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séminaire bimensuel « Des Sources aux Systèmes d’Information Géographique » – 15 juin 2021

Thématique Histoire Rurale et les Archives

La dixième séance du séminaire bimensuel « Des Sources aux Systèmes d’Information Géographique » aura lieu mardi 15 juin de de 14h à 17h.
Un partenariat entre le DYPAC, le laboratoire DAVID Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Paris-Saclay, la Plateforme Géomatique de l’EHESS et la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Saclay.

Voici le programme de la séance :

  • 14h Introduction à la séance
  • 14h10 Simon Gabay, Pedro Javier Ortiz : « Reconnaitre les lieux dans le temps: vers un modèle de reconnaissance d’entités nommées en diachronie longue » Université de Genève / INRIA
  • 14h40 Cécile Courtaud, Soline Moriniere, Bernadette Schnitzler, Marie Stahl Georges Triantafillidis (Drac Grand Est, MAN Saint-Germain-en-Laye, Musée archéologique de Strasbourg, Ecole Française d’Athènes) : « Quand les archives construisent la cartographie : le projet collectif de recherches « Archives scientifiques de l’archéologie : le fonds Arthur Stieber  » »
  • 15h10 Léa Renucci (Centre Norbert Elias EHESS / Université de Vérone) : «De la géographie et des lettres : sources épistolaires et cartographie »
  • 15h40 Laurent Herment (CNRS / EHESS – CRH) : « Détermination des aires de marchés des céréales dans la France du XIXe siècle. »
  • 16h10 Raphaël Morera, Benoit Pandolfi, Pascal Cristofoli (CNRS / EHESS – CRH / CRM) : « L’économie des moulins d’Ile-de-France sous l’Ancien Régime : des baux aux cartes. »
  • 16h40 – Discussion

Compte tenu de la situation sanitaire, ce séminaire aura lieu en ligne via le plateforme Zoom de l’université Versailles Saint Quentin en Yvelines Paris Saclay, et en Directe vidéo sur le chaîne youtube du laboratoire DYPAC : https://www.youtube.com/channel/UCLHVUB9GNcXK3gKIj9X8g6g

Pour y avoir accès, vous devez envoyer un mail à colloquesourcesig2020@uvsq.fr (si vous avez déjà envoyé un mail pour la session précédente, vous êtes déjà sur notre liste)

Ci-dessous le programme provisoire des prochaines séances du séminaire « Des sources aux SIG » :

Le programme est visible aussi en ligne à l’adresse suivante : http://psig.huma-num.fr/colloque-sources-aux-sig/programme/

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Rencontre scientifique : Les effets de la pandémie de Covid-19. Documenter, décrire, analyser

L’Institut des sciences humaines et sociales du CNRS organise, les 29 et 30 juin prochain, la rencontre scientifique Les effets de la pandémie de Covid-19. Documenter, décrire, analyser.

Cette rencontre a pour objectif, plus d’an après le début de la pandémie de Covid-19 en France, de constituer un espace de partage et de discussion de résultats de la recherche en sciences humaines et sociales et santé publique au sujet de celle-ci et de ses effets.

Plus d’information

L’inscription est gratuite mais obligatoire auprès de Nicolas.CLAUDON@cnrs.fr.
En fonction du contexte sanitaire, plusieurs formules sont envisagées, en distanciel ou en présentiel. Nous transmettrons les informations utiles au moment de l’inscription.

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Numéro 6 de la collection « ACTES » de la MSH Paris-Saclay : « Genre et monde carcéral. Perspectives éthiques et politiques »

Genre et monde carcéral
Perspectives éthiques et politiques

Séminaire (ENS Paris-Saclay, du 16 octobre 2017 au 14 mai 2018)

Sous la direction de Natacha Chetcuti-Osorovitz et Patricia Paperman


Éditeur : MSH Paris-Saclay Éditions
Lieu d’édition : Gif-sur-Yvette
Année d’édition : 2020
Nombre de pages : 128 p.
ISBN : 978-2-490369-05-8

Collection : Actes
Numéro dans la collection : 6
ISSN : 2800-7891
DOI : https://doi.org/10.52983/XMUP6154
Publication en ligne : 24 novembre 2020


Les articles présentés dans cet ouvrage sont issus du séminaire Genre et monde carcéral. Perspectives éthiques et politiques qui s’est déroulé en 2017-2018 au laboratoire Institutions et Dynamiques de l’Économie et de la Société (IDHES) de l’École normale supérieure (ENS) Paris-Saclay, avec le soutien de la Maison des Sciences de l’Homme (MSH) Paris-Saclay.

Les sciences humaines et sociales portent depuis plusieurs décennies une attention renouvelée à la prison, du fait de la place grandissante que cette institution occupe dans les discours politiques sécuritaires et dans l’économie des sociétés contemporaines. Mais cette attention s’est concentrée massivement sur le phénomène de la « sur-carcélisation » qui concerne principalement la population masculine. Cet ouvrage participe à un courant de recherche différent qui marque l’émergence et le développement de travaux sur les femmes en prison, en particulier en sociologie et en histoire, dans une perspective de genre. Il vise à faire apparaître et connaître ce que l’histoire, la criminologie et les sciences humaines ont longtemps laissé dans l’ombre au travers de processus d’invisibilisation, de marginalisation, ou encore des logiques de symétrisation et de différenciation vis-à-vis de l’incarcération des hommes.
Si les figures de femmes délictueuses ou criminelles ont toujours exercé une fascination sur l’imaginaire social, la connaissance des populations de femmes incarcérées, des régimes d’incarcération institués pour les redresser et les punir, ainsi que des conditions matérielles de vie en détention n’a pas pour autant été au centre des préoccupations des chercheurs et chercheuses spécialisées. Aujourd’hui, la violence des femmes constitue un domaine de recherche en pleine expansion grâce au développement des études féministes en sociologie et en criminologie. Les six contributions réunies dans cet ouvrage donnent un aperçu de sa richesse et de son caractère heuristique. À partir de quatre thématiques distinctes sur l’incarcération des femmes, elles soulèvent de façon convergente des questions épistémologiques et méthodologiques sur le positionnement de la démarche scientifique, sur un terrain qui interpelle la fonction de la recherche productrice de connaissances dans la cité.

Sommaire :

Référence du livre :

CHETCUTI-OSOROVITZ Natacha & PAPERMAN Patricia (dir.), 2020. Genre et monde carcéral. Perspectives éthiques et politiques. Séminaire (ENS Paris-Saclay, du 16 octobre 2017 au 14 mai 2018), Gif-sur-Yvette, MSH Paris-Saclay Éditions. Mis en ligne le 24/11/2020. DOI : https://doi.org/10.52983/XMUP6154

Version numérique :

Téléchargez gratuitement le PDF de l’ouvrage :

Version papier :

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APPEL A PROJETS ANR RA-COVID-19 – 28/10/2020

Dans la continuité de l’appel Flash lancé en mars 2020, l’ANR lance un nouvel appel à projets Recherche-Action sur COVID-19 (coronavirus disease 2019) responsable d’une épidémie ayant débuté fin 2019 et provoquée par l’agent pathogène coronavirus SARS-CoV-2. Ouvert en continu jusqu’au 28 octobre 2020 et basé sur les recommandations de l’OMS, cet appel vise à soutenir rapidement les communautés scientifiques mobilisées sur le COVID-19 dans un contexte d’urgence.

L’appel RA-COVID-19 sera conduit en articulation étroite avec le Comité d’Analyse Recherche Expertise (CARE) COVID-19, le consortium multidisciplinaire REACTing (REsearch and ACTion targeting emerging infectious diseases) coordonné par l’Inserm sous l’égide d’AVIESAN et de nombreuses autres parties prenantes apportant leurs contributions scientifiques mais aussi financières.

Cet appel vise à compléter l’action initiale du Flash COVID-19 et adresse les cinq priorités suivantes : 1) Études épidémiologiques ; 2) Physiopathogénie de la maladie ; 3) Prévention et contrôle de l’infection ; 4) Éthique et dynamiques sociales et 5) Enjeux globaux de l’épidémie Covid-19.

Consulter l’appel ICI

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Vidéo – CONFÉRENCE INTERNATIONALE 13 MINUTES INNOVATION – 3/12/2019

Retrouvez en vidéo la Conférence 13 minutes Innovation du 3 décembre 2019, organisée par le LITEM et soutenue par la MSH Paris-Saclay

Le thème de cette édition portait sur « COLLABORATIVE INNOVATION AND RESPONSABILITY IN HEALTH« 

Les vidéos des conférences sont consultables au choix sur le site du LITEM ou sur le site du RINNODI :

https://www.litem.univ-evry.fr/index.php?id=4566

http://rinnodi.com/

Comité d’organisation :
Luciana Castro Gonçalves (IRG / ESIEE Paris) et Liliana Mitkova (LITEM / Université d’Evry Paris Saclay) – responsables du groupe RINNODI et des conférences 13 Minutes Innovation, Cédric Gossart (LITEM / IMT-BS) – co-responsable des conférences 13 Minutes Innovation de 2019, Anuragini Shirish (LITEM, IMT – BS), Nadine Lacle (LITEM, Université d’Evry Paris Saclay), Nadia Toumi (LITEM, Université d’Evry Paris Saclay) – membres du comité d’organisation. 

Edition des vidéos des conférences 13 Minutes Innovation 2019 :
Service d’Accompagnement aux Usages Numériques de l’Université d’Evry Val d’Essone. 

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Corps en colère – Revue L’Homme & la Société 2019/1 (n° 209)

Le dernier numéro de la Revue L’Homme & la Société hébergée par la MSH Paris-Saclay, vient de paraître :

Corps en Colère (n°209), coordonné par Annie Benveniste et Valérie Pouzol

Huit ans après les révoltes qui ont éclaté dans les pays arabes, la littérature existante témoigne de la répercussion des mouvements et des réponses souvent violentes qu’ont apportées les pouvoirs en place à la volonté de subversion des rapports sociaux et des rapports de genre. Ni bilan, ni réquisitoire, ce numéro de l’Homme et la Société explore la façon dont les diverses manifestations de la rébellion et de sa répression ont posé la question de la visibilité et de l’intense politisation des corps.

« Corps en colère » situe la réflexion au niveau des sujets en rébellion. Il part de la façon dont les corps parlent, s’insurgent, pour réfléchir à la dynamique des mouvements sociaux. Il examine la façon dont ces derniers ont pris des formes mobiles ou fragmentées, qu’il s’agisse de soulèvements radicaux ou de révoltes plus limitées mais constantes, bien que peu visibilisées. Cet angle de vue conduit à des analyses sur les nouveaux acteurs et actrices de ces luttes, leurs innovations en termes de luttes, mais aussi sur les nouveaux outils à inventer pour en rendre compte. En effet, les formes de contestation de l’ordre social sont multiples et ne se réduisent pas au répertoire des mouvements sociaux décrits par les politologues. Elles incluent des modalités qui relèvent de la performance artistique à portée hautement politique, quand les corps sont soumis à des épreuves qui incarnent la résistance.

Le numéro scrute aussi la reconstruction mémorielle des événements qui entraîne la sélection des figures emblématiques. Il montre comment la mémoire hiérarchise non seulement les actes mais leurs auteurs, valorisant souvent le sacrifice des hommes et rétablissant, à travers une stricte répartition des rôles, un ordre social que les rébellions avaient pourtant cherché à contester.


Disponible chez L’Harmattan ou sur Cairn

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Invisibles – Les travailleurs du clic

Dans la continuité du projet maturation DipLab mené avec la MSH Paris-Saclay  (https://msh-paris-saclay.fr/le-micro-travail-en-france-rapport-final-du-projet-diplab/), Antonio Casilli (sociologue à l’UMR i3) a participé à la réalisation d’une série documentaire qui vient d’être diffusée sur France Télévisions :  « Invisibles – Les travailleurs du clic ».

Invisibles – Les travailleurs du clic est un documentaire qui part à la rencontre de ceux qu’on ne voit plus ou dont on ignore même souvent l’existence. Auto-entrepreneurs, précarisés, mal payés, producteurs et productrices permanents de données – cet or numérique – accaparées par les plateformes, réduits au silence par des contrats absurdes, leurs histoires et leurs quotidiens parlent de notre réalité, de sa face cachée. Ils vivent et travaillent à Lyon, Barcelone, Dublin, Antananarivo… Ils s’appellent Bilel, Zlat, Nathalie, Nomena, Ny Kanto, Amélie, Chris,Édouard…

Pour voir les 4 épisodes en replay : https://www.france.tv/slash/invisibles/

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Design : Prix spécial de la MSH PARIS-SACLAY

La finale du Prix Design & Science 2020 organisé par le Design Spot de l’université Paris-Saclay a eu lieu le 27 février au Palais de la Découverte.

Consacré cette année au thème Agriculture et mégapoles, le Prix Design et Science a permis à 36 étudiants designers et scientifiques de travailler pendant quatre mois en équipe sur cette problématique et de proposer via leurs projets des solutions concrètes aux enjeux de l’agriculture urbaine.

A cette occasion, la MSH a décerné son prix spécial au projet « L’atelier sur demande ». Marion Atzemis (Strate), Gaëlle Desmergers (ENSTA Paris), Eléonore Dutartre (AgroParisTech) et Anaïs Ougier (Strate) ont reçu ce prix des mains d’André Torre, ancien directeur de la MSH, et de Maryse Bresson, nouvelle directrice.

Ce projet vise à créer une agriculture urbaine cohérente pour des citadins toujours plus pressés, en offrant un service d’agriculture mobile disponible via une application.

 » L’atelier sur demande est un service qui propose aux parisiens des ateliers mobiles d’agriculture urbaine. Amenés par un triporteur, des cours collectifs s’invitent sur les places publiques, sur commande des utilisateurs par notre application. En s’adaptant aux modes de vie rapides des urbains, notre objectif est d’en questionner les conséquences. Par le contenu de nos ateliers, nous souhaitons sensibiliser les citadins aux rythmes lents de la nature, et les reconnecter à la production agricole dont ils consomment les fruits quotidiennement. Notre service s’inscrit dans un écosystème d’associations d’agriculture urbaine, d’écoles d’agriculture et de pôles de réinsertion sociale. « 

Découvrez le site du projet : https://gaelledesmergers.wixsite.com/lateliersurdemande

Retrouvez prochainement nos quatre lauréates en interview sur notre site.

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Vient de paraître ! N°35 de la Revue Terrains & Travaux

Terrains & travaux 2019/2 (N° 35) , disponible sur Cairn.

Enquêter sur les rémunérations

  • Introduction
  • Tout salaire mérite enquête
  • Sophie Bernard, Élodie Béthoux et Élise Penalva Icher
  • Agentes artistiques : des faiseuses de noms et de rémunérations
  • Delphine Naudier
  • Les disparités de traitement entre nouveaux et anciens salariés
  • L’institutionnalisation des inégalités de rémunération au Québec
  • Mélanie Laroche, Patrice Jalette et Frédéric Lauzon Duguay
  • Quantifier les inégalités salariales
  • La sophistication de la mesure, au risque de la justification des inégalités ?
  • Clotilde Coron
  • La rémunération des élus
  • L’inégal accès à la professionnalisation politique
  • Didier Demazière et Rémy Le Saout
  • « Pour des développeurs, c’est pas énorme ! »
  • Fabriquer et justifier de moindres remunerations
  • Camille Dupuy et François Sarfati
  • La fabrique de l’intérêt collectif
  • Politiques de rémunérations et formes de solidarité sociale dans des coopératives de production
  • Anne Catherine Wagner
  • Quand les hommes cuisinent au quotidien
  • Vers la « masculinisation » d’une pratique domestique
  • Angèle Fouquet

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Séminaire du Centre d’Alembert – 19/01/2021

Nouvelle séance du séminaire du Centre d’Alembert « Qu’est-ce qu’un fait établi ? Comment se trompe-t-on ? » soutenu par le MSH Paris-Saclay !

Mardi 19 janvier de 14h à 16h

Séance 5 : Comment établit-on un fait en physique ?

Intervenants :

Florent Robinet
Chercheur au CNRS, IJCLab (Laboratoire de Physique des 2 Infinis Irène Joliot-Curie),
Université Paris-Saclay

Première détection des ondes gravitationnelles : validation expérimentale d’une découverte historique.

Résumé : En Septembre 2015, le signal d’une onde gravitationnelle est observé pour la première fois par les détecteurs interférométriques LIGO. Ce signal est associé à un système binaire de trous noirs qui spiralent l’un autour de l’autre et qui finissent par fusionner. Les retombées scientifiques accompagnant cet événement ont été exceptionnelles et un nouveau canal d’observation sur l’Univers est désormais à disposition des scientifiques.
Il a fallu cinq mois aux collaborations LIGO et Virgo pour annoncer cette découverte publiquement. Ce délai a été nécessaire pour s’assurer de l’origine astrophysique du signal. En effet, les détecteurs d’ondes gravitationnelles sont des instruments extrêmement sensibles et sont limités par de nombreux bruits dus à l’environnement ou à l’instrument lui-même. De très nombreux tests ont été réalisés en interne tant au niveau des détecteurs que de l’analyse des données afin d’exclure un événement de bruit.
Après être revenu sur les éléments scientifiques liés à cette découverte fondamentale, je présenterai l’ensemble des études qui ont permis de valider l’authenticité du signal. Je décrirai également comment une collaboration internationale rassemblant plus de 1500 chercheurs et ingénieurs s’organise en interne pour convaincre la communauté scientifique et le grand public de la fiabilité d’une telle découverte.

 

Emanuel Bertrand
Maître de conférences à l’ESPCI Paris-PSL (Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles), Chercheur en histoire des sciences au Centre Alexandre-Koyré (CNRS-EHESS-MNHN)

Existe-t-il des faits «bruts» en physique ? Quelques éclairages par l’histoire des sciences.Résumé : Qu’est-ce qu’un « fait scientifique » ? Existe-t-il des faits « bruts » dans les sciences de la nature, et en particulier en physique ? Ou bien un « fait » scientifique ne peut-il être établi comme tel qu’après l’intervention d’une médiation humaine – sociale, interprétative ou instrumentale ? On peut tenter de répondre à cette question par le recours à la philosophie, en mobilisant des réflexions sur la théorie de la connaissance, par exemple celles du philosophe allemand Ernst Cassirer. Mais je privilégierai plutôt ici une approche empirique par l’étude de cas en histoire des sciences. Je m’appuierai donc sur deux épisodes de l’histoire de la physique : la mise en évidence de la propagation des ondes électromagnétiques par Heinrich Hertz en 1888, et la détection d’ondes gravitationnelles par Joseph Weber dans les années 1960. Dans le premier cas, le phénomène étudié est fabriqué par le physicien, dans le second, il s’agit de détecter un phénomène a priori présent dans l’univers indépendamment de toute activité humaine. Pourtant, nous verrons que, dans les deux cas, on ne peut parler d’un « fait scientifique » que si un certain type de consensus est atteint dans la communauté scientifique concernée.


Organisateurs :
Julien Gargani, directeur du Centre d’Alembert, Université Paris-Saclay
Yves Langevin et Jean-Claude Vial, Institut d’Astrophysique Spatiale (IAS), Université Paris-Saclay

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