Conseillé par le cabinet McKinsey, le gouvernement envisage la politique de vaccination comme une série d’objectifs chiffrés s’appuyant sur des méthodes empruntées au management. Mais à partir du moment du moment où la mesure devient une cible, elle cesse d’être une bonne mesure – et engendre des effets pervers, comme la manipulation ambigüe des chiffres et la course aux résultats. Heureusement, le benchmark mis en œuvre pour les vaccins se distingue des procédures classiques en ce que l’instance évaluatrice n’est pas clairement identifiée, et laisse encore, ne soyons pas pessimistes, la possibilité d’une évaluation démocratique.