SEANCE 2 : Sciences participatives, recherches culturelles et plateformes numériques
INFORMATIONS
Le 18 Mars 2024 de 14h30 à 16h30
À l’Institut Pascal – Grand Amphithéâtre
530 rue André Rivière 91400 Orsay
Marta Severo, Professeure des universités en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris Nanterre.
Sciences participatives, recherches culturelles et plateformes numériques
Ces dernières années, le développement des technologies numériques a donné un nouvel élan à la figure du participant, notamment dans le domaine de la culture. Divers acteurs associatifs, institutionnels ainsi que commerciaux ont ouvert des plateformes contributives pour permettre aux citoyens de participer à la construction des savoirs. La recherche scientifique sur ce sujet tend à identifier et à décrire deux phénomènes opposés : d’une part, les plateformes amateurs enracinées dans la culture participative, et d’autre part, les plateformes institutionnelles, souvent incarnées sous la forme d’outils de sciences participatives. À travers l’analyse de plusieurs cas d’étude, cette communication se concentrera sur les motivations des participants et montrera l’intérêt de dépasser cette opposition pour étudier les circulations d’acteurs et d’idées à travers différents dispositifs numériques. En rejetant l’idée de la plateforme comme un espace numérique unique et autosuffisant, nous proposons de considérer et d’analyser la plateforme participative culturelle comme un environnement cross-média et transmédia qui met en relation des pratiques amateurs avec des recherches participatives et qui est capable de créer des zones « frontières » pouvant répondre à divers besoins expressifs collectifs et individuels.
Edwige Motte, Chercheuse/consultante en Géographie et Environnement
Les sciences participatives au service du patrimoine côtier menacé par les changements globaux dans les îles françaises de la Caraïbe : la démarche du projet ALOA
La montée du niveau marin et la multiplication des épisodes extrêmes (fortes tempêtes, cyclones) induits par le changement climatique global, conjugués à une pression anthropique accrue sur les rivages, sont autant de phénomènes qui affectent de façon grandissante les zones côtières. Sur le littoral caribéen, des centaines de sites archéologiques sont aujourd’hui menacés par une destruction plus ou moins rapide. Dans ce contexte, le projet « Archéologie Littorale Outre-Atlantique » (ALOA), pour l’heure initié en Guadeloupe, contribue à renforcer l’action des services de l’État dans les domaines de la connaissance et de la préservation du patrimoine archéologique côtier des Petites Antilles. Le projet ALOA vise ainsi à développer diverses actions de sciences participatives par l’activation d’un réseau d’observateurs utilisant un outil interactif en ligne spécifiquement créé à cet effet. Il permet de signaler les sites archéologiques littoraux nouvellement exposés. Le dispositif ALOA propose alors des préconisations à l’attention des services de l’État et des gestionnaires du territoire, concernant l’intérêt scientifique des sites menacés, leur degré de vulnérabilité, et les mesures de prévention ou d’intervention prioritaires pouvant être envisagées.
Suivi d’un débat
Organisateur : Julien GARGANI, Directeur du Centre d’Alembert
Pour tout renseignement : en présentiel et en visioconférence
INSCRIPTIONS envoyez un mail à : centre.dalembert @universite-paris-saclay.fr