Retour sur la séance 3 du séminaire « Fédérer et développer les recherches sur l’éducation dans Paris-Saclay »

Retour sur la séance 3 du séminaire « Fédérer et développer les recherches sur l’éducation dans Paris-Saclay »

Regards croisés sur l’enseignement et l’apprentissage des sciences

Le mardi 14 juin avait lieu à l’Université Paris-Saclay (campus d’Orsay bâtiment des colloques) la séance 3 du séminaire « Fédérer et développer les recherches sur l’éducation dans Paris-Saclay » sur le thème « Regards croisés sur l’enseignement et l’apprentissage des sciences ». Ce séminaire est soutenu par la Graduate School EFE (Éducation Formation Enseignement) de l’Université Paris-Saclay et la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Saclay.

En première partie de séance, plusieurs intervenants appartenant à l’UR EST (Études sur les Sciences et les Techniques) dans la composante du laboratoire de didactique des sciences d’Orsay se sont succédés ; Ghislaine Gueudet, Isabelle Bournaud, Magali Gallezot et Marie-Joëlle Ramage.

1ère partie de séance : « Enseignement et apprentissage à l’université : le cas des sciences expérimentales et des mathématiques »

Ghislaine Gueudet a ouvert la séance sur la question des recherches en didactique des mathématiques sur la transition secondaire-supérieur en expliquant un passage des approches cognitives à la prise en compte de l’environnement des étudiants. Elle a présenté une étude sur les usages des ressources par les étudiants comme : les polycopiés, les exercices numériques, le moteur de recherche, YouTube.

Isabelle Bournaud a voulu caractériser les pratiques des étudiants en montrant une hétérogénéité des pratiques d’études et disciplinaires des étudiants. Elle s’est intéressée à trois facteurs d’influences da la réussite en licence 1 : les croyances motivationnelles, l’engagement et les stratégies d’apprentissage.

Magali Gallezot s’est interrogée sur l’image/les images des sciences par les étudiants entrant à l’université Paris-Sud avec notamment la sous-question : dans quelle mesure dépendent-elles de la filière et du genre ?

Marie-Joëlle Ramage a quant à elle évoqué les représentations et implicites du métier d’étudiant en notant un écart entre la représentation des étudiant.es et celle des enseignant.es.

Matthias Cléry, enseignant en histoire des mathématiques à l’Université Paris-Saclay a abordé le cas spécifique de l’enseignement des probabilités dans l’entre-deux-guerres (1918-1940). Face à des progrès très rapides dans le domaine de la probabilité et de la statistique, on voit en effet apparaître à Paris des recherches qui cherchent à sédimenter ces nouvelles découvertes. Il s’agit d’en faire un sujet légitime en mathématiques.

Matthias Cléry a ainsi étudié les grandes figures ayant porté ces changements Emile Borel, Maurice Fréchet (du côté des probabilités) et Georges Darmois (du côté des statistiques) et le cas de l’Institut Henri Poincaré qui a accueilli les étudiants et permis le développement de la recherche probabiliste notamment à travers les annales « Probabilités et statistiques ».

Discussion

Catherine Berrier, professeure de biologie à l’Université Paris-Saclay et directrice adjointe formations de la graduate school EFE (Éducation, Formation, Enseignement) a souligné en tant que discutante l’importance de la notion de « contrat pédagogique » et s’est questionnée sur la question de la levée de ses implicites.

2ème partie de séance : « Les approches théoriques et méthodologiques de l’étude de l’intérêt pour les sciences : cas de la Chaire de recherche sur l’intérêt des jeunes à l’égard des sciences et de la technologie au Québec »

En seconde partie de séance, Abdelkrim Hasni, professeur à l’Université de Sherbrooke (Canada) a présenté la Chaire de recherche sur l’intérêt des jeunes à l’égard des sciences et de la technologie au Québec (CRIJEST). La Chaire a été créée pour comprendre pourquoi il y avait un manque d’engouement pour les études scientifiques chez les jeunes. Le choix a été fait dans le processus de recherche de favoriser la dynamique entre la compréhension de l’intérêt des jeunes et les interventions dans les écoles. Les facteurs pris en compte pour mener à bien l’étude sont multidimensionnels : sociaux, scolaires, psychologiques mais aussi motivationnels. L’étude se structure à partir d’une analyse systémique des études internationales puis d’enquêtes notamment une réalisée auprès de 2571 élèves (du primaire au secondaire dont le rapport est disponible ici) et d’une expérience de travail en communautés.

Retrouvez l’extrait de l’intervention d’Abdelkrim Hasni :

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