SE METTRE EN RECIT FACE AUX INSTITUTIONS DISCIPLINAIRES : UTILISER LES INTERSTICES DES REGLEMENTS, COMPOSER AVEC LES NORMES (SOCIALES) DE GENRE (20-ws-13)
Porteurs
Natacha CHETCUTI-OSOROVITZ (IDHES)
Irène GIMENEZ (LARHRA)
Résumé
Ce workshop doctoral fait dialoguer des doctorantes dont les thèses en cours partagent des positionnements de recherche et des entrées thématiques croisant des institutions disciplinaires et une attention fine aux populations vivant dans ces institutions.
Apprendre et penser les sciences dans l’enseignement et la formation scientifique : vers une interdisciplinarité didactique-philosophie-histoire (20-WS-14)
Porteurs
Laurence MAURINES (EST)
Christian BRACCO (Equipe Histoire de l’astronomie, Syrte)
Résumé
Pour faire face à l’évolution des
publics scolaires et universitaires ainsi qu’à la crise de la formation
scientifique, différentes réformes ont été engagées au niveau national. Parmi
les leviers envisagés pour l’enseignement des sciences par les textes
ministériels, figure l’introduction de l’histoire des sciences et d’éléments de
nature épistémologique. Les attendus institutionnels de cette introduction sont
souvent peu explicités et opérationnalisés. Sur le plan de la recherche, elle
reste source de questionnements. Ce workshop vise à soutenir le développement
de travaux sur l’introduction de l’histoire des sciences et des techniques et
de l’épistémologie dans l’enseignement et la formation scientifique. Il se
propose de discuter des enjeux éducatifs et sociétaux de cette introduction et
des questions qu’elle soulève. La réflexion sera principalement conduite dans
le cadre d’un champ disciplinaire donné, la physique, au travers
d’interventions croisées de didacticiens et d’historiens. Elle s’ouvrira à des
cas contemporains et à d’autres disciplines en conclusion.
Moteurs socio-économiques de la distribution de l’occupation du sol dans les Andes péruviennes (20-em-06)
Porteurs
Améline VALLET (ESE)
Thierry BRUNELLE (CIRED)
Résumé
Au cours des dernières décennies,
l’occupation des sols a été considérablement modifiée dans certaines régions du
monde avec des conséquences importantes en matière d’environnement et de
biodiversité. La compréhension des dynamiques socio-économiques du changement
d’occupation des sols et les facteurs qui y sont associés est essentielle afin
de limiter les impacts négatifs de l’anthropisation des terres. Ce projet est
centré sur le bassin versant du Mariño dans les Andes péruviennes avec pour
objectifs de : (1) produire une carte d’usage des sols de la zone en utilisant
des méthodes innovantes de télédétection ; (2) mettre en évidence l’importance
de facteurs biophysiques, socio-économiques sur la distribution des usages des
sols. La carte d’usage des sols sera créée en utilisant une nouvelle méthode
orientée objet : la chaine MORINGA. Cette méthode repose sur l’utilisation d’un
algorithme de machine learning (random forests) et différentes images
satellitaires (SPOT6-7 et Sentinel-2). Nous constituerons également une base de
données de différentes variables socio-économiques (densité de population,
distance aux marchés, accessibilité, etc.) et biophysiques (fertilité des sols,
ressources en eau). Nous testerons l’effet de ces facteurs sur la distribution
des usages des sols en utilisant des statistiques descriptives et des modèles
logit. Ce projet aboutira par la publication d’un data paper détaillant l’application
de la chaine Moringa dans la zone d’étude dans une revue de haut niveau avec
comité de lecture (par exemple Data in Brief ou Nature scientific data). La
carte d’usage des sols produite sera utilisée dans le cadre d’autres projets de
recherche portant sur la modélisation des services écosystémiques (projet
Cirad-Cifor, thèse d’Améline Vallet, nombreux stages).
NarraPol – Evolution du journalisme et transformation de la narration politique (20-MA-01)
Porteurs
Etienne OLLION (CREST)
Michèle SEBAG (LRI)
Résumé
Comment les journalistes couvrent-ils la politique ? Et cette manière de raconter la politique a-t-elle évolué ? Cette question, lourde de conséquences pour la démocratie, a fait l’objet de travaux dans les sciences sociales. Au cours des dernières décennies, un consensus s’est même imposé : à travers les pays, les journalistes décrivent de moins en moins le contenu ou les débats politiques, mais se focaliseraient de plus en plus sur le fonctionnement du champ politique et sur ses coulisses. Indéniable, cette thèse a toujours des zones d’ombres importantes, car ni la chronologie, ni l’étendue, ni les principaux facteurs qui ont donné lieu à cette mutation ne sont l’objet d’un accord dans la littérature (française et internationale). Nous faisons le pari que le verrou scientifique principal est la méthode utilisée (un codage manuel). Nous proposons de le lever en mobilisant des techniques de NLP qui permettraient de traiter de vastes ensembles de textes. Ce passage à l’échelle apportera une réponse à ces questions à la fois nouvelle et solide. Ce faisant, ce projet poursuivra un double but : 1. structurer un projet collaboratif pluridisciplinaire déjà entamé afin de répondre à une question pressante pour les sciences sociales, comme pour la démocratie et 2. Importer dans les sciences sociales certains des outils les plus récents issus du machine learning, tout en offrant une réflexion critique sur ces méthodes, leurs apports et leurs limites.
Les vraies voix de l’intelligence artificielle (20-MA-02)
Porteurs
Paola TUBARO (LRI)
Ioana VASILESCU (LISN)
Antonio CASILLI (i3)
Résumé
S’intégrant dans l’axe thématique « Numérique et humanité » de la MSH, ce projet lève le voile sur la production de l’intelligence artificielle (IA) en s’intéressant aux plateformes de « micro-travail » réalisé dans l’ombre pour annoter et préparer les données pour les algorithmes de machine learning. Nous explorons les ramifications de ce marché mondialisé surtout dans les pays hispanophones, qui étaient restés auparavant dans l’ombre malgré leur forte participation.
Conjuguant plusieurs domaines des sciences humaines et sociales représentés dans le périmètre saclaysien, ce projet mobilise des données multi-sources explorées avec un appui numérique. Nous joignons à l’analyse de données socio-économiques issues d’une enquête empirique quali-quantitative originale, l’exploration linguistique des témoignages oraux des micro-travailleurs et travailleuses, prétraités avec des outils issus des technologies de la parole.
Cette méthode novatrice augmente la « boîte à outils » de la sociologie en permettant de traiter des enjeux jusqu’ici sous-théorisés relevant des transformations du travail liées au numérique, et des conséquences de l’emploi de ces humains dans la production d’IA. Elle fait aussi progresser l’étude linguistique des facteurs de variation de la langue parlée, en enrichissant les corpus avec de riches ensembles de métadonnées provenant des enquêtes sociologiques.
A noter que le projet a été cofinancé par la MITI du CNRS (mars 2020-décembre 2021), qui a pris en charge une autre partie de la collecte des données (desk research et passation d’un questionnaire en ligne) et par l’Inria (un stage de trois mois pour des fonctions de support).
Traduction du français vers l’anglais d’un article publié dans la revue Flux en 2020. « Conversion écologique vs dépendance automobile. Une analyse des dissonances entre attitudes environnementales et usages de
l’automobile auprès de ménages populaires en zone périurbaine et rurale » (21-ETS-01)
Porteurs
Yoann DEMOLI (PRINTEMPS)
Résumé
La demande concerne la traduction du français vers l’anglais d’un article publié dans la revue Flux en 2020. La traduction a été suggérée par le comité de rédaction de la revue, afin de donner de la visibilité à certains articles du numéro paru sur les automobilités.
« Utopia 89 », « Die Straße ist die Tribüne des Volkes“: Ansichten zum 4. November 1989(„La rue est la tribune du peuple“ : regards sur le 4 novembre 1989; 21-ETS-02)
Porteurs
Laure DE VERDALLE (PRINTEMPS)
Caroline MOINE (CHCSC)
Guillaume MOURALIS (Centre Marc Bloch, Berlin)
Résumé
Le projet Utopia 89 s’est intéressé à un évènement singulier de l’histoire allemande récente : la manifestation de grande ampleur qui s’est tenue le 4 novembre 1989 à Berlin-Est, cinq jours avant la chute du Mur. L’ouvrage qui a bénéficié du soutien financier de la MSH Paris-Saclay, Die Strasse ist die Tribüne des Volkes. Ansichten zum 4. November 1989 in Ost-Berlin, publié en 2021 chez Ch. Links Verlag, porte un regard à la fois empathique et distancié sur cet événement. Il propose une analyse historique et sociologique de sa genèse, de son déroulement et de ses mémoires, à travers 14 contributions d’auteurices français·es et allemand·es et intègre les perspectives de plusieurs témoins, afin de mieux comprendre les semaines décisives de l’automne 1989, tout en éclairant les mémoires fragmentées et souvent conflictuelles de cette période qualifiée de ‘Révolution pacifique’. Notre approche scientifique du 4.11.1989 est confrontée à la vision d’un auteur et un metteur en scène, Frédéric Barierra, qui a conçu une pièce de théâtre, Utopia 89. Nous sommes le peuple, étroitement articulée au projet et dont des extraits commentés sont également présentés dans l’ouvrage. Des photographies en noir et blanc de la manifestation, prises par le photographe est-allemand Andreas Kämper, ainsi que des photographies du spectacle créé par F. Barriera accompagnent l’ensemble de ces textes.
Cette publication fait écho à l’axe Transitions et Innovation de la MSH Paris-Saclay, en explorant les formes d’innovation à l’œuvre dans les registres d’intervention politique à l’automne 1989. L’articulation art-science permet de renouveler le regard porté sur le rôle que peut jouer la science dans la société et propose un format original de dissémination et de diffusion des résultats de recherche.
Robert Salais et l’Économie des conventions : un engagement réflexif (21-ETS-03)
Porteurs
Christian BESSY (IDHES)
Claude DIDRY (CMH)
Résumé
Travail de pré édition d’un ouvrage collectif en hommage à Robert Salais (« Robert Salais et l’Economie des Conventions : un engagement réflexif ») aux presses universitaires du Septentrion qui a donné son accord de principe.
Cet ouvrage fait suite à 2 journées d’études 19-20 septembre 2019 qui ont été financées en partie par la MSH Paris-Saclay.
Le langage non sexiste est politique, une spécificité française ? (21-ETS-04)
Porteurs
Marie LOISON-LERUSTE (PRINTEMPS)
Gwenaëlle PERRIER (LISE)
Résumé
Nous sollicitons le soutien de la MSH Paris-Saclay pour faire traduire l’introduction du numéro 69 des Cahiers du genre que nous avons coordonné, intitulé « Genre, langue et politique. Le langage non sexiste en débats », (Cahiers du genre, n°69, vol. 2, 2020, p. 5-229).
Prenant appui sur des controverses récentes, ce numéro réunit des contributions de différentes disciplines (sociologie, science politique, droit, linguistique), et interroge les mobilisations autour de l’usage du langage non sexiste dans plusieurs pays : l’Allemagne, le Brésil, la France, la Grande-Bretagne, le Québec, la Suède.
A la suite du colloque « Le regard écologique » organisé à l’University of Chicago/Paris en mai 2019 par Jean-Patrice Courtois (Université Paris Diderot), Martin Rueff (Université de Genève) et Alan Kolata (University of Chicago) est prévue la double publication, en anglais et en français, des textes sous la forme d’un Global reader pour engager le dialogue entre tous ces regards à visée et orientation écologique sous le couvert d’une pluridisciplinarité culturelle. La publication en anglais sera proposée à Chicago University Press, ce qui suppose de soumettre les textes en version anglaise.