La fuite des données de santé de quelques 500 000 Français est venue rappeler à quel point les fichiers médicaux sont des contenus extrêmement sensibles. Or, la lutte contre l’épidémie de Covid-19 a accéléré une tendance de fond : la mise en place par la puissance publique de dispositifs de traitement de données personnelles à caractère sanitaire. Entre affaiblissements du dispositif juridique, arsenal biopolitique et justifications néolibérales, les traitements de données de santé se banalisent, souvent au détriment des libertés fondamentales du citoyen et de la démocratie.