Pour cette 3ème vague de l’appel à workshops 2017, la MSH Paris-Saclay a retenu 4 projets.
Chacun bénéficiera d’une dotation pouvant aller jusqu’à 3000 €, dont la gestion sera directement assurée par la MSH Paris-Saclay.
Les 4 projets retenus sont les suivants :
Global higher education: emerging dynamics
Responsable scientifique : Hugo Harari-Kermadec (IDHES – UMR 8533)
Le projet prétend identifier les aspects positifs et les limites de la mondialisation de l’enseignement supérieur et de la recherche, sous la forme des mobilités étudiantes et
académiques, dans ses aspects heureux (massification du supérieur, échanges culturels, …) comme malheureux (inégalités, dette étudiante, …). Suivant les pays, les disciplines, leur histoire,
cette globalisation impacte de façon différentiée les systèmes nationaux d’éducation.
Organisé sur deux jours, le workshop réunira des chercheur-ses internationaux (Angleterre, Argentine, Irlande, Italie) et nationaux comme des responsables universitaires autour de trois
tables rondes : 1) mobilités des élites (étudiant-es et universitaires), 2) classements et autres instruments de structuration de la globalisation et 3) Hubs de l’enseignement supérieur et laissés
pour compte des politiques nationales d’attractivité. Chacune traitera de l’une des dimensions de la globalisation de l’enseignement supérieur. Chacune interrogera l’homogénéité du processus de
globalisation, ainsi que la normalisation et l’uniformisation au regard spécificités nationales, régionales, disciplinaires.
International View of Collaborative Innovation
Responsable scientifique : Liliana Mitkova (LITEM )
Le projet porte sur l’organisation d’un workshop international sur le thème« International View of Collaborative Innovation » le 10 octobre 2017. Il est porté par le groupe de recherche RINNODI (Réseau d’Innovation et Dynamique Internationale) du LITEM.
Cette manifestation scientifique originale et transversale se fonde sur la présentation de différentes approches autour du thème ci-dessus dans un objectif de valoriser les recherches actuelles et promouvoir des recherches futures. Le workshop assure dans un premier temps, la diffusion des résultats de recherche auprès d’un public large. Les conférences courtes sont filmées et diffusées sur un site web dédié. Dans un deuxième temps, il s’agit de mener une discussion croisée entre chercheurs sous forme d’atelier. L’objectif est de fédérer les travaux de manière à contribuer à court terme à la préparation d’un numéro spécial de Journal of Innovation Economics & Management et de créer à plus long terme, des synergies de recherche pouvant donner lieu à d’autres types de
collaboration transversale (co-publication, projets de recherche, etc.).
Différents établissements de l’Université Paris-Saclay se sont portés volontaires pour participer à l’organisation de la manifestation : Université d’Evry (Porteur
du projet), Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines (participation au comité d’organisation et dans la coordination des débats dans l’après-midi), Telecom Paris Tech et Ecole Polytechnique (Présentation de travaux de recherche), Université Paris Sud (diffusion du workshop au sein de la communauté académique en Innovation).
Sciences et émancipation : regards interdisciplinaires
Responsables scientifiques : Gaëtan Flocco (CPN – EA 2543) / Laurent Willemez (PRINTEMPS – UMR 8085)
Le workshop « Sciences et émancipation : regards interdisciplinaires » interrogera les potentialités émancipatrices des sciences dans une démarche interinstitutionnelle, pluridisciplinaire et internationale.
Les deux journées consacrées à cette manifestation seront composées de quatre sessions de présentations en lien avec cette thématique, de la projection d’un documentaire et d’une table ronde, réunissant des acteurs appartenant à des mouvements citoyens, aux mondes associatif, politique et syndical.
La protection de la jeunesse en ligne. Réflexions sur l’exposition de soi à partir de la loi pour une République numérique du 7 octobre 2016
Responsables scientifiques : Julie Groffe (CERDI – EA 3537) / Michaël Thomazo (LIX-UMR7161)
L’utilisation de l’outil numérique par les jeunes générations est devenue anodine, naturelle, et parfois quelque peu déconnectée des risques inhérents à une exposition de soi en ligne. Le
législateur a récemment profité de l’occasion offerte par la loi pour une République numérique du 6 octobre 2016 pour proposer une protection accrue dans l’univers numérique. Si certaines
dispositions sont spécifiquement pensées pour la jeunesse (il n’est qu’à songer au droit à l’oubli spécial dont bénéficient les mineurs, et que le législateur français a anticipé avant l’entrée en
vigueur du règlement européen), d’autres, bien que plus générales, ciblent bien souvent indirectement la jeunesse : ainsi en est-il de l’hypothèse du revenge porn, qui fait désormais l’objet
de sanctions spécifiques.
Ces innovations légales sont l’occasion de s’interroger en croisant les regards de juristes, sociologues et informaticiens : la protection offerte à la jeunesse en ligne est-elle satisfaisante ou est-il possible d’aller plus loin ?