Colloque

Colloque « Gouverner les corps et les conduites » – 15-16/10/2020

La MSH Paris-Saclay soutient le colloque « Gouverner les corps et les conduites » qui se tiendra les 15 et 16 octobre 2020 à l’ENS Lyon.

« Gouverner par » les instruments, les nombres, l’écoute, les cartes, les finances publiques, les labels, les accommodements, les fichiers, les honneurs, la science, la proximité, le temps, les prix…Le chantier de la “gouvernementalité” ouvert par Michel Foucault (2004) a suscité de nombreux développements théoriques dans diverses disciplines (Berlivet, 2013), qui en révèlent toute la dimension heuristique pour les sciences sociales. Seize ans après Le gouvernement des corps (Fassin & Memmi, 2004), ce colloque vise à réinterroger les usages de cette notion permettant d’analyser des phénomènes sociaux.

Alors que le « gouvernement de » insiste sur l’objet gouverné (ou à gouverner), et crée donc une dichotomie entre gouvernant.e.(s) et gouverné.e.(s), « gouverner par » porte davantage sur les instruments d’évaluation mobilisés comme techniques de gouvernement, créateurs de normes et, par opposition, de déviances à l’ordre instauré. Il s’agit de questionner la manière dont les sciences sociales mobilisent et se réapproprient ces deux faces de la notion. Ce colloque propose d’en éclairer les enjeux selon les ancrages disciplinaires et théoriques, les échelles d’analyse, les objets d’étude, les espaces et les temporalités (politiques, institutionnelles, historiques, de la recherche…).

 Ce colloque a été organisé conjointement par des membres du « Réseau de jeunes chercheurs en sciences sociales sur le VIH/Sida » et du groupe « Traitements & Contraintes », avec l’objectif de réunir des chercheurs et jeunes chercheurs de divers champs disciplinaires, mobilisant différentes échelles, méthodologies, espaces et temporalités d’étude. Il s’agira, au cours de ces deux journées, d’interroger et de mettre en perspective les approches mobilisées afin d’étudier la construction des dispositifs normalisateurs des conduites, qui sont plus ou moins visibles et/ou conscients dans le monde social.

Télécharger le programme :

Consulter le site du colloque : https://gouverner.sciencesconf.org/

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Vidéo – Colloque international « Vulnérabilité et Résilience »

Le colloque « Vulnérabilité et résilience dans le renouvellement des approches du développement et de l’environnement » des 13, 14 et 15 novembre 2019, piloté par le Cemotev avec l’UMI-Résiliences (IRD) et le soutien de l’IDEST, du Gemdev, de l’UFR, du département SHS et de la MSH Paris-Saclay a regroupé plus de cinquante interventions, de collègues venant d’Europe, mais surtout venant d’Afrique et de plusieurs universités et institutions de recherche (UCAD, CIRES, CEMOI, CIRAD, INRA,…).

Actes du colloque (PDF) et supports des différentes sessions (powerpoints / vidéos)

1) Conférence Introductive (Vidéo)

Santé, environnement et changements climatiques. (PDF et Powerpoints)
Innovations, agriculture et changements globaux. (PDF et Powerpoints)

2) Séance plénière : Synthèses des thématiques « Santé, environnement et changements climatiques » & « Innovations, agriculture et changements globaux » (Vidéo)
Risques sociaux et environnementaux, protection sociale, micro-finance. (PDF et Powerpoints)
Patrimoine culturel, ressources naturelles. Valorisation et soutenabilité. (PDF et Powerpoints)
Catastrophes naturelles et résilience territoriale : quelles adaptations (ex-ante et ex-post) des métrpoles, des petites îles et des littoraux aux chocs ? (PDF et Powerpoints)

3) Séance plénière : synthèses des sessions « Risques sociaux et environnementaux… » ; « Patrimoine culturel et ressources naturelles… » & « Catastrophes naturelles et résilience territoriale… » (Vidéo)
Modèles, concepts et mesures. (PDF et Powerpoints)
Gouvernance de l’eau : nouveaux modèles de gestion intégrée des ressources en eau, nouvelles pratiques. (PDF et Powerpoints)

4) Séance plénière et clôture du colloque : synthèses des sessions « Modèles, concepts et mesures » & « Gouvernance de l’eau… ». (Vidéo)

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28th Gerpisa International Colloquium / Virtual Conference – 22/06 au 03/07/2020

This is a virtual conference due to the cancellation of our 2020 Detroit International Colloquium following the Covid 19 crisis and lockdown. It takes place on gerpisa.org. We have 40 video presentations organised in 12 sessions and all accessible below. To upload the papers and the slides you need to have an account on gerpisa.org. gerpisa.org members can also post comments and ask questions on each presentation: log in, click on the title of the session you would like to comment on and you will access the comment section at the bottom.

Starting on Tuesday June 30 and ending on Friday July 3rd we will also organise a series of live round tables on the impact of the Covid crisis on the automotive industry in different regions and countries. More details to come.

Online programme : http://gerpisa.org/node/6100

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Annulé / Colloque international « Atlantique Argentique Circulations photographiques, XIXe-XXe siècles » – 19-20/03/2020

Colloque international organisé par la Maison des Sciences de l’Homme Paris Saclay, l’UMR Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (THALIM), l’école doctorale Translitterae, le Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines (CHCSC), le laboratoire Synergies Langues Arts Musique (SLAM) et le Jeu de Paume dans le cadre du programme ANR Transatlantic Cultures

On le sait, la question des origines de la photographie a donné lieu à des hypothèses concurrentes, ancrées dans les particularismes et les revendications nationales. La photographie a été imaginée, esquissée, voire inventée avant Daguerre, par des Anglais (au premier rang desquels Henry Talbot), par un Espagnol de Saragosse (Ramos Zapetti) et peut-être même par un autre Français exilé au Brésil (Hercules Florence). Ce que François Brunet appelait « l’idée de photographie » semble avoir surgi presque en même temps sur toutes les rives de l’Atlantique. Depuis, les photographies et les photographes ont contribué de façon décisive aux cultures transatlantiques et aux échanges entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques.

Le colloque « Atlantique argentique » ambitionne précisément d’esquisser une cartographie de ces « zigzags » dans l’ensemble de la région, avant que la culture visuelle de la fin du XXe siècle ne soit profondément transformée et mondialisée par la technologie numérique et l’apparente dématérialisation des images. La construction de cultures atlantiques s’est jouée en partie dans la manière dont ce « désir de photographier » a traversé l’océan. La circulation matérielle des images et des publications, des praticiens professionnels et amateurs, le marché des matériels et l’organisation d’expositions ont été des vecteurs importants d’échanges commerciaux et culturels.

Ces traversées ont d’abord touché les grandes capitales de l’Atlantique et les ports. Elles ont relié les patries d’origine des migrants et les frontières de l’exil, les champs de missions et les champs de bataille, les hauts-lieux du tourisme et les horizons inconnus. Pour ce faire, les photographies ont voyagé par bateau, par câble, par avion, et même dans une célèbre valise mexicaine. Ce sont les voyages et les correspondances, les échanges institutionnels, les circuits de l’art et de la culture qui ont ainsi contribué à fabriquer ou à maintenir des liens familiaux, amicaux, politiques ou religieux dans l’ensemble de la région, nourrissant les histoires communes d’un rivage à l’autre.

Cet Atlantique des images matérialise à la fois le lien et l’éloignement, la communauté et la séparation. Il a façonné des empires, nourri la propagande et le commerce, élaboré l’utopie d’une « famille humaine » commune au lendemain de la Seconde guerre mondiale.

Les interventions s’attacheront donc à dessiner la contribution des images photographiques au paysage visuel atlantique, ce « monde image » (image world) évoqué par Deborah Poole pour décrire l’économie visuelle liant les Andes, l’Afrique, l’Europe et les Etats-Unis.

Ce colloque s’inscrit dans le cadre du programme de recherche international “Transatlantic Cultures” mené par le Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines (Paris-Saclay), l’Université Sorbonne-Nouvelle Paris 3 et l’Université de São Paulo avec le soutien de l’ANR et de l’agence brésilienne FAPESP. Pour en savoir plus: https://tracs.hypotheses.org/

Comité scientifique :

Alexander Alberro, Columbia University, Etats-Unis

Jennifer Bajorek, Hampshire College, Etats-Unis

Alberto del Castillo Troncoso, Instituto Mora, Mexique

Paul-Henri Giraud, Université de Lille, France

Patricia Hayes, Université du Cap-Occidental, Afrique du Sud

Jean Kempf, Université Lyon 2 Louis Lumière, France

Boris Kossoy, Université de São Paulo, Brésil

Olivier Lugon, Université de Lausanne, Suisse

Rebeca Monroy Nasr, Instituto Nacional de Antropología e Historia, Mexique

Maureen Murphy, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Membre de l’Institut Universitaire de France

Michel Poivert, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France

Shelley Rice, New York University, Etats-Unis

Pia Viewing, Jeu de Paume, France

Laura Wexler, Yale University, Etats-Unis

Kelley Wilder, De Montfort University, Royaume-Uni

Comité d’organisation :

Ada Ackerman, THALIM, Centre National de la Recherche Scientifique

Didier Aubert, THALIM, Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle

Clara Bouveresse, SLAM, Université d’Evry-Val d’Essonne

Anaïs Fléchet, CHCSC, Université de Versailles Saint-Quentin

Eduardo Morettin, Université de São Paulo

Priscilla Pilatowsky, Institut des Hautes Etudes de l’Amérique Latine, Colegio de México

INSCRIPTION : http://www.jeudepaume.org/index.php?page=article&idArt=3559

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Colloque « Peut-on se passer de la voiture hors des centres urbains ? » – 27/02/2020

S’inscrivant dans le cadre du projet CONDUIRE, financé par l’Ademe, ce colloque soutenu par la MSH Paris-Saclay cherche à interroger les pratiques de déplacements des ménages en zones peu denses, en associant travaux académiques, retours d’expériences des professionnel-le-s du secteur des transports, des collectivités, des associations et des entreprises. Il a pour ambition de comprendre les ressorts de la transition vers des mobilités plus durables, inclusives et responsables, au sein des espaces où l’automobile reste prégnante dans les déplacements quotidiens.

Notre interrogation est motivée par le paradoxe, mis en lumière par de nombreux travaux, selon lequel les solutions de substitution à la voiture sont proposées et mises en place quasi exclusivement dans les espaces denses. S’il est plus ou moins aisé de se passer de l’utilisation régulière d’une voiture dans les espaces urbains en raison de l’abondance des alternatives disponibles (transports en communication, vélo, autopartage), les espaces périphériques, pourtant caractérisés par un usage intensif et croissant de la voiture, connaissent peu de solutions écologiques, inclusives et économiques à l’automobile. Or, le développement de la transition économique, écologique et sociale ne peut faire l’économie d’une étude approfondie des usages et pratiques de la voiture dans les espaces périphériques pour au moins deux raisons : d’une part, ces espaces contribuent d’une façon importante à la pollution atmosphérique ; d’autre part, ces espaces concentrent les populations pour lesquelles la voiture est à la fois indispensable, extrêmement contraignante et coûteuse.

Comment faire en sorte de développer des alternatives économiques et écologiques à la voiture dans ces espaces ? Quels sont les leviers à actionner pour changer les comportements ? Comment réduire le poids et l’impact de la voiture dans les espaces où cette dernière est perçue comme “indispensable” et “irremplaçable” ? C’est pour répondre à ces questions que le présent colloque entend faire dialoguer acteurs académiques, experts de la mobilité et élus de terrain sur ces problématiques.

Informations pratiques :

http://www.printemps.uvsq.fr/laboratoire-professions-institutions-temporalites-/langue-fr/colloques-et-journees-d-etudes/colloque-peut-on-se-passer-de-la-voiture-hors-des-centres-urbains–430491.kjsp?RH=1369385788775

Date Jeudi 27 février 2020
Lieu Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
Bâtiment Vauban – Amphithéâtre 7
47, boulevard Vauban
78 280 Guyancourt

Entrée libre sur inscription avant le 20 février 2020 :


Accéder au formulaire d’inscription

Organisation du colloque :

Comité scientifique : Dominique Barth, Yoann Demoli, Albane Durand, Sarah Ghaffari, Bernard Jullien, Ivaylo Petev, Magali Pierre, Axel Villareal
Comité d’organisation : Carine Bourlard, Yoann Demoli, Nathalie de Guizelin-Marault, Axel Villareal

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La MSH Paris-Saclay fête ses 5 ans le 20 novembre !

La MSH Paris-Saclay fêtera ses 5 ans le 20 novembre prochain lors d’un Colloque anniversaire à l’IEA de Paris

Cet évènement, qui a reçu le label #80ansCNRS, aura pour objet de faire le bilan sur 5 ans de recherches interdisciplinaires et de lancer les pistes pour l’avenir de la recherche en sciences humaines et sociales (SHS) sur Paris-Saclay.

Trois conférences exceptionnelles seront données afin de permettre d’envisager l’ouverture des SHS à Paris-Saclay sur les thématiques du changement climatique, de l’intelligence artificielle et de la science ouverte, avec respectivement Valérie Masson Delmotte du GIEC, Laurence Devillers du LIMSI et Marin Dacos du MESRI.

Elles seront disponibles en podcast et surtout en live sur notre chaine YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCHHDmGk8s-2SF5zJ8YFoacw

Une table-ronde permettra également de réfléchir à l’avenir de l’interdisciplinarité en SHS avec différentes personnalités du monde de l’enseignement supérieur et de la recherche.

A cette occasion paraitra enfin un recueil / bilan des 5 années d’activités de la MSH Paris-Saclay avec des interviews des trois directeurs successifs de la MSH et 10 portraits de chercheurs.

Hôtel de Lauzun, Quai d'Anjou
Hôtel de Lauzun, Quai d’Anjou

A 11h : Valérie Masson-Delmotte

Chercheure senior CEA au LSCE / IPSL, co-responsable du groupe I du GIEC, membre du Haut Conseil pour le Climat

Changement climatique, la montée en puissance de l’intégration des connaissances

A 14h : Laurence Devillers

Professeure d’Intelligence Artificielle et Ethique à Sorbonne Université, directrice de l’équipe « Dimensions affectives et sociales dans les interactions parlées » au LIMSI-CNRS

Intelligence Artificielle & Robotique sociale et affective : défis pluridisciplinaires et éthiques

A 17h : Marin Dacos

Conseiller pour la Science Ouverte auprès du directeur général de la recherche et de l’innovation au Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation

La science ouverte : pourquoi, comment, jusqu’où ?

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Colloque « Vulnérabilité et résilience dans le renouvellement des approches du développement et de l’environnement » – 13-15/11/2019

La MSH Paris-Saclay a récemment labellisé le Colloque « Vulnérabilité et résilience dans le renouvellement des approches du développement et de l’environnement » organisé par le CEMOTEV / UVSQ avec son partenaire de l’UMI Résiliences (IRD), et qui se tiendra du 13 au 15 novembre prochain à Versailles.

Ce colloque a pour but de faire un bilan-perspective des apports et limites des concepts de vulnérabilité et de résilience, près de 20 ans après le début de leur diffusion dans les recherches académiques comme dans les politiques du développement et de l’environnement. En effet, celles-ci ont connu de nombreuses évolutions depuis le début des années 1990. Dans un contexte de changement global, la montée en puissance du thème de la lutte contre la pauvreté (les OMD, 2000-2015) ainsi que la prise en compte des préoccupations environnementales (Rio, 1992) dans les instances nationales et internationales ont progressivement produit, notamment à travers la notion de développement durable, des convergences entre les analyses du développement et celles de l’environnement (les ODD, 2015-2030). La préoccupation du long terme, des dynamiques complexes, des contextes et du rôle des institutions, ainsi que la remise en cause partielle des indicateurs «classiques» basés sur le PIB, sont au centre de ces convergences.

Pour consulter le programme prévisionnel et s’inscrire :

https://vr2019.sciencesconf.org/resource/page/id/4

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Colloque « Communautés et pratiques communautaires » – volet 2 – 11/10/2019

Dans le cadre du projet « Communautés et pratiques communautaires » porté par Mélanie Clément-Fontaine (UVSQ – D@NTE) et Gaële Gidrol-Mistral (UQAM – GRDP) et à la suite du premier colloque organisé le 11 juin 2019 au Musée du Quai Branly, un second colloque se tient le vendredi 11 octobre à l’Université du Québec à Montréal, avec le soutien de la MSH Paris-Saclay.

Ces deux événements donneront lieu à la publication d’un ouvrage collectif en français et en anglais sur les questions abordées par les chercheurs de disciplines diverses sur le thèmes des communautés et des pratiques communautaires.

Programme :

Le projet Communautés et Pratiques Communautaires est porté par Mélanie Clément-Fontaine (UVSQ, D@NTE – France) et Gaële Gidrol-Mistral (UQAM, GRDP – Canada).

L’étude suit une approche comparatiste et interdisciplinaire. La démarche qui préside cette réflexion collective est prospective, empirique et théorique. Elle vise à dégager une définition de la « communauté » commune à l’ensemble des sociétés en partant du constat suivant :

En marge des organisations sociales, encadrées expressément par le droit, émergent des communautés. Si le phénomène n’est pas nouveau (cf. les communautés paysannes, familiales, d’artistes…), il a pris un essor particulier dans nos sociétés et s’inscrit dans le sillage d’un renouveau de la pensée du rapport des personnes et des biens. Ce phénomène, certes lié aux outils de communication en réseau ainsi qu’à la dématérialisation des choses, gagne également des domaines comme celui de l’habitation ou encore de l’environnement.

Pour l’heure, les réflexions des civilistes visent essentiellement l’étude des biens communs et des communs dont la polysémie et la polyphonie soulèvent la difficulté d’en déterminer les contours. À la faveur d’une mise en perspective des différentes cultures juridiques, ce projet consiste à renverser le point d’entrée de l’observation de l’accès, du partage et de la production commune de certaines richesses en s’attachant en priorité à la notion de communauté plutôt qu’à celle de biens communs ou de communs.

Nous partons de la supposition selon laquelle là où apparait un bien commun ou des communs, apparait également une communauté dont la construction et la gestion sont des éléments déterminants à l’élection des communs. Aussi, nous distinguons deux catégories de communautés, celles qui se construisent autour d’un intérêt commun et celles qui s’organisent pour gérer et/ou produire un objet commun (bien, chose, territoire physique). Étant entendu que si dans le premier cas, les communautés peuvent avoir recours à des outils communs ou les produire et dans le second cas, les membres de la communauté peuvent partager un intérêt commun, pour autant, il ne s’agit pas d’une caractéristique essentielle de la communauté. Partant de cette distinction, l’étude des « communautés d’intérêts » nécessite de préciser la notion d’intérêt commun qui les définit. Quant à l’analyse des « communautés de choses », elle permet de définir la chose partagée qui correspondrait à la notion de commun.

Les communautés jouent un rôle appelé à se développer dans et hors l’économie de marché et construisent de nouveaux rapports sociaux marqués par le partage des jouissances et la solidarité intergénérationnelle, mais pas seulement. La communauté, telle que nous l’entendons, est constituée d’un groupe de personnes qui partagent un but, un intérêt ou un bien commun et qui établissent des relations sociales privilégiées entre elles. Bien que non nécessairement structurées juridiquement, ces communautés savent imaginer des règles pour gérer, conserver, exploiter ces biens communs ou encore réaliser le but fixé.

L’étude des critères des communautés et l’observation des pratiques communautaires permettront de s’interroger sur le concept de « communauté », notamment en ce qu’il remet en cause le modèle propriétaire dominant et dévoile une nouvelle relation aux biens, voire des nouveaux modèles. Pour parvenir à appréhender pleinement ce phénomène, la démarche se veut empirique et théorique. L’observation attentive des hypothèses a pour objectif d’appréhender les différentes manifestations communautaires ou supposer l’être afin, ensuite, de circonscrire les expériences qui correspondent à ce que nous nommons communautés. Cette méthode, pour être complète, doit être menée à la fois d’une manière comparative et dans tous les champs disciplinaires complémentaires. En effet, la réflexion juridique ne peut être isolée des enjeux sociologiques, économiques et techniques découlant du concept de communauté.

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Communautés et pratiques communautaires – 11/6/2019

COLLOQUE INTERNATIONAL

Communautés et pratiques communautaires
Volet 1

Mardi 11 juin 2019 – 9h30-18h
Au musée du quai Branly – Jacques Chirac

Ce programme de recherche est mené conjointement avec le Groupe de recherche de droit privé (GRDP) de l’Université du Quebec de Montréal et le DANTE de l’Université de Versailles Saint-Quentin. Il est soutenu par la MSHS de Paris-Saclay.

Inscription obligatoire : https://msh-paris-saclay.fr/event/communautes-et-pratiques-communautaires-11-6-2019/

Télécharger le programme : Programme Colloque WEB DEF

Comité scientifique du projet :
Valérie-Laure Benabou, Pr. de droit, Université Aix Marseille (France)
Mélanie Clément-Fontaine, Pr. de droit, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Paris-Saclay (France)
Gaële Gidrol-Mistral, Pr. de droit, Université du Québec à Montréal (Canada)
Al ejandro Lorite Escorihuela, Pr. de droit, Université du Québec à Montréal (Canada)
Nicolas Jullien, Maître de conférences HDR en économie, IMT Atlantique (France)
Alexandra Popovici, Pr. de droit, Université de Sherbrooke (Canada)
Frédéric Zenati-Castaing, Pr. de droit, Université Jean Moulin Lyon 3 (France)

Le Volet 2 du projet Communautés et pratiques communautaires aura lieu le 11 octobre 2019 à Montréal (Canada).

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Colloque 2019 du Centre d’Alembert – 22/5/2019

La sélection dans le monde académique : pratiques, imaginaire et rationalité

Mercredi 22 mai 2019
9h-17h
Centre Scientifique d’Orsay
Bâtiment des Colloques (338) – Rue du Doyen André Guinier
Salle de conférences, 1er étage gauche
Entrée libre

De Parcoursup aux frais d’inscription, en passant par les concours et les financements sur projet, les mécanismes de sélection dans le monde académique sont multiples et omniprésents et leurs justifications variées, entre contraintes financières et promotion de l’excellence. La sélection semble découler naturellement d’une compétition inévitable pour une ressource limitée. L’organisation du monde académique et ses évolutions ne doivent-elles s’interpréter que comme un système de mise en compétition et de procédures de sélection ? Les procédures de sélection sont-elles neutres ou produisent-elles un tri orienté et des normes cachées sous couvert d’égalité de traitement ? D’où viennent les catégories et les critères qui fondent l’apparente légitimité de nos évaluations, de nos concours et de nos hiérarchies ?

A travers des analyses historiques, sociologiques, économiques et philosophiques des différentes dimensions du monde académique, nous essayerons de comprendre ce qui relève de contraintes, de choix rationnels ou de la colonisation de notre imaginaire par des constructions sociotechniques (algorithmes, règles budgétaires, indicateurs quantitatifs, etc.).
Après avoir questionné la notion de sélection, dans plusieurs domaines et du point de vue de plusieurs disciplines lors de séminaires itinérants en biologie, en exploration spatiale, en informatique, en sociologie de l’éducation, en science et techniques des activités physiques et sportives durant l’année 2018-2019, nous proposons lors de ce colloque de nous interroger sur la manière dont la sélection influence nos organisations et nos activités professionnelles.

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