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Parution – Numéro 116 de Droit et Société : Mixité de genre en institutions
Numéro 116 de Droit et Société : Mixité de genre en institutions
Le numéro 116 (2024/1) de Droit et Société, revue accompagnée par la MSH Paris-Saclay, vient de paraître !
MIXITÉ DE GENRE EN INSTITUTIONS
Numéro coordonné par Diane Bernard, Marie-Sophie Devresse et Olivia Nederlandt
Le numéro 116 (2024/1) de Droit et Société est constitué d’un dossier thématique intitulé « Mixité de genre en institutions », de trois articles en rubrique « Études » et d’un texte sur l’héritage juridique des Jeux olympiques de Paris 2024 en rubrique « Question en débat ».
Sommaire
Mixité de genre en institutions
- « Mixité de genre en institutions : une contrainte, un choix, une opportunité ? », par Diane Bernard, Marie-Sophie Devresse et Olivia Nederlandt
- « La mixité de genre au Parlement : garantie d’une démocratie participative ? », par Sophie Mercier
- « La mixité choisie : usages, enjeux et objectifs pour les luttes féministes », par Mona Gérardin-Laverge
- « La féminisation du personnel de surveillance pénitentiaire : la remise en cause d’une institution viriliste ? », par Coline Cardi, Anaïs Henneguelle, Anne Jennequin et Corinne Rostaing
- « La (non-)mixité entre hommes et femmes détenus dans les prisons belges. Une analyse des enjeux de genre dans les discours des personnes détenues et du personnel pénitentiaire », par Olivia Nederlandt et Aurore Vanliefde
- « Politiser au prix d’une défaite ? La construction d’un procès politique par la défense indépendantiste catalane en 2019 », par Florent Frasque
- « Devenir victimes de l’État. La longue quête de réhabilitation des mineurs grévistes de 1948 », par Louise Clercq-Depret
- « Contributions à une redéfinition des droits fondamentaux : les projets de Mounier et Gurvitch », par Garance Navarro-Ugé
Diffusion
Ce numéro est disponible en version papier auprès des Éditions Lextenso et en version numérique (en accès ouvert immédiat) sur le portail Cairn.
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Exposition : Rwanda 1994 – Traces du génocide des Tutsi – du 14 mai au 12 juillet 2024
Résumé
À l’occasion de la trentième commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda, le réseau international de recherche RwandaMAP et la Contemporaine, bibliothèque, archives, musée des mondes contemporains, présentent l’exposition itinérante “Rwanda 1994 : traces du génocide des Tutsi” du 14 mai au 12 juillet à la Contemporaine, avec le soutien de l’Institut français du Rwanda, de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de la Maison des sciences de l’homme Paris Saclay.
Construite à partir des collections de la Contemporaine et enrichie d’archives publiques et privées, l’exposition propose de revisiter les principales dimensions du génocide à partir de matériaux inédits ou peu connus, qu’il s’agisse d’archives, de collections de presse, d’objets divers ou de témoignages.
L’exposition met en perspective trente ans de recherches et de débats scientifiues tout en interrogeant la valeur patrimoniale et documentaire des traces du génocide des Tutsi. Elle donne également aux visiteurs l’occasion de questionner les méthodes d’écriture de l’histoire du temps présent. Présentant un ensemble de cent cinquante documents reproduits, parfois inédits, l’exposition trilingue — français, kinyarwanda, anglais — a pour vocation de circuler dans plusieurs villes du Rwanda (Kigali, Huye, Musanze).
Dans le prolongement de l’exposition, le numéro de la revue Matériaux pour l’histoire de notre temps, édité par l’association des amis de la Contemporaine, est consacré au génocide des Tutsi. Coordonné par les commissaires de l’exposition, Rémi Korman et François Robinet, il réunira les contributions de chercheurs francophones et anglophones, notamment rwandais. Un ensemble de rencontres est également programmé pendant la durée de l’exposition, dont l’adaptation d’Une saison de machettes par Dominique Lurcel le 14 mai à la maison de l’étudiant de l’Université Paris Nanterre.
Commissaires de l’exposition : Rémi Korman (Université catholique de l’Ouest) et François Robinet (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines).
Scénographie, graphisme : Atelier Ping Pong.
Programme des journées du 24 et 25 mai 2024
Vendredi 24 mai
Journée d’étude scientifique : « Enquête sur le génocide des Tutsi : entre archives et terrain »
La Contemporaine, salle n°3
9h30 : accueil
10h00 : mot d’accueil par Xavier Sené (Directeur de la Contemporaine)
Présentation scientifique de la journée par Rémi Korman (CHUS / UCO) et François Robinet (CHCSC / UVSQ)
10h15 – 11h45 : table ronde 1
Faire du terrain : évolutions, pratiques, enjeux de traduction
Modération : Magnifique Neza (Cespra / EHESS) et François Robinet (CHCSC / UVSQ)Violaine Baraduc (Imaf / EHESS) : « L’enquête et son contrechamp. Le binôme chercheur·se-traducteur·rice »Rémi Korman (CHUS / UCO) : « Les mots de l’histoire et de la mémoire du génocide des Tutsi au Rwanda »Louis Laurent (Cespra / EHESS) : « Parler du génocide des Tutsi à la paroisse Sainte-Famille avec les génocidaires. Entre disponibilité, réinsertion, déni, dissimulation et prudence. »
11h45 – 12h30 : visite de l’exposition « Rwanda 1994. Traces du génocide des Tutsi »
12h30-13h30 : déjeuner
13h30 – 15h15 : table ronde 2
Enquêter sur le génocide des Tutsi : accès, usages, préservation des archives
Modération : Marcel Kabanda (IBUKA) et Florence Rasmont (MMC / ULB)
Karen Taieb (Mémorial de la Shoah) et Luce Mourand (EHESS) : « Les archives du génocide des Tutsis au Mémorial de la Shoah : état des lieux et perspectives ? »
Philibert Gakwenzire (Université du Rwanda) : « Etudier le génocide des Tutsi à partir des archives de la Commune du Rwanda »
Timothée Brunet-Lefèvre (Cespra / EHESS) : « Les procès du génocide des Tutsi en France et ses archives : des sources pour quelle(s) histoire(s) ? »
15h30 – 17h00 : workshop – questions de recherche
Samedi 25 mai
10h30 – la Contemporaine
Rencontre autour des ouvrages Tout les oblige à mourir (CNRS éditions, 2024) de Violaine Baraduc, Le Choc (Galllimard, 2024) et du dossier scientifique « Rwanda 1994 : Archives, mémoires, héritages » de la revue Matériaux pour l’histoire de notre temps (la Contemporaine, 2024).
Une table-ronde modérée par François Robinet en présence de Violaine Baraduc, Samuel Kuhn et Florence Rasmont.
Stéphane Audoin-Rouzeau, Annette Becker, Samuel Kuhn, Jean-Philippe Schreiber (dir.), Le Choc. Rwanda 1994: le génocide des Tutsi, Paris, Gallimard, 2024.
Violaine Baraduc, Tout les oblige à mourir. L’infanticide génocidaire au Rwanda en 1994, Paris, CNRS éditions, 2024.
Rémi Korman, François Robinet (coord.), « Rwanda 1994 : Archives, mémoires, héritages », in Matériaux pour l’histoire de notre temps, 2024/1, n°151-152, la Contemporaine, 2024.
11h45 – la Contemporaine
Visite guidée de l’exposition « Rwanda 1994. Traces du génocide des Tutsi » par les commissaires Rémi Korman et François Robinet
13h30 – Auditorium Max Weber – Université Paris-Nanterre
Discussion avec Bruce Clarke, artiste plasticien et photographe britannique d’origine sud-africaine. Modération : Rémi Korman.
Bruce Clarke travaille sur des projets artistiques et mémoriels en relation avec le génocide des Tutsi. Il est notamment le créateur du « Jardin de la mémoire », qui s’étend sur 3 hectares dans le district de Kicukiro, au sud de Kigali. En 2014, Bruce Clarke a peint les « Hommes debout », ces silhouettes d’hommes, de femmes et d’enfants, représentées au Rwanda sur les lieux de commémorations. En 2024, il continue son œuvre avec les « Femmes debout », ainsi qu’une exposition au Camp des milles (Vies d’après).
15h – Auditorium Max Weber – Université Paris-Nanterre
Projection-débat : Rwanda, les collines parlent (Belgique, 2005, 50 min) de Bernard Bellefroid
En présence du réalisateur.
Onze ans après le génocide, ce film accompagne survivants et bourreaux avant et après les premiers procès populaires Gacaca où ils se retrouvent face à face. Il y a Obede, accusé d’avoir tué des enfants et dont la demande de pardon n’est qu’une stratégie cynique pour être libéré. Il y a Gahutu, qui n’a « aucun remords » et qui, face à ses juges, parlent toujours de « serpents » pour parler de ceux qu’on exterminait. Enfin il y a François, obligé de tuer son propre frère pour pouvoir survivre et qui tente aujourd’hui de se réconcilier avec sa belle-sœur. À travers ces trois histoires, le film tisse un portrait d’une société en guerre contre l’idéologie toujours présente du génocide.
Entrée libre
informations pratiques
Lieu :
La Contemporaine
Université Paris Nanterre
184 cours Nicole Dreyfus
92 000 NANTERRE
Accès : Nanterre Université, RER A ou ligne L
Dates et horaires :
- Du 14 mai au 12 juillet 2024
- Du mardi au samedi de 13h00 à 19h00
Entrée libre et gratuite
Numéro 114-115 de Droit et Société : Droit en contexte autoritaire
Numéro 114-115 de Droit et société : Droit en contexte autoritaire
Le numéro 114-115 (2023/2-3) de Droit et Société, revue accompagnée par la MSH Paris-Saclay, vient de paraître !
DROIT EN CONTEXTE AUTORITAIRE
Numéro coordonné par Baudouin Dupret et Liora Israël
Le numéro 114-115 (2023/2-2) de Droit et Société est constitué d’un dossier thématique intitulé « Droit en contexte autoritaire », de deux textes en rubrique « À propos » – l’un sur Les Récits judiciaires de l’Europe, l’autre sur un ensemble de parutions récentes autour de la notion d’État de droit –, de trois articles en rubrique « Études » et d’un texte inédit du juriste colombien Felipe Clavijo-Ospina traduit de l’espagnol.
Sommaire
Droit en contexte autoritaire
- « Le droit en contexte autoritaire. Présentation du dossier », par Baudouin Dupret et Liora Israël
- « Répression, droit et justice. La punition du vol de la propriété publique en Union soviétique pendant la collectivisation des campagnes (1932-1933) », par Juliette Cadiot
- « Agency and Aspiration: How Twenty-First Century China Complicates our Understanding of Authoritarian Law », par Rachel E. Stern.
- « La dictature et l’autoritarisme en tant que spectres. Retour sur la théorie des pouvoirs de crise d’Eric Posner et d’Adrian Vermeule », par Marie Goupy
- « “Ceci n’est pas une pipe !” Normalité judiciaire et oblitération de l’évidence dans une affaire marocaine de terrorisme islamiste », par Baudouin Dupret, Jean-Noël Ferrié, Montassir Nicolas Oufkir et Alexis Blouët
- « En finir avec l’État de droit ? », par Alexis Blouët
- « Une approche narrative de l’intégration : les récits judiciaires de l’Europe », par Vincent Réveillère
- « Bricolages juridiques dans la formalisation des droits fonciers coutumiers. Constatation et reformulation des droits fonciers des filles au Burundi », par Caroline Knecht
- « Avec et contre le droit, tout contre. Stratégies de transgressions du droit en milieu populaire pour défendre ses “petites libertés” », par Éric Darras
- « Les droits de l’enfant à l’épreuve de normativités plurielles », par Flore Capelier
- « Techniques juridiques, véridiction et délinquance : le “lieu commun” du droit pénal à Santiago du Chili », par Javiera Araya-Moreno
- « Anatomie d’une décision non conventionnelle. Le cas du fleuve Atrato (Colombie, 2017) », par Felipe Clavijo-Ospina (traduction de Pierre Brunet)
Diffusion
Ce numéro est disponible en version papier auprès des Éditions Lextenso et en version numérique sur le portail Cairn.
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Numéro 219 de L’Homme & la Société : L’art du combat spontané
Numéro 219 de L'Homme & la Société : L'art du combat spontANé
Le numéro 219 (2023/2) de L’Homme & la Société, revue accompagnée par la MSH Paris-Saclay, est paru !
L'art du combat spontané. Vers une reconfiguration des luttes sociales ?
Coordonné par Ivan Sainsaulieu et Manuel Cervera-Marzal
Les militants révolutionnaires sont souvent les premiers surpris lorsque survient le soulèvement tant attendu ! Plus largement, personne n’ignore que des luttes, même préparées, démarrent sans prévenir et se poursuivent le plus souvent dans l’incertitude et l’improvisation. Pourtant, les sciences sociales se méfient de la catégorie de « spontanéité » dans l’analyse des mouvements sociaux. La spontanéité est généralement tenue pour une « illusion », ou alors, si l’on en admet l’existence, c’est pour l’assimiler à la violence, la désorganisation ou l’inefficacité.
Ce dossier part du constat qu’une série de mobilisations récentes ont surpris les sociologues les plus avertis. Des Gilets jaunes aux Indignés espagnols, de l’Estallido chilien de 2019 à la résistance des ouvriers ukrainiens face à l’invasion russe, des émeutes en Guadeloupe aux mobilisations féministes et écologiques actuelles, il montre le déploiement d’une dynamique spontanée : préconditions culturelles et auto-organisation, accélération des interactions sociales in situ et in vivo, caisse de résonance et répercussions à terme. Il interroge aussi bien les pratiques que les représentations de la spontanéité dans le mouvement social.
Sommaire
ÉDITORIAL
- Sortir de la sidération, oser nommer, s’orienter, par Judith Hayem
DOSSIER
- L’art du combat spontané : vers une reconfiguration des luttes sociales ?, Introduction par Ivan Sainsaulieu, feu Alexandre Mbassi & Manuel Cervera-Marzal
- Les primo-manifestants de l’estallido chilien en 2019. Spontanéité disruptive et politisation latente, par Carolina Aguilera, Emmanuelle Barozet, Nicolás Angelcos, Vincente Espinoza, Francisca Gutiérrez Crocco, Daniela Jara &Violeta Montero
- Les ouvriers sont-ils nationalistes ? Mobilisation nationale et politisation spontanée en Ukraine, par Denys Gorbach
- Centralité de la spontanéité dans les mobilisations contemporaines contre les injustices, par Réjane Sénac
- Le politique est dans la place. La dynamique de la spontanéité dans les mouvements 15M, Gezi, Nuit debout, par Arthur Guichoux
- Le barrage et l’émeute. Interdépendance des répertoires d’action collective et construction militante de la spontanéité en Guadeloupe, par Pierre Odin
DÉBATS & PERSPECTIVES
- La production politique du vrai au XXIe siècle, par Bernard Hours
NOTES CRITIQUES
- Vers une redéfinition antinaturaliste de la nature : les « métaphysiques cosmomorphes » ?, par Richard Sobel
Le grand retour du naturalisme anti-sociologique et la négation de l’histoire, par Salvador Juan
COMPTES RENDUS
- A. Fuga, Anthropologie de la propagande totalitaire…, 2022, par Margaret Manale
- J.-P. Durand, Le vin d’Épineuil. Renaissance d’un vignoble…, 2022, par Stéphane Corbin
- E. Traverso, Révolution. Une histoire culturelle…, 2022, par Michel Kail
- F. Goulet & D. Vinck (dir.), Faire sans, faire avec moins…, 2022, par Ivan Sainsaulieu
- R. Khazam (dir.), Objets vivants…, 2023, par Paul Walter
- U. Palheta & O. Slaouti, Défaire le racisme…, 2021, par Élise Palomares
- G. Moreau, S’asseoir et se regarder passer…, 2021, par Jean-Pierre Durand
Diffusion
Ce numéro est disponible en version électronique ou en version papier à la demande sur le portail Cairn.
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Numéro 43 de terrains & travaux : Faire les fêtes / Les sciences sociales à l’épreuve de l’ouverture des données de la recherche
Numéro 43 de terrains & travaux : faire les fêtes / les sciences sociales à l'épreuve de l'ouverture des données de la recherche
Le numéro 43 (2023/2) de terrains & travaux, revue accompagnée par la MSH Paris-Saclay, vient de paraître !
Présentation
FAIRE LES FÊTES
Numéro coordonné par Camille Boubal, Yannick Le Hénaff et Jean-Samuel Beuscart
Le dossier thématique du numéro est constitué des articles de Myrtille Picaud, Audrey Safa, Claire Bodelet, Gaëtan Mangin, Jedediah Sklower, Maria-Elena Buslacchi et Flore Pavy.
LES SCIENCES SOCIALES À L’ÉPREUVE DE L’OUVERTURE DES DONNÉES DE LA RECHERCHE
Dossier spécial coordonné par Selma Bendjaballah et Guillaume Garcia
Ce numéro propose également un dossier spécial composé des articles de Thibault Le Corre, Monica Heintz, Selma Bendjaballah, Guillaume Garcia et Nicolas Sauger, Dorothée Benhamou-Suesser, Fred Pailler et Valérie Schafer.
Sommaire
FAIRE LES FÊTES
- Les fêtes : production et régulation, Introduction par Camille Boubal, Yannick Le Hénaff et Jean-Samuel Beuscart
- La Nuit est morte, vive la Nuit ? Action publique et transformations urbaines et économiques de la fête, par Myrtille Picaud
- Les chemins de traverse de la parole habitante. Ethnographie de l’action publique locale en matière de vie nocturne urbaine, par Audrey Safa
- « Attention, passage de clowns à l’hôpital ! ». La fête et son ordre négocié dans les contextes de soins pédiatriques, par Claire Bodelet
- Des fêtes sauvages ? Ethnographie d’un rassemblement automobile, par Gaëtan Mangin
- Les fêtes de la jeunesse communiste : mobilisation militante et ouverture culturelle (1954-1981), par Jedediah Sklower
- Qui fait la fête ? Ethnographie de la fabrication et de la réception des reconstitutions historiques du Nord-Ouest italien, par Maria-Elena Buslacchi
- Le Mas des gwoup-a-po dans le carnaval guadeloupéen : une pratique de résistance ?, par Flore Pavy
LES SCIENCES SOCIALES À L’ÉPREUVE DE L’OUVERTURE DES DONNÉES DE LA RECHERCHE
- Les sciences sociales à l’épreuve de l’ouverture des données de la recherche, Introduction par Selma Bendjaballah et Guillaume Garcia
- S’adapter aux conditions de l’anonymisation pour la diffusion de données spatiales sur les marchés immobiliers, par Thibault Le Corre
- Protéger ou invisibiliser ses interlocuteurs : peut-on ouvrir les données ethnographiques ?, par Monica Heintz
- Protéger les enquêtes, mais à quelles conditions ? Anonymiser des données d’enquêtes en sociologie et en science politique, par Selma Bendjaballah, Guillaume Garcia et Nicolas Sauger
- Ouverture des données et archives du web : enjeux, pratiques et limites, par Dorothée Benhamou-Suesser, Fred Pailler et Valérie Schafer (Entretien mené par Selma Bendjaballah et Guillaume Garcia)
Diffusion
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Appel à contributions pour terrains & travaux : Les ancrages sociaux de la grève
Appel à contributions pour terrains & travaux : "Les ancrages sociaux de la grève"
INFORMATIONS
La revue terrains & travaux, accompagnée par la MSH Paris-Saclay, lance un appel à contributions pour son dossier thématique : « Les ancrages sociaux de la grève ».
Date de clôture de l’appel : 31 janvier 2025
Télécharger ici l’appel au format PDF
Présentation de l'appel
L’actualité sociale de ces dernières années a été marquée par de nombreux conflits sociaux de grande ampleur. Ces luttes se sont déployées aussi bien à l’échelle interprofessionnelle (grèves contre la Loi Travail en 2016 et contre la réforme des retraites en 2019 et 2023) qu’à celle des entreprises (grève des cheminot·e·s en 2018, grèves de postier·e·s, grèves pour les salaires face à l’inflation). Elles ne sont pas cantonnées à la France puisqu’on les retrouve dans des pays aussi variés que les États-Unis, le Bangladesh ou l’Argentine, où le droit du travail et/ou l’organisation de la défense des salarié·e·s connaissent ou ont connu des politiques intenses de répression ou de domestication. À l’image du dernier mouvement de protestation contre la réforme des retraites, les grèves suscitent aussi de grands élans de solidarité, réactivant l’idée de « grèves par procuration ». De plus, ces mobilisations se sont parfois déployées en dehors des « bastions traditionnels » du mouvement ouvrier, à l’image des grèves des femmes de chambre, des ouvrier·e·s du secteur logistique, des livreurs·euses « ubérisé·e·s », des travailleurs·euses sans-papiers de la restauration ou de la construction. Enfin, la mobilisation de l’imaginaire de la grève autour d’objets hétérogènes et de plus en plus éloignés du champ des relations professionnelles instituées, par les mouvements féministes (grève des femmes contre les inégalités de salaires ou le travail domestique) et écologiques (grèves contre l’inaction climatique des gouvernements), témoigne a minima d’une certaine revitalisation politique et symbolique de cette modalité d’action. Ces réappropriations questionnent d’autant plus ce qui « fait grève » que, dans le même temps, certains syndicats ont au contraire tendance à recourir à des formes d’euphémisation ou de périphrase (« mettre le pays à l’arrêt », « tout bloquer »…).
Si elle n’a pas disparu, la grève apparaît cependant moins au cœur du répertoire d’action syndical qu’elle ne l’était auparavant. Les possibilités de recours à la grève et les modalités de ses usages se reconfigurent tout d’abord sous l’effet de l’institutionnalisation croissante du syndicalisme et de l’évolution du profil militant de ses représentants. Dans le même temps, elles se transforment à l’épreuve des nouvelles contraintes économiques, légales et idéologiques qui caractérisent le capitalisme contemporain. La diffusion du crédit à la consommation, la diminution du « reste à vivre » et plus récemment la poussée inflationniste, reposent par exemple la question du coût matériel et financier de la pratique gréviste pour un salariat précarisé. Dans le même temps, les restructurations du système productif, l’éclatement des collectifs de travail, l’affaiblissement des organisations syndicales et le durcissement des dispositifs légaux (restriction du droit de grève dans le privé, « service minimum » dans le public) ont contribué à la diminution de l’intensité des grèves dans les économies occidentales. En France, par exemple, les grèves sont tendanciellement moins massives, plus souvent défensives et concentrées sur quelques secteurs (la fonction publique, les anciennes entreprises publiques de transport, quelques grandes entreprises de l’industrie). Si le grand conflit social contre la réforme des retraites en 2023 a témoigné du maintien d’une réelle capacité de mobilisation des organisations syndicales, il a cependant illustré leurs difficultés à faire de la grève la modalité centrale de la protestation. À cette occasion, des modalités d’action traditionnelles, comme les piquets de grève ou les assemblées générales, ont aussi semblé montrer une forme (temporaire ?) d’épuisement.
Cette double dynamique est donc paradoxale. Elle nous invite à étudier conjointement la continuité du répertoire d’action syndicale et le renouvellement des possibilités de la grève et de ses pratiques. Dans cette perspective, ce dossier se propose d’étudier les modalités d’ancrage social de la pratique de la grève. Son objectif est d’analyser ensemble celles et ceux qui font grève dans un contexte où ils et elles sont de plus en plus minoritaires à le faire, les soutiens que les grèves coalisent comme les contre-mobilisations qu’elles peuvent susciter, avec l’ambition de contribuer à mieux rendre compte des obstacles à la grève, de ses conditions de possibilité et des modalités renouvelées d’appropriation de la pratique gréviste. Pour cela, trois angles seront privilégiés.
1. Les conditions d’(im)possibilité des grèves
Ce dossier a d’abord pour ambition d’explorer les contextes sociaux de la grève.
Les données statistiques relatives aux grèves mettent en évidence leur distribution très inégale dans le monde salarial. Celle-ci est à mettre évidemment en perspective avec la variété des modalités de la présence syndicale, des configurations de rapports salariaux et des modes de structuration des collectifs de travail, plus souvent disloqués que par le passé (diversification des statuts d’emploi, dispersion des lieux de travail, développement des horaires atypiques et du télétravail, etc.). Elle nécessite néanmoins de mieux documenter les stratégies patronales d’évitement des grèves ou de contournement des tentatives de mobilisation syndicale, allant parfois jusqu’à susciter des contre-mobilisations. Dans une perspective complémentaire, il est nécessaire de mieux analyser les frontières sociales et politiques de la pratique de la grève, en lien avec la transformation de la morphologie du salariat et de ses modes de politisation. Que nous dit en effet la pratique socialement située de la grève sur l’évolution et la diversité du rapport des salarié·es à ce mode emblématique de mobilisation professionnelle ? Dans un contexte marqué par la tertiarisation de l’économie, on pourra tout autant se demander dans quelle mesure et de quelle manière les organisations syndicales adaptent en conséquence leurs façons de faire usage de la grève, que les salarié·es soient empêché·es de cesser le travail (par exemple dans le secteur de la santé), qu’ils et elles se l’interdisent (notamment pour ne pas pénaliser des usagers), ou que la grève leur apparaisse trop coûteuse, voire inutile. Ce dossier invite ce faisant à penser ensemble les obstacles à la diffusion de la pratique gréviste et la diversité de ses modalités d’appropriation possibles, notamment dans des contextes où elle est rare. Il propose également de mettre en perspective le déclin de l’intensité des grèves, observé dans le contexte occidental, avec le redéploiement des grèves dans les Suds, que les nouvelles formes de division internationale du travail ont rendu possible.
2. Faire grève
Ce dossier entend ensuite explorer les pratiques contemporaines de la grève.
La dislocation des grandes concentrations ouvrières, qui facilitaient le recours à la grève et la rendaient visible par son caractère massif, n’a pas seulement remis en cause l’importance stratégique généralement attribuée aux grèves dans la conflictualité salariale. Les transformations du mode de production capitaliste ont aussi contribué à l’atomisation des conflits du travail et à modifier les modalités possibles de leur organisation et de leur déroulement. Dans le même temps, des débrayages ont lieu dans les nouveaux « goulots d’étranglement » du capitalisme que sont les entrepôts logistiques, et des mouvements collectifs de déconnexion volontaire s’organisent parmi les travailleur·euses ubérisé·es. Comment se réinventent donc les stratégies de la grève et les modalités du répertoire d’action gréviste en dehors des « bastions traditionnels » ? Assiste-t-on à l’émergence de nouveaux « foyers » grévistes, porteurs d’un renouvellement des pratiques ? À l’image des grèves de l’hôtel Ibis ou de l’usine Verbaudet, certains conflits récents interrogent également l’articulation des identités de classe, de genre et de race. Plus largement, comment se différencient les manières de faire grève selon que l’on est cadre, ouvrier·e métallurgiste, cheminot·e, femme de chambre ou livreur·euse ? Quelles acceptions la pratique de la grève prend-t-elle dans un contexte d’institutionnalisation du syndicalisme et d’autonomisation par rapport au champ politique ? Pour en rendre compte, l’analyse de son ancrage dans d’autres contextes nationaux que la France, héritiers de modèles syndicaux différents ou en leur absence totale, apparaît particulièrement bienvenue. Des mises en perspective historiques des pratiques grévistes pourraient également se révéler éclairantes pour mieux comprendre les appropriations différenciées de la grève qu’on observe aujourd’hui.
3. La grève : un prolongement des solidarités extérieures aux entreprises ?
En sciences sociales, la pratique gréviste a le plus souvent été abordée comme une relation triangulaire impliquant les salarié·es, leurs organisations syndicales et les directions d’entreprise, comme si les relations professionnelles étaient un champ autonome et entièrement désencastré des autres rapports sociaux. Les grèves et le soutien dont elles peuvent bénéficier sont pourtant fortement déterminés par leur inscription dans des configurations sociales qui débordent le lieu de travail : c’est pourquoi il est nécessaire de les aborder de manière décloisonnée. Il s’agira donc ici de se pencher sur les différents soutiens extérieurs à la grève, en interrogeant les pratiques et le sens de la solidarité ouvrière, mais aussi des solidarités familiales, communautaires ou organisationnelles. En mobilisant les apports de la sociologie urbaine et de la géographie sociale, il serait intéressant d’éclairer les ancrages territoriaux de la pratique gréviste. Enfin, si ces solidarités diverses peuvent contribuer à rendre la grève possible ou lui permettre de durer, elles peuvent également conduire à certaines pratiques délégataires de l’arrêt de travail. Ainsi, les soutiens extérieurs ont parfois permis le succès de certaines luttes selon une logique de « grève par procuration », mais ils ont aussi pu marquer une délimitation entre les salarié·es encore en capacité de faire grève et ceux qui ne pourraient que les soutenir, et conduire alors à isoler les « bastions » des grèves. D’ailleurs, certains blocages récents (d’incinérateurs ou de dépôts d’éboueurs) questionnent aussi la manière dont l’action de ces soutiens extérieurs s’articule à celle des salariés mobilisés : vient-elle en renfort à la grève des salariés ou tend-elle à s’y substituer ? Que nous disent ces différentes formes de « grève par procuration » sur le conflit social aujourd’hui ? De quelle manière la solidarité avec les grévistes refaçonne-t-elle la division du travail militant ? Contribue-t-elle à l’élargissement des pratiques canoniques de la grève, ou manifeste-t-elle au contraire une autre forme de son épuisement ?
Ce dossier réunira des articles empiriques originaux de sciences sociales (sociologie, science politique, histoire, géographie, sciences de gestion, économie, etc.). Les études de cas internationaux seront aussi les bienvenues.
[Illustration : Miguel Ausejo sur Unsplash]
Consignes de soumission
- Les articles, de 50 000 signes maximum (espaces, notes et bibliographie compris), doivent être accompagnés de 5 mots-clés et d’un résumé de 150 mots (en français et en anglais).
Ils devront parvenir aux coordinateur·rices du numéro avant le 31 janvier 2025 aux adresses suivantes :
- Pauline Grimaud : pauline.grimaud@sciencespo.fr
- Gabriel Rosenman :gabriel.rosenman@gmail.com
- Baptiste Giraud : baptiste.giraud@univ-amu.fr
- Maxime Quijoux : maxime.quijoux@lecnam.net
Les consignes relatives à la mise en forme des manuscrits sont consultables sur le site de la revue : http://tt.hypotheses.org/consignes-aux-contributeurs/mise-en-forme
terrains & travaux accueille par ailleurs des articles varia, hors dossier thématique (50 000 signes maximum), qui doivent être envoyés à :
- Jean-Noël Jouzel : jeannoel.jouzel@sciencespo.fr
- Élise Palomares : elise.palomares@univ-rouen.fr
- Maxime Quijoux : maxime.quijoux@lecnam.net
Appel à contributions pour terrains & travaux : Les ancrages sociaux de la grève Lire la suite »
Numéro 13 de Biens symboliques / Symbolic Goods : Circulation transnationale de modèles d’action culturelle
Numéro 13 de Biens symboliques / Symbolic Goods : Circulation transnationale de modèles d’action culturelle / Transnational Circulation of Cultural Action Models
Le numéro 13 (2023/1) de Biens symboliques / Symbolic Goods, revue accompagnée par la MSH Paris-Saclay, vient de paraître !
Circulation transnationale de modèles d’action culturelle / Transnational Circulation of Cultural Action Models
Numéro coordonné par Élodie Bordat-Chauvin et Antonios Vlassis
Le numéro 13 (2023/2) de Biens symboliques / Symbolic Goods est constitué d’un dossier thématique intitulé « Circulation transnationale de modèles d’action culturelle », entièrement traduit en anglais sous le titre « Transnational Circulation of Cultural Action Models ».
Sommaire
Circulation transnationale de modèles d’action culturelle
Transnational Circulation of Cultural Action Models
- Transfert, importation ou redéfinition : comment les modèles d’action culturelle circulent-ils ?, par Élodie Bordat-Chauvin et Antonios Vlassis
Transfer, Importation, and Redefinition: How Models of Cultural Action are Circulated? - Restitutions de biens culturels : la production transnationale de référentiels et de normes de propriété des biens culturels, par Jonathan Paquette
Restitutions of Cultural Property: The Transnational Production of Frames of Reference and Norms of Ownership for Cultural Property - Les mouvements culturels en faveur des « droits culturels » des habitants des quartiers ségrégués du Cap, de Salvador de Bahia et de Toulouse : de l’« insurrection culturelle » à l’action épistémique, par Lionel Arnaud, Léo Fortaillier et Julie Lourau
Promoting “Cultural Rights” for Inhabitants of Segregated Neighbourhoods in Cape Town, Salvador de Bahia, and Toulouse. From “Cultural Insurrection” to Epistemic Action - Le cinéma libanais d’après-guerre recomposé par le rapport à l’international. Entre héritage diasporique et insertion dans les circulations transnationales du film, par Thomas Richard
The International Restructuring of Post-War Lebanese Cinema. Between the Diaspora’s Legacy and the Transnational Circulations of Films - Penser les circulations par leurs acteurs : pour une sociologie des passeurs. Le cas des Amis américains des institutions culturelles françaises, par Anne Monier
Approaching Circulations through their Actors: For a Sociology of Go-Betweens. The Case of the American Friends of French Cultural Institutions - Négociations avec la frontière : les réseaux culturels dans les espaces frontaliers Brésil-Uruguay, entre institutionnalisation et informalité, par Solène Marié
Negotiating with the Border: Cultural Networks in the Brazil-Uruguay Borderlands, Between Institutionalization and Informality - Agents et impacts des transferts inter-organisationnels entre le Conseil de l’Europe et l’Union européenne dans le domaine de la politique culturelle, par Oriane Calligaro
Agents and Impacts of Interorganizational Transfers between the Council of Europe and the European Union in the Area of Cultural Policy
Appel à contributions pour L’Homme & la Société « Quel sujet digital, quelle société à l’ère du numérique ? »
Appel à contributions pour L'Homme & la Société : "Quel sujet digital, quelle société à l'ère du numérique ?"
INFORMATIONS
L’Homme & la Société, revue accompagnée par la MSH Paris-Saclay, lance un appel à contributions pour son dossier : « Quel sujet digital, quelle société à l’ère du numérique ? ».
Les conditions de soumission, les axes thématiques envisagés, ainsi que les contacts pour répondre à cet appel sont à retrouver sur Calenda.
Date de clôture de l’appel : 31 mars 2024
Résumé
Les outils numériques sont-ils des instruments de liberté ou d’aliénation et de dépendance et à quel degré ? Ces outils ont transformé les espaces publics et passent pour rendre la vie plus facile en termes de communication et de mobilité, de gestion et d’administration, de mémoire et de transmission. Ils installent de nouveaux mode d’interaction et de mobilisation, de rapports sociaux et de liens d’interface. Ils sont portés par un imaginaire de la « nouvelle frontière », vers un capitalisme réenchanté. Ils ont permis une réorganisation logistique à l’échelle globale. À quel prix pour la société, les sociétés, le sujet individuel, le citoyen, les relations intersubjectives ? Pour la biosphère ? La démocratie ? Les mutations engendrées sont fulgurantes, et les sciences sociales doivent continuer à s’emparer de leur compréhension processuelle.
Numéro 218 de L’Homme & la Société : Dénaturaliser l’écologie
Numéro 218 de L'Homme & la Société : Dénaturaliser l'écologie
Le numéro 218 (2023/1) de L’Homme & la Société, revue accompagnée par la MSH Paris-Saclay, est paru !
Dénaturaliser l'écologie
Coordonné par Salvador Juan
L’environnement façonné par les humains engendre aujourd’hui de multiples crises. Face à leur ampleur et à leur complexité, il est manifeste que le traitement actuel de l’ensemble des questions écologiques n’est pas à la hauteur des problèmes posés. L’inertie socioéconomique en matière d’enjeux environnementaux est manifeste, tant par la consommation des particuliers, peu modifiable culturellement ou vu les contraintes structurant la vie quotidienne, que par les appareils industriels qui continuent d’émettre divers polluants et même d’investir dans des matériaux et procédés producteurs de carbone à court terme.
Dénaturaliser l’écologi(sm)e, ce n’est pas nier l’épaisseur ou l’autonomie – d’ailleurs de plus en plus relative – des phénomènes naturels qu’étudient les sciences biologiques, mais montrer les causes historiques et socioéconomiques ou politiques de leur dégradation.
En renvoyant dos à dos le catastrophisme de l’effondrement imminent et les dénis de réalité qui s’appuient sur la foi dans la technique ou le progrès pour la résolution des problèmes écologiques, L’Homme & la Société présente des analyses portant sur les principaux obstacles conceptuels, politiques, économiques, géographiques, juridiques, sociaux et culturels à la transition écologique. Ce dossier traite de thèmes tels que les premiers débats sur la finitude de la planète, les fondements d’une écologie politique anthropocentrée, le lobbying des pollueurs, la place de la technique au regard des risques technoscientifiques, la juridisation de l’écologie et le droit de l’environnement bousculé par la désobéissance civile, les difficultés et contradictions en matière tant de conversion agricole que de consommations individuelles ou de réforme écologique des modes de vie.
Sommaire
ÉDITORIAL
La citoyenneté est-elle soluble dans le devoir d’être soi ?, par Bernard Hours
IN MEMORIAM
- Alain Touraine reste vivant dans la sociologie mondiale et chez ceux qui croient encore aux vertus de la démocratie, par Salvador Juan
- Alain Touraine : regard sur ses différentes voix, par Jean-Pierre Durand
DOSSIER
- Les acteurs et les logiques sociales à l’origine des désastres environnementaux, Introduction par Salvador Juan
- Dénaturaliser l’écologie, changer les modes de vie, par Fabrice Flipo
- Dialogue avec Ernest Garcia autour de son ouvrage Ecología e igualdad. Hacia una relectura de la teoría sociológica en un planeta que se ha quedado pequeño, par Salvador Juan
- André Gorz : fondements et pratiques d’une écologie politique anthropocentrée, par Céline Marty
- La technologie comme principe de destruction écologique, par Jean Autard
- Au pays de l’atome, par Julien Vignet
- Défendre le climat par le droit. Le rôle des juristes dans la production et la mobilisation du droit de l’environnement, par Jean-Philippe Tonneau
- La justice à l’épreuve de la désobéissance civile ? Réflexions sur les liens entre justice et politique à l’aune de la défense de nécessité climatique, par Adèle de Mesnard
- Adaptation des petits et moyens agriculteurs aux enjeux environnementaux. Vers un dépassement de la contradiction entre économie et environnement ?, par Lucie Bruis-Gervasone
- Requalifier l’engagement écologique. Une approche multi-située des obstacles et des démarches d’accompagnement du militantisme écologique, par Maïté Juan, Elisabetta Bucolo & Léa Billen
HORS DOSSIER
- Ce qui disparaît. Considérations sur l’espèce, la crise écologique et la crise de la culture, par Hadrien Lantremange
COMPTES RENDUS
- G. Blanc, L’invention du colonialisme vert…, 2022, par Antoine Heemeryck
- P. Bourdieu, Travail et travailleurs en Algérie…, 2021, par Abdelhafid Hammouche
Diffusion
Ce numéro est disponible en version électronique ou en version papier à la demande sur le portail Cairn.
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