Qu’elle soit niée, contestée ou assumée, c’est bien la peur qui, en arrière-fond, installée dans les foyers, sur tous les écrans et dans les réunions gouvernementales, domine la crise sanitaire. Il s’agit donc de prendre la peur elle-même comme objet de réflexion, l’adosser à ses contextes, la différencier, et pénétrer le ou les mondes imaginaires dans lesquels elle se déploie, pour finalement alerter sur ses usages politiques et idéologiques, penser de manière autonome et chercher des voies alternatives.