Retour sur la FĂȘte de la science 2022
INFORMATIONS
Tout au long du week-end de la FĂȘte de la science, la MSH Paris-Saclay a proposĂ© de jouer Ă un jeu conçu spĂ©cialement pour cette occasion « La maison des Ă©co-gestes ». Il s’agit d’un jeu pour petits et grands qui lie enjeux climatiques et comportements quotidiens au sein de la maison. Pour retrouver les rĂ©fĂ©rences de ce jeu
Le dimanche 9 octobre 2022, la MSH Paris-Saclay a proposĂ© Ă©galement l’intervention de deux chercheurs de son rĂ©seau sur le thĂšme du dĂ©veloppement durable.
- « Le tourisme : un secteur économique majeur, une empreinte écologique en question. Perspectives historiques » de Steve Hagimont, maßtre de conférences en histoire contemporaine
- « La mobilité durable » de Julie Bulteau, maßtresse de conférences en économie
Le tourisme
Le tourisme touche Ă l’alimentation, au chauffage, au secteur du bĂątiment, aux transports. Ces derniers concernent 11% des Ă©missions de GES en France selon l’ADEME.
Steve Hagimont explique que le secteur du tourisme est capable d’annuler les gains Ă©nergĂ©tiques des autres secteurs, constituant ainsi un enjeu majeur dans la crise actuelle.
Pour l’historien, le tourisme est un acteur considĂ©rable de l’artificialisation des sols et de la hausse des mobilitĂ©s carbonĂ©es.
Ă l’origine, le tourisme au XVIIIe.s correspond au voyage de lâaristocratie, se dĂ©veloppe avec l’engouement de la « nature spectacle », l’attrait pour les eaux thermales et les littoraux. De son cĂŽtĂ© la montagne a elle aussi sa part de succĂšs car elle est un refuge face au changement ; la nature y est perçue comme stable prĂ©cise Steve Hagimont. Le XVIIIe.s est dans la continuitĂ©, le siĂšcle de la stimulation des politiques publiques pour l’essor du tourisme.
« Il y a des liens étroits entre tourisme et protection de la nature. »
« Le tourisme cristallise les enjeux climatiques. »
La mobilité durable
La mobilitĂ© est une source de bien-ĂȘtre explique Julie Bulteau. Elle est indispensable Ă l’Ă©conomie, nĂ©cessaire au lien social mais elle est aussi source d’externalitĂ©s nĂ©gatives comme celles liĂ©es aux dĂ©gradations de l’environnement.
Elle concerne 31,1% des Ă©mission de GES en France.
Il faut adapter les offres en fonction des territoires en distinguant les territoires urbains des territoires peu denses dits « captifs » de l’automobile rappelle la maĂźtresse de confĂ©rences en Ă©conomie.
Des solutions politiques de mobilité durable existent de nature économique comme les éco-taxes (exemple : TICPE) et non-économiques comme les médias ou les nudges (ce sont des incitations sans contrainte).
Qu’en est-il de la mobilitĂ© post covid ? On constate un report sur les modes de transports individuels et un accroissement de la mobilitĂ© active avec la favorisation des dĂ©placements Ă vĂ©lo conclut Julie Bulteau.
*Propos recueillis dans le cadre de la conférence de Steve Hagimont et Julie Bulteau.
Crédit photo : Thierry Cayatte