La pandémie de Covid-19 a profondément transformé les mobilités, d’abord en mettant un coup d’arrêt brutal à un certain nombre de flux de biens ou de personnes, mais aussi par ses effets sur les capacités différenciées de mobilité, en renforçant par exemple la suspicion vis-à-vis des travailleurs mobiles, des demandeurs d’asile et des réfugiés. Ce ne sont ainsi pas seulement nos manières de nous déplacer qui ont été affectées, mais plus largement les représentations que nous associons à la liberté individuelle de circulation et à la valeur intrinsèque de certains déplacements.