Le colloque « Les inscriptions spatiales de la règlementation des métiers » se déroulera les 10, 11 et 12 juin en visioconférence. Pour revoir le lien, merci de vous inscrire en envoyant un mail à espace.reglementation@gmail.com Des moments de pause et de discussion informelle seront prévu à partir de la plateforme wonder.me ce qui permettra de restaurer un temps d’échange malgré la distance.
Séance 4 (10 mai 2021 – 16h-18h30) : Industrie de la punition et effets sur la vie matérielle des femmes en prison
La prochaine séance du séminaire « genre et monde carcéral », soutenu par la MSH Paris-Saclay, aura lieu le mercredi 10 mai 2021, de 16h à 18h30 en visioconférence. L’inscription préalable via le bouton ci-dessus est nécessaire afin de préparer au mieux la séance. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au vendredi 7 mai à 14h. Vous recevrez le lien pour assister au séminaire à distance dans la matinée du 10 mai. Pensez à vérifier vos spams si vous ne le recevez pas.
Résumé de la séance :
Cette séance portera sur les liens qui se nouent entre système carcéral et logiques économiques. À partir d’une enquête ethnographique menée dans un centre de détention français, Natacha Chetcuti-Osorovitz analysera le continuum de violences de genre auquel sont soumises les femmes prisonnières. Dans ce cadre analytique, elle interrogera le lien entre carcéralisme et capitalisme dans les dispositifs pénaux et leurs incidences dans la vie quotidienne en prison. L’intervention de J. Wang sera l’occasion de proposer une réflexion plus générale sur la relation entre capitalisme et système carcéral aux États-Unis, des années 1960 à aujourd’hui. En analysant l’évolution de l’appareil policier et carcéral à l’aune des logiques économiques contemporaines, son intervention permettra de réfléchir à la pénalité néolibérale.
Programme :
Natacha Chetcuti-Osorovitz, Sociologue – MCF-HDR CentraleSupélec – IDHES ENS Paris-Saclay : Industrie de la peine, violences de genre et parcours carcéral des femmes
Jackie Wang, scholar, abolitionist, poet, multimedia artist and Assistant Professor of Culture and Media Studies at The New School’s Eugene Lang College : Carceral Capitalism
S’inscrivant dans le cadre du projet Construire des mobilités durables, inclusives et responsables (CONDUIRE), financé par l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), les actes du colloque « Peut-on se passer de la voiture hors des centres urbains ? », soutenu par la MSH Paris-Saclay, cherchent à interroger les pratiques de déplacements des ménages en zones peu denses. Cet ouvrage a ainsi pour ambition de comprendre les ressorts de la transition vers des mobilités plus durables, au sein des espaces où l’automobile reste prégnante. Le fil rouge de l’ouvrage est le paradoxe selon lequel les solutions de substitution à la voiture sont proposées et mises en place quasi exclusivement dans les espaces denses, pourtant les moins dépendants à l’automobile. Les espaces périphériques, pour autant caractérisés par un usage intensif et croissant de la voiture, connaissent peu d’alternatives écologiques et inclusives à l’automobile. Or, le développement de la transition économique, écologique et sociale ne peut faire l’économie d’une étude approfondie des usages de la voiture dans de tels espaces. D’une part, ces espaces contribuent d’une façon importante à la pollution atmosphérique ; d’autre part, ils concentrent les populations pour lesquelles la voiture est à la fois indispensable, contraignante et coûteuse, comme le mouvement social des Gilets jaunes l’a laissé entrevoir. L’ouvrage cherche à interroger la dépendance automobile à plusieurs échelles temporelles et spatiales, tout en proposant une analyse des alternatives à la voiture au sein des zones les moins denses. Les quatre premiers chapitres proposent un panorama historique et spatial de la dépendance automobile, amenant des réflexions sur le futur de la voiture dans ces espaces. Dans un deuxième temps, l’ouvrage interroge les représentations et les usages contemporains de l’automobile hors des villes. La troisième partie s’attache enfin à évoquer les solutions alternatives à l’automobile au sein de ces espaces : tiers-lieux, covoiturages et motorisation électrique.
DEMOLI Yoann (dir.), 2021. Peut-on se passer de la voiture hors des centres urbains ? Colloque (UVSQ – Laboratoire Printemps, Guyancourt, 27 février 2020), Gif-sur-Yvette, MSH Paris-Saclay Éditions. Mis en ligne le 28/04/2021. DOI : https://doi.org/10.52983/FIKV2381
Éditeur : La Dispute éditions Collection : Le genre du monde ISBN : 9782843033056 Date de parution : 28 mai 2021 288 p.
Natacha Chetcuti Osorovitz présentera son ouvrage le 4 octobre à 14h en présentiel à l’ENS Paris-Saclay et en visioconférence. Cynthia Colmellere, directrice du département SHS de CentraleSupelec sera sa discutante.
Présentation
Femmes déviantes, rebelles, violentes… C’est à rebours de ces stéréotypes que cet ouvrage se consacre aux femmes incarcérées pour de longues peines.
Natacha Chetcuti-Osorovitz, en s’appuyant sur les récits de détenues, reconstruit des itinéraires marqués par la violence de genre que ces femmes ont subi en amont de leur passage à l’acte et de leur condamnation. C’est à la mise en évidence de ce continuum de violences que tient d’abord l’originalité de ce livre. Dans le même esprit, l’auteure montre comment le parcours pénal est façonné par un dispositif disciplinaire où les femmes doivent se conformer à l’ordre social de genre. In fine, cette ethnographie de longue durée traite de ces questions d’actualité que sont la carcéralisation, le consentement, les violences de genre et l’émancipation. Femmes en prison et violences de genre. Résistances à perpétuité redonne et reconnaît ainsi à ces détenues leur pleine humanité.
L’autrice
Natacha Chetcuti-Osorovitz est sociologue, maîtresse de conférences HDR à CentraleSupélec et chercheure permanente au laboratoire Institutions et dynamiques historiques de l’économie et de la société (IDHES, UMR 8533), à l’ENS Paris-Saclay. Elle est spécialiste de l’épistémologie féministe, des violences de genre, de la sociologie carcérale et du lesbianisme.
Penser conflits et territoires au-delà de l’anthropocentrisme
Avec Pierre Guibentif, direction de la MSH Paris-Saclay & Dinâmia’CET ISCTE-IUL, Lisbonne
Sommaire :
Une caractéristique des sociétés modernes est d’avoir mis en valeur des modes d’interaction entre individus autres que le conflit, notamment des formes élaborées de coopération ou compétition. Lesquelles ont fasciné les sciences sociales au point qu’on a pu s’inquiéter de l’effacement, dans leurs travaux, de la thématique du conflit.
Cette évolution va de pair avec le développement de nouveaux types de capitaux, notamment économiques et culturels, qui sont venu relativiser l’importance de la possession de terrains. Une manière d’interpréter l’histoire récente est de considérer que les États ont tiré parti de cette évolution, en privilégiant dans les rapports entre eux la coopération et la compétition sur les « terrains » ouverts par les capitaux non fonciers, tout en affirmant se détourner des compétitions territoriales.
La question de l’usage des sols n’en reste pas moins une source de conflits aigus. Dans ces conflits, cependant, la perception s’impose progressivement que doivent être pris en compte non seulement les intérêts humains, mais également ceux de parties prenantes non humaines au devenir de la planète. Une perception qui mérite d’être prise en compte à l’approche de tout agir humain, que celui-ci porte sur des territoires réels, ou construits dans nos échanges humains, coopératifs, compétitifs ou conflictuels.
Le propos de cette communication est de proposer une contribution à la réflexion critique engagée par le séminaire sur les concepts de conflit et de territoire, avec la visée de mieux penser aussi le non humain dans nos échanges humains.
Retrouver les informations concernant les derniers séminaires Conflits & Territoires :
Pr Jean-Christophe Thalabard Professeur émérite à la faculté de santé de l’Université de Paris, membre du laboratoire MAP5, UMR CNRS 8145.
Pr Elie Azria Professeur de Gynécologie Obstétrique à l’Université de Paris, Chef de service de la maternité Notre Dame de Bon Secours du Groupe Hospitalier Paris Saint Joseph, Chercheur en épidémiologie au sein de l’équipe « Épidémiologie Obstétricale, Périnatale et Pédiatrique » (EPOPé) de l’UMR 1153, travaux orientés vers l’étude des mécanismes des inégalités sociales de santé maternelle et périnatale.
Sabine Barles, Professeure en urbanisme, laboratoire Géo-Cités, Université Paris 1. Ses travaux portent sur l’histoire des techniques et de l’environnement urbains (XVIIIe-XXe siècles).
Benjamin Dubertand, Docteur et ATER en anthropologie sociale, laboratoire LISST-CAS, Université Toulouse Jean Jaurès. Ses travaux portent sur l’émergence de nouvelles manières de vivre en milieu rural.
Regard croisé entre une urbaniste et un anthropologue sur l’évolution des relations entre villes et campagnes. Tandis que les modes de vie urbains semblent de moins en moins soutenables, les relations entre les villes et les campagnes interrogent, entre prédation, domination, échappatoire ou complémentarité. Cette conférence-débat abordera dans un premier temps la notion de « métabolisme territorial » : quels sont les flux de matières qui entrent et sortent d’un territoire, et notamment d’une ville ? Qu’est-ce que cela dit des dépendances matérielles entre villes et campagnes ? La question de l’évolution des représentations culturelles de la ville et de la campagne sera posée dans un second temps. On discutera en particulier les pratiques mises en œuvre dans certains mouvements de « retour » à la terre.
Cette rencontre est organisée par l’Ecopolien avec le soutien de la MSH Paris-Saclay. L’Ecopolien réunit des membres des institutions de l’enseignement supérieur et de la recherche de toutes disciplines, souhaitant participer à la construction, en région francilienne, d’une communauté de scientifiques préoccupé·es par les questions écologiques.
Géographie des conflits environnementaux dans un contexte néolibéral : Santiago du Chili
La prochaine séance du séminaire Conflits & Territoires, soutenu par la MSH Paris-Saclay, se déroulera le 20 avril de 13h30 à 14h30 en visioconférence.
Avec : Caroline Stamm de l’Université catholique du Chili
Au programme : La présentation traitera des conflits environnementaux et territoriaux dans l’urbain et le péri-urbain, au travers du cas de Santiago du Chili. A partir d’une base de données des conflits environnementaux entre 2010 et 2019, nous analyserons les types de conflits, les stratégies institutionnelles et judiciaires des collectifs et citoyens mobilisés dans le cadre de ces conflits et leurs résultats. Il s’agira de réfléchir au rôle des mobilisations citoyennes dans la production de l’environnement urbain (ou des environnements urbains), dans un contexte néolibéral. Nous discuterons ainsi de la théorie de la ville post-politique, qui suppose que les débats, les désaccords et les dissensions ont été remplacés par des modes de gouvernance techniques et gestionnaires, et qui questionne le pouvoir des formes locales de résistance.
La Revue Française de Gestion vous propose un appel à contributions sur le thème : Les nouveaux enjeux de la souveraineté : entreprises, société, académiques
Rédacteurs invités :
Yoann Bazin, EM Normandie
Julienne Brabet, Université Paris Est Créteil, IRG