Les outils numériques sont-ils des instruments de liberté ou d’aliénation et de dépendance et à quel degré ? Ces outils ont transformé les espaces publics et passent pour rendre la vie plus facile en termes de communication et de mobilité, de gestion et d’administration, de mémoire et de transmission. Ils installent de nouveaux mode d’interaction et de mobilisation, de rapports sociaux et de liens d’interface. Ils sont portés par un imaginaire de la « nouvelle frontière », vers un capitalisme réenchanté. Ils ont permis une réorganisation logistique à l’échelle globale. À quel prix pour la société, les sociétés, le sujet individuel, le citoyen, les relations intersubjectives ? Pour la biosphère ? La démocratie ? Les mutations engendrées sont fulgurantes, et les sciences sociales doivent continuer à s’emparer de leur compréhension processuelle.