Depuis une vingtaine d’années, les travaux de recherche sur les friches urbaines se multiplient, à la fois en urbanisme, en géographie, en sciences sociales et plus récemment en écologie et en sciences du sol. « Friches urbaines », « vacants », « délaissés »… De la diversité des noms et des définitions, des caractéristiques communes émergent : ces espaces sont dépourvus d’un usage officiel, ils sont temporaires, ils sont situés en zone urbaine. Très variables dans leurs forme et dimension, leur place dans le gradient urbain, leur longévité, les friches urbaines sont généralement présentes dans toutes les villes, quelle que soit leur taille. Il s’agit d’anciens champs cultivés englobés dans la ville par l’étalement urbain, ou bien d’anciennes zones résidentielles, d’activités industrielles ou de services, inscrites dans une dynamique de renouvellement urbain ou de désurbanisation. Dans tous les cas, l’existence des friches urbaines est intimement liée à l’évolution des villes : elles en sont partie intégrante.
Ce colloque s’adresse à la communauté scientifique et aux praticiens (gestionnaires, etc.). Il traitera des friches urbaines et plus particulièrement de celles qui sont totalement ou partiellement végétalisées. Il se propose d’interroger les rôles joués par les friches dans la trame verte urbaine, en questionnant notamment leurs différences par rapport aux autres espaces végétalisés en ville. On se demandera si les friches peuvent être considérées comme des espaces verts informels et dans quelle mesure elles conduisent à penser différemment la nature en ville. Trois axes seront considérés, liés à trois enjeux majeurs : sociaux, écologiques et urbanistiques.
Axe 1. Friches urbaines et habitants : usages informels et représentations
Axe 2. Les friches urbaines : des réservoirs de biodiversité en ville ?
Axe 3. Les friches urbaines dans l’évolution des villes : enjeux fonciers et urbanistiques
Date limite de soumission des propositions : 15 Octobre 2018.