janvier 2020

Colloque Imaginaires et Mobilités Touristiques aux Etats-Unis – 6 & 7/02/2020

Soutenu par la MSH Paris-Saclay, ce colloque international propose de s’intéresser à l’industrie du tourisme, réputée pour être la « première industrie » mondiale, qui suscite chez les chercheurs en sciences humaines et sociales un intérêt croissant. En effet, son étude contribue à la compréhension des principaux enjeux contemporains (sociaux, culturels, économiques, environnementaux) soulevés par l’expansion planétaire de cette « industrie ».

Dans le large panorama scientifique sur le sujet, la question des imaginaires touristiques n’est pas négligée mais demande à être développée car elle constitue une approche originale et nécessaire pour saisir au mieux les ressorts socio-culturels et les motivations profondes de la mobilité touristique. L’enjeu de ce colloque international sera donc l’analyse de l’imaginaire touristique et la manière dont il influence l’activité touristique avec pour contexte géo-culturel d’étude les Etats-Unis. En effet, cette nation présente une spécificité des imaginaires et pratiques touristiques, du fait des divers positionnements identitaires du public américain, qui suscite de nombreux questionnements aux résonances nationales et globales, auxquels nous tenterons de répondre.

Cet événement est organisé par Alexandra BOUDET-BRUGAL (CHCSC/UVSQ) et Frédéric Leriche (CEMOTEV / UVSQ).

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Séminaire du Centre d’Alembert – 19/01/2021

Nouvelle séance du séminaire du Centre d’Alembert « Qu’est-ce qu’un fait établi ? Comment se trompe-t-on ? » soutenu par le MSH Paris-Saclay !

Mardi 19 janvier de 14h à 16h

Séance 5 : Comment établit-on un fait en physique ?

Intervenants :

Florent Robinet
Chercheur au CNRS, IJCLab (Laboratoire de Physique des 2 Infinis Irène Joliot-Curie),
Université Paris-Saclay

Première détection des ondes gravitationnelles : validation expérimentale d’une découverte historique.

Résumé : En Septembre 2015, le signal d’une onde gravitationnelle est observé pour la première fois par les détecteurs interférométriques LIGO. Ce signal est associé à un système binaire de trous noirs qui spiralent l’un autour de l’autre et qui finissent par fusionner. Les retombées scientifiques accompagnant cet événement ont été exceptionnelles et un nouveau canal d’observation sur l’Univers est désormais à disposition des scientifiques.
Il a fallu cinq mois aux collaborations LIGO et Virgo pour annoncer cette découverte publiquement. Ce délai a été nécessaire pour s’assurer de l’origine astrophysique du signal. En effet, les détecteurs d’ondes gravitationnelles sont des instruments extrêmement sensibles et sont limités par de nombreux bruits dus à l’environnement ou à l’instrument lui-même. De très nombreux tests ont été réalisés en interne tant au niveau des détecteurs que de l’analyse des données afin d’exclure un événement de bruit.
Après être revenu sur les éléments scientifiques liés à cette découverte fondamentale, je présenterai l’ensemble des études qui ont permis de valider l’authenticité du signal. Je décrirai également comment une collaboration internationale rassemblant plus de 1500 chercheurs et ingénieurs s’organise en interne pour convaincre la communauté scientifique et le grand public de la fiabilité d’une telle découverte.

 

Emanuel Bertrand
Maître de conférences à l’ESPCI Paris-PSL (Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles), Chercheur en histoire des sciences au Centre Alexandre-Koyré (CNRS-EHESS-MNHN)

Existe-t-il des faits «bruts» en physique ? Quelques éclairages par l’histoire des sciences.Résumé : Qu’est-ce qu’un « fait scientifique » ? Existe-t-il des faits « bruts » dans les sciences de la nature, et en particulier en physique ? Ou bien un « fait » scientifique ne peut-il être établi comme tel qu’après l’intervention d’une médiation humaine – sociale, interprétative ou instrumentale ? On peut tenter de répondre à cette question par le recours à la philosophie, en mobilisant des réflexions sur la théorie de la connaissance, par exemple celles du philosophe allemand Ernst Cassirer. Mais je privilégierai plutôt ici une approche empirique par l’étude de cas en histoire des sciences. Je m’appuierai donc sur deux épisodes de l’histoire de la physique : la mise en évidence de la propagation des ondes électromagnétiques par Heinrich Hertz en 1888, et la détection d’ondes gravitationnelles par Joseph Weber dans les années 1960. Dans le premier cas, le phénomène étudié est fabriqué par le physicien, dans le second, il s’agit de détecter un phénomène a priori présent dans l’univers indépendamment de toute activité humaine. Pourtant, nous verrons que, dans les deux cas, on ne peut parler d’un « fait scientifique » que si un certain type de consensus est atteint dans la communauté scientifique concernée.


Organisateurs :
Julien Gargani, directeur du Centre d’Alembert, Université Paris-Saclay
Yves Langevin et Jean-Claude Vial, Institut d’Astrophysique Spatiale (IAS), Université Paris-Saclay

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