Retour le 4 décembre prochain du séminaire ECOPOLIEN soutenu par la MSH Paris-Saclay.
L’Atelier d’écologie politique francilien (Ecopolien) rassemble des chercheuses et des chercheurs venus de toutes les disciplines scientifiques (des sciences sociales aux sciences du climat ou de l’ingénierie). Il vise à partager les savoirs universitaires sur les transitions environnementales avec le grand public pour construire, en commun, ces transitions. Nos séminaires ont pour vocation à contribuer à animer le débat public en faisant la part belle à la discussion.
La séance portera sur le thème :
Convention citoyenne pour le Climat. Des sciences au droit, une expérience de démocratie environnementale ?
Vendredi 4 décembre 2020, 16h-18h, en ligne, ouvert à tout le monde
Inscription préalable sur https://framaforms.org/inscription-au-seminaire-ecopolien-sur-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-1603963975
Intervenants :
Jacques Testart – Directeur de recherche honoraire en biologie, INSERM, penseur des conventions de citoyens depuis 2006
Marta Torre-Schaub – Directrice de recherche en sociologie et sciences du droit, experte du droit du changement climatique
Organisé par Alexis Tantet (Ecole Polytechnique, LMD) et Steve Hagimont (Université Paris Saclay, UVSQ, CHCSC)
Présentation de la séance :
La Convention Citoyenne pour le Climat (CCC) a mandaté 150 personnes tirées au sort pour définir des mesures permettant une baisse d’au moins 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 dans un esprit de justice sociale. Cette expérience présente deux enjeux : construire un projet de société qui soit juste tout en intégrant la question écologique, et allier la démocratie participative avec l’expertise scientifique, sans s’y réduire et tout en préservant l’autonomie des citoyen·nes.
Jacques Testart (biologiste et penseur des conventions de citoyens depuis 2006) et Marta Torre-Schaub (juriste experte du droit du changement climatique) tenteront d’apporter, en dialogue avec le public, un éclairage sur la construction de la CCC et sur le devenir des 149 propositions qui ont été faites. Avec eux, nous nous interrogerons en particulier sur ses lacunes et ses succès (forcément partiels, quelques mois après le rendu de ses conclusions). Nous reviendrons donc sur les conditions de formation de cette assemblée, sur la pertinence des propositions au regard des enjeux climatiques, sur les suites données par le gouvernement, et sur leur inscription dans le droit actuel – qui n’a rien d’évident.
Cette expérience, fort riche, amène en outre à se demander quelle est la légitimité des citoyen·nes face aux élu·es et aux juristes. Elle met également en jeu l’appropriation politique et citoyenne des connaissances scientifiques. Elle pose, enfin, des jalons pour évaluer s’il est souhaitable, ou non, de généraliser de tels exercices participatifs.