Revues

Parution du dernier numéro de la revue L’Homme et la Société

Le numéro double 203/204 (2017/1-2) de la revue L’Homme et la Société : « Corps sexué, corps genré : une géopolitique » vient de paraître.

Coordonné par Pierre Bras, ce numéro est disponible dès maintenant sur Cairn.info. La version papier est disponible chez L’Harmattan .

Ce numéro – le premier à paraître à la suite de la célébration du cinquantenaire de la revue – montre la fidélité de cette dernière à l’esprit de 1966, annus mirabilis qui vit notre fondation. À l’époque, on se passionnait pour le marxisme, l’existentialisme et la psychanalyse, et L’Homme et la Société prenait une part active à cette vie intellectuelle pleine d’énergie. En même temps, la revue, s’opposant au structuralisme triomphant, portait comme enjeu d’offrir une stratégie politique émancipatrice, mieux : auto-émancipatrice.

Ce volume reste en prise avec la vie intellectuelle et politique. La psychanalyse, toujours présente, est liée dans ces pages à ce pour quoi se passionne désormais l’époque : le genre. Ce dernier domine de larges pans des débats contemporains et triomphe dans les études féministes. Ce n’est pas sans conséquence politique, comme l’exprime ici Juliet Mitchell dans sa réponse à la lecture que Judith Butler fait de son livre Psychanalyse et féminisme. Mitchell montre que le reproche d’hétéronormativité que lui adresse Butler conduit cette dernière à négliger ce qui est spécifique dans l’oppression des femmes, cette négligence faisant courir le risque que soit oubliée la nécessité de la lutte pour l’égalité des sexes. Assiste-t-on à une mise en concurrence entre la lutte en faveur de l’homosexualité et le combat pour l’égalité des sexes, concurrence qui justifierait la victoire du genre sur le sexe ? Par cette question et celles que posent la rencontre entre homonormativité et droits des transgenres à Hong Kong ou l’influence de la mondialisation sur le corps, l’intérêt fondateur de L’Homme et la Société pour la stratégie politique auto-émancipatrice est satisfait : le numéro permet de s’interroger sur l’enjeu géopolitique qui caractérise une approche du genre propre à rendre illisible l’oppression. Si s’enfermer dans l’identité, comme nous y invite une certaine pensée du genre, ne permet pas d’opérer l’acte politique que requiert la lutte contre l’oppression (on se contente d’être tolérés), cet enfermement n’empêche pas les actes géopolitiques, actes visant à contraindre autrui à adopter le système de valeur de celui qui agit. Il s’agit d’étendre ses positions identitaires aux dépend des relations de socialisation, cette extension provoquant à son tour l’extension d’un angle mort qui occulte l’oppression. Oppression dont on commence dangereusement, çà et là et par la géopolitique des idées, à nier l’existence.

 

Fondée en 1966, L’Homme et la Société est une revue trimestrielle internationale de recherches et de synthèse en sciences sociales, dirigée par Claude Didry (CMH, ENS, CNRS) et Pierre Bras, (University of California, Paris).

 

 

Parution du dernier numéro de la revue L’Homme et la Société Lire la suite »

Appel à contributions – Revue L’Homme et la Société « À quoi servent les droits aujourd’hui ? » – 30/10/2017

Ce numéro de L’Homme et la société envisagera la multiplicité des pistes que suggère la notion de droit au singulier et au pluriel et les faisceaux de contradictions qu’elle nourrit. Des logiques divergentes se télescopent en effet à la fois dans les revendications observables et l’émergence de tous les droits, tant macro que microsociaux, dans leur étendue, leur ambition et les populations de leurs détenteurs. Une telle dotation de droits, qui semble fréquemment occulter le retrait d’autres droits par les États, est aussi affirmée que sont visibles la violence et la misère du monde aujourd’hui.

 

Consultez le texte complet de l’appel à contributions:  appel_droits_homme_et_societe_final

Modalités de soumission

Les articles d’une longueur maximum de 70 000 signes, espaces et ponctuation compris (voir consignes détaillées ci-dessous), peuvent être adressés à Judith Hayem (judith.hayem@univ-lille1.fr), Bernard Hours (bernard.hours@ird.fr) ou Monique Selim (monique.selim@ird.fr) avant le 30 octobre 2017.

 

Appel à contributions – Revue L’Homme et la Société « À quoi servent les droits aujourd’hui ? » – 30/10/2017 Lire la suite »

Appel à communication / Revue Terrains & Travaux « Le gouvernement urbain des corps » – 2/10/2017

Le gouvernement urbain des corps : action publique locale de santé et conduites corporelles

Appel à contributions pour dossier thématique
Date de clôture de l’appel : 2 octobre 2017


Télécharger l’appel au format PDF

Traditionnellement dévolue à l’État, l’action publique de santé n’échappe pas aux processus de territorialisation et de pluralisation. Le gouvernement des corps qu’elle vise et qu’elle produit convoque ainsi une pluralité d’acteurs qui opèrent sur diverses scènes locales (hôpitaux, écoles, associations et équipements sportifs, espace public, logements, prisons, zones de rétention, etc.) Les modalités de production de ce gouvernement public des corps, qui va des actions de prévention à des formes plus contraignantes de surveillance ou de contrôle, se trouvent alors transformées par les processus de décentralisation et de déconcentration de l’action publique, en matière sanitaire et sociale notamment.

Ce dossier de terrains & travaux entend interroger les effets de ces changements d’échelles de l’action publique, en analysant ce que l’échelle urbaine produit sur le gouvernement des corps. Observe-t-on un renforcement du contrôle de certains destinataires de l’action publique ou, au contraire, un relâchement de ce dernier ? Ces interventions locales s’appuient-elles sur de nouvelles techniques de gestion des conduites corporelles ? Comment sont-elles perçues et reçues par les populations concernées ? Font-elles naître de nouvelles formes de résistances ou des modes d’appropriation inédits de la part de ces populations ? Reposant sur des données empiriques issues d’enquêtes de terrain, les propositions pourront porter sur 3 axes principaux de questionnement relatifs à la définition, à la mise en œuvre et aux effets de cette action publique.

1. Secteurs et champs d’intervention
Qu’elle se déploie à l’échelle des « quartiers prioritaires » des villes ou gagne progressivement l’ensemble du territoire des métropoles, l’action publique de santé contribue activement au gouvernement urbain des corps. Nombreuses sont les villes qui se dotent ainsi d’ambitieux programmes d’éducation à la santé, de plans volontaristes de lutte contre les addictions ou la sédentarité, d’actions de sensibilisation à la qualité nutritionnelle ou bien encore de schémas de développement des mobilités et des usages physiques d’un espace public désormais pensé comme « convivial », « partagé », « interactif » ou « participatif ». Il s’agira donc ici de s’interroger sur les recompositions que connaissent, au niveau local, les domaines d’intervention publique qui contribuent au gouvernement urbain des corps. Quels sont les secteurs investis et les champs d’intervention privilégiés ? Comment s’articulent les niveaux d’intervention, devenus plus nombreux et potentiellement concurrents ? Les textes proposés pourront notamment analyser comment, entre négociations d’échelles, jeux de domination et défenses des prés carrés, les luttes institutionnelles visent à faire advenir la « bonne » échelle locale de coordination et de régulation des conduites corporelles visées.

2. Acteurs, normes et dispositifs
Bien que diversement dotés en ressources, tous les acteurs intéressés au gouvernement urbain des corps (élus et agents des villes et des métropoles, représentants des autres niveaux de gouvernement local, opérateurs des agences régionales de santé, des services déconcentrés de l’État, établissements et professionnels de santé, responsables, militants et adhérents associatifs des secteurs sanitaire, social, éducatif ou sportif, coordonnateurs de réseaux de santé, mutuelles, habitants eux-mêmes, etc.) entendent y prendre part et faire ainsi valoir leur propre représentation du problème public considéré. Le développement de ces actions à l’échelle urbaine fait ainsi, dans certains cas, apparaître des concurrences nouvelles entre acteurs ayant des conceptions différentes des dispositifs, instruments et procédures à déployer, mais aussi des « publics prioritaires » à « cibler ». Alors que la pluralité des institutions et organisations mobilisées peut poser des problèmes de coordination, ces dispositifs (ateliers santé ville, contrats locaux de santé, plans locaux de santé, centres de santé, forums citoyens, manifestations et concertations publiques en santé, etc.) constituent le point de rencontre entre des professionnels appartenant à des segments et des mondes sociaux différents, mondes correspondant à autant de discours et de pratiques spécifiques. Pourquoi et comment s’expriment ces préférences ? Quels sont les dispositifs ou techniques utilisés ? Comment se diffusent les nouvelles normes et conduites ainsi promues ? Quelles sont les professions impactées par le développement de nouveaux référentiels d’action publique ? Quels registres de justification ces différents acteurs mettent-ils en avant ?

3. Publics et effets
Ces interventions s’adressent donc à divers publics que cible l’action publique et sur lesquels les contributions sont également invitées à mettre l’accent. Elles pourront ainsi s’attacher à mettre en évidence les processus d’appropriation, de détournement ou d’évitement de l’imposition des normes du gouvernement urbain des corps observés chez les publics prioritairement visés. Dans quelle mesure, en particulier, ces derniers cherchent-ils à résister à l’action publique ainsi instituée et parviennent-ils à le faire ? En tenant compte des objectifs visés, des dispositifs mis en œuvre et des réactions des populations concernées, les propositions pourront enfin analyser dans quelle mesure, dans un contexte bien souvent contraint budgétairement, cette action publique locale contribue à réduire, à renforcer ou à déplacer les inégalités sociales et territoriales en matière de santé, d’accès aux soins et, plus généralement, de qualité de vie et de bien-être. Les propositions peuvent intégrer les acquis de la sociologie, de la science politique, de l’anthropologie, de la géographie et de l’histoire, en s’intéressant à la situation contemporaine ou en privilégiant la longue période. Les terrains investis peuvent porter sur le cas français, ou le dépasser pour prendre en considération des contextes étrangers, et engager des analyses internationales comparées. La revue accueille également des notes critiques s’inscrivant dans le thème du dossier.

Les articles, de 50 000 signes maximum (espaces, notes et bibliographie compris) et les notes critiques, de 30 000 signes maximum, doivent être accompagnés de 5 mots-clés et d’un résumé de 150 mots (en français et en anglais), ainsi que d’un titre en anglais. Ils devront parvenir sous forme électronique aux coordinateurs du dossier avant le 2 octobre 2017 aux adresses suivantes :

  • Marina Honta : marina.honta[at]u-bordeaux.fr
  • Jean-Charles Basson : jean-charles.basson[at]univ-tlse3.fr
  • Milena Jaksic : milenajaksic[at]gmail.com
  • Olivier Le Noé : olivier.le_noe[at]u-paris10.fr

Les consignes relatives à la mise en forme des manuscrits sont consultables sur le site de la revue :
http://tt.hypotheses.org/consignes-aux-contributeurs/mise-en-forme

terrains & travaux accueille par ailleurs des articles hors dossier thématique (50 000 signes maximum), qui doivent être envoyés à :

  • Hovig Ter Minassian : hovig.terminassian[at]univ-tours.fr
  • Vinciane Zabban : vinciane.zabban[at]gmail.com

Pour plus de détails, merci de consulter le site de la revue : http://tt.hypotheses.org

Appel à communication / Revue Terrains & Travaux « Le gouvernement urbain des corps » – 2/10/2017 Lire la suite »

Parution du n°30 de la revue Terrains & Travaux

Le dernier numéro de la revue Terrains et Travaux vient de paraître !

Ce n° 30 [2017/1]  est coordonné par Carine Ollivier et Maxime Quijoux.

Constitué de dix articles, ce numéro « Varia » est disponible en version papier et en version électronique via le portail Cairn.

Au sommaire :

  • Hugo Bertillot – Intégrer les services pour rationaliser l’action publique. Les nouveaux professionnels de la transversalité dans le secteur de l’autonomie
  • Auréline Cardoso – « C’est comme si on avait de la colère pour elles ». Féminisme et émotions dans le travail d’accompagnement des femmes victimes de violences conjugales
  • César Castellvi – Signer pour survivre ? La signature du journaliste au cœur des transformations de la presse japonaise
  • Clémentine Comer – « On n’est pas là pour casser du mâle ». La politisation versatile des inégalités conjugales dans les groupes d’agricultrices
  • Alexandra Garabige – Agir dans un secteur peu propice à l’action syndicale. Le cas de l’aide à domicile en France
  • Benjamin Leclercq – Devenir des intermédiaires ordinaires. L’ajustement des locataires à l’injonction participative des organismes HLM
  • Caroline Perrée – Exposer le miracle ou mettre de l’ordre dans le désordre de la foi. Étude de trois salles votives au Brésil, en France et au Mexique
  • Émilie Salaméro, Nadine Haschar-Noé – Variabilité des formes de gouvernance d’un contrat local de santé : ajustement en situation et légitimation négociée
  • Vianney Schlegel – Pauvres, déviants, malades. Travail d’inférence et catégorisations professionnelles dans la régulation de l’accès à l’hébergement des personnes sans-domicile
  • Patrick Trabal, Cécile Collinet, Philippe Terral – Faire preuve d’interdisciplinarité. Un mot d’ordre, ses interprétations et ses ajustements

 

La revue Terrains & Travaux est désormais hébergée à la MSH Paris-Saclay

revue terrains & travaux n°30 Varia

Parution du n°30 de la revue Terrains & Travaux Lire la suite »

Deux revues hébergées à la MSH Paris-Saclay

Deux revues, Terrains & Travaux et L’Homme et la Société, sont désormais hébergées à la MSH Paris-Saclay.

Contact  : Anne-Sophie Décriaud, Editrice / 01.47.40.23.33

 


TERRAINS & TRAVAUX
Revue de sciences sociales

Créée en 2000, Terrains & travaux est une revue semestrielle de sciences sociales. D’aspiration généraliste, elle publie des articles originaux principalement en sociologie et science politique, mais aussi en histoire, anthropologie et économie. Les textes, ancrés dans des enquêtes empiriques, donnent à voir les matériaux collectés et les méthodes mobilisées, tout en s’appuyant sur une solide réflexion théorique.

Chaque numéro comprend un dossier thématique d’une dizaine d’articles, pour lequel un appel à contributions est largement diffusé, ainsi qu’un ou deux articles hors dossier. La revue publie également des notes critiques et des traductions inédites de textes importants, en rapport avec le thème du dossier.

Les articles reçus sont évalués en double aveugle par deux lecteurs (membres du Comité de rédaction ou externes), puis discutés collectivement par l’ensemble du Comité. Chaque soumission fait systématiquement l’objet d’un rapport synthétique à l’intention de l’auteur, qui reçoit une réponse dans un délai de quatre mois maximum.

Terrains & travaux est une revue classée dans la liste des revues SHS de l’AERES, en Sociologie et Science Politique. La revue bénéficie du soutien de l’InSHS-CNRS.

Directeur de la publication : 
Pierre-Paul Zalio (Président de l’ENS Paris-Saclay)

Rédacteur en chef : Ashveen Peerbaye (maître de conférences, Université Paris Est Marne-la-Vallée / LISIS)

Comité éditorial :
Elodie Béthoux (maître de conférences, ENS Paris-Saclay / IDHES)
Eric Dagiral (maître de conférences, Université Paris Descartes / CERLIS)
Caroline Vincensini (maître de conférences, ENS Paris-Saclay / IDHES)
Vinciane Zabban (maître de conférences, Université Paris 13 / EXPERICE)

Site internet : http://tt.hypotheses.org/

Contact :
Terrains & travaux

Département de sciences sociales, ENS Paris-Saclay

61 avenue du Président Wilson
94235 CACHAN Cedex

Tel : +33 (0)1 47 40 21 42

terrains.travaux@gmail.com

Editeurs :
– papier : ENS Paris-Saclay, Département de sciences sociales
– numérique : Cairn. (tous les numéros en ligne depuis 2000)
https://www.cairn.info/revue-terrains-et-travaux.htm

 

 

L’HOMME ET LA SOCIÉTÉ
Revue trimestrielle internationale de recherches et de synthèses en sciences sociales

La revue L’Homme et la Société a été fondée en 1966 dans une période d’extrême développement des sciences sociales et dans une perspective analytique et critique de synthèse au carrefour des courants dominants à l’époque : existentialisme, marxisme, psychanalyse, structuralisme. Pluridisciplinaire dès son origine, la revue s’adresse toujours à toutes les disciplines des sciences sociales – son comité est composé de sociologues, d’historiens, d’économistes, d’anthropologues, de juristes, mais aussi de philosophes et de spécialistes de la littérature – et affiche aujourd’hui comme hier une ambition de critique des processus contemporains de naturalisation des acteurs et des sociétés et de déchiffrement des initiatives et alternatives actuelles productrices d’émancipation et d’auto-émancipation individuelle et collective. Dans une orientation critique, L’Homme et la Société vise à élucider les déterminations de l’activité sociale, ses oppressions, mais aussi les ouvertures qui s’y révèlent pour les acteurs. Son projet est simultanément théorique (par son ambition de déjouer les analyses déterministes), empirique (par son attention aux déterminations des situations sociales) et pratique (par son attention à l’expérience et aux attentes des acteurs dans une perspective de transformation sociale). La revue, qui revendique comme principe épistémologique de combiner parti pris critique et souci de scientificité, s’attache ainsi à décrire et analyser les articulations entre « liberté » et « déterminations » dans la perspective d’un matérialisme non-déterministe. Les mutations que connaissent actuellement les sociétés et les acteurs sociaux sont donc au cœur du champ de la revue qui publie des numéros thématiques, ainsi que des articles hors dossiers variés, un éditorial, une revue des revues et des recensions d’ouvrages reçus. (mars 2016)

Directeurs :
Claude Didry (CMH, ENS, CNRS)
Pierre Bras, (University of California, Paris)

Contact :
L’Homme et la Société

MSH Paris-Saclay – ENS Paris-Saclay

61 avenue du Président Wilson
94235 CACHAN CEDEX

revue.homme.et.societe@gmail.com

Editeurs :
– papier : L’Harmattan
– numérique :

Cairn : n° de 2001 à 2016 : https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe.htm
Persée : n° de 1966 à 2000 : http://www.persee.fr/collection/homso

 

 

 


Deux revues hébergées à la MSH Paris-Saclay Lire la suite »

Retour en haut