La France a été invitée à participer à la nouvelle édition de la Triennale de design de Milan, et a confié le commissariat de son exposition à Catherine Geel, historienne, enseignante, critique et éditrice, membre associée du Centre de recherche en design (ENS Paris-Saclay).

Dans le cadre de cette édition, une Journée d’étude (18/03) et une soirée à la Gaité Lyrique (20/03) sont organisées et soutenues par la MSH Paris-Saclay.

Pour consulter le dossier de presse du ministère de la Culture : Milan_Maquette_A4_V8 BD-1

PROGRAMME :

 Journée Triennale – 18 mars

– en cours de programmation
Programmation : De la pensée au visible. Design As A Large Ring
Sur le design, la nature et l’écologie : des penseurs et des concepteurs…
La recherche en design, qui aborde les projets complexes traitant de questions écologiques et humaines, a besoin de différents temps opératoires pour penser les transformations à venir. Les pratiques de la discipline sont élargies : elles deviennent textuelles, expérimentales, anthropologiques, médiatrices, filmiques, numériques, elles peuvent se déployer in situ ou en laboratoire.
La France possède l’atout de sa pensée et son ancrage dans l’alliance des arts appliqués et des sciences humaines. Une riche lignée de penseurs se sont illustrés sur ces questions, de Deleuze et Guattari jusqu’à Philippe Descola ou Bruno Latour. Les plus jeunes générations qui prennent aujourd’hui la parole sur ces sujets de Emanuele Coccia, Samir Boumediene à Tristan Garcia dialoguent avec les créateurs. Les concepteurs les lisent. La journée à la Triennale – ou des formats de rencontre dans d’autres instituts français – souhaite en rendre compte en donnant la parole et la possibilité du dialogue à ces penseurs, du texte, de la forme…

Matin : 9h-13h (pause 11h-11h30)
Nature, savoirs et signifiations
À partir des savoirs et d’une histoire qui placent la flre au centre de transferts et de médiations variés, la matinée examine les enjeux historiques et contemporains des connaissances, leurs implications
économiques, leurs « gestions », leurs pouvoirs et les possibilités ou les contre-pouvoirs qui se sont
développés à partir de leur connaissance.
Intervenants (sous réserve) : Samir Boumediene, historien (ENS Lyon), Emanuele Coccia, philosophe (EHESS),
Marc Jeanson, biologiste (Museum d’histoire naturelle), Astrid de la Chapelle, designer et programmatrice,
Marie-Sarah Adonis, designer et biologiste (chaire Ensad-Carasso).

Après-midi : 15h-19h (pause 17h-17h30)
Écologie, système et réseaux
Si l’on considère ou l’on met en parallèle les capacités systémiques de la nature et celles artifiielles
constituées par les groupes humains, comment le chercheur, le philosophe ou le concepteur
déterminent-ils leurs possibles contributions à une connaissance ou des projets qui ne soient pas
« gestionnaires » de la nature ?
Intervenants (sous réserve) : Bruno Latour, sociologue, anthropologue, philosophe (Sc. Po Paris), Tristan Garcia, écrivain et philosophe (Lyon III), Justinien Tribillon, urbaniste, (Theatrum mundi, Bartlet school of Architecture), Émile De Visscher, ingénieur et designer (EnsadLab), Olivier Peyricot, designer, directeur de la
recherche Cité du design

Soirée : 20h
PERFORMANCE
Performance en anglais sous-titrée français
Durée 1h00
Matters
Duncan Evennou, Clémence Hallé, Benoît Verjat
Matters est un solo qui donne forme et corps aux archives de la rencontre inaugurale du Groupe de Travail de
l’« Anthropocène », à Berlin en 2014 et inscrit les conséquences des impacts humains sur leurs environnements
dans la profondeur des temps terrestres. L’acteur situe puis transforme les voix historiques, scientifiues et
politiques des membres du groupe, jouant avec leur parole dans toute sa sensibilité, et passant de leurs récits
à leurs hésitations, leurs silences ou leurs dérisions, se joue des frictions de la pensée lorsque les sciences
montent sur la scène d’un théâtre.
La performance a bénéfiié d’une résidence lors du Théâtre de l’Anthropocène à La Fabrique de Théâtre en
Belgique (en compagnie des Yes Men et de Franck Bauchard) et au printemps 2018 aux Laboratoires d’Aubervilliers.
Direction de la journée : Catherine Geel
Coordination : Lola Carrel

Soirée Gaité Lyrique – 20 mars : Réparer

(titre provisoire)

S’inscrivant dans le cycle Écologies de la Gaité Lyrique, cette soirée inaugurale s’intéresse à la question de la
réparation, comme une pratique de soin et une réponse aux crimes environnementaux, aux écocides voire cosmocides, aux destructions des milieux vivants. Elle invite artistes, designers, théoriciens et praticiens à rendre
compte de leurs recherches sur ces sujets.
Programmation en cours de confimation :
Le chercheur et architecte Nabil Ahmed a mis au point une écologie forensic pour fabriquer les preuves tangibles de contaminations invisibles, il conduit actuellement un projet de recherche sur les écocides dans la
région Pacifiue.
L’artiste Maria Lucia Cruz Correira a créé le spectacle Voice of nature : the trial, un ensemble de propositions
artistiques et spéculatives autour de la justice environnementale et des crimes climatiques.
Les designers et chercheurs ayant participé aux discussions et à la préparation de la section françaises de la
Triennale.
Programmation : Océane Ragoucy (commission des jeunes chercheurs) et Clémence Seurat
Co-production : La Gaîté Lyrique et la section française de la Triennale di Milano
Le cycle Écologies à la Gaîté Lyrique (titre provisoire)
Si les catastrophes climatiques et écologiques en cours transforment nos milieux de vie, elles bousculent nos
certitudes en nous reconnectant au monde – ni à l’écart des autres espèces, ni au centre du vivant. Ce temps
transitoire est fait de recompositions et de réassemblages : il réclame de faire preuve d’ingéniosité pour repenser nos modes d’existence afi de cohabiter dans un monde où il n’y a plus de héros et où les places sont
renégociées.
Ces mutations questionnent artistes, designers et chercheurs qui réajustent leurs pratiques et dessinent des
imaginaires qui refusent la paralysie du désastre.
La Gaîté Lyrique rend compte de ces travaux de février à juin 2019 avec une série de rendez-vous : cinq
séances qui, après une entrée en matière dans les histoires de l’anthropocène, examine chacune une stratégie
qui repense nos places et nos existences dans ce qui nous lie à des formes innombrables de vie – réparer, décoloniser, (co-)habiter, vivre avec et après la catastrophe.
Programmation : Clémence Seurat

Partenaires de la journée et de la soirée :
Institut français, Cité du design, Ensadlab-PSL, Maison des Sciences de l’Homme Paris-Saclay,
Gaité Lyrique