Le port du masque imposé par la pandémie a considérablement affecté le quotidien des personnes sourdes et malentendantes, les privant de la moitié du visage de leurs interlocuteurs. Ceci d’autant plus lorsqu’elles sont oralistes. Car tous les sourds ne pratiquent pas la langue des signes, ce qui les condamne à une double invisibilisation : auprès de la société qui ne repère pas ce qui sert de marqueur de handicap, et auprès de la communauté sourde qui s’est cristallisée autour de la pratique de cette-ci.