En lien avec le projet « Le Bitcoin du peuple » soutenu par la MSH Paris-Saclay, Raphaël Porcherot publie un article sur The Conversation :
Les cryptomonnaies sociales, ou la convergence des contestations monétaires
Raphaël est doctorant en économie et sociologie sur les théories et les pratiques de la pluralité monétaire, (IDHES – Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay – Université Paris-Saclay)
Lire l’article :
https://theconversation.com/les-cryptomonnaies-sociales-ou-la-convergence-des-contestations-monetaires-109278
Le projet :
Le « Bitcoin du peuple »: les crypto-monnaies sociales, un futur possible de la blockchain ?
Responsables scientifiques : Hugo Harari-Kermadec (IDHES) & Jean Krivine (IRIF)
Le projet s’inscrit pleinement dans l’axe Numérique & Humanités de la MSH Paris-Saclay portant sur les changements introduits par la révolution numérique. Un nouveau chapitre des formes monétaires alternatives aux devises officielles est ouvert depuis quelques années par la convergence entre d’une part les monnaies dites « virtuelles », fondées sur un principe de création et de gestion monétaire décentralisé et les monnaies dites « sociales », « alternatives » ou encore « complémentaires », qui s’inscrivent dans ce qu’on dénomme usuellement l’économie sociale et solidaire (ESS).
En apparence, tout oppose les deux groupes de monnaies « non-bancaires ». D’un côté, les cryptomonnaies, issues de philosophies libertariennes et anarchistes, sont pensées contre les pouvoirs
discrétionnaires des Etats. De l’autre, les monnaies « sociales » (systèmes d’échange locaux, banques de temps, clubs de trueque, et autres monnaies locales) se construisent en opposition aux
effets délétères des pratiques spéculatives privées. Cependant, les deux communautés se rejoignent sur la volonté de transformation systématique.
La Moneda PAR localisée à Buenos Aires fournit un des premiers exemples de ces « cryptomonnaies sociales ». Nous nous proposons d’en étudier la structuration, entreprise qui requiert un
dialogue approfondie entre informatique et économie, puisqu’il s’agit de s’interroger sur les possibilités ouvertes par l’utilisation de la blockchain dans des projets de monnaies alternatives à
vocation sociale et solidaire, ainsi que les potentielles ambivalences. Du travail de terrain approfondi couplé à une solide expertise informatique et économique sera nécessaire pour saisir les propriétés de ces nouvelles formes émergentes dans toutes leurs nuances.