H/F Chargé(e) de communication et de médiation scientifique de la MSH Paris-Saclay
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La MSH Paris-Saclay recrute un·e chargé·e de communication et de médiation scientifique (poste à pourvoir début mars 2022).
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La 3e séance de la saison 2021-2022 du séminaire « Genre et monde carcéral », soutenu par la MSH Paris-Saclay, aura lieu le 3 février 2022 de 10h à 17h en visioconférence sur le thème :
Pour participer à cet événement, inscrivez-vous jusqu’au mardi 1er février à 14h via le formulaire suivant :
https://forms.gle/3yUfTDMaudYYVrUs6
La séance 3 est consacrée à la façon dont l’enfermement carcéral travaille les sexualités et les corps des personnes enfermées dans des prisons françaises, belges et anglaises.
Axelle François, dans une première intervention, rendra compte des résultats d’une enquête quantitative par questionnaires (n = 530) auprès de personnes détenues dans des prisons belges. L’intervenante analysera les conséquences de la privation de liberté sur les représentations et le vécu de la sexualité, en présentant trois trajectoires d’adaptation des discours et des pratiques sexuelles soumises aux contraintes du contexte carcéral.
La seconde intervention, dans le prolongement de la première, portera sur la biographie conjugale, affective et sexuelle des femmes au prisme de l’incarcération de leur compagnon. Audrey Higelin analysera comment le statut de « compagne de détenu » fait l’objet d’un processus d’apprentissage (notamment via des instances associative, sanitaire, sociale, ainsi que dans le groupe de pairs). Elle mettra en évidence une « socialisation secondaire », nécessitant l’incorporation de nouvelles normes et la mise en œuvre de stratégies d’adaptation au nouveau contexte relationnelle.
Caroline Touraut, au cours de la troisième intervention, s’intéressera au vieillissement des personnes incarcérées. À partir d’une enquête empirique réalisée dans des prisons françaises, elle analysera les spécificités du vieillir en prison en fonction du genre et les enjeux professionnels que pose leur prise en charge. Plus précisément, elle questionnera la prison comme éventuel lieu de « care » des personnes détenues, en portant le regard sur les ajustements institutionnels afin de faire face aux besoins d’une population carcérale vieillissante et sur les reconfigurations des modèles de masculinités qui en découlent.
Enfin la dernière intervention (initialement prévue le 7 janvier), portera sur le corps masculin incarcéré. Jennifer Rainbow, à partir d’une enquête empirique menée dans une prison anglaise, montrera que le corps masculin joue un rôle fondamental dans l’expérience carcérale, que ce soit par la gestion de l’identité à travers le corps (par des comportements masculins), par le corps (par la stature et la pose), ou sur le corps (par les vêtements, la propreté, etc.). Elle analysera la façon dont les corps servent à valoriser des régimes de masculinité et comment ce processus peut parfois se réaliser d’une manière inattendue face aux injonctions standardisées du genre.
Le séminaire « genre et monde carcéral » est un séminaire interdisciplinaire, débuté en 2017, offrant un espace de discussion et d’analyse des travaux récents qui portent sur le champ carcéral au prisme des questions de genre. L’objectif général est de proposer un état de la recherche scientifique, par la présentation de travaux qui problématise les rapports sociaux et les normes de genre dans ce champ de recherche. Sont valorisés les travaux récents et l’interdisciplinarité des approches. Le séminaire, pour 2020/2022, s’inscrit dans la continuité des questionnements et réflexions amorcés les années précédentes. Le premier cycle du séminaire (2017‐2018) était consacré à l’émergence de travaux portant sur les femmes en prison dans le champ des sciences sociales. Le deuxième cycle (2018‐2019) a permis d’approfondir la réflexion, en questionnant les enjeux de la disciplinarisation carcérale et ses effets sur le parcours de femmes incarcérées. Le troisième cycle (2019‐2020) explorait les sociabilités intra‐muros, pensées au prisme des rapports sociaux de sexe. Le quatrième cycle proposait de mettre la focale sur les liens entre « le dehors » et « le dedans », en analysant les dynamiques de circulation des normes de genre pour penser l’enfermement contemporain. Cette année, nous aborderons dans une première séance l’influence des représentations genrées sur le contrôle et l’enfermement des jeunes. La séance 2 portera sur la façon dont la prison façonne les masculinités incarcérées. La séance 3 sera consacrée aux sexualités et aux corps en prison. Dans la séance 4, on s’intéressera au processus de préparation de la sortie d’incarcération et à la manière dont celui‐ci est régulé par des normes de genre implicites ou explicites. La séance 5 sera l’occasion de réfléchir à la façon dont les représentations genrées infléchissent le contrôle et les pratiques professionnelles en prison. Enfin, au cours de la séance 6, l’approche de genre permettra de questionner les catégories pénales et pénitentiaires.
Programme de la saison 2021-2022 du séminaire « Genre et monde carcéral »
Séminaire « Genre et monde carcéral » 3e séance
3 février 2022 Lire la suite »
La deuxième séance de la saison 2022 des Petits déjeuners Durkheim, soutenus par la MSH Paris-Saclay, aura lieu vendredi 4 février 2022 en distanciel à partir de 10h30.
Lien de la visioconférence :
https://us02web.zoom.us/j/83135556740?pwd=TmtlZHFpbmFsUHVNR1lMdldCOW1VQT09
Coordonné par : Christian Bessy (ENS Paris-Saclay) et Michel Margairaz (dir.)
Paris, Presses universitaires de la Sorbonne, 2021.
Discutante : Marie Cornu (ENS Paris-Saclay)
Cet ouvrage propose une approche pluridisciplinaire des biens communs, ni prescriptive, ni soucieuse de définir une voie nouvelle – à l’inverse de ce que certains auteurs ont pu proposer, croyant y voir une perspective radicalement renouvelée –, dépassant ainsi l’alternative entre propriété privée et propriété publique.
En adoptant la perspective heuristique des biens communs, les auteurs ici rassemblés questionnent la dynamique des trois institutions majeures de l’économie (capitaliste), lesquelles scandent et structurent l’ouvrage, que sont la propriété, le travail et la valeur, ainsi que leur imbrication qui suscite différents modes d’organisation des activités et de la vie démocratique. Les douze contributions participent ainsi à la construction d’un cadre analytique permettant d’étudier précisément les modes de gouvernance, les structures de propriété et les évolutions des activités économiques. Cet ouvrage analyse en particulier le processus historique suivant lequel l’État, après avoir été l’ « englobant » – par la définition et la garantie d’un service public –, devient aujourd’hui l’« englobé », du fait des contraintes imposées par d’autres figures ou personnes morales représentant l’action publique, impulsant diverses transformations sociales (transport, urbanisme, culture, environnement, patrimoine, finance…). Ce faisant, les auteurs invitent aussi à être attentif au maintien de formes de copropriété – toujours menacées par des acteurs dominants cherchant à acquérir la pleine propriété de certains actifs afin de les valoriser au mieux sur les marchés.
Contributions de :
Michela Barbot, Christian Bessy, Mathieu Cocq, Anne Conchon, Antonella Corsani, Delphine Corteel, Claude Didry, Marc Loriol, Dominique Margairaz, Michel Margairaz, Jean-Luc Mastin, Maud Simonet, Line Spielmann, Éric Szulman, Marta Torre-Schaub et Philippe Verheyde.
Petits déjeuners Durkheim
4 février 2022 Lire la suite »
Le lancement du n°19 de la NRT, soutenu par la MSH Paris-Saclay, aura lieu en distanciel uniquement vendredi 21 janvier prochain de 15h à 18h.
Pour participer à cet événement, inscrivez-vous jusqu’au mardi 18 janvier à 14h via le formulaire suivant :
https://forms.gle/VsZqWsdkWC2cPb3e7
Un lien pour la visioconférence vous sera communiqué ultérieurement.
Avec les crises économiques et sanitaires que traversent nos sociétés, devenues très interdépendantes, les mondes du travail sont mis à rude épreuve. Comment les sociologues du travail qui œuvrent dans sept grands pays différents, héritiers de traditions théoriques diverses, étudient-ils et interprètent-ils les mutations en cours ?
L’entrée du capitalisme dans l’ère du néo-libéralisme, de la financiarisation et de la globalisation économique a impulsé les mêmes grandes dynamiques socioéconomiques. Des convergences s’observent aussi dans la composition de la main-d’œuvre et dans le rôle des mouvements sociaux – tels l’affaiblissement du syndicalisme ou la poussée des féminismes – qui ont imposé de nouvelles thématiques, comme le rôle du genre et des minorités ethno-raciales dans les recompositions du monde du travail.
Ces sept sociologies du travail relèvent pour deux d’entre elles du vieux berceau européen des sciences sociales, l’Allemagne et le Royaume-Uni, l’Espagne étant un cas de développement nettement plus tardif. Aux États-Unis, les sociologues ont été largement influencés par l’Europe avant de traiter des profondes disparités sociales dans le travail et surtout dans l’emploi. Les trois dernières sociologies du travail sont celles de pays « émergents » : le Mexique, l’Argentine, et la Chine.
La NRT propose sept articles sur sept sociologies dans le monde : Allemagne, Argentine, Chine, Espagne, États-Unis, Mexique et Royaume-Uni.
Malgré la globalisation, les problématiques et les façons de traiter le travail, l’emploi, les qualifications ou la formation restent très marquées par l’environnement intellectuel national, sans toutefois nier les influences réciproques. Les agendas et les calendriers diffèrent d’un pays à l’autre : même si nombre d’objets de recherche sont communs, leur hiérarchisation ne coïncide pas d’un espace national à l’autre.
Les auteur·e·s des sept articles du n° 19 de La NRT répondront aux questions transversales qui concernent le devenir général de la sociologie du travail dans le monde à partir de six thématiques :
1 – Les événements marquants de l’histoire de la Sociologie du travail au Royaume Uni ? Questions de Paul Bouffartigue à Paul Stewart (Ecole de Management de Grenoble)
2 – Sociologie du travail et diversité des objets étudiés au Mexique. Questions de Paul Bouffartigue à Edgar Belmont (Université de Querétaro)
3 – Financements et objets de recherche en Espagne. Questions d’Olivier Cousin à Alberto Riesco-Sanz (Université Complutense –Madrid)
4 – Les interlocuteurs des sociologues du travail en Allemagne. Questions d’Olivier Cousin à Bénédicte Zimmermann (EHESS et Wissenschaftskolleg-Beerlin)
5 – Articulations des différentes disciplines traitant du travail en Argentine. Questions de Jean-Pierre Durand à Mariana Busso (Université de La Plata)
6 – Quelle place occupe le travail dans la réflexion sur la société américaine ? Questions de Jean-Pierre Durand à Arne L. Kalleberg (Université de Caroline du Nord-Chapel Hill)
7 – Faire de la sociologie du travail en Chine. Questions de François Sarfati à Gilles Guiheux (Université de Paris) et à Laurence Roulleau-Berger (ENS Lyon)
Animation : Jean-Pierre Durand
Lancement du n°19 de la NRT
21 janvier 2022 Lire la suite »
La prochaine séance du séminaire PéLiAS, soutenu par la MSH Paris-Saclay, aura lieu vendredi 21 janvier de 16h à 19h en visioconférence, sur le thème :
L’accès au séminaire se fera sur inscription, avec l’envoi d’un mail à l’adresse alexiakalantzis@gmail.com ou norbert.verdier@universite-paris-saclay.fr. Le lien zoom sera envoyé aux participants quelques jours avant.
Avec :
Féministes par leurs revues. La Femme libre ou l’invention du féminisme comme apostolat saint-simonien
La création en 1832 du journal La Femme libre. Apostolat des femmes est souvent considérée comme un point d’origine du féminisme. Il y avait eu de nombreuses défenses de la cause des femmes, au moins depuis Christine de Pizan, mais la petite feuille saint-simonienne constitue une étape politique fondamentale : elle est la réalisation de l’auto-organisation collective de femmes prolétaires. Si le périodique (peu régulier) est créé dans le très riche contexte médiatique des années 1830 et des revues saint-simoniennes, les rédactrices inventent des formats textuels et une prise de parole nouvelles, qui tentent de réaliser une conscience de classe comme une émancipation des femmes. Leur tâche est complexe : elles sont elles-mêmes peu éduquées, moquées et caricaturées pour leur appartenance au saint-simonisme, et tentent de rallier les femmes au saint-simonisme et au souci de leur propre condition, tout en apostrophant, parfois avec virulence, les hommes du mouvement. Leur journalisme s’affiche, dans le sillage de la Doctrine, comme un véritable apostolat, qui gagne progressivement son autonomie.
Women Editors as Agents of Change
In 2015–21, I led the ERC Starting Grant project “Agents of Change: Women Editors and Socio-Cultural Transformation in Europe, 1710–1910” (WeChangEd). The project examined how periodical editorship enabled women across Europe to participate in a transnational exchange of ideas and to shape key processes of socio-cultural change at a time when their formal rights and access to power were limited. It was carried out by a multidisciplinary team (PI, 2 postdocs, 4 PhD students, 7 student interns) with complementary expertise in the humanities and social sciences, and language proficiencies in Dutch, English, French, German, Greek, Italian, Portuguese, Russian, Spanish, and Swedish.
At the Séminaire PéLiAS I will first discuss WeChangEd as a potential model for researching periodicals as cultural mediators. I will talk about the challenges we faced as a team and how we addressed them, including team management and teamwork (How do you foster collaboration in a multilingual team?) and multilingual periodical research (How do you “do” periodical studies across language boundaries?).
I will then zoom in on Linked Open Data as best practice for periodical studies in general, and specifically for showcasing the contributions of women. I will discuss our LOD-based data model and demonstrate our Wikidata-powered digital storytelling app (https://wechanged.ugent.be), which presents all the data we gathered about women editors and their periodicals (and more!) as visually compelling narratives.
I will conclude my talk with a small case study about the role of women editors in the transnational network – including an Anglo-French connection – behind the popular Victorian women’s periodical the Englishwoman’s Domestic Magazine (1852‒79).
Le séminaire PéLiAS (Périodiques, Littérature, Arts et Sciences) se propose d’étudier les périodiques artistiques, littéraires et scientifiques du xviiie siècle à la première moitié du xxe siècle en tant que médiateurs culturels. Il s’agit d’analyser les périodiques en tant que constructions sociales, matérielles et entrepreneuriales, faisant intervenir de multiples acteurs : écrivains, artistes, typographes, graveurs, imprimeurs, éditeurs, ou lecteurs… et touchant des milieux socio-professionnels variés (milieux artistiques et littéraires, scientifiques, universitaires, théâtres, galeries, maisons d’édition…).
L’approche adoptée est double : les périodiques sont interrogés en tant que support de communication appartenant à la culture de l’imprimé et en tant qu’objet culturel pluridisciplinaire. La notion de médiateur permet également d’insister sur la circulation des idées, des textes, des images et des rédacteurs. Les périodiques sont pensés en terme de « réseau » : un dialogue s’établit entre les différents périodiques, au-delà des catégories traditionnelles qui opposent grande et petite presse, revues et livres, revues artistiques et littéraires et revues scientifiques. Enfin, les périodiques sont étudiés dans leur dimension de vulgarisation, tant au niveau littéraire que scientifique, et dans leur rapport au livre et aux différents publics.
Organisateurs :
Comité scientifique :
Contacts :
Séminaire PéLiAS (périodiques littérature, arts, sciences)
21 janvier 2022 Lire la suite »
Le colloque Interdisciplinarité(s), organisé par le Réseau national des Maisons des Sciences de l’Homme – RnMSH, se tiendra en distanciel exclusivement les 13 et 14 janvier prochains (un lien spécifique pour chaque journée) :
Sur youtube, le chat sera activé afin que les participants puissent poser leurs questions aux intervenants des tables rondes.
Modifications apportées au programme :
– Une session a été ajoutée le jeudi 13, de 16h10 à 17h : Présentation du montage « Comment écrire l’interdisciplinarité avec l’audiovisuel ? »
– vendredi 14, la table ronde 3 intitulée « Les conditions et dispositifs de légitimation d’une politique d’interdisciplinarité » a été avancée à 9h10 ; « Les MSH et les politiques incitatives d’interdisciplinarité » est avancé à 10h50.
Colloque Interdisciplinarit(é)
13 et 14 janvier 2022 Lire la suite »
La première séance de la saison 2022 des Petits déjeuners Durkheim, soutenus par la MSH Paris-Saclay, aura lieu vendredi 14 janvier 2022 en distanciel uniquement à partir de 10h30.
Lien de la visioconférence :
https://us02web.zoom.us/j/85241710673?pwd=ZStNVVgyd2o3MTh1cW1DdHhGejBZUT0
De Nicolas Hatzfeld (UEVE)
Paris, Classiques Garnier, 2021.
Discutant : Jean-Charles Geslot (UVSQ)
Articles publiés dans L’Humanité de 1908 à 1914
Résumé : À la veille de la Première Guerre mondiale, les frères Bonneff explorent le monde du travail pour L’Humanité. Ils notent les techniques, les conditions de travail et les modes de vie. Dans ce livre sont édités cent de leurs articles précédés d’une biographie et suivis d’une postface qui éclaire cette fresque exceptionnelle.
Nombre de pages : 415
Parution : 29/09/2021
Collection : Archives du travail, n° 1
Petits déjeuners Durkheim
14 janvier 2022 Lire la suite »
En amont de l’appel à candidature 2022 qui s’ouvrira en février, la FMSH, le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) ont le plaisir de vous convier 11 janvier 2022 de 15h à 17h à une réunion d’information en ligne sur le programme régional France Amérique latine Caraïbes (PREFALC).
Le PREFALC soutient chaque année des établissements d’enseignement supérieur français souhaitant développer des partenariats avec des établissements universitaires latino-américains/caribéens par la mise en place de missions d’enseignants-chercheurs.
Rencontrez le 11 janvier 2022 les responsables du PREFALC, ainsi que d’anciens porteurs de projet qui partageront leur expérience. Vous aurez l’occasion de poser toutes vos questions concernant les candidatures et les modalités de participation au programme.
Rencontre du Programme régional France Amérique latine Caraïbes
11 janvier 2022 Lire la suite »
La 2e séance de la saison 2021-2022 du séminaire « Genre et monde carcéral », soutenu par la MSH Paris-Saclay, aura lieu le 7 janvier 2022 de 9h30 à 11h30 en visioconférence sur le thème :
Cette deuxième séance du séminaire portera sur la façon dont la prison façonne les masculinités incarcérées. Marine Quennehen montrera, dans une première intervention, comment la paternité́ est invisibilisée en détention. À partir de l’analyse du discours des surveillant·es, des stratégies d’invisibilisation mises en place par les détenus et en comparant le traitement de la parentalité́ selon le genre, elle examinera la façon dont l’institution organise les frontières de la paternité, en reléguant les liens familiaux dans certains lieux (le parloir et les unités de visite familiale).
Lola Gauthier, dans une seconde intervention, proposera une réflexion sur les masculinités et les émotions enfermées. En s’appuyant sur une enquête de terrain dans une prison belge mixte, elle analysera la façon dont les normes genrées influencent les relations sociales en détention. Elle montrera comment les détenu·es doivent assurer une gestion émotionnelle en accord avec le genre qui leur est assigné et les caractéristiques qui lui sont prêtées.
Avec :
L’intervention de Jennifer Anne Rainbow [Sloan], Masculinities and the Adult Male Prison Experience, est repoussée à la séance 3 (3 février 2022).
Pour participer à cet événement, inscrivez-vous jusqu’au mercredi 5 janvier à 14h via le formulaire suivant :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScPylqbLfeerMGP7c-NylAmj8G-n2Q2emr5hTfVgajsPZaeBQ/viewform?usp=send_form
Programme de la saison 2021-2022 du séminaire « Genre et monde carcéral »
Le séminaire « genre et monde carcéral » est un séminaire interdisciplinaire, débuté en 2017, offrant un espace de discussion et d’analyse des travaux récents qui portent sur le champ carcéral au prisme des questions de genre. L’objectif général est de proposer un état de la recherche scientifique, par la présentation de travaux qui problématise les rapports sociaux et les normes de genre dans ce champ de recherche. Sont valorisés les travaux récents et l’interdisciplinarité des approches. Le séminaire, pour 2020/2022, s’inscrit dans la continuité des questionnements et réflexions amorcés les années précédentes. Le premier cycle du séminaire (2017‐2018) était consacré à l’émergence de travaux portant sur les femmes en prison dans le champ des sciences sociales. Le deuxième cycle (2018‐2019) a permis d’approfondir la réflexion, en questionnant les enjeux de la disciplinarisation carcérale et ses effets sur le parcours de femmes incarcérées. Le troisième cycle (2019‐2020) explorait les sociabilités intra‐muros, pensées au prisme des rapports sociaux de sexe. Le quatrième cycle proposait de mettre la focale sur les liens entre « le dehors » et « le dedans », en analysant les dynamiques de circulation des normes de genre pour penser l’enfermement contemporain. Cette année, nous aborderons dans une première séance l’influence des représentations genrées sur le contrôle et l’enfermement des jeunes. La séance 2 portera sur la façon dont la prison façonne les masculinités incarcérées. La séance 3 sera consacrée aux sexualités et aux corps en prison. Dans la séance 4, on s’intéressera au processus de préparation de la sortie d’incarcération et à la manière dont celui‐ci est régulé par des normes de genre implicites ou explicites. La séance 5 sera l’occasion de réfléchir à la façon dont les représentations genrées infléchissent le contrôle et les pratiques professionnelles en prison. Enfin, au cours de la séance 6, l’approche de genre permettra de questionner les catégories pénales et pénitentiaires.
Séminaire « Genre et monde carcéral » 2e Séance
7 janvier 2022 Lire la suite »