Appel à projets générique ANR – AAPG 2021 – 1/12/2020

L’appel à projets générique 2021 mobilise quatre instruments de financement ayant chacun leurs spécificités en termes de modalités de soumission et d’évaluation. Ils permettent de financer soit des projets de recherche individuelle portés par des jeunes chercheurs ou des jeunes chercheuses (JCJC), soit des projets de recherche collaborative entre entités publiques dans un contexte national (PRC) ou international bilatéral (PRCI) et entre entités publiques et privées pouvant présenter une ouverture vers le monde de l’entreprise (PRCE).

L’AAPG 2021 est structuré en 50 axes de recherche, correspondant chacun à un comité d’évaluation scientifique (CES). Les chercheurs et chercheuses, au moment de soumettre un projet, choisissent l’axe scientifique, et en conséquence le comité d’évaluation scientifique, le plus en lien avec les objectifs scientifiques de leur projet. Ce choix ne peut être modifié au cours du processus de sélection.

  • 37 axes de recherche sont présentés au sein de 7 domaines disciplinaires : sciences de l’environnement, sciences des énergie et matériaux, sciences du numérique, sciences de la vie, sciences humaines et sociales, mathématiques et leurs interactions, et physique de la matière, hautes énergies, planète-univers.
  • 13 axes de recherche correspondent à des enjeux transversaux (trans- ou interdisciplinaires) situés à la croisée de plusieurs secteurs scientifiques.

Calendrier Prévisionnel AAPG 2021

Etape I   

  • Juillet 2020        Publication Plan d’Action 2021 et AAPG 2021
  • Septembre 2020    Publication Guide de l’AAPG 2021
  • Fin Octobre 2020    Ouverture du site de soumission Etape I pour les projets JCJC, PRC, PRCE et enregistrement des projets PRCI
  • 1er Décembre 2020    Clôture du site de soumission Etape I
  • Mars 2021        Notification des résultats de la première étape
  • Mi-Mars 2021        Ouverture du site de soumission Etp II

Etape II

  • Mars 2021    Ouverture du site de soumission Etp II pour les projets JCJC, PRC, PRCE et PRCI
  • Fin Avril 2021        Clôture du site de soumission Etp II
  • Juin 2021         Droit de réponse aux expertises
  • Fin Juillet 2021    Notification des premiers résultats des projets JCJC, PRC et PRCE
  • Juillet/Septembre 2021          Contractualisation des projets sélectionnés

Consulter le site de l’ANR

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Soutien à la mobilité internationale 2021 / CNRS – 3/11/2020

Dans le cadre du soutien à la mobilité internationale, l’InSHS propose aux chercheur(e)s, enseignant(e)s-chercheur(e)s et ingénieur(e)s de recherche des unités de recherche dont le CNRS est tutelle ou cotutelle, une aide pour la réalisation d’actions de recherche à l’étranger en 2021.

Cette aide concerne toutes les disciplines et tous les types de missions de recherche (collaboration internationale, travail de terrain, consultation de sources, montage de projet, rédaction d’ouvrage ou d’article en collaboration…). Elle s’applique à toutes les destinations (dans le respect des règles de séjour en vigueur dans les pays choisis) et à tout type d’institutions d’accueil.

Ces missions de recherche à l’étranger seront obligatoirement réalisées en 2021. Leur durée doit être supérieure à trois mois et ne peut excéder neuf mois. L’aide accordée se présente sous la forme d’un forfait mensuel de 2000 euros notifié à l’UMR et destiné à couvrir les frais de mission.

Les candidatures seront expertisées sur la base de leur qualité et de leur intérêt scientifique.

Les chercheur(e)s, enseignant(e)s-chercheur(e)s et ingénieur(e)s de recherche doivent faire parvenir leur candidature au plus tard le 3 novembre 2020, par e-mail à : inshs.smi@cnrs.fr. 

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Appel à projets – Le monde associatif à la lumière de la crise Covid-19

L’Institut français du Monde associatif, un institut dédié à la promotion et au développement de la connaissance du monde associatif lance un appel à projets « Le monde associatif à la lumière de la crise Covid-19 ».

Les associations montrent-elles une résilience, une réactivité et une capacité d’innovation et de transformation sociétale particulières lors de la crise déclenchée par la pandémie de COVID-19 et dans la période post-confinement ? Comment cette capacité de résilience et d’innovation a-t-elle été perçue et reçue par les pouvoirs publics ? Quels sont les enjeux de l’engagement associatif au regard de la crise sanitaire, économique et sociale, et de la transition écologique ? Qu’est-ce que cette crise révèle des caractéristiques et des contributions du monde associatif à la société et à la démocratie ? Et en particulier, quelle est la dimension de l’intérêt général portée par les associations ? Comment rendre compte de la force politique des associations ?

A la lumière de la crise, l’appel à projets 2020 de l’Institut français du Monde associatif a pour objet d’interroger, dans le temps long :

  • le rôle du fait associatif pour la résilience et la transformation sociétale,
  • sa place dans la prise en charge de l’intérêt général,
  • les fragilités structurelles du monde associatif qui ont été mises à jour, accentuées ou dépassées.
  • et, au-delà de ces fragilités, leur capacité de rebond dans ce contexte.

Les travaux apporteront, dans la mesure du possible, une réponse conjoncturelle à ces problématiques. 

A travers cet appel à projet, l’Institut souhaite apporter une contribution structurante pour appuyer les démarches stratégiques des acteurs, nourrir la prospective de leurs partenaires, accompagner le développement du secteur, ainsi que la résilience et les innovations de la société.

Lettre d’intention : du 5 octobre au 5 novembre

Une lettre d’intention sera demandée en premier lieu et sera étudiée par des membres du Comité stratégique et du Comité scientifique de l’Institut.

Téléchargez le texte complet de l’appel à projets au format pdf en suivant ce lien.

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WEBINAIRE – Session d’information ERC Starting Grants 2021 – 2-3/11/2020

Dans le cadre de l’accompagnement ERC de l’Université Paris-Saclay, une session d’accompagnement à l’écriture de projet en vue de l’appel ERC Starting Grants 2021  est organisée au mois de novembre:

2 novembre 2020 : session plénière d’information 9h – 11h15 : session plénière14h00 – 16h00 : table-ronde et questions/réponses

3 novembre 2020 : entretiens individuels d’une heure

Lien vers la page de l’événement et inscription (gratuite mais obligatoire) : cliquez ici !

La session plénière (en anglais), ainsi que les entretiens individuels, se tiendront à distance. Les participants recevront par mail le programme consolidé ainsi que le lien pour se connecter à la session en ligne. N’hésitez pas à contacter Marie Raymond (marie.raymond@universite-paris-saclay.fr) pour toute question relative à cette session d’accompagnement.

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Appel à manifestation d’intérêt – Le droit et la justice face aux circonstances sanitaires exceptionnelles liées à la pandémie de COVID-19 – 13/11/2020

La Mission Droit et Justice et l’InSHS s’associent pour lancer cet appel à manifestation d’intérêt sur les thématiques suivantes :

  1. Acceptation des risques et mise en cause de la responsabilité des décideurs : un équilibre à nouveau questionné par la crise sanitaire de la COVID-19  
  2. Restrictions des libertés et acceptabilité sociale 
  3. Les limitations d’accès aux cours et tribunaux en France : une multitude de conséquences 
  4. Sortie de crise et transition écologique et solidaire : quel rôle pour le droit et la justice ? 

Les propositions sont attendues pour le 13 novembre au plus tard.

Les manifestations d’intérêt doivent être envoyées à l’adresse suivante : ami2020.cnrs-mrdj@gip-recherche-justice.fr

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Débat : Le défi de « produire du politique » pour les sciences humaines et sociales au moment de la crise sanitaire – The Conversation

Cet article est paru dans The Conversation le 11 octobre 2020 dans le cadre du colloque « Ruptures des pratiques et dynamique du débat – Les SHS face à la crise Covid-19 » organisé par la MSH Paris-Saclay les 12 et 13 octobre 2020.

Une question hante la recherche en sciences humaines et sociales (SHS) ces derniers temps : à quoi servons-nous ? Elle vient notamment de donner lieu à un livre Covid-19, le regard des sciences sociales. Ce livre développe la réponse suivante : les SHS « produisent de l’orientation ».

En ces temps de crise sanitaire, cette réponse mérite que l’on s’y attarde, y compris pour s’en distancier. Bien évidemment, il est important, d’abord, de resituer la pandémie et les réponses qui lui sont opposées dans leur contexte sociétal, de les mettre en rapport avec les inégalités sociales, avec les récentes transformations des États, ou encore avec les rapports de forces géopolitiques. Une vue d’ensemble sur la réalité sociale affectée par la pandémie ne saurait que bénéficier aux acteurs sociaux de tout ordre.

Ensuite, il importe de construire une notion claire de la place de l’activité scientifique dans ce contexte. Celle-ci, et plus particulièrement la science médicale, est un acteur clé dans le développement des réponses thérapeutiques. Cependant, elle agit en articulation avec des gouvernements, ou encore avec des acteurs économiques. Mieux comprendre dans quels jeux organisationnels l’activité scientifique s’inscrit ne saurait que bénéficier à la recherche, et ce, au-delà des SHS.

« Produire du politique »

Dans un cas comme dans l’autre cependant, si l’on a suivi les récents débats sur la science (penser notamment à ceux qu’avait déjà suscités la publication, sous la direction de Bernard Lahire, de À quoi sert la sociologie ?), on est forcé de ressentir un scrupule à l’idée de revendiquer un rôle d’orientation.

Ne serions-nous pas en train d’adopter cette fameuse position « en surplomb » qu’on a pu reprocher à certains grands noms des sciences sociales ? Une telle posture ne pourrait-elle pas être interprétée comme une volonté d’imposer certaines vues de la réalité sociale aux acteurs sociaux, et à nos collègues d’autres disciplines certaines notions de ce qu’est la science dans la société ?

Ce scrupule nous porte à défendre la réponse suivante : il ne s’agit pas tant d’orienter, il s’agit de produire du politique. C’est-à-dire du débat sur des enjeux collectifs, sur des propositions de connaissance et sur leurs conséquences en termes d’action ; et ce dans le domaine scientifique comme dans le domaine public.

« Produire du politique » veut donc dire participer à des débats desquels est susceptible de surgir, à partir de contributions individuelles multiples et par hypothèse souvent contradictoires, des projets de connaissance et d’action collective. De l’orientation donc, mais pas par le discours scientifique lui-même, plutôt par le fait que les scientifiques invitent à débattre, tout en participant eux-mêmes à alimenter ces débats. Lesquels pourront avoir lieu dans le domaine scientifique lui-même, mais aussi dans ce qu’on a pu appeler l’espace public, ou encore dans le cadre du système politique, et enfin dans les multiples arènes qui s’emboîtent en marge de cet espace public et de ce système politique.

Activité de débat dans la science

Rappelons encore ceci : l’activité scientifique est pour une part importante une activité de débat. Surtout de débats sur la pertinence d’observations ou d’interprétations. Mais aussi, et c’est principalement ce sur quoi nous voulons ici attirer l’attention, des débats sur la manière d’agir ensemble comme scientifiques : à la fois pour recueillir ces observations, pour discuter ces interprétations, mais aussi pour les faire circuler au-delà des limites du domaine scientifique, ou encore, enfin, pour prendre en compte les réactions nous parvenant de la part de non-spécialistes.

De tels débats doivent concerner toutes les disciplines, les SHS étant toutefois bien placées pour mettre en évidence leur dimension à la fois réflexive et politique ; pour contribuer à les organiser, sur la base de leur analyse de l’état actuel du politique, en associant des disciplines scientifiques très diverses.

Le pari est donc qu’il y a un rôle à jouer par la recherche en SHS de contribuer à revitaliser ou à recréer des débats de ce type et donc, du politique, dans le contexte actuel.

Analyse, réflexion, retour

Trois considérations nous amènent à défendre ce rôle pour les SHS.

1. L’analyse de la conjoncture actuelle, où l’on peut constater une coïncidence entre la pandémie et des indices d’érosion du modèle démocratique.

Érosion qui s’alimente, d’une part, d’une prise de distance excessive entre monde scientifique et monde social ; mais aussi, d’autre part, d’une remise en cause du savoir des experts, en lien avec le phénomène politique qu’on a pu qualifier de populisme.

Ces dynamiques en apparence contradictoires se sont d’ailleurs conjointement alimentées de la crise sanitaire, les réponses de certains gouvernements et les avis d’experts les ayant inspirées étant présentés soit comme des solutions attendues, soit comme des exemples de mesures technocratiques méritant d’être rejetées par « le peuple ».

Dans ces conditions, il apparaît difficile de s’interroger sur le rôle de la recherche scientifique face à la pandémie sans s’interroger aussi sur les problèmes d’acceptabilité auquels la science faisait face déjà avant la pandémie. Or un des raisonnements développés face à ces problèmes est qu’il faut, non abolir la distinction de ces deux mondes, mais améliorer leur connaissance réciproque.

Cela exige, non seulement de vulgariser et disséminer des résultats du travail scientifique, mais surtout de faciliter une réappropriation active de la science par les non scientifiques (d’où la promotion de la science ouverte, de la science citoyenne ; d’où les visées fondatrices, par exemple, de The Conversation). Ce qui suppose une bonne connaissance de la nature et de l’état actuel de la distance entre science et société, et des possibles moyens d’établir des relations, connaissances que, précisément, les SHS ont la responsabilité de développer.

2. Une réflexion, à approfondir, sur la genèse de la démocratie, et le rôle des sciences dans cette genèse. Réflexion qui mérite de prendre appui sur l’histoire des sciences modernes. En effet, celles-ci ont pris leur essor avant le développement des régimes politiques démocratiques et elles ont fourni à ceux-ci, notamment par les académies, des modèles d’organisation de l’action collective par la concertation, et de débats d’idées et d’arguments.

C’est par ailleurs dans le domaine scientifique, à côté des domaines des arts et du droit, que s’est forgée la notion de subjectivité moderne, avec son potentiel d’innovation ou de créativité susceptible de bénéficier à la collectivité. Notion qui prépare le terrain à celle de citoyenneté au sens de participation individuelle au devenir collectif, institutionnalisée par des droits et des obligations.

C’est enfin autour de ces domaines que s’est formé un public critique, qui a pu devenir l’espace public nécessaire à l’institutionnalisation du politique. Si la science a joué un rôle dans la formation des démocraties modernes, son rôle pourrait bien être essentiel dans les efforts actuels de réhabilitation de la démocratie. Réhabilitation qui est aussi en jeu dans les réponses qui se construisent face à la pandémie.

3. Un retour sur nos expériences individuelles de travail ces derniers mois, comme auteur·e·s et chercheur·e·s. Si un certain nombre d’entre nous ont voulu prendre la parole dans l’espace public, ce n’est pas seulement pour défendre certains acquis de nos recherches, mais aussi mus par la perception que les collectifs auxquelles nous appartenons (familles, communautés professionnelles, de voisinage, etc.) se trouvaient remis en cause dans leur nature et dans leurs modalités, que ce que « nous » était en train de changer de sens, et qu’il était urgent de « nous » engager dans ces changements, en « nous » associant aux débats déclenchés par la crise.

Les SHS nous sont d’un précieux secours pour prendre du recul par rapport à cette expérience. Au moment où des scientifiques de nombreuses disciplines, et non seulement des SHS, interviennent dans ces débats, les SHS peuvent mettre en valeur cette dimension essentiellement citoyenne de la parole scientifique.

Débat sur le débat

Les SHS mènent des recherches concernant l’ensemble des réalités affectées par la crise sanitaire ; elles auront à les poursuivre, les mettre en rapport entre elles et les mettre en rapport avec les travaux menés par d’autres disciplines scientifiques.

Mais elles ont aussi cette responsabilité : s’interroger sur ce que la crise sanitaire fait à la démocratie ; à laquelle la science participe par essence – et dont la science a vitalement besoin – et participer, par un travail par le débat et sur le débat, à la production du politique, dimension indispensable de la recherche, base indispensable de la démocratie.

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Séminaire genre et monde carcéral – 2020/2021

Le séminaire Genre et Monde carcéral reprend pour une nouvelle saison 2020/2021 sur le thème :

« DANS ET HORS LES MURS »

L’influence des représentations genrées : de la qualification pénale à la vie en prison

Organisé par :
Natacha Chetcuti-Osorovitz. Maître de conférences en sociologie, HDR, Centrale Supélec,
IDHES ENS-Paris-Saclay (natacha.chetcuti-osorovitz@centralesupelec.fr)
Valérie Icard. Doctorante en science politique, CESDIP / Université de Paris-Saclay ;
Ingénieure d’études, CESDIP / INHESJ (valerie.icard@cesdip.fr)


Avec le soutien de la MSH Paris-Saclay.

Le séminaire se déroulera cette année en distanciel ou en hybride (visioconférence et à la MSH Paris-Saclay) en fonction des conditions sanitaires. Des précisions sur les modalités seront données avant chaque séance.


PRÉSENTATION DU SÉMINAIRE :


Cette année, pour la quatrième édition du séminaire, nous avons choisi de mettre la focale sur les liens entre « le dehors » et « le dedans » et sur les dynamiques de circulation des normes de genre pour penser l’enfermement contemporain. « La vie en prison [doit être] alignée aussi étroitement que possible sur les aspects positifs de la vie à l’extérieur de la prison», d’après la règle pénitentiaire européenne n° 5. Si cet objectif de normalisation carcérale
promeut une relative amélioration des conditions de vie en détention, il invite également à analyser l’institution carcérale en tenant compte de l’ordre social hors les murs. C’est toute
l’ambition des interventions présentées cette année.
Deux séances seront consacrées à l’influence des rapports sociaux de sexe sur le fonctionnement du système pénal, considéré au sens large (institutions policière et judiciaire, mais également institutions d’encadrement des jeunes). Il s’agira de mieux comprendre comment les normes de genre interviennent dans le traitement pénal contemporain et
dessinent les contours de la population incarcérée. Deux autres séances permettront d’analyser l’importation entre les murs de logiques venant de l’extérieur. On réfléchira ainsi à l’influence des codes de genre dans l’accompagnement culturel en prison. Nous nous intéresserons également à la façon dont l’introduction de logiques marchandes en prison conditionne le parcours matériel des femmes détenues. Enfin, le séminaire se clôturera sur une dernière séance portant sur les convergences et divisions entre les mouvements de lutte féministes et anti-carcéraux. Ici, encore, l’objectif sera d’interroger les liens qui se nouent (ou se dénouent) entre les actions protestataires collectives dans et hors les murs.

PROGRAMME DES SÉANCES :

Séance 1 : 7 décembre 2020 (distanciel). Système pénal et normes de genre : un traitement pénal genré ? (10h-13h)

·     Véronique Le Goaziou, Sociologue – Chercheure associée au LAMES 

·     Sandrine Pons, Historienne – Professeure certifiée et docteure en histoire – FRAMESPA – Université Toulouse 2 

·     Océane Pérona, Politiste – MCF – LAMES – Université Aix-Marseille 

Séance 2 : 8 février 2021. Représentations genrées dans le contrôle et l’enfermement des jeunes (10h-13h et 14h-18h)

·      Véronique Blanchard, Historienne – Responsable du centre « Enfants en justice » de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) 

·     Yaëlle Amsellem-Mainguy, Sociologue – Chargée de recherche à l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP), chercheure associée au CERLIS et à l’INED 

·      Mayette Viltard, Psychanalyste 

Séance 3 : 7 avril 2021. L’accompagnement culturel intra-muros : source d’émancipation ou reproduction des normes de genre ? (10h-13h et 14h-18h)

·       Sandrine Lanno, Metteure en scène – Directrice artistique de L’Indicible Compagnie 

·       Laélia Veron, Linguiste – MCF en stylistique – POLEN – Université d’Orléans 

·       Audrey Chenu, Enseignante 

Séance 4 : 10 mai 2021. Industrie de la punition et effets sur la vie matérielle des femmes en prison (14h-18h)

·      Jackie Wang, Historienne et essayiste – Doctorante en African and African American studies – Radcliffe Institute for Advanced Study [intervention par visio-conférence avec traduction simultanée]

·       Natacha Chetcuti-Osorovitz, Sociologue – MCF CentraleSupélec – IDHES ENS Paris-Saclay 


Séance 5 : 7 Juin 2021Les mouvements de contestation dans et hors les murs (10h-13h et 14h-18h)

·      Jean Bérard, Historien – MCF ENS Paris-Saclay – Institut des sciences sociales du politique 

·      Antonin Bernanos, Sociologue – Etudiant empêché en Master 2 de Sociologie – EHESS[intervention par visioconférence]

·      Joël Charbit, Sociologue – Docteur en sociologie – chercheur associé au CLERSE 

·      Ainhoa Ozaeta, Politiste – Doctorante empêchée en Science politique – Université du Pays basque[intervention par visioconférence, sous réserve]

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Appel à contribution « Soulèvements sociaux : destructions et expérience sensible de la violence » – 26/10/2020

La revue Socio lance un appel à contribution sur le thème « Soulèvements sociaux : destructions et expérience sensible de la violence ».

Le dossier est coordonné par Pauline Hachette (université Paris 8) et Romain Huët (université Rennes 2).

Les intentions de contributions (titre, résumé de deux pages et bibliographie) doivent être envoyées à Socio avant le 26 octobre 2020.

Les articles devront être remis pour le 15 mars 2021 .

Consulter le texte complet de l’appel :


Soulèvements sociaux : destructions et expérience sensible de la violence

Problématisation générale : soulèvements sociaux et recrudescence des violences

Depuis 2010, des contestations d’ampleur ont agité bon nombre de contextes nationaux. Si elles renvoient à des situations et des enjeux politiques à chaque fois spécifiques, il existe des expériences partagées et des récits concordants entre eux. Aux ressources argumentatives classiques (lutte contre la précarité, l’injustice, les inégalités économiques, etc.), s’ajoute une revendication à l’élargissement des orientations du vivre, des formes de vie (Macé, 2016), en somme à une transformation existentielle des manières d’être (Didi-Huberman, 2016). Ce retour du registre culturel, éventuellement romantique, dans la scène politique interroge tant du point de vue de ce qu’il dit de notre époque que dans sa capacité à tracer un avenir, des perspectives dans l’organisation du monde et dans le dépassement des contingences capitalistiques.
Les soulèvements contemporains se singularisent également en tant qu’ils ont tendance à s’accompagner à un moment ou à un autre de violences plus ou moins grandes. En France, les émeutes, manifestations sauvages et débordements s’observent dans de nombreuses manifestations (ZAD, contre la « loi Travail » ou Parcoursup, mouvement des gilets jaunes, etc.).
À l’échelle internationale, l’année 2019 a également été marquée par une recrudescence des pratiques émeutières (Chili, Liban, Bolivie, Irak, Hong Kong, etc.). Durant cette année particulièrement agitée, l’Algérie fait exception. Cette recrudescence de la violence, généralement de faible intensité inquiète en particulier devant le constat d’une rupture des pratiques de délibération et d’une incapacité du système démocratique à faire face à la montée des postures radicales, à l’impatience populaire, et aux accès de colère voire de rage. L’expérience américaine de mai-juin 2020, dans le contexte des protestations contre la violence et le racisme policiers montre que l’intensité de la violence peut s’élever considérablement .
Deux questions centrales guident alors ce dossier : pourquoi le recours à la violence et à la destruction matérielle attire-t-il au point que nombreux sont ceux qui y prennent aisément une part active ? Et, seconde question, politique : que dit la généralisation des pratiques de violence et de l’agir destructif de notre époque et des attentes existentielles qui se nichent en leur creux ? En d’autres termes, que disent ces phénomènes sur notre époque, sur les attitudes qui se développent face au monde et sur la façon dont les révoltés s’y prennent pour le domestiquer ?


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Colloque « Ruptures des pratiques et dynamique du débat – Les SHS face à la crise Covid-19 » – 12 & 13/10/2020

La Maison des Sciences de l’Homme (MSH) Paris-Saclay organisera les 12 et 13 octobre prochains à l’ENS Paris-Saclay un Colloque sur le thème :

Ruptures des pratiques et dynamique du débat. Les SHS face à la crise Covid-19.

Le but de ce colloque est de construire un bilan des interventions des chercheur.e.s en sciences humaines et sociales (SHS) sur la crise sanitaire, publiées dans les médias au cours des derniers mois. Ce bilan valorisera la contribution récente des SHS au débat public et fournira des outils à celles et ceux qui prendront la parole dans la discussion, qui va maintenant s’intensifier, des conséquences de cette crise.

Une large place sera offerte aux chercheur.e.s pour témoigner de leur intervention dans les médias et initier ainsi une réflexion sur ses enjeux, ses conditions, et ses répercussions.

Organisé en partenariat avec The Conversation, ce colloque bénéficie d’un soutien financier de l’Université Paris-Saclay et s’inscrit dans les initiatives de réponse à la crise sanitaire du Réseau national des Maisons des Sciences de l’Homme.

En préambule de ce colloque, nous vous invitons à lire sur The Conversation l’article publié par Pierre Guibentif et Maryse Bresson (Direction de la MSH Paris-Saclay) :

Le défi de « produire du politique » pour les sciences humaines et sociales au moment de la crise sanitaire

Les inscriptions sont closes.

Le colloque sera également retransmis en streaming sur notre chaine Youtube :
> lundi 12/10 : https://youtu.be/p-Tb8XtFquo
> mardi 13/10 : https://youtu.be/U6hSdRyIgk0

PROGRAMME :

Lundi 12 octobre 2020
9h00 – 9h30 : Accueil des participants
9h30 – 10h00 : Ouverture 
Sylvie Retailleau, Présidente de l’Université Paris-Saclay
Pierre-Paul Zalio, Président de l’École normale supérieure Paris-Saclay
Alain Bui, Président de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
Hamida Demirdache, Directrice adjointe scientifique de l’INSHS
Vincent Bouhier, Vice-président recherche de l’Université d’Evry-Val-d’Essonne
Pascal Buléon, Membre du directoire du GIS RnMSH, Directeur de la MRSH Normandie – Caen
 
Modération : Pierre Guibentif, Direction de la MSH Paris-Saclay
10h15 – 11h15 : Session 1
« Les SHS face au Covid-19 » – Quatre mois de débat public : une proposition d’analyse de contenu

Elsa Bansard et Anne-Coralie Bonnaire, MSH Paris-Saclay
Présentation / Modération : Maryse Bresson et Pierre Guibentif, MSH Paris-Saclay
11h15 – 11h30 – Pause café
11h30 – 12h30 : Session 2
Discussion de cette analyse avec l’audience


Avec commentaires initiaux de :
–          Caroline Orset, économiste, AgroParisTech – Université Paris-Saclay
–          André Torre, économiste, INRAE, Université Paris-Saclay, AgroParisTech
Modération :
Yara Hodroj, secrétaire générale de la MSH Paris-Saclay et Clea Chakraverty, The Conversation, Cheffe de rubrique politique et société
12h30 – 14h00 : Pause déjeuner
14h00 – 15h00 : Session 3
Rendre compte de l’impact sur les modes de vie

–          Pauline de Becdelièvre, gestion, ENS Paris-Saclay, IDHES
–          Yoann Demoli, sociologue, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, laboratoire PRINTEMPS
–          Anaïs Flechet, historienne, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, CHCSC
Modération : Claude Didry, sociologue, CNRS, Centre Maurice Halbwachs
15h00 – 15h30 : Pause café
15h30 – 16h30 : Session 4
Interroger le discours de l’État

–          Benoît Bastard, sociologue, CNRS, ISP
–          Patricia Gurviez, marketing, AgroParisTech – Université Paris-Saclay, UMR SayFood – Université Paris-Saclay, INRAE
–          Olivier Le Cour Grandmaison, politologue, Université d’Evry-Val d’Essonne, Laboratoire CRLD
Modération : Christian Bessy, économiste, IDHES – ENS Paris-Saclay
16h30 – 17h30 : Session 5
Contribuer au débat sur les échelles territoriales de gouvernance

–          Hubert Kempf, économiste, ENS Paris-Saclay
–          Isabelle Méjean, économiste, CREST – Ecole Polytechnique
–          Benjamin Morel, juriste, Université Paris 2 Panthéon-Assas
Modération :
Stefano Bosi, économiste, Conseiller diplomatique, Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, et Ioana Vasilescu, linguiste, LIMSI
Mardi 13 octobre 2020
9h00 – 9h30 : Accueil des participants
9h30 – 10h30 : Session 6
Fabrique d’un projet en temps de crise

–          Elsa Bansard et Anne-Coralie Bonnaire, MSH Paris-Saclay
–          Solène Besnard, Création graphique
–          Stéphanie Lévêque, Responsable de la Bibliothèque mutualisée MSH Ange Guépin / IEA de Nantes
–          Sara Tandar, Responsable des Humanités Numériques, MSH Mondes (Nanterre)
–          Éric Valdenaire, Chargé de communication, MSH Paris-Saclay
Modération : Myriam Danon-Szmydt, Secrétaire générale du GIS RnMSH
10h30 – 10h45 : Pause Café
10h45 – 12h00 : Session 7
Se saisir de la crise sanitaire comme d’un révélateur

–          Ahmed Bounfour, économiste, Université Paris-Saclay, chaire européenne de l’immatériel, RITM
–          Jean-Pierre Durand, sociologue, Université d’Evry-Val d’Essonne, CPN
–          Christian Mouhanna, sociologue, CNRS, CESDIP
–          Camille Peugny, sociologue, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Laboratoire PRINTEMPS
Modération : Caroline Vincensini, économiste, ENS Paris-Saclay, IDHES
12h00 – 13h00 : Session 8
Défendre des principes

–          Antonio Casilli, sociologue, TelecomParis et Institut Interdisciplinaire de l’Innovation (i3)
–          Stéphanie Lacour, CNRS, ISP – ENS Paris-Saclay
–          Jean-Yves Mollier, historien, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
Modération : Lionel Maurel, Directeur adjoint scientifique à l’InSHS, Pôle IST et observatoire RIBAC
13h00 – 14h15 : Pause Déjeuner
14h15 – 15h15 : Session 9
Synthèse critique des travaux des deux jours proposée par Maryse Bresson et Pierre Guibentif, MSH Paris-Saclay
Commentaires :
–          Jacques Commaille, sociologue, ISP – ENS Paris-Saclay
–          Etienne Klein, physicien, philosophe des sciences, Ecole centrale à Paris, laboratoire de recherche sur les sciences de la matière au CEA
Modération : Françoise Thibault, Déléguée générale de l’Alliance Athéna
15h15 – 15h45 : Pause Café
15h45 – 17h00 : Session 10
Implications pour l’avenir
–          Marie Gaille, Directrice adjointe scientifique à l’InSHS, philosophe, coordination de l’initiative CNRS/Inserm HS3P-CriSE « Crises sanitaires et environnementales – Humanités, sciences sociales, santé publique »
–          Pascal Buléon, directoire du GIS Réseau national des Maisons des sciences de l’Homme
–          Emmanuel Hirsch, Président du Conseil pour l’éthique de la recherche et l’intégrité scientifique (Polethis) de l’Université Paris-Saclay
–          Bernadette Benseaude-Vincent, épistémologie, histoire des sciences et des techniques, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Modération : Fabrice Rousselot, The Conversation, Directeur de la rédaction
17h15 – 17h30 : Mots de conclusion 

Thierry Doré, Vice-président recherche et valorisation de l’Université Paris-Saclay
Philippe Maitre, Vice-président chargé de la stratégie recherche de l’École normale supérieure Paris-Saclay
Alexis Constantin, Vice-président recherche de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
Sylvie Pommier, Vice présidente adjointe en charge du doctorat, Université Paris-Saclay
Carole Le Contel, Adjointe à la Déléguée regionale CNRS Île-de-France Gif-sur-Yvette
Didier Breton, Membre du bureau du GIS RnMSH, Directeur de la MISHA (Strasbourg)
 
Modération : Maryse Bresson, Direction de la MSH Paris-Saclay

Un événement en partenariat avec The Conversation



ARGUMENTAIRE :

La pandémie provoquée par le coronavirus a confronté les personnes et les collectivités humaines, à l’échelle planétaire, à des dangers d’un type nouveau, exerçant une pression extrême sur les systèmes de santé nationaux, et imposant des mesures de réponse d’une nature elle aussi inédite, en particulier le confinement des populations de nombreux États.

Face aux mutations qui ont ainsi eu lieu en quelques semaines, causant de profondes ruptures dans tous les domaines de la vie sociale, de nombreux chercheurs en SHS sont intervenus dans les médias, prenant une part active à un intense débat public. A côté d’interventions de scientifiques d’autres disciplines, notamment celles qui fournissent les connaissances les plus directement utiles aux mesures sanitaires de lutte contre la pandémie, mais aussi d’interventions de personnalités politiques ou encore du monde culturel, les SHS ont contribué à mettre en lumière, sur des bases empiriques, analytiques ou critiques, le contexte et les incidences sociétales de la crise sanitaire.

L’après-confinement s’annonce maintenant difficile, entre une crise économique d’une ampleur exceptionnelle, la possibilité de deuxièmes vagues de contamination, et les incertitudes générées aussi bien par cette possibilité que par les ruptures provoquées par la première vague.

Dans cette période qui s’ouvre, les SHS auront à jouer un rôle sans doute plus important encore qu’au long de ces derniers mois. En effet, l’enjeu pour nos sociétés contemporaines est maintenant, au-delà des réponses à la pandémie, de rétablir des modes de vie et de production durables. Dans une visée démocratique, cet effort devrait impliquer tous les citoyens, comme participant à la fois au travail nécessaire et à la définition des objectifs. C’est ce qui découle du système de droits humains qui fonde les systèmes scientifiques dans lesquels s’inscrivent les SHS.

Face à ces besoins pressants de connaissance des réalités et des capacités d’action sociale, les SHS, qui sont intervenues jusqu’ici de manière pertinente et imaginative, ont tout intérêt à tirer parti de la dynamique de débat à laquelle on a assisté ces derniers mois, celle-ci pouvant contribuer à une dynamique plus ample de recomposition sociétale, au-delà des ruptures que nous venons de connaître. Tirer parti de la dynamique de débat des derniers mois peut signifier, d’une part, se donner une vue d’ensemble sur ses résultats, c’est-à-dire les éléments d’analyse et d’interprétation proposés, et, d’autre part, mieux saisir ce qui a fait sa force, c’est-à-dire les motivations d’écriture, les stratégies d’interventions, les ressources de connaissance et de savoirs pratiques mobilisées, les expériences enfin des réactions qui ont pu être suscitées.

C’est pour participer à la valorisation des apports des SHS et poursuivre la dynamique du débat de ces derniers mois que la MSH Paris-Saclay organise ce colloque, en s’assurant de la participation de chercheurs qui y sont eux-mêmes intervenus. Son activité se déroule en trois temps : (1) une analyse d’ensemble des contributions de chercheurs français dans les médias, menée par sa propre équipe et mobilisant les méthodes d’analyse du discours, appliquées aux textes répertoriés dans la section « Analyse et débats » du secteur « SHS face au Covid 19 » du site web de la MSH ; (2) le colloque ici présenté à l’occasion duquel sera présentée et critiquée cette analyse, et où sera mise en discussion, autour de thèmes spécifiques, et sur la base de l’expérience directe des intervenants – chercheurs, mais aussi décideurs, journalistes, etc. – les potentialités des interventions des SHS dans le débat public (voir le programme sommaire en annexe) ; (3) la publication à bref délai des résultats des résultats de ce colloque.

Colloque « Ruptures des pratiques et dynamique du débat – Les SHS face à la crise Covid-19 » – 12 & 13/10/2020 Lire la suite »

Colloque « Gouverner les corps et les conduites » – 15-16/10/2020

La MSH Paris-Saclay soutient le colloque « Gouverner les corps et les conduites » qui se tiendra les 15 et 16 octobre 2020 à l’ENS Lyon.

« Gouverner par » les instruments, les nombres, l’écoute, les cartes, les finances publiques, les labels, les accommodements, les fichiers, les honneurs, la science, la proximité, le temps, les prix…Le chantier de la “gouvernementalité” ouvert par Michel Foucault (2004) a suscité de nombreux développements théoriques dans diverses disciplines (Berlivet, 2013), qui en révèlent toute la dimension heuristique pour les sciences sociales. Seize ans après Le gouvernement des corps (Fassin & Memmi, 2004), ce colloque vise à réinterroger les usages de cette notion permettant d’analyser des phénomènes sociaux.

Alors que le « gouvernement de » insiste sur l’objet gouverné (ou à gouverner), et crée donc une dichotomie entre gouvernant.e.(s) et gouverné.e.(s), « gouverner par » porte davantage sur les instruments d’évaluation mobilisés comme techniques de gouvernement, créateurs de normes et, par opposition, de déviances à l’ordre instauré. Il s’agit de questionner la manière dont les sciences sociales mobilisent et se réapproprient ces deux faces de la notion. Ce colloque propose d’en éclairer les enjeux selon les ancrages disciplinaires et théoriques, les échelles d’analyse, les objets d’étude, les espaces et les temporalités (politiques, institutionnelles, historiques, de la recherche…).

 Ce colloque a été organisé conjointement par des membres du « Réseau de jeunes chercheurs en sciences sociales sur le VIH/Sida » et du groupe « Traitements & Contraintes », avec l’objectif de réunir des chercheurs et jeunes chercheurs de divers champs disciplinaires, mobilisant différentes échelles, méthodologies, espaces et temporalités d’étude. Il s’agira, au cours de ces deux journées, d’interroger et de mettre en perspective les approches mobilisées afin d’étudier la construction des dispositifs normalisateurs des conduites, qui sont plus ou moins visibles et/ou conscients dans le monde social.

Télécharger le programme :

Consulter le site du colloque : https://gouverner.sciencesconf.org/

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