L’histoire du capitalisme entre économie et droit. Pour une nouvelle lecture des thèses weberiennes (20-WS-01)
Porteurs
Pierre THEVENIN (ISP)
Michela BARBOT (IDHES)
Résumé
Associant deux laboratoires de sciences humaines, le workshop veut interroger l’actualité de la sociologie des religions de Max Weber, en adoptant un parti-pris de recherche original : celui d’étudier sous le signe de l’histoire le rapport entre finance, pratiques commerciales et droit des affaires. Paru à l’automne 2019, l’ouvrage de Wim Decock Le marché du mérite. Penser l’économie et le droit avec Leonard Lessius nous servira de point d’appui, pour réévaluer le rôle du droit canonique dans la configuration de cet « esprit du capitalisme » que l’anthropologie de la finance place aujourd’hui au centre de toutes les attentions. Outre l’allure du livre, qui présente le résultat de recherches antérieures sous la forme ouverte de l’essai, nous interrogerons le geste graphique de l’éditeur, avec l’aide du Centre de recherche en design de l’ENS, pour apprécier les conditions d’une diffusion favorable des résultats de la recherche en SHS, y compris sur des sujets aussi pointus que la seconde scolastique flamande.
Penser la société par la recherche-création. Regards croisés entre art et science sur les grands enjeux contemporains (20-SEM-08)
Porteurs
Hélène MUTTER (Université Libre de Bruxelles)
Alexandra TILMAN (CPN)
Résumé
Cette proposition de séminaire s’adosse à un constat paradoxal: celui du peu de visibilité dans le paysage académique actuel en même temps que du développement (dans l’espace francophone notamment) d’un ensemble de recherches novatrices en sciences sociales qui se saisissent des arts visuels pour rendre compte des connaissances scientifiques produites sur le monde social. Ces travaux se fondent sur l’articulation entre sciences et arts, entre savoir scientifique et expression artistique. Ils émergent aujourd’hui comme un nouveau domaine en expansion (Haicault 2010, Grésillon 2020) qui s’inscrit dans une pratique multi médias et interdisciplinaire liée à l’acquisition d’une double compétence d’artiste et de chercheur. Ce séminaire entend mettre en avant et en circulation ces travaux en proposant des séances par thématique sociale (santé, logement, éducation, travail, marginalité). Une publication pourra faire suite à ces séances collectives ainsi que la mise en place d’un réseau international de recherche-création.
Qu’est-ce qu’un fait établi ? Comment se trompe-t-on ? (20-SEM-07)
Porteurs
Julien GARGANI (Centre d’Alembert et Geops)
Alexia JOLIVET (EST)
Résumé
La remise en cause de « faits » établis dans le monde académique pose la question des critères de validation et des méthodes d’établissement des faits. Y a-t-il une méthode universelle pour dire ce qui est vrai ou chaque discipline a-t-elle ses propres critères spécifiques pour décider des limites des énoncés acceptables ? Est-ce que la façon d’établir les faits ou la manière de les énoncer ont changé ? Nous souhaitons faire le point sur ce qu’est un fait établi dans différentes disciplines. A travers l’organisation d’une série de séminaires dans différentes disciplines, le séminaire itinérant du Centre d’Alembert permettra d’interroger la légitimité et la fécondité du doute ainsi que ses limites à l’heure des « faits alternatifs » et des manipulations de l’information sur des sujets traités dans le monde académique.
Genre et monde carcéral : trajectoires et sociabilités (20-SEM-06)
Porteurs
Natacha CHETCUTI-OROSOVITZ (IDHES)
Valérie ICARD (CESDIP)
Résumé
Le séminaire « genre et monde carcéral » est un séminaire interdisciplinaire, commencé en 2017. L’objectif général est de proposer un état de la recherche scientifique par la présentation de travaux sur le monde carcéral qui problématise les rapports sociaux et les normes de genre dans ce champ de recherche. Sont valorisés des travaux en cours et des recherches récentes et l’interdisciplinarité des approches. Le séminaire, pour l’année 2020-21, s’inscrit dans la continuité des questionnements et réflexions amorcés les années précédentes, en s’intéressant aux circulations des normes de genre dans et hors les murs. Le premier cycle du séminaire (2017-18) était consacré à l’émergence de travaux portant sur les femmes en prison, dans le champ des sciences sociales. Le deuxième cycle (2018-19) a permis d’approfondir la réflexion, en questionnant les enjeux de la disciplinarisation carcérale et ses effets sur le parcours de femmes incarcérées. Le troisième cycle (2019-20) a exploré un nouvel angle d’analyse : les sociabilités intra-muros, pensées au prisme des rapports sociaux de sexe.
Médias et médiations de la gastronomie (XVIIe-XXIe siècles) », CHCSC / ALISS (20-SEM-05)
Porteurs
Françoise HACHE-BISSETTE (CHCSC)
Denis SAILLARD (CHCSC)
Faustine REGNIER (PSAE)
Coline ARNAUD (CHCSC)
Résumé
Ce séminaire de recherche se propose d’analyser tous les moyens et vecteurs employés pour diffuser la gastronomie, c’est-à-dire tout ce qui touche à l’alimentation, à la cuisine.
L’objectif initial du séminaire d’écologie politique était « de faire dialoguer et de créer du lien entre les chercheur.es intéressé.es par la question écologique, de mettre en commun nos savoirs scientifiques et nos approches, de s’adresser au ‘‘grand’’ public et d’imaginer avec lui des solutions et les fonctions futures de la recherche publique ». Ces séminaires devaient se composer d’interventions pluridisciplinaires sur un même thème, avec, dans l’idéal, un équilibre entre sciences « dures » et sciences humaines, et être organisés hors des universités, grandes écoles et centres de recherche pour capter le public non universitaire. Ils s’inspirent de l’expérience menée par le collectif parent fondé en 2018, l’Atécopol de Toulouse.Ces objectifs ont en partie été remplis, l’irruption du Covid 19 ayant bien sûr empêché d’approfondir les rencontres avec le public.
Ce séminaire s’inscrit à la fois dans l’axe transversal Innovations et transitions, en interrogeant le cadrage politique, économique et écologique de la recherche, et dans l’axe 2 Environnement, territoires et santé. Le projet contribue en particulier à l’effort de la MSH pour « constituer en France la première communauté structurée à même de saisir les enjeux énergétiques du xxie siècle selon des axes spatiaux (territoriaux, nationaux, planétaires) et temporels (moyen et long terme) en mobilisant des compétences SHS diversifiées et complémentaires. »
PéLiAS. Les périodiques comme médiateurs culturels (Littérature, arts, sciences; 20-SEM-02)
Porteurs
Norbert VERDIER (EST-GHDSO)
Alexia KALANTZIS (CHCSC)
Hélène VEDRINE (CELLF 19-21)
Résumé
Le séminaire PéLiAS (périodiques
littéraires, artistiques et scientifiques) aborde la thématique des périodiques
comme médiateurs culturels (XVIIIe siècle-XXe siècle) à partir d’une double
approche littéraire et scientifique. Il est co-organisé par trois laboratoires
: le Groupe d’Histoire et de la Diffusion des Sciences d’Orsay (GHDSO) de
Paris-Sud, le Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines (CHCSC)
de Versailles-Saint- Quentin, et le Centre d’Etude de la Langue et des
Littératures Françaises, Littérature française XIXe-XXIe siècles (CELLF 19-21)
de Paris-Sorbonne. Chaque séance est organisée autour d’un thème spécifique et
propose une double intervention : l’une d’un chercheur issu du domaine des
humanités et l’autre du domaine scientifique. L’approche est à la fois pluridisciplinaire
et internationale.
Le séminaire a obtenu l’an passé
le label de la MSH pour sa première année. Nous demandons donc un
renouvellement du label pour sa deuxième année.
Perception du changement climatique dans les régions polaires (20-SEM-01)
Porteurs
Jan BORM (CEARC)
Christophe GRENIER (LSCE)
Résumé
La série de séminaires vise à animer sur 2020-21 une collectivité Paris Saclay tournée vers les milieux hautes latitudes. Cette communauté interdisciplinaire (SHS et Géosciences) d’enseignants, chercheurs, étudiants compte une centaine de personnes. Elle possède un niveau de publications qui la place dans le groupe de tête à l’échelle internationale mais est seulement en train de se constituer (voir son site dédié http://hauteslatitudespsaclay.cnrs.fr). Il s’agit pour cette année d’organiser une série de séminaires autour des sites principaux sur lesquels des dynamiques de travail importantes sont attendues. Ces rencontres sont à nos yeux indispensables pour que les intervenants de provenances diverses puissent se rencontrer et envisager des dynamiques communes.
OTELO : OnTologies pour l’Enrichissement de l’analyse Linguistique de l’Oral (19-EX-03)
Porteurs
Ioana VASILESCU (LIMSI)
Fabien SUCHANEK (Télécom Paris)
Résumé
Le projet OTELO propose une analyse multi-niveaux de la langue parlée à partir de grands corpus oraux, segmentés et annotés automatiquement. L’hypothèse de travail est la suivante : la langue, qu’il s’agisse de sa variété écrite ou orale, est intrinsèquement ambiguë et polysémique. Les linguistes aspirent à rendre compte de cette ambiguïté dans le but de comprendre son fonctionnement. Les chercheurs en sciences et technologies de l’information sont également concernés par la formalisation de la variation linguistique dans des buts applicatifs. Les travaux qui s’intéressent à une description exhaustive de la langue sont rares car ils impliquent des démarches venant de plusieurs communautés scientifiques. Le projet OTELO est porté par deux chercheurs en linguistique (I.Vasilescu, LIMSI) et en informatique (F. Suchanek, Télécom Paris) et propose une analyse approfondie de la langue à partir de données orales. Segmentées en phones et mots, ces données seront ensuite enrichies avec des connaissances concernant le statut grammatical des mots, leurs relations syntaxiques et sémantiques en contexte. Les résultats attendus concernent le rôle de l’information phonétique dans la désambiguïsation des homophonies contextuelles impliquant des entités, et l’impact des connaissances linguistiques de « haut niveau » (grammaticales, syntaxiques, sémantiques) dans la diffusion des motifs de variation phonétique au sein des mots d’une langue.
CONCEVOIR LA GOUVERNANCE D'UN INCONNU COMMUN: LE CAS DE LA SELECTION PARTICIPATIVE DE BLE TENDRE (19-MA-05)
Porteurs
Elsa BERTHET (SADAPT)
Isabelle GOLDRINGER (GQE)
Résumé
La sélection participative, en
produisant des variétés-populations et en impliquant de manière collective
paysans et autres parties prenantes, remet en cause l’identité classique de la
variété et a fortiori de la semence. Elle conduit à réviser en profondeur le
cadre cognitif et normatif actuel de la sélection variétale. La sélection
participative, parce qu’elle génère des “inconnus communs” soulève des questions
de gouvernance, organisationnelles, scientifiques et juridiques nouvelles pour
le secteur. Ce projet de recherche, ancré dans les sciences de gestion à
l’interface avec la génétique des populations et la génétique quantitative,
vise à mettre en place une recherche-intervention pour identifier les traits
d’une gouvernance adaptée à cette situation de fort degré d’inconnu. Organisé
en trois volets menés sur 12 mois, il propose (i) une formalisation de la
variété et de la semence comme inconnus communs, (ii) l’organisation de 4
ateliers de conception collective impliquant les paysans sélectionneurs, et
(iii) une synthèse permettant à la fois de proposer des solutions concrètes et
co-construites pour une gouvernance adaptée aux enjeux de la sélection participative,
et de réfléchir aux conditions d’une gouvernance des communs en situation de
fort degré d’inconnu.