L’Homme & la Société

Nouveau n° de la revue L’Homme & la Société : « L’Homme-Machine 1 »

Vient de paraître ! Le nouveau numéro (205) de la revue L’Homme & la Société

L’Homme-machine I – Le travailleur-machine

Coordonné par Florent LE BOT, Olivier DARD, Claude DIDRY, Camille DUPUY & Cédric PERRIN

La machine, l’automation, l’automatisation, l’ordinateur, le numérique, les nouvelles technologies sont de formidables générateurs à prophéties, annonçant, par exemple, avec l’« usine du futur » et la robotisation de l’industrie, la suppression d’un nombre considérable d’emplois, ou avec le numérique et l’Internet, la multiplication des pépites ou des licornes dans l’Eldorado des start-up. Ce dossier éclaire ces prophéties, leurs déploiements, leurs impasses et leurs contradictions. Mais en adoptant une perspective sociohistorique, la place de la machine dans le construit social (visible dans les sphères économique, politique mais aussi dans le champ du loisir en tant que
prétexte à re-création des forces de production) révèle la platitude idéologique d’une succession de « révolutions », industrielles hier, numériques aujourd’hui, qui font de chaque instant une grande transformation.
Vingt ans après leurs envolées lyriques sur la société numérique, les experts qui avaient chanté les louanges de la Silicon Valley ressortent du placard où les avait envoyés la crise des valeurs technologiques en 2000. Les « révolutions » industrielles s’enchaînent à un rythme toujours plus soutenu, en renvoyant sans cesse le présent dans un passé révolu, le travail et le salariat pouvant être pendant ce temps soumis aux vagues des « réformes structurelles » qui permettront aux entreprises de faire face à l’insoutenable incertitude de la rentabilité. Le progrès technique transforme les sociologues en voyants, penchant vers le pessimisme d’un « travail
en miettes », d’un monde toujours plus « sécuritaire », vers la joie de la libération du travail relayée par une multitude de « mouvements sociaux » promettant autant d’« interventions sociologiques » pour dépasser la grisaille du syndicalisme, ou la sobriété d’un revenu universel préfiurant la décroissance fiale. La presse se fait, quant à elle, régulièrement l’écho d’études sur le rôle présumé des machines en matière de destruction ou de création d’emploi. Les problématiques des conditions de travail, d’organisation du travail, du temps de travail, de la santé au travail entrent immédiatement en résonance avec le sujet. Nous interrogeons ici ces éléments avec une distance critique, distance prise avec la fascination pour l’Internet, le miracle de ces technologies de l’information qui, dès les années 1960, transforment le monde en un « village planétaire », le local en global, le travailleur en maker, etc.
L’Homme et la Société entend, avec «  Le travailleur-machine  », dégager la réflexion sur la technologie et la société de la chape de l’incessante nouveauté qui impose un futur sans avenir. Ce dossier s’inscrit dans la poursuite de deux précédents volumes intitulés « Les mille peaux du capitalisme », qui revendiquaient que le profi, la justifiation, le contrôle, la perpétuation et la prophétie constituaient le moteur du capitalisme.

Sur le site de l’Harmattan : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=numero&no=58575&no_revue=20&razSqlClone=1

Sur le site de Cairn : https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe.htm

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Parution du dernier numéro de la revue L’Homme et la Société

Le numéro double 203/204 (2017/1-2) de la revue L’Homme et la Société : « Corps sexué, corps genré : une géopolitique » vient de paraître.

Coordonné par Pierre Bras, ce numéro est disponible dès maintenant sur Cairn.info. La version papier est disponible chez L’Harmattan .

Ce numéro – le premier à paraître à la suite de la célébration du cinquantenaire de la revue – montre la fidélité de cette dernière à l’esprit de 1966, annus mirabilis qui vit notre fondation. À l’époque, on se passionnait pour le marxisme, l’existentialisme et la psychanalyse, et L’Homme et la Société prenait une part active à cette vie intellectuelle pleine d’énergie. En même temps, la revue, s’opposant au structuralisme triomphant, portait comme enjeu d’offrir une stratégie politique émancipatrice, mieux : auto-émancipatrice.

Ce volume reste en prise avec la vie intellectuelle et politique. La psychanalyse, toujours présente, est liée dans ces pages à ce pour quoi se passionne désormais l’époque : le genre. Ce dernier domine de larges pans des débats contemporains et triomphe dans les études féministes. Ce n’est pas sans conséquence politique, comme l’exprime ici Juliet Mitchell dans sa réponse à la lecture que Judith Butler fait de son livre Psychanalyse et féminisme. Mitchell montre que le reproche d’hétéronormativité que lui adresse Butler conduit cette dernière à négliger ce qui est spécifique dans l’oppression des femmes, cette négligence faisant courir le risque que soit oubliée la nécessité de la lutte pour l’égalité des sexes. Assiste-t-on à une mise en concurrence entre la lutte en faveur de l’homosexualité et le combat pour l’égalité des sexes, concurrence qui justifierait la victoire du genre sur le sexe ? Par cette question et celles que posent la rencontre entre homonormativité et droits des transgenres à Hong Kong ou l’influence de la mondialisation sur le corps, l’intérêt fondateur de L’Homme et la Société pour la stratégie politique auto-émancipatrice est satisfait : le numéro permet de s’interroger sur l’enjeu géopolitique qui caractérise une approche du genre propre à rendre illisible l’oppression. Si s’enfermer dans l’identité, comme nous y invite une certaine pensée du genre, ne permet pas d’opérer l’acte politique que requiert la lutte contre l’oppression (on se contente d’être tolérés), cet enfermement n’empêche pas les actes géopolitiques, actes visant à contraindre autrui à adopter le système de valeur de celui qui agit. Il s’agit d’étendre ses positions identitaires aux dépend des relations de socialisation, cette extension provoquant à son tour l’extension d’un angle mort qui occulte l’oppression. Oppression dont on commence dangereusement, çà et là et par la géopolitique des idées, à nier l’existence.

 

Fondée en 1966, L’Homme et la Société est une revue trimestrielle internationale de recherches et de synthèse en sciences sociales, dirigée par Claude Didry (CMH, ENS, CNRS) et Pierre Bras, (University of California, Paris).

 

 

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Appel à contributions – Revue L’Homme et la Société « À quoi servent les droits aujourd’hui ? » – 30/10/2017

Ce numéro de L’Homme et la société envisagera la multiplicité des pistes que suggère la notion de droit au singulier et au pluriel et les faisceaux de contradictions qu’elle nourrit. Des logiques divergentes se télescopent en effet à la fois dans les revendications observables et l’émergence de tous les droits, tant macro que microsociaux, dans leur étendue, leur ambition et les populations de leurs détenteurs. Une telle dotation de droits, qui semble fréquemment occulter le retrait d’autres droits par les États, est aussi affirmée que sont visibles la violence et la misère du monde aujourd’hui.

 

Consultez le texte complet de l’appel à contributions:  appel_droits_homme_et_societe_final

Modalités de soumission

Les articles d’une longueur maximum de 70 000 signes, espaces et ponctuation compris (voir consignes détaillées ci-dessous), peuvent être adressés à Judith Hayem (judith.hayem@univ-lille1.fr), Bernard Hours (bernard.hours@ird.fr) ou Monique Selim (monique.selim@ird.fr) avant le 30 octobre 2017.

 

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