Diplôme du prix de thèse de la chancellerie

Ilias Naji, lauréat du prix de la Chancellerie des Universités de Paris 2021

Ilias Naji, lauréat du prix de la Chancellerie des Universités de Paris 2021

Ilias Naji, jeune docteur du laboratoire Printemps, est lauréat du prix de la Chancellerie des Universités de Paris 2021, dans la discipline « Lettres et sciences humaines », pour sa thèse « Le retournement des retraites (1983-1993). Acteurs, histoire, politiques de l’emploi et circuits financiers ».
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Journée doctorale « Se mettre en récit face aux institutions disciplinaires » – 6 décembre 2021

Journée doctorale "Se mettre en récit face aux institutions disciplinaires" - 6 décembre 2021

La journée doctorale « Se mettre en récit face aux institutions disciplinaires », soutenue par la MSH Paris-Saclay, aura lieu le 6 décembre 2021 de 10h à 18h.

Cette journée aura lieu en présentiel à l’ENS Paris-Saclay (salle 2Z81), 4 Avenue des Sciences, 91190 Gif-sur-Yvette.

Pour participer à cet événement, inscrivez-vous jusqu’au vendredi 3 décembre à 14h via le formulaire suivant :
https://forms.gle/dDmkV3mdUhtA2Sm7A

Programme de la journée doctorale

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Appel à contributions – L’Homme & la Société

Appel à contributions - L'Homme & la Société

Dénaturaliser l’écologie

Appel à contributions pour dossier thématique
Date de clôture : 15 octobre 2021

Résumé

L’environnement façonné par les humains engendre aujourd’hui de multiples crises. Face à leur ampleur et à leur complexité, il est manifeste que le traitement actuel de l’ensemble des questions écologiques n’est pas à la hauteur des problèmes posés. En renvoyant dos-à-dos le catastrophisme de l’effondrement imminent et les dénis de réalité qui s’appuient sur la foi dans la technique ou le progrès dans la résolution des problèmes écologiques, la revue souhaite promouvoir, hors du bio-centrisme, les analyses portant sur les principaux obstacles conceptuels, politiques, économiques, géographiques, juridiques, sociaux et culturels à la transition écologique. Le traitement de thèmes tels que le lobbying des pollueurs, les reconversions industrielles et la relocalisation de l’économie, les droits des générations futures, les mobilisations et les expérimentations collectives, les contradictions en matière de consommation, etc., sera valorisé.

Argumentaire

L’environnement n’est pas la nature mais un ensemble d’institutions. C’est l’environnement façonné par les humains, et surtout par leurs créations historiquement sédimentées, qui engendre aujourd’hui de multiples crises. Le champ concerné va des zones encore semi-sauvages mais déjà dégradées aux milieux urbains standardisés, des montagnes en dégel aux littoraux et aux mers polluées dont le niveau monte, de l’air – de plus en plus chaud et chargé de métaux ou d’oxydes – à la terre façonnée et appauvrie par l’agriculture industrielle. Il concerne aussi les risques ou désastres avérés d’ordre techno-scientifique ou sanitaire. Les pollutions et déforestations conduisant au déclin de la biodiversité, ainsi que le réchauffement climatique avec son cortège de sécheresses et d’inondations ou l’épuisement des ressources non renouvelables ne sont que des conséquences de l’activité économique et des choix politiques antérieurs. Les manières dont les actions socio-humaines ont modelé les milieux nous intéressent donc ici au premier chef. En reconnaissant cet « environnement » comme la résultante de logiques économiques et de politiques sociales, une analyse lucide de ce qui le détruit peut être tentée et d’éventuels leviers et pistes de réformes peuvent être, indirectement, suggérés. Ce n’est qu’en décrivant les tendances lourdes (même si agissent aussi des effets de conjoncture) ayant conduit à la situation actuelle que certaines d’entre-elles pourront être, sinon inversées, du moins infléchies mettant en œuvre la formule à la fois réaliste et optimiste de Foucault selon laquelle « tout ce qui a été historiquement institué est politiquement réformable ».

Cependant, l’inertie des aménagements (notamment urbains) du passé, la multiplicité et l’interconnexion des problèmes rendent difficile les réformes. Surgissent à la fois des obstacles politiques (quelles réformes sur le long terme engager dans le cadre du calendrier électoral raccourci?), économiques (quelles prévisions et reconversions pourraient permettre des ne pas détruire de nombreux emplois industriels?), démographiques (la croissance de la population peut-elle continuer indéfiniment dans un monde fini et les crises économiques permettront-elles les transitions démographiques qui pourraient stabiliser la population mondiale?), sociaux (les inégalités écologiques et sociales ne vont-elles pas croître alors que les classes populaires et les populations du Sud subissent déjà le plus les dégradations écologiques?), culturels (l’actuelle définition du confort, surtout dans les classes moyennes, peut-elle être mise en cause par de nouveaux genres de vie et de consommation?)… Enfin, la prise de conscience citoyenne et l’action « par le bas » des personnes via leurs choix de consommation ou de « mode de vie » peut-elle suffire à affronter les grands défis écologiques en tenant compte de ces différentes dimensions ?

Face à leur ampleur et à leur complexité, il est manifeste que le traitement actuel de l’ensemble des questions écologiques n’est pas à la hauteur des problèmes posés. Il est tendu entre, d’un côté, des politiques de protection de diverses espèces ou de conservation d’espaces particuliers – qui conduiront vers un « apartheid écologique » – et, de l’autre, des mécanismes économiques de nature libérale jouant sur des marchés (Principe Pollueur Payeur se dégradant en « Permis de Polluer Plus », bourses du carbone et de la biodiversité ne diminuant pas les émissions ou dégradations, incitations fiscales aux véhicules électriques qui déplaceront les problèmes, etc.). D’un autre côté, la fiscalité écologique est loin d’être générale : elle ne s’applique que très peu aux plus gros pollueurs et elle ne tient pas compte des contraintes de certaines populations captives ou dépendantes de la voiture. Quant aux normes environnementales (souvent suscitées ou mises en forme par les grands lobbies industriels), elles apparaissent à la fois trop timides pour être efficaces et en prolifération continuelle à un point tel qu’elles étouffent ou défavorisent l’activité des petits producteurs et qu’elles sont régulièrement ignorées ou transgressées (y compris par l’Etat, notamment en matière d’aménagement du territoire).

Le débat réaliste est actuellement contaminé par les climato-sceptiques aux arguments tenant fréquemment du syllogisme, et par les craintes millénaristes ou les prophéties plus ou moins hasardeuses et illuminées sur la fin du monde. La seule certitude, en matière d’effondrement, est la non viabilité socio-écologique du mode de production et de consommation actuellement dominant dans les pays les plus riches qui ne pourra, à terme, que se réformer structurellement ou s’effondrer. Cependant, à la différence des craintes millénaristes, depuis quelques années, ce sont des dizaines de scientifiques de diverses disciplines et de tous bords qui, sur des critères indépendants de l’idéologie ou de la religion, annoncent de très graves menaces. C’est pourquoi cet appel à contributions prend au sérieux lesdites menaces, mais en rejetant également, d’un côté, le catastrophisme absolu (plus ou moins éclairé annonçant le pire à court terme) et, de l’autre, le déni de réalité qui s’appuie sur l’idée de grande résilience de la nature et, plus souvent, sur la foi dans la technique ou le progrès dans la résolution des problèmes écologiques.

Axes thématiques

L’originalité des approches que souhaite promouvoir l’H&S concerne les grandes postures de la revue :

  • Anti-naturaliste : la majorité des textes sur l’écologie ou l’effondrement prônent un naturalisme plus ou moins mystique souvent éloigné des SHS et ne relevant que fort peu les causes sociales des problèmes. Le bio-centrisme ne permet pas de traiter des questions principales au cœur.
  • Humaniste : la revue considère que les humains font et défont l’histoire, ainsi que l’environnement. Seul cet anthropocentrisme assumé de l’analyse permet de chercher les voies, nécessairement politiques, d’une émancipation collective et d’une résolution des problèmes.
  • Pluriversaliste : la revue considère qu’aucune solution réelle et durable aux problèmes écologiques – les principaux sont d’échelle planétaire – ne sera trouvée sans la prise en compte des dominations Nord / Sud et de la dette écologique des pays du Nord à l’égard de ceux du Sud.
  • Critique : la revue évite d’utiliser le « nous » flou ou englobant et tente de se mettre à la hauteur des enjeux en considérant le poids des grands groupes industriels et des appareils technocratiques qui portent et accentuent les logiques productivistes inhérentes au capitalisme.

Les contributions attendues

  • Les contributions pourront questionner les grands principes et les prises de position théoriques. Par exemple, le capitalisme mondial, comme certains le pensent dans les courants marxistes ou libertaires, est-il la seule cause des problèmes ? Si oui, peut-il être structurellement « verdi » ou par quoi le remplacer et avec quelles garanties écologiques ? Quelle autonomie relative des logiques technocratiques ? Quels sont les principaux obstacles sociaux à la transition écologique ? L’Economie sociale et solidaire suffira-t-elle à endiguer les processus morbides ? Jusqu’à quel point le principe de précaution est-il applicable ? Comment est-il possible d’intégrer les droits des générations futures dans l’évaluation des actions présentes ?
  • Les contributions pourront également évoquer des questions plus précises mais transversales telles que les échanges nord-sud et est-ouest qui pourraient cesser d’impacter négativement l’environnement. Comment relocaliser l’économie et avec quelles conséquences sociales ? La préservation de l’emploi (surtout industriel) est-elle conciliable avec les exigences de protection écologique (quelles reconversions en la matière) ? A quelles conditions politiques, économiques et juridiques une politique démographique pourrait-elle contenir l’augmentation d’une population dont seul le productivisme peut étancher les besoins vitaux ? Quelles mobilisations collectives sont les plus efficaces ? Etc.
  • Enfin, elles pourront traiter de dimensions ou facettes particulières des problèmes socio-écologiques. Les Etats ont-ils les moyens de réduire la surpuissance des multinationales les plus dangereuses pour l’environnement ? Quels rapports de forces ou quels lobbies sont efficaces ou bloquants ? Quelles industries pourraient stabiliser ou réduire les émissions polluantes ? Quelle urbanisation pourrait les éviter ? Quelles sources d’énergie et quels moyens de transport seraient vraiment écologiquement durables ? Quelles expérimentations sociales sont à la hauteur des problèmes ? Quels apports et limites des expériences de frugalité volontaire en contexte de précarité et d’inégalités croissantes ? Quelles contradictions en matière de consommation : actions segmentaires, « effet rebond », non rétroactions sur les causes des nuisances ? Etc.

Cette liste n’est pas limitative. Quelles que soient la thématique, l’approche et la perspective des contributions, sont attendues des réflexions sur les conséquences sociales des processus ou des mesures évoquées. Etant donné la portée des problèmes et leur complexité, les contributions collectives et-ou pluridisciplinaires seront possibles, voire valorisées.

Calendrier prévisionnel

  • Résumés de 1000 à 2000 signes attendus pour le 15 octobre 2021. Envoi à : salvador.juan[at]unicaen.fr
  • Retour aux auteurs du 30/10 au 15/11 et demande des textes complets – relatifs aux propositions retenues – pour le 15 janvier 2022 (date butoir). Volume maximum 60.000 signes (espaces compris).
  • Examen des textes par le Comité durant le premier semestre 2022 et parution fin 2022. Toutes les propositions d’article reçues sont évaluées (anonymat garanti) par trois lecteurs, deux du Comité et un extérieur. Nous tranchons à la majorité en cas de désaccord avec d’éventuelles V2 demandées.

Coordination scientifique

Juan Salvador, professeur émérite de sociologie à l’université de Caen Normandie.

Mots-clés

anti-naturalisme, capitalisme, critique sociale, dette écologique, écologie politique, économie sociale et solidaire, effet rebond, énergie, frugalité volontaire, générations futures, lobbies industriels, politiques publiques, pollueurs

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Sociologies pratiques n°42 « Manager en proximité : quel travail ? » – SOIRÉE-DÉBAT le 30 novembre 2021

Une soirée-débat aura lieu le 30 novembre à partir de 18h à l’occasion de la sortie du numéro 42 de la revue Sociologies pratiques paru en mai dernier, ayant pour titre « Manager en proximité : quel travail ? ».

Cet événement, soutenu par la MSH Paris-Saclay, se tiendra dans les locaux de l’association Entreprise & Personnel, 1bis av de la République, Paris 11e.

Pour participer à cet événement, inscrivez-vous via le formulaire suivant : https://bit.ly/3D1Pqjh

Présentation du numéro 42 de la revue Sociologies Pratiques : « Manager en proximité, quel travail ? »

Coordination scientifique :

Pascal Ughetto, professeur de sociologie à l’Université Gustave Eiffel, chercheur au Laboratoire techniques, territoires et sociétés (LATTS)

Coordination éditoriale :

Marie Benedetto-Meyer, maitresse de conférence à l’Université de technologie de Troyes, chercheure associée au laboratoire Printemps

Nathalie Hugot, consultante à l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), chercheure associée au Centre Maurice Halbwachs (CMH)

Alors que l’effectif de l’encadrement intermédiaire ne cesse d’augmenter depuis quarante ans, que savons-nous réellement de celles et ceux que l’on dénomme les « managers de proximité » ? Comment leur fonction évolue-t-elle dans un contexte de mutation du monde du travail et des organisations et de promesses récurrentes de raccourcissement des lignes hiérarchiques ? Comment recomposer une activité dont la contribution est régulièrement remise en question ? Par quels moyens et avec quelle légitimité exercent-ils aujourd’hui leur activité ? Telles sont les interrogations à l’origine de ce numéro. Pour ne pas s’en tenir à constater le rôle difficile que ces managers exercent (au contact régulier et direct avec les exécutants, et sommés de mettre en place la stratégie de l’entreprise), et pour aller au-delà de l’hétérogénéité des statuts, d’intitulés de postes, et de trajectoires de ces managers, le numéro privilégie une entrée par l’activité de ces managers. Les neuf contributions à ce numéro (sept articles et deux entretiens) permettent de mieux comprendre leur travail en train de se faire et saisir ce que recouvre aujourd’hui cette activité en pratique, à partir d’enquêtes empiriques réalisées auprès d’acteurs de terrain, afin de mettre en relief la capacité des managers, même sous contraintes, à réguler, articuler, construire et donner du sens à l’activité et à réaliser, en somme, un « travail d’organisation ».

Deux dimensions sont particulièrement mises en lumière à travers ce numéro :  

La première concerne la manière dont le management est saisi et se saisit des outils de gestion et des modes managériales. Les dispositifs (tableaux de bords, process,..)  sont étudiés dans leur double dimension, c’est-à-dire comme étant à la fois des outils de cadrage et de rationalisation des activités (au risque d’éloigner les managers des réalités du terrain), mais également comme autant de « prises » au service de l’action et la réalisation du travail d’articulation et de régulation, permettant l’objectivation, la mise en débat ou l’accompagnement cette fois au plus près des activités des équipes.

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Numéro 36-37 de terrains & travaux : « vingt ans après »

Le numéro 36-37 (2020/1-2) de terrains & travaux, revue hébergée par la MSH Paris-Saclay, est paru en novembre 2021.

vingt ans après

Numéro anniversaire

Le n° 36-37 (2020/1-2) de terrains & travaux est un numéro anniversaire publié pour les 20 ans de la revue. Il est constitué d’un dossier thématique consacré aux 20 ans de la revue, ainsi que de cinq articles hors dossier.

Sommaire :

  • Vingt ans après
    • « Avoir 20 ans en 2020 », Éditorial par le Comité éditorial
    • « Une protohistoire de terrains & travaux (1995-2005) » par Gilles Bastin, Laure Bonnaud, Olivier Le Noé, Ashveen Peerbaye et Pierre-Paul Zalio
    • « terrains & travaux, 2000-2019. Une analyse de vingt années de production » par Éric Dagiral, Ashveen Peerbaye et Caroline Vincensini
    • « Que voir ? Que faire ? Enquêter en sciences sociales avec Élisabeth Claverie et Nicolas Dodier », Entretien réalisé par Vincent-Arnaud Chappe et Milena Jakšić
  • Hors dossier
    • « Observer les odeurs, agirs sur les affects. Enquête sur la gestion des nuisances olfactives » par François-Joseph Daniel
    • « À l’ombre du Panthéon : ethnographier les sans-abri à Rome » par Pierre-Olivier Weiss
    • « L’interprétariat à la Cour nationale du droit d’asile. Lorsque le récit est transporté par la parole d’un tiers » par Anaïk Pian
    • « Les jeunes exilés face au ralentissement institutionnel. Contribution à une sociologie des temporalités » par Adeline Perrot
    • « Enquêtes statistiques et approches intersectionnelles. Considérations pour l’élaboration d’une enquête sur les violences de genre dans les Outre-mer » par Meoïn Hagège et Stéphanie Condon

Diffusion :

Ce numéro est disponible en version papier et en version électronique via le portail Cairn.

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Numéro 213 de L’Homme & la Société : « Théâtralité de la machine »

Le numéro 213 (2020/2) de L’Homme & la Société, revue hébergée par la MSH Paris-Saclay, vient de paraître !

Théâtralité de la machine

Coordonné par Florent Le Bot

Les articles proposés dans ce dossier travaillent l’analogie entre l’homme et la machine à travers notamment la littérature contemporaine et le cinéma. E. T. A. Hoffmann, Abdelkébir Khatibi, Henri Michaux, ainsi qu’un ensemble d’œuvres littéraires et cinématographiques de science-fiction sont mobilisés dans cette perspective.
La machine y apparaît non dans ses usages pratiques, en tant qu’objet technique de production, mais comme miroir des désirs, des rêves, des fantasmes et des cauchemars humains. Ce faisant, la machine participe d’un dispositif social dont l’étude permet de dégager des ressorts de violence et de domination que l’on sait à l’œuvre dans les rapports humains en général, dans ceux du genre en particulier. La femme-machine, objet de tous les fantasmes, représente ainsi l’acmé de ce dispositif.
La machine dans sa théâtralité donne à voir autre chose que des rapports de production, un imaginaire de l’efficience, de la performance et de la productivité,
de la mesure, du contrôle et du pouvoir, qui, au-delà de l’art, a participé à l’élaboration de l’idée de modernité et contribué à naturaliser le capitalisme comme industrialisme machinique.
La machine qui semble pourtant concrétiser le vieux rêve conservateur de l’homme de survivre à son obsolescence programmée, sera-t-elle en fait l’outil résolu de sa perte ? La volonté du capitalisme de se perpétuer coûte que coûte se concrétisera-t-elle au prix de notre humanité défaillante ? La créature va-t-elle échapper à son créateur ? Ce dernier va-t-il en succomber ?
L’amour est-il encore possible dans cette distanciation par la machine ?
Tant de questions au cœur de ce numéro de L’Homme & la Société.

Illustration de couverture : Photographie de Thérèse Bonney, vers 1929. Mannequin de femme portant un collier de Justin Dusausoy © Ministère de la Culture -Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, Dist. RMN-Grand Palais / Thérèse Bonney.

Sommaire :

  • Éditorial
    • « Retrouver nos querelles » par Pierre Bras
  • Dossier
    • « Introduction. Théâtre de la machine, empire des sens » par Florent Le Bot
    • « Un genre de machine. Les androïdes féminins de la science-fiction » par Raphaël Faon
    • « La figure ambivalente de l’automate chez E. T. A. Hoffmann » par Ingrid Lacheny
    • « Le « petit-être » et les machines dans les sections « Liberté d’action » et « Apparitions » du recueil La Vie dans les plis de Henri Michaux (1949) » par Audrey Caquel
    • « De l’Homme-machine à la machine littéraire. Désir, mobilité et altérité dans Féerie d’un mutant d’Abdelkébir Khatabi » par Khalid Lyamlahy
    • « Ex Machina d’Alex Garland : Femme-machine et Fille d’Ève » par Julie Hugonny
    • « Sur le versant sombre des futurs économiques. Les mutations du capitalisme sous le prisme du cyberpunk » par Yannick Rumpala
  • Hors-dossier
    • « Droits LGBT en Colombie. L’histoire à succès d’une mobilisation par le droit (et ses limites) » par Olga L. González
  • Comptes rendus
    • « B. Hours & M. Selim, L’Empire de la morale, 2020″ par Louis Moreau de Bellaing
    • « P.-D. Clément, Animal inc. c. Adam & Ève, 2020″ par Louis Moreau de Bellaing
  • Résumés/Abstracts

Diffusion :

  • Ce numéro est disponible en version papier ou PDF sur le site de L’Harmattan.
  • Il sera également disponible en version électronique sur Cairn.info.

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Séminaire PéLiAS – 26 novembre 2021

La prochaine séance du séminaire PéLiAS, soutenu par la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Saclay, se tiendra le 26 novembre 2021 de 16h à 18h en visioconférence sur le thème : usages socio-professionnels des périodiques.

L’accès au séminaire se fera sur inscription, avec l’envoi d’un mail à l’adresse suivante :
alexiakalantzis@gmail.com
Le lien zoom sera envoyé aux participants quelques jours avant.

Avec :

  • Luc Rojas (Université de Saint-Étienne), Le Bulletin de la Société de l’industrie minérale ou la participation d’une revue à l’émergence de la figure de l’ingénieur civil (1855-1914).

Si les différentes représentations font de l’ingénieur un personnage incontournable de l’industrialisation au XIXe siècle, celles-ci omettent bien souvent les différences entre les ingénieurs d’Etat travaillant pour l’Administration et les ingénieurs civils officiant dans les entreprises. Ces derniers n’apparaissent sur la scène industrielle qu’au cours du XIXe siècle contrairement aux Corps des Mines et des Pont et Chaussées créés sous l’Ancien régime . Les ingénieurs civils deviennent au cours du siècle une élite industrielle dont les premiers établissements formateurs sont fondés dans le premiers tiers du siècle (Ecole des mines de Saint-Etienne, Ecole centrale….). Malgré cela, la reconnaissance socio-professionnelle de ces acteurs de l’industrialisation est parfois difficile. C’est pourquoi, en 1855, certains professeurs, élèves et anciens élèves de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne fondent une société savante, la Société de l’industrie minérale, dont l’objectif est de faire reconnaître la figure de l’ingénieur civil. Dès cet instant, le Bulletin devient un outil permettant l’affirmation de l’ingénieur civil, tout d’abord en faisant reconnaître le titre d’ingénieur civil par rapport à celui d’ingénieur d’Etat, mais aussi en contribuant à l’émergence d’une démarche scientifique propre ou encore en développant des pratiques professionnelles utilisées par l’ensemble de cette communauté.

  • Ann M. Hale (University of Greenwich, independent scholar) « Business Matters : Reading Across the Intersecting Shareholder Networks of Weldons Limited and George Newnes Limited »

The legal and business structures underpinning the periodical press receive little scholarly attention, yet every entity associated with the press takes a particular legal form, and forms can change over time. Reading across single or multiple enterprises can reconceptualize how the press was organized, who participated in it, and what places were associated with its activities. In the 1890s, commercial press entities in Britain increasingly adopted the limited company structure, and periodicals disseminated information about share offerings and generated income for the benefit of shareholders. The individuals who acquired shares in these limited companies represented mutable networks of unseen press participants. Many had other simultaneous press roles: contributors, advertisers, suppliers, sellers, and the like. The analysis of shareholder records reveals the geographic distribution and demographic characteristics of these underappreciated participants in the periodical press. Inspired by Linda K. Hughes’s “sideways” approach to print culture, this presentation reads across multiple enterprises in the form of two intersecting shareholder networks from the late 1890s linked to George Newnes (1851–1910).

The first is the George Newnes Limited shareholder network, which was the subject of my PhD thesis. Newnes, the publisher of Tit-Bits (1881–1985) and the Strand Magazine (1891–1950), took an idiosyncratic approach to incorporation. In 1891, he encouraged his staff and members of his production and distribution networks to acquire shares in a newly formed limited company. In 1897, he restructured George Newnes Limited to allow members of the general public to acquire shares, which altered the network’s composition. The second shareholder network is associated with Weldons Limited. In 1898, Newnes had a hand in the limited company’s formation, and the general public had the opportunity to purchase preferred (£5) or ordinary (£1) shares. Weldons Limited took over the business of C.E. Weldon and Co., a twenty-year-old fashion and domestic publisher that produced titles such as Weldon’s Ladies’ Journal (1879–1954) and Weldon’s Illustrated Dressmaker (1880–1935). In this presentation I explore in detail the 1898 shareholder network linked to Weldons Limited, which included a number of individuals who also owned George Newnes Limited shares. In addition to identifying similarities, differences, and overlaps between the two shareholder networks, I consider how sub-groups of shareholders, such as women or investors associated with periodical distribution (e.g., booksellers, newsagents, stationers), might be indicative of the publishers’ geographic scope and target audience.

Organisateurs :

  • Hélène Védrine (Sorbonne Université, CELLF 19-21)
  • Norbert Verdier (Paris Saclay, EST-GHDSO)
  • Alexia Kalantzis (UVSQ, CHCSC)
  • Comité scientifique :
  • Evanghelia Stead (UVSQ, CHCSC & IUF)
  • Hélène Gispert (Paris Saclay, EST-GHDSO)
  • Viera Rebolledo-Dhuin (UPEC, CRHEC)
  • Hélène Védrine (Sorbonne Université, CELLF 19-21)
  • Norbert Verdier (Paris Saclay, EST-GHDSO)
  • Alexia Kalantzis (UVSQ, CHCSC)

Le séminaire PéLiAS (Périodiques, Littérature, Arts et Sciences) se propose d’étudier les périodiques artistiques, littéraires et scientifiques du XVIIIe siècle à la première moitié du XXe siècle en tant que médiateurs culturels. Il s’agit d’analyser les périodiques en tant que constructions sociales, matérielles et entrepreneuriales, faisant intervenir de multiples acteurs : écrivains, artistes, typographes, graveurs, imprimeurs, éditeurs, ou lecteurs… et touchant des milieux socioprofessionnels variés (milieux artistiques et littéraires, scientifiques, universitaires, théâtres, galeries, maisons d’édition…).
L’approche adoptée est double : les périodiques sont interrogés en tant que support de communication appartenant à la culture de l’imprimé et en tant qu’objet culturel pluridisciplinaire.
La notion de médiateur permet également d’insister sur la circulation des idées, des textes, des images et des rédacteurs. Les périodiques sont pensés en terme de « réseau » : un dialogue s’établit entre les différents périodiques, au-delà des catégories traditionnelles qui opposent grande et petite presse, revues et livres, revues artistiques et littéraires et revues scientifiques. Enfin, les périodiques sont étudiés dans leur dimension de vulgarisation, tant au niveau littéraire que scientifique, et dans leur rapport au livre et aux différents publics.

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Séminaire « Genre et monde carcéral » – 1ère séance le 12 novembre 2021

La 1ère séance de la saison 2021-2022 du séminaire « Genre et monde carcéral » soutenu par la MSH Paris-Saclay, aura lieu le 12 novembre 2021 de 10h à 17h sur le thème :

Représentations genrées dans le contrôle et l’enfermement des jeunes

Avec :

  • Véronique Blanchard, historienne, responsable du centre « Enfants en justice » de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) – Les adolescentes sous contrôle
  • Mayette Viltard, psychanalyste – Des vagabondes à la Jeune-Fille
  • Arthur Vuattoux, sociologue, MCF à l’Université Sorbonne Pars Nord, Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS – USPN, EHESS, CNRS, Inserm) – Enquêter sur les déviances adolescentes au tribunal pour enfants
  • Virginie Rigot, sociologue, doctorante à l’EHESS, Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS) – Trajectoires sexuelles de femmes aux prises avec la justice

Cette séance aura lieu en format hybride :
– En présentiel à l’ENS Paris-Saclay (amphithéâtre Dorothy Hodgkin), 4 Avenue des Sciences, 91190 Gif-sur-Yvette
– En distanciel : un lien vous sera communiqué au plus tard mercredi 10 novembre après-midi.

Pour participer à cet événement, inscrivez-vous en distanciel ou en présentiel jusqu’au mercredi 10 novembre à 14h via le formulaire suivant :
https://forms.gle/zZ14E87xBFNKDWPr8

Programme de la saison 2021-2022 du séminaire « Genre et monde carcéral »

Séminaire « Genre et monde carcéral » – 1ère séance le 12 novembre 2021 Lire la suite »

Intercontinental Academia – 21 octobre 2021

L’Intercontinental Academia organise cette année sa 4ème édition sur le thème « Intelligence and Artificial Intelligence » sous l’égide de l’Institut d’Etudes Avancées de Paris et de la Federal University of Minas Gerais (UFMG) de Belo Horizonte, au Brésil.

Dans ce cadre, l’université Paris-Saclay accueillera les travaux de l’académie le 21 octobre. Les fellows et une partie des mentors sélectionnés cette année interviendront à partir de 14h dans des ateliers thématiques puis lors d’une conférence plénière interdisciplinaire. Vous pourrez y rencontrer et entendre, en particulier, les mentors suivants : Karen Yeung, Toshio Fukuda , Robert Zatorre et Zaven Paré.

Ces rencontres se tiendront dans les locaux de l’ENS Paris-Saclay.
L‘inscription est obligatoire et possible jusqu’au 19 octobre à 18h.

Programme (état au 20 octobre)

Pour des précisions et dernières mises à jour, voir la page web de l’évènement

INSCRIPTION : https://www.universite-paris-saclay.fr/ica4-intelligence-et-intelligence-artificielle-luniversite-paris-saclay

Intercontinental Academia – 21 octobre 2021 Lire la suite »

Journées automnales de recherche-création sur les mondes sociaux – 22 et 23 octobre 2021

Les Journées automnales de recherche-création sur les mondes sociaux, soutenues par la MSH Paris-Saclay et le CIREC, auront lieu les 22 et 23 octobre 2021 de 9h30 à 17h dans la Salle académique de l’Université de Liège, sur le thème :

Espaces des (im)possibles.
Lieux d’effacement et de resistance

Ces journées d’études s’adossent à un constat paradoxal : celui du peu de visibilité dans le paysage académique actuel en même temps que du développement (dans l’espace francophone notamment) d’un ensemble de recherches novatrices en sciences sociales qui se saisissent des arts visuels pour rendre compte des connaissances produites sur le monde social.

Les demi-journées s’organisent autour de présentations de travaux réalisés sous formes
visuelles (film, dessin, photographie) articulés à des questionnements et des recherches
inscrites en sciences sociales.

Programme

Journées automnales de recherche-création sur les mondes sociaux – 22 et 23 octobre 2021 Lire la suite »

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