janvier 2025

Appel à contributions pour terrains & travaux : Travail et vie privée

Appel à contributions pour terrains & travaux : "Travail et vie privée"

INFORMATIONS

La revue terrains & travaux, accompagnée par la MSH Paris-Saclay, lance un appel à contributions pour son dossier thématique : « Travail et vie privée ».

Date de clôture de l’appel : 8 septembre 2025

Télécharger ici l’appel au format PDF

Présentation de l'appel

Dossier coordonné par : Mehdi Arfaoui (LINC-CNIL, CEMS-EHESS), Cécile Caron (GRETS, EDF Lab), Vincent-Arnaud Chappe (CNRS, CEMS-EHESS), Olivier Guillaume (PRINTEMPS-UVSQ, FOH, EDF Lab)

Mots-clés : protection de la vie privée, numérisation, nouvelles frontières de la vie privée, privacy, intimité, gouvernance des données, Informatique et Libertés, RGPD, professionnels de la vie privée, vie privée au travail.

Les transformations du travail redessinent les frontières de la vie privée. Cette dernière est d’abord fortement régulée dans le monde professionnel où les relations d’emploi sont assorties d’obligations parfois difficiles à conjuguer. En France, l’employeur ne peut par exemple pas s’immiscer dans les affaires personnelles de ses salariés, mais dispose d’un droit de surveillance, encadré et limité, à des fins de contrôle et de protection ; tandis que l’intimité et les activités privées des salariés ne doivent empêcher ni la bonne exécution du travail ni porter préjudice à l’employeur, tout en devant être prises en considération lorsque celles-ci améliorent la qualité de vie au travail. Dans le même temps, la vie privée au travail est façonnée par une organisation et ses contraintes, des cultures professionnelles ou encore des dimensions spatiales et informationnelles. Ces contextes de travail, nécessairement situés et en constante mutation, transforment la place et le sens même donné à la vie privée.

Cet appel à articles de la revue terrains et travaux propose d’interroger la définition et les évolutions de la vie privée au travail selon des prismes variés, permettant d’embrasser à la fois la question des frontières entre espace professionnel et privé, les tensions entre l’accroissement des capacités de surveillance et la préservation de l’intimité au travail, et enfin les transformations des usages et modalités de protection de la vie privée.

Cette approche plurielle invite à explorer un ensemble de dimensions. Tout d’abord, la fluidification et la dispersion des espaces et temps de travail jouent un rôle important dans la redéfinition des représentations et des frontières du privé. Les travailleurs et travailleuses doivent effectuer une plus grande diversité de tâches, dans des lieux dispersés, des espaces reconfigurés et selon des temporalités plus larges dans des collectifs de travail profondément remaniés. Ces évolutions pourront être étudiées à partir d’univers professionnels et métiers variés embrassant par exemple les mondes des cadres, les métiers ouvriers et industriels, les services et le monde du care, l’artisanat, l’agriculture, ou encore les professions de santé. Une attention particulière pourra être accordée aux outils techniques qui modèlent ces changements, ainsi qu’aux modèles économiques qui accompagnent ces outils, plaçant souvent la vie privée et les données personnelles au cÅ“ur de leur fonctionnement. Ces évolutions se traduisent différemment selon la position des travailleurs et travailleuses et l’ancrage social des individus et des collectifs. À cet égard, il conviendra d’interroger les effets de marqueurs à l’intersection du genre, de la classe et de la « race Â» des acteurs et actrices concerné·es et de saisir leurs liens avec les enjeux de vie privée. Enfin, dans un contexte où les enjeux de confidentialité sont de plus en plus débattus, le droit et les autorités de régulation jouent un rôle pivot dans l’établissement de normes et de réglementations destinées à encadrer la protection de la vie privée qu’il conviendra de saisir dans sa complexité.

Les articles pourront s’inscrire dans différentes disciplines issues des sciences humaines et sociales (sociologie, ergonomie, psychologie du travail, science politique, histoire, sciences de l’information et de la communication, sciences de gestion, économie, philosophie, droit, etc.) et mobiliser des cadres théoriques variés. Les contributions devront s’appuyer sur des enquêtes de terrain ou l’analyse de corpus ou de bases de données.

Cet appel se structure autour de trois axes non exclusifs et non exhaustifs visant à explorer les contours des liens entre travail et vie privée, préservant à dessein une acception large de cette dernière.

  1. Articulation et interpénétration de la vie privée et de la vie professionnelle

Cet axe se propose d’interroger l’articulation et les formes d’interpénétration entre vie privée et espaces domestiques d’une part, et vie et espaces professionnels d’autre part.

Depuis leur fondation, les sciences sociales du travail se sont penchées sur l’articulation entre la sphère professionnelle et celle du hors travail. A contrario d’une tendance séculaire et inaboutie à la différenciation de ces sphères, les dernières décennies ont vu un brouillage des frontières, amplifié notamment par la reconfiguration des temporalités et des espaces de travail, et la numérisation de certaines tâches ou formes de communication. Selon les univers de travail étudiés, des formes d’interpénétration de la vie privée et de la vie professionnelle spécifiques (ré)apparaissent. Elles recouvrent de nouvelles formes d’assignation au travail via la démultiplication de sollicitations professionnelles hors des espaces et temps de travail. Elles offrent aussi la possibilité de tramer ses activités professionnelles d’activités relevant de la vie privée ; voire de mobiliser de façon instrumentale des pans de cette dernière comme appui à la construction de son activité professionnelle.

Parallèlement, l’effritement de la relation salariale a banalisé l’idée d’un travail sans ou « Ã -côté Â» de l’espace professionnel. Alors que dans certaines situations, ces possibilités offertes constituent une voie de conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, elles sont également susceptibles de renforcer des inégalités, notamment de genre, dans la répartition des tâches ménagères, professionnelles et de la charge émotionnelle au sein des familles.

Quelles sont les dynamiques d’évolution des agencements entre travail et vie privée, et avec quelles conséquences sur la redéfinition de ces deux sphères ? Dans quelle mesure ces processus participent-ils à redessiner les inégalités entre groupes sociaux ? Comment évoluent, au regard de ces transformations, les normes sociales entourant la vie privée ?

  1. Contrôle et surveillance : recompositions et résistances de la vie privée au travail

La deuxième entrée retenue est celle de l’exercice d’une intimité au travail, en lien avec les formes de surveillance et de contrôle au travail, et les résistances que ces dernières induisent.

L’étude des activités de contrôle et de surveillance au travail fait partie des champs de recherche qui ont animé l’approche du travail par les sciences humaines depuis le début du XXe siècle. Une variété de modalités organisationnelles et d’outils techniques augmentent les possibilités de contrôle sur les temps, les déplacements ou le respect des procédures et encouragent la rationalisation de l’organisation du travail dans un rapport souvent asymétrique entre employés et employeurs. Chaque innovation réactive des formes de confrontation entre autonomie professionnelle, rationalisation organisationnelle et contrôle du travail qui s’appliquent différemment selon les groupes professionnels et les catégories socioéconomiques. La mondialisation et la délocalisation des emplois, ainsi que le développement du télétravail ont également contribué à l’intensification de la surveillance au travail, les entreprises cherchant à surveiller leurs employés à distance.

De ce point de vue, la vie privée au travail est susceptible d’apporter une certaine efficacité au travail, se rendant parfois indispensable à la bonne réalisation des activités.  Pourtant, les transformations des espaces, des modes et des outils de travail diminuent les possibilités de zones « intermédiaires Â» où se produisent les échanges hybrides (intimes et professionnels) au sein de cercles restreints d’individus. Les motivations qui poussent les encadrants ou décideurs à vouloir réduire ou maîtriser la vie privée au travail semblent ainsi contrevenir parfois aux intérêts objectifs de l’organisation.

Ces transformations donnent parallèlement à voir des formes de résistance au contrôle et à la surveillance. Les employés peuvent être amenés à contourner les systèmes de surveillance mis en place par leur employeur (simulation de présence, pseudonymes, effacement des historiques de navigation) tandis que les syndicats peuvent négocier des accords collectifs et mener des campagnes de sensibilisation pour limiter les pratiques de surveillance. Internet peut parfois directement devenir un support pour faire émerger des collectifs « en ligne Â» où se construisent des relations, des savoirs, ou des mobilisations pour faire face à ces nouvelles formes de contrôle.

Dans quelle mesure les transformations du travail s’accompagnent-elles d’une évolution des formes de surveillance et de contrôle, qui affectent les manifestations de la vie privée et de l’intimité au travail ? Ces recompositions modifient-elles les manières dont s’élaborent les solidarités professionnelles et les formes de résistances face à la surveillance ?

  1. Régulation et professionnalisation de la protection de la vie privée

Cette dernière perspective propose d’étudier la manière dont ces transformations interagissent avec l’évolution des régulations institutionnelles des mondes du travail. Les risques que la surveillance fait peser sur la vie privée des individus ont suscité, notamment en Europe, des réponses réglementaires et législatives tentant d’encadrer les effets de la numérisation de la sphère marchande, de la recherche de sécurité publique mais également des pratiques individuelles de divulgation d’informations. Les réglementations qui ont émergé dans ce contexte ont rabattu les questions de protection de la vie privée sur la question de la gestion des données personnelles. Dans ce domaine, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) entré en vigueur en mai 2018 a introduit un profond remaniement du cadre réglementaire renforçant les transformations à l’œuvre. La mise en œuvre de ce cadre a contribué à étendre la création de métiers et de fonctions dédiés à la protection de la vie privée (régulateur, délégués à la protection des données, responsables sécurité des systèmes d’information, correspondants informatiques et libertés, juristes spécialisés, etc.), mais aussi à faire émerger un travail des représentants de la société civile. Le renforcement les droits des personnes, notamment sur leurs données à caractère personnel a également donné à l’usager un rôle dans l’application de ces législations, ouvrant des espaces de confrontation et/ou de coopération avec les professionnels, posant la question de l’inégale propension des individus à faire l’exercice de leurs droits en fonction de leur propriété sociale. La gestion de la protection de la vie privée se répartit à la fois sur les usagers et sur un ensemble de métiers, et exigeant de ce fait des collaborations pour être mise en œuvre. Au-delà de l’émergence de nouveaux professionnels de la vie privée, ce sont également les infrastructures techniques encadrant la gestion de vie privée qui se raffinent et engendrent des transformations dans l’application du droit.

À côté du renforcement de ce droit protecteur, d’autres dimensions régulatrices – potentiellement contradictoires – sont à mettre en exergue. Le droit de la non-discrimination protège ainsi dans une certaine mesure l’expression ou l’affirmation de certaines caractéristiques qui se trouvaient auparavant confinées dans la sphère privée. Plus encore, les politiques d’égalité et de non-discrimination peuvent justifier la prise en considération par les organisations du travail de caractéristiques personnelles, à des fins d’aménagement des postes de travail et d’inclusion. Elles conduisent alors parfois à produire des dilemmes individuels ou collectifs, comme dans le cas de salarié.es se posant la question de la divulgation de leur handicap.

Quels appuis les nouvelles régulations offrent-elles aux travailleurs pour la protection de leur vie privée et avec quelles inégalités dans la capacité de s’en saisir ? En quoi la professionnalisation des métiers de la protection de la vie privée participe-t-elle aux mutations du travail ? Comment encadre-t-elle les développements technologiques et les déplacements des frontières privé/public ? Comment s’opèrent les coopérations entre professionnels et usagers autour de l’application du droit à la vie privée et quelles infrastructures techniques permettent-elles de le déployer ? Quelles articulations de ces régulations avec d’autres normes juridiques ou organisationnelles observe-t-on ?

Consignes de soumission

Ce dossier réunira des articles empiriques originaux de sciences humaines et sociales. Les études de cas internationaux seront aussi les bienvenues.

Les articles, de 50 000 signes maximum (espaces, notes et bibliographie compris), doivent être accompagnés de 5 mots-clés et d’un résumé de 150 mots (en français et en anglais). Ils devront parvenir aux coordinateur·ices du dossier avant le 8 septembre 2025 aux adresses suivantes :

Contacts :

  • Mehdi Arfaoui, Laboratoire d’Innovation Numérique (LINC), CNIL ; CEMS, EHESS/CNRS/INSERM : marfaoui@cnil.fr
  • Vincent-Arnaud Chappe, Centre d’Étude des Mouvements Sociaux (CEMS), CNRS, EHESS : vincent-arnaud.chappe@ehess.fr
  • Olivier Guillaume, Groupe Facteurs humains et organisationnels (FOH), PRINTEMPS, UVSQ ; EDF R&D : olivier.guillaume@uvsq.fr

Les consignes relatives à la mise en forme des manuscrits sont consultables sur le site de la revue : http://tt.hypotheses.org/consignes-aux-contributeurs/mise-en-forme

Pour plus de détails, merci de consulter le site de la revue : http://tt.hypotheses.org

terrains & travaux accueille par ailleurs des articles varia, hors dossier thématique (50 000 signes maximum), qui doivent être envoyés à :

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Des livres pour en débattre 14 mars 2025

Femmes & Arts : des livres pour en débattre

INFORMATIONS

Date & horaire : vendredi 14 mars de 9h00-11h30

En dialogue avec l’exposition photographique « Infinités plurielles » organisée à l’ENS Paris-Saclay, la MSH Paris-Saclay propose une rencontre entre deux chercheuses :

  • Clara Bouveresse, historienne de l’art, Université d’Évry, Laboratoire SLAM
  • Mathilde Provansal, sociologue, Ludwig-Maximilians-Universität (LMU) München 

Chacune viendra présenter et discuter de leur ouvrage respectif : Les femmes photographes sont dangereuses (coécrit avec Laure Adler) et Artistes mais femmes. Une enquête sociologique dans l’art contemporain. Croisement des regards et des approches disciplinaires, partage d’expériences et de concepts, cet événement ouvre un espace de débat avec le public sur la place des femmes artistes aujourd’hui.

Lieu: École normale supérieure Paris-Saclay, Salle 1Z56, 4 avenue des Sciences 91190 Gif-sur-Yvette
 

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Les petits déjeuners Durkheim le 13 mars 2025

PRESENTATION

La MSH Paris-Saclay, les laboratoires CEPS, IDHES et ISP de l’ENS Paris Saclay vous invitent à son prochain Petit Déjeuner Durkheim le 13 mars.

Autour d’un café à la bibliothèque Durkheim, chercheurs, enseignants, étudiants et tout public intéressé sont conviés à débattre suite à la présentation d’ouvrages issus de travaux en Sciences Humaines et Sociales.

Pour information : Les doctorants venus assister en présentiel aux présentations peuvent créditer des heures de formations dans le cadre de l’École doctorale. L’attestation est à demander à l’adresse suivante : elsa.bansard@ens-paris-saclay.fr et à déposer ensuite sur l’ADUM.

Cette séance sera l’occasion de rencontrer :

Vincent Négri et Nathan Schlanger (dir.) 1941. Genèse et développements d’une loi sur l’archéologie, France, Editeur : La Documentation Française, octobre 2024, EAN 9782111576605

Résumé : L’archéologie, par ses objectifs et ses méthodes, est une discipline singulière
au sein des sciences sociales et humaines. Si les vestiges enfouis et stratifiés qu’ont laissés les hommes constituent la matière première de cette discipline, la découverte et l’extraction de ces traces matérielles, même menées et documentées aussi bien que possible, impliquent toujours leur déstructuration, voire leur disparition, et en tout cas l’impossibilité de les fouiller à nouveau.

C’est pourquoi le droit de l’archéologie – en décalage avec les législations protectrices des monuments historiques, des archives et des musées – articule la production des connaissances avec des mesures de mitigation spécifiquement conçues pour faire face à la disparition des sites et des vestiges du passé.

Dès le xixe siècle, en amont de la loi fondatrice de 1941, les prémices de ce droit attestent de l’émergence et de la professionnalisation de la discipline. En aval, et notamment avec l’émergence d’un droit de l’archéologie préventive en 2001, des processus institutionnels et scientifiques renouvelés participent à la sauvegarde du patrimoine archéologique et à son inscription dans des dynamiques culturelles et sociales.
En abordant aussi les influences internationales sur cette législation, ses rapports avec les conflits armés ou encore avec l’économie de marché, les contributeurs de ce volume retracent les enjeux institutionnels, patrimoniaux et sociétaux qui ont façonné, et qui construisent encore, le droit de l’archéologie

Il sera également proposé une « Bibliothèque éphémère » par le Lumen : présentation et proposition d’ouvrages .

INFORMATIONS PRATIQUES

Date – horaire  : jeudi 13 mars 2025, de 10h à 11h30.

Séance disponible en visioconférence : 
https://ens-paris-saclay-fr.zoom.us/j/94900640101?pwd=BnAqtQxUBxuwfEoF2KdPpBXA8ZsKuJ.1

ID de réunion: 949 0064 0101
Code secret: 05941968

Lieux : la bibliothèque Durkheim est située au 3e étage, Bât.sud-ouest au sein de l’ENS, 4 avenue des Sciences 91190 – Gif-sur-Yvette

En partenariat avec les laboratoires CEPS, IDHES et ISP de l’ENS Paris Saclay .

programme à venir

Un jeudi par mois, de 10h à 11h30, voici le programme que nous vous proposons :

  • jeudi 20 mars 2025 : Olivier Wieviorka Histoire totale de la seconde guerre mondiale
  • jeudi 10 avril 2025
  • jeudi 22 mai 2025 : Michela Barbot Les règles de la valeur. Une histoire juridique de l’estimation des biens, A paraitre – Discutant : Noé Wagener (ISP, Université Paris Saclay)
  • jeudi 19 juin 2025

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Séminaire Propriété, environnement, patrimoine et société 17 février 2025

Propriété, environnement, patrimoine et société (PEPS)

INFORMATIONS

Date & horaire : lundi 17  février à 14h00-16h00

Arnaud Montabert | ENS Paris-Saclay
Le patrimoine au prisme de l’archéosismologie : étude de Sant’Agata del Mugello

Lieu: École normale supérieure Paris-Saclay, Salle 3E34, 4 avenue des Sciences 91190 Gif-sur-Yvette

Plus de détails et inscription : ici

présentation du séminaire

L’idée de ce séminaire est de comparer les formes de propriété en travaillant à partir d’objets complexes tels que le patrimoine, l’environnement et les savoirs.

Les questions traitées seront aussi disparates que : une œuvre d’art dans l’espace public, une invention brevetée, la perspective offerte par un paysage, un site antique menacé par l’ouverture d’un chantier, une opération d’expropriation pour cause d’utilité publique.

Il n’y a pas de propriété. Il n’y a que des formes de propriété aux propriétés différentes. L’idée de ce séminaire est de les comparer en travaillant à partir d’objets complexes tels que le patrimoine, l’environnement et les savoirs. On travaillera particulièrement sur les conflits de qualification autour de ces objets, en prêtant entre autre attention au degré de juridicité des revendications et à la distribution des pouvoirs qui s’y déploient. Les questions traitées seront aussi disparates que : une œuvre d’art dans l’espace public, une invention brevetée, la perspective offerte par un paysage, un site antique menacé par l’ouverture d’un chantier, une opération d’expropriation pour cause d’utilité publique… Les questions patrimoniales peuvent recouper les questions environnementales au sens où il y a une intention humaine de préservation et de transmission aux générations futures, une forme de revendication pouvant rentrer en conflit avec les droits attachés à la propriété d’un bâtiment, d’une installation industrielle ou de produits fabriqués. On peut donner l’exemple du droit de propriété individuel d’un maître d’ouvrage sur un bâtiment qualifié d’utilitaire, lui permettant des modifications pour répondre à des nouveaux besoins, modifications qui vont rentrer en tension avec des revendications en termes de patrimoine architectural ou de droit d’auteur de l’architecte qui a conçu initialement le bâtiment ou, encore, de l’artiste qui a réalisé à même une fresque.

Ces conflits de qualification seront étudiés à l’aune des formes de valorisation des choses en présence, des jeux d’argumentation et des dispositifs de négociation inventés par les acteurs. D’un point de vue pratique et la façon de vivre ce séminaire, nous organiserons des déambulations sur les différents terrains et procéderont à des expérimentations et des collectes de matériaux et d’arguments.

Les dates des séminaires s’échelonnent du 23 septembre 2024 au 12 mai 2025.
Un lundi par mois, 14 h – 16 h


Pour connaître l’ensemble du programme

organisation

Michela Barbot | Université Paris 1, IDHES
Christian Bessy | ENS Paris-Saclay, IDHES
Marie Cornu | ENS Paris-Saclay, ISP
Noé Wagener | Université de Créteil et ISP

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Journée d’étude : des biens communs en discussion le 13 février 2025

PRESENTATION

La MSH Paris Saclay organise une journée d’étude autour de la définition des biens communs dans le cadre de son programme structurant « Des territoires et leur université ».

Cette journée s’articule en deux temps. Un premier donnera la parole à quatre projets de recherche et projets éditoriaux interdisciplinaires en SHS, autour de la définition des biens communs. L’après-midi débutera par la projection du documentaire « Terres précieuses » pour lancer une discussion ouverte entre les chercheur.es, les réalisatrices et des agriculteurs/trices conviées.

programme

8h45-9h10 – Accueil Café

9h10-9h25 – Présentation du programme « Des Territoires et leur Université » et de la journée par Elsa Bansard et Sébastien Oliveau (MSH Paris-Saclay)

9h25-10h05 – Intervention François Coléno et Guillaume Martin Émergence et management des biens communs à l’échelle des territoires (LAREQUOI, UVSQ)  / Discussion

10h05-10h45 – Intervention Michela Barbot Entretenir le commun par l’appropriation des choses : un regard historique (IDHES, ENS) / Discussion

10h45-11h00 – Pause

11h00-11h40 – Intervention Marie Cornu Dictionnaire des biens communs, questions de vocabulaires (ISP, ENS) / Discussion

11h40-12h20 – Intervention Mélanie Clément-Fontaine, Gaële Gidrol-Mistral et Flavie Lavallée Encyclopédie des communautés et des pratiques communautaires : une communauté en science ouverte (DANTE, UVSQ) (GRDP, Université de Québec) (MSH Paris Saclay) / Discussion

12h20-13h – Table ronde

13h-14h15 – Déjeuner

Modération : Laura Marguerie – Association Terre et Cité

14h15-16h – Projection du documentaire : « Terres Précieuses »

16h-16h20 – Table ronde avec les réalisatrices Martine Debiesse et Claire Leluc-Derouin et plusieurs agriculteurs.trices du plateau Paris Saclay (noms en attente de confirmation)

16h20-16h30 – Pause

16h30-17h30 – Table ronde avec Martine Debiesse, Claire Leluc-Derouin, plusieurs agriculteurs.trices, François Coléno, Guillaume Martin, Michela Barbot, Marie Cornu, Mélanie Clément Fontaine, Gaëlle Gidrol-Mistral

INFORMATIONS PRATIQUES

Cette journée se déroulera Salle Dorothy Hodgkin, au rez de chaussée du bâtiment qui abrite la MSH,
dans les locaux de l’ENS Paris Saclay, 4 avenue des sciences, Gif-Sur-Yvette. (comment s’y rendre ?)
La participation est ouverte à toutes et tous, gratuitement, sur inscription: ici
 
Contact : elsa.bansard@ens-paris-saclay.fr

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Journée GERPISA : The geography of De-ICE-ing in North America ? 13 février 2025

Journée Gerpisa : The geography of De-ICE-ing in North America

INFORMATIONS

Jeudi 13 février  2025 – de 14h00 à 16h30 – distanciel via ZOOM

 
Thomas Klier, Federal Reserve Bank of Chicago
Jim Rubenstein, Miami University

Plus d’infos : ici

Informations pratiques

La participation est ouverte mais nous vous prions de vous inscrire ou de nous contacter préalablement.

Inscriptions et programme mis à jour (salles, horaires) sur http://gerpisa.org/node/5167

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MSH Paris-Saclay hors les murs le 10 février 2025 à Evry

PRESENTATION

En 2025, la MSH Paris-Saclay sort de ses murs et vient vous rencontrer sur vos sites pour échanger avec l’ensemble des collègues qui le souhaitent. L’équipe de la MSH sera:

Le lundi 10 février en salle des Lumières, à la bibliothèque universitaire du campus à Évry (2 rue André Lalande, 91000 Évry-Courcouronnes).

En mars, nous proposerons une réunion sur le plateau de Saclay.

Nous avons prévu systématiquement deux temps d’échange, à 10h et à nouveau à 14h (pour que le plus grand nombre puisse être présent le matin ou l’après-midi). Après avoir présenté la MSH, ses services, ses appels à projet de recherche et l’accompagnement qu’elle propose, nous serons disponibles collectivement pour répondre à vos questions et approfondir les points que vous souhaiterez aborder.

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Journée GERPISA : droits de douane de l’UE contre les VE chinois: quels enjeux? Quelles conséquences ? 6 février 2025

Journée Gerpisa : Droits de douane de l'UE contre les VE chinois: quels enjeux? Quelles conséquences?

INFORMATIONS

Jeudi 6 février 2025 – de 14h00 à 16h30 –

Le Gerpisa et la PFA vous invitent à participer à une table Ronde.

Au moment où l’Europe s’apprête à organiser ses états généraux face aux difficultés de l’industrie automobile, l’annonce de l’imposition de droits de douane sur les véhicules électriques fabriqués en Chine le 30 octobre dernier se présente comme un des moyens supposés aider la compétitivité européenne dans le contexte actuel d’électrification.

En effet, la part de marché des véhicules électriques fabriqués en Chine est passée de 1,9 % en 2020 à 14,1% au premier trimestre de l’année 2024.

En se focalisant sur les résultats de l’enquête ouverte le 4 octobre 2023, cette table ronde abordera dans un premier temps le contenu, les enjeux et les conditions de son approbation au niveau européen. Dans un second temps, il sera question d’explorer les conséquences pour l’électrification de ces taux définitifs (désormais établis à 17 % pour BYD, 18,8 % pour Geely, et 35,3 % pour SAIC), qui divisent encore les grands acteurs politiques et industriels européens.

Nous aurons l’occasion d’entendre autour de ce débat :

  • Elvire Fabry, Senior Research Fellow – Geopolitics of Trade et Rapporteur du groupe de travail sur les relations EU-Chine à l’Institut Jacques Delors,

  • Maria Ianculescu, Directrice Affaires internationales à la Plateforme de la Filière automobile,

  • Jean-Pierre Corniou, Président d’Agile IT,

  • Bernard Jullien, maître de conférence en économie à l’Université de Bordeaux et Cabinet d’études et de recherche sur l’industrie et les services automobile chez FERIA

  • sous la modération de Tommaso Pardi, directeur du Gerpisa et chercheur au CNRS.

Plus d’infos : ici

Informations pratiques

LIEU :  CCFA 2 rue de Presbourg 75008 Paris

La participation est ouverte mais nous vous prions de vous inscrire ou de nous contacter préalablement.

Inscriptions et programme mis à jour (salles, horaires) sur http://gerpisa.org/node/5167

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MSH Paris-Saclay hors les murs le 3 février 2025 à Sceaux

PRESENTATION

En 2025, la MSH Paris-Saclay sort de ses murs et vient vous rencontrer sur vos sites pour échanger avec l’ensemble des collègues qui le souhaitent. L’équipe de la MSH sera:

Le lundi 03 février en salle G.Vedel à la faculté Jean Monnet à Sceaux.

En mars, nous proposerons une réunion sur le plateau de Saclay.

Nous avons prévu systématiquement deux temps d’échange, à 10h et à nouveau à 14h (pour que le plus grand nombre puisse être présent le matin ou l’après-midi). Après avoir présenté la MSH, ses services, ses appels à projet de recherche et l’accompagnement qu’elle propose, nous serons disponibles collectivement pour répondre à vos questions et approfondir les points que vous souhaiterez aborder.

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Séminaire doctoral CHCSC / DYPAC – Formation Hyperbase 23 janvier 2025

WEbINAIRE : Constituer et traiter ses corpus avec HYPERBASE

INFORMATIONS

Dans le cadre du séminaire doctoral du CHCSC / DYPAC 2024-2025, la MSH Paris-Saclay propose via la plateforme des Humanités Numériques une série de webinaires tout au long de l’année.

La prochaine séance sera : le jeudi 23 janvier de 18h à 20h, en distanciel.

Il aura pour thème : constituer et traiter ses corpus. L’occasion de présenter l’outil d’analyse statistique des textes: Hyperbase.

Cet outil est une plateforme universitaire d’exploration documentaire et statistique de textes. Elle est en accès libre, diffusée par le CNRS et l’Université Côte d’Azur, conçue et développée au sein de l’UMR 7320 Bases, Corpus, Langage.

Animatrices :

  • Clara Granieri  (CHCSC)
  • Coline Dupuis (CHCSC)

Intervenante : Margaux Nguyen Ngoc Minh (IGE Humanités Numériques, MSH Paris-Saclay)

Inscriptions via ADUM : https://adum.fr/script/formations.pl?mod=3656260&site=l

Contact : formation@msh-paris-saclay.fr

Prochaines dates à retenir :

  • Vendredi 28 février 2025, 18h-20h (visio) – Méthodes qualitatives, histoire orale – présentation de l’outil MAXQDA par Maximilien Petit
  • Jeudi 13 mars 2025, 17h30-19h30 (visio) – L’écriture. Publier des articles scientifiques, rédiger sa thèse. Présentation de l’outil Stylo par Flavie Lavallée et Lison Burlat
  • Lundi 7 et Mardi 8 avril matins (visio) :  » Données de la recherche en SHS : initiation aux enjeux et bonnes pratiques « 

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