Les métaphores guerrières ne sont pas rares dans le domaine de la santé publique, mais n’est-il pas plus que jamais nécessaire de s’écarter de ce registre martial ? Car ce qui nous arrive, ce n’est pas une guerre, mais l’occasion de remettre en cause notre rapport au monde vivant. Face à cette maladie caractéristique de l’Anthropocène, il nous faut inventer d’autres modes d’existence, attentifs aux vivants et ouverts aux temporalités multiples qui sont les leurs.