Pour cette seconde vague de l’appel à workshops 2018, la MSH Paris-Saclay a retenu 7 projets.
Chacun bénéficiera d’une dotation pouvant aller jusqu’à 3500 €, dont la gestion sera directement assurée par la MSH Paris-Saclay.
Pour la vague 3, les dossiers sont à déposer au plus tard le 15 juin 2018.
Les 7 projets retenus sont les suivants :
Sciences humaines et sociales & Mobilités (13 juin 2018)
Responsables scientifiques : Jean-Guy Devezeaux (CEA/I.tésé ) & Dominique Barth (DAVID / UVSQ)
Le workshop SHS-Mobilités offrira l’opportunité d’échanges féconds entre les chercheurs en sciences humaines et sociales et avec les sciences pour l’ingénieur et du numérique sur le thème des
nouvelles mobilités. Le programme du workshop mobilise une large palette d’éclairages disciplinaires, à partir de grandes problématiques sociétales concernant les (r)évolutions des usages et les
nouvelles technologies de la mobilité, ainsi que les aménagements pertinents dans la ville et les territoires pour y répondre.
L’originalité de ce workshop tient donc à son caractère transdisciplinaire, à sa couverture territoriale (milieu urbain et périurbain) et à sa dimension interinstitutionnelle. Il est en effet coordonné par le club de l’Orme, animé par le CEA, et la fédération de recherche en Sciences Informatiques, Humaines et Sociales (SIHS), qui regroupe des laboratoires de l’UVSQ, en coopération avec l’alliance ANCRE, l’IFPEN et l’IFSTTAR
Télécharger le programme : Programme_Workshop-SHS-Mobilités
Global higher education: one step beyond
Responsables scientifiques : Hugo Harari-Kermadec (IDHES / ENS Paris-Saclay ) & Virginie Fonteneau (GHDO/EST – UPSud)
Le workshop porte sur les politiques d’adaptation des institutions d’enseignement supérieur et de recherche à la globalisation et leur intrication plus poussée avec le monde économique. Seront également interrogées les effets des dispositifs quantitatifs d’évaluation et de représentation de l’espace académique global dans la perspective de la sociologie de la quantification.
Redrawing the boundaries of the social sciences: How problems of society became individual problems in the postwar U.S
Responsable scientifique : Philippe Fontaine (ISP – ENS Paris-Saclay)
Le workshop examine un glissement significatif dans la division du travail dans les sciences sociales américaines entre les années 1920 et les années 1980. S’agissant du traitement des problèmes de
société, les principales disciplines des sciences sociales se trouvent sur un pied d’égalité en terme de prestige et de légitimité dans les années 1920. A partir des années 1930, toutefois, se profile un
changement notable. La sociologie des problèmes sociaux voit son importance diminuer en raison d’une définition de plus en plus fréquente des problèmes de société comme problèmes
économiques. De fait, les économistes, les politistes et les théoriciens de l’administration publique produisent des analyses importantes de la crise des années 1930 et prennent une place importante
dans la définition des politiques publiques du New Deal, occupant des postes cruciaux dans l’administration américaine. Il faut attendre la Seconde Guerre mondiale pour voir la sociologie
reprendre de l’importance par rapport à ses voisins disciplinaires grâce à l’affirmation de sa compétence dans l’analyse des problèmes sociaux. La montée en puissance de la sociologie se fait
dans le cadre d’une valorisation des projets interdisciplinaires sur la période 1945–1965 qui lui permet de s’allier à la psychologie sociale et à l’anthropologie (par exemple, Department of Social
Relations) avec l’aide de puissantes fondations privées (Ford, Rockefeller). A partir de la fin des années 1960, la spécialisation disciplinaire s’affirme à nouveau, menaçant du coup les entreprises
interdisciplinaires auxquelles la sociologie est associée et encourageant l’économie qui a commencé à prendre ses distances avec les autres sciences sociales dans l’après-guerre. A partir de la fin des
années 1960, l’économie commence à investir des terrains d’étude qui jusqu’alors étaient restés l’apanage des autre sciences sociales. Elle accroit pareillement son impact sur la définition des
politiques publiques, lequel culmine avec l’arrivée au pouvoir de M. Thatcher à la fin des années 1970 et de R. Reagan au début des années 1980.
La structuration de l’espace économique : quels apports d’une approche pluridisciplinaire ?
Responsable scientifique: Florence Puech (RITM – UPSud)
Le workshop d’une journée organisé en mai 2018 s’inscrit dans le cadre d’un numéro spécial de la Revue économique « La structuration de l’espace économique : quels
apports d’une approche pluridisciplinaire ? » coordonné par Julie le Gallo (Professeur à AgroSup Dijon, Université de Bourgogne-Franche-Comté) et Florence Puech (Université de Paris-Sud). La Revue économique est une revue classée en rang A par l’HCERES ECONOMIE et GESTION (dernier classement en date du 06/01/17).
Actuellement, le processus de rapporteurs en double aveugle est en cours et le numéro spécial paraîtra en mai 2019. Les contributions pressenties pour ce numéro seront présentées et discutées lors du workshop organisé à la Faculté Jean Monnet à Sceaux en mai 2018. Une présentation de ce numéro spécial est consultable sur le site de la revue
36th conference of the International Visual Sociology Association (IVSA) – Visualizing the Political Process
Responsables scientifiques : Christine Dole-Louveau de la Guigneraye & Joyce Sebag (CPN – UEVE)
Chaque année l’IVSA (International Visual Sociology Association) tient son congrès international.
Cette association a été créée aux Etats-Unis il y a 36 ans. Elle regroupe des chercheurs interrogeant le statut de l’image dans de multiples disciplines telles la sociologie, l’anthropologie, la philosophie, l’histoire de l’art, la photographie. Cette année, le Professeur Douglas Harper de l’Université de Pittsburg, qui est son président, a appuyé notre demande pour que ces
rencontres aient lieu à l’Université de Paris-Saclay – Université d’Évry. En effet, le Pr Harper a eu l’occasion de participer au premier jury de thèse en sociologie filmique (une thèse qui se
présente sous la forme d’un documentaire plus un mémoire théorique) et, découvrant ce travail de recherche, il a considéré que ce champ de recherche doit se développer au niveau
international. La tenue de ces rencontres à l’université de Paris-Saclay – Université d’Évry, compte tenu des travaux pionniers qui y sont menés dans ce domaine, permettra aux
chercheur.es des différentes disciplines, présent.es de participer à son déploiement.
Déviances/violences sexuelles: entre normes légales, traitements judiciaires, et pratiques sociales, en France et au Canada, des années 68 à nos jours
Responsables scientifiques : Jean Bérard (ISP – ENS Paris-Saclay) & Nicolas Sallée (CREMIS – Université de Montréal)
Le workshop porte sur l’histoire et la sociologie contemporaine des déviances et violences sexuelles, en les envisageant conjointement sous le regard des normes légales qui les encadrent, de leur traitement judiciaire, et des pratiques sociales qu’elles révèlent. Il s’inscrit dans une perspective de comparaison entre la France et le Canada, des années 68 à nos jours. Son ancrage empirique principal est un projet collectif d’analyse systématique des archives judiciaires de Montréal des années 1960 aux années 1990. Le workshop sera l’occasion de mettre ces résultats en regard des travaux de chercheur.e.s français.e.s travaillant sur ces questions, pour nourrir l’ambition d’une sociohistoire comparée. Le workshop permettra aussi de valoriser la participation à la recherche d’étudiant.e.s des cycles supérieurs de l’ENS Paris-Saclay et de l’Université de Montréal.
Les périodiques comme médiateurs. Les périodiques dans l’écosystème de la culture visuelle et imprimée
Responsables scientifiques : Evanghelia STEAD (CHCSC – UVSQ) & Hélène Gispert (GHDSO – EST – UPSud)
Le 7e colloque international de la European Society for Periodical Research (ESPRit) abordera les périodiques comme médiateurs de publications alternatives ou expérimentales et comme tremplins vers d’autres activités éditoriales et culturelles du XVIIIe au XXIe siècle. De nombreux périodiques ont en effet donné naissance à des
maisons d’édition en recourant aux réseaux de leurs imprimeurs, en testant dans leurs livraisons des formules conventionnelles ou plus expérimentales, et en devenant des moteurs économiques dans les domaines du livre, de l’imprimé, des sciences et des arts, de l’artisanat et des métiers. Le périodique est souvent un véhicule pour les amateurs de littérature et d’art, de sciences, et les organisations professionnelles ou commerciales. Ses livraisons, à rythme irrégulier ou régulier tout au long de l’année, réunies en volumes sous reliure ou cartonnage pour résister au
temps et répondre aux besoins de ses lecteurs dans la durée, deviennent des “livres”. Ou l’inverse : les éditeurs, les associations, les galeries ont souvent créé et publié un périodique ou un magazine pour soutenir leur catalogue ou leur action, promouvoir leurs artistes, tester de nouvelles formules ou fidéliser leur public. Le phénomène s’étend aux estampes, à la fois comme prime aux abonnés et comme œuvres originales.