de construction de proximités.

Nous lançons un appel à articles visant à faire un point d’étape sur les analyses de la proximité.

Après 25 ans de recherche et 10 ans après un deuxième numéro spécial de la RERU sur la proximité (BOUBA-OLGA , CARRINCAZEAUX, CORIS, 2008), le moment est venu de faire le bilan des avancées les plus récentes de ce champ d’analyse, qu’il s’agisse de débats théoriques, de méthodes d’analyse ou de progression de la compréhension des dynamiques sociales et économiques contemporaines par le biais d’études appliquées.

Les papiers proposés devront correspondre aux normes de la revue (http://www.reru.fr) et être adressés avant le 15/04/2017 dernier délai à l’adresse suivante : reru@reru.fr. Ils feront l’objet d’une évaluation en double aveugle.

André Torre et Damien Talbot, pour le Comité de rédaction de la RERU et le groupe Dynamiques de Proximité.

BELLET M., COLLETIS G., LUNG Y., (1993), Economie de Proximités, N° spécial de la Revue d’Economie Régionale et Urbaine, 3.
BOUBA-OLGA O., CARRINCAZEAUX C., CORIS M. (2008), La Proximité, 15 ans déjà !, N° spécial de la Revue d’Economie Régionale et Urbaine, 3.

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