Sans doute est-il difficile pour l’opinion publique de penser deux crises en même temps. Entre crise migratoire et crise sanitaire, la seconde aura chassé la première, qui pourtant la précédait. C’est qu’elles se ressemblent énormément : reliant espace et temps, expériences collective et individuelle, elles appellent toutes deux à prendre la responsabilité de sauver non pas l’humanité entière de demain, mais une partie de l’humanité qui demande à l’être aujourd’hui.