L’objectif du séminaire mensuel Conflits et Territoires est de permettre de permettre la discussion la plus large (pluridisciplinaire et en interface avec la société civile) sur la question des conflits liés à l’espace, et tout particulièrement sur la place des conflits dans la construction et la gouvernance des territoires.
Chaque séminaire, d’une durée de deux heures, est consacré à la présentation d’un travail ou au bilan d’une recherche sur la question des conflits, suivie d’une discussion avec la salle. Les séances se déroulent les derniers mardi du mois de 13h00 à 15h00 à l’INA-PG (16 Rue Claude Bernard, Paris Vème). Par la suite, un support académique sera recherché (ouvrage collectif), pour faire le bilan sur les années d’échange et de travail.
ACADEMIC ALL STAR GAME 2018-19: Recherche en stratégie et management : mort clinique ou renaissance ? (19-SEM-02)
Porteurs
Jean-Philippe DENIS (RITM)
Damien MOUREY (IDHES)
Résumé
L’Academic All Star Game est un cycle de conférences – débats qui repose sur un principe d’invitations : des chercheurs francophones de renommée internationale sont ainsi conviés à partager leurs sentiments et visions sur un thème générique. Ce séminaire, appelé à être reconduit chaque année, prend pour 2018-19, le thème : « Recherche en stratégie et management : mort clinique ou renaissance ? ».
PéLiAS. Les périodiques comme médiateurs culturels (Littérature, arts, sciences; 19-SEM-01)
Porteurs
Alexia KALANTZIS (CHCSC)
Norbert VERDIER (EST-GHDSO)
Hélène VEDRINE (CELLF XIX-XXI)
Résumé
Le séminaire PéLiAS (périodiques littéraires, artistiques et scientifiques) abordera la thématique des périodiques comme médiateurs culturels (18e siècle-20e siècle) à partir d’une double approche culturelle et historique (histoire des sciences et des techniques ainsi qu’histoire de l’édition). Il est co-organisé par trois laboratoires (Etudes sur les Sciences et les Techniques avec le Groupe d’Histoire et de la Diffusion des Sciences d’Orsay (GHDSO-EST) de Paris-Sud sur les périodiques scientifiques et techniques, le Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines (CHCSC) de Versailles-Saint-Quentin), et le Centre d’Etude de la Langue et des Littératures Françaises, Littérature française XIXe- XXIe siècles (CELLF 19-21) de Paris-Sorbonne). Chaque séance sera organisée autour d’un thème spécifique et proposera une double intervention : l’une d’un chercheur issu du domaine des humanités, et l’autre d’un chercheur issu de l’histoire des sciences et des techniques ou de l’histoire de l’imprimé. L’approche sera à la fois pluridisciplinaire et internationale.
TERRItoires d’interface et BIOdiversité urbaine : le plateau de Saclay (Terribio; 18-Ex-11)
Porteurs
Romain MELOT (SADAPT)
Emmanuelle BAUDRY (ESE)
Résumé
Lauréat de l’appel à projet Excellence de la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Saclay, TerriBio est un projet de recherche porté par Romain Melot (UMR SAD-APT/INRAE – AgroParisTech) et Emmanuelle Baudry (ESE / UPSud- CNRS – AgroParisTech), avec Anne-Claire Maurice, post-doctorante. Il a permis d’étudier pendant plus de deux ans, la biodiversité urbaine et cultivée comme vecteur de représentations sociales et comme objet pour l’action publique locale sur le plateau de Saclay. Les conclusions de ces études ont été présentées en octobre 2021 à l’occasion du séminaire final. TerriBio a associé une équipe pluridisciplinaire en Sciences Humaines et Sociales (sociologie, géographie) avec un collectif de chercheurs en écologie, ethnoécologie et psychologie de l’environnement. Les recherches ont été menées sur le plateau de Saclay, un territoire marqué par une forte dynamique d’artificialisation et qui présente des enjeux importants en termes de coexistence et d’utilisation des espaces urbains et des espaces ouverts, agricoles ou semi-naturels, et de la biodiversité.
Problemata, plateforme numérique de diffusion en histoire du design & design studies (18-MA-03)
Porteurs
Catherine GEEL (CRD)
Claire BRUNET (CRD)
Annalisa VIATI NAVONE (LéaV)
Anthony MASURE (LLA-CRÉATIS)
Catherine GUIRAL (Royal College of Art, London)
Résumé
Le projet consiste à diffuser par voie numérique sur un site plateforme, les résultats, articles et contenus de recherches du CRD ou de l’axe Histoire mais aussi d’autres institutions, sous la responsabilité scientifique de l’Axe Études critiques du Centre et de l’équipe de recherche du projet (porteurs/responsables scientifiques et membres de l’équipe)
À cet égard, il relève de la mise en œuvre du numérique, comme canal de publication d’un certain nombre d’articles (paperworks, communications, pistes de recherches, résultats éditorialisés de journées d’études ou de colloques). Mais dans la mesure où nous nous situons aussi comme designers, il sera également question d’interroger et de développer des formats adéquats à la recherche en design concernant son axe « histoire – études critiques » par le biais de rassemblement de données et de modalités d’archivages correspondant aux humanités numériques (Masure, 2017).
Enfin, troisième aspect de connexion au numérique, le déploiement des séminaires en histoire du design nous amènera à interroger la figure d’Olivetti (Maffioletti, 2014), et par extension, via son impact déjà documenté sur le renouvellement de la firme IBM (Hardwood, 2015), le rôle du design dans une forme d’archéologie de la révolution numérique (Masure, 2017 et à venir).
L’ambition du projet en ouvrant la plateforme et en engageant au départ une campagne de traduction, pour amorcer des rédactions bilingues de la part des chercheurs français, est de contribuer à communiquer la recherche française vers l’étranger assez rapidement, d’afficher et de continuer à creuser des axes des Études critiques du CRD et du LéaV c’est-à-dire stimuler et rendre visible une recherche novatrice en design.
Le projet Transatlantic Cultures propose de mettre en oeuvre une histoire culturelle connectée de l’espace atlantique grâce aux nouveaux outils et supports numériques. Rassemblant une équipe de 40 chercheurs, rattachés à 19 universités, en Europe, en Afrique et dans les Amériques, il vise à la réalisation d’un Dictionnaire d’histoire culturelle transatlantique édité en ligne et en quatre langues (français, anglais, espagnol, portugais) : une plateforme numérique pour analyser les dynamiques de l’espace atlantique et comprendre son rôle dans le processus de mondialisation culturelle contemporain.
Lancé en 2015 par le Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines (Paris-Saclay), en collaboration avec l’Université Sorbonne-Nouvelle Paris 3 et l’Université de São Paulo, ce projet a déjà reçu des financements de l’Institut des Amériques (2015), du France Berkeley Fund (2015-2016) et du programme franco-brésilien ANR / FAPESP (2016-2020). L’aide demandée dans le cadre de l’appel à projet « Maturation » de la MSH Paris-Saclay poursuit deux objectifs : 1) développer le web design et des scénarios de visualisation innovants pour la mise en forme des données issues de la recherche ; 2) renforcer l’intégration des membres du Groupe d’histoire et de diffusion des sciences d’Orsay et du laboratoire Synergies Langues, Arts, Musiques. La recherche de nouveaux financements en vue de l’achèvement de ce projet a été rendue nécessaire par la réduction des fonds qui lui avaient été alloués par l’agence FAPESP, du fait de la crise brésilienne.
HistorIA.2: données massives multi-sources (synchroniques, diachroniques, dialectales) et exploration automatique de l’évolution des langues (18-MA-01)
Porteurs
Ioana VASILESCU (LISN)
Résumé
Dans HistorIA.2, nous nous proposons de poursuivre et d’enrichir les objectifs du projet HistorIA, qui a bénéficié en 2017 d’un financement “Emergence” MSH Paris-Saclay. L’objectif central est d’approfondir l’étude de l’évolution des langues avec les moyens de l’intelligence artificielle dans une perspective propre à la linguistique instrumentée de l’oral, qui consiste à construire des connaissances linguistiques à partir de l’exploration outillée des données langagières en s’appuyant sur de grandes masses de données. Nous nous proposons de réaliser une typologie des motifs de la variation synchronique de l’oral en lien avec les changements sonores historiques spécifiques à une famille de langues, en l’occurrence les langues romanes. Dans HistorIA.2 nous nous proposons d’associer à cette analyse de grands corpus des connaissances issues de la dialectologie moderne. Il s’agit d’utiliser des grands corpus issus d’enquêtes de terrain menées à large échelle (crowd-sourcing) qui permettent d’ancrer les changements sonores (dans le temps) et dans l’espace.
Le travail des innovateurs à l’épreuve de l’éthique. Le cas des innovations énergétiques et biotechnologiques (18-EM-12)
Porteurs
Emmanuel HIRSCH (Espace de réflexion éthique de la région Ile-de-France)
Samir BEDREDDINE (PRINTEMPS)
Gaëtan FLOCCO (CPN)
Résumé
Depuis près de trente ans, le
secteur de la recherche industrielle et scientifique connaît de profondes mutations.
Dans le domaine académique, les institutions scientifiques se « mercantilisent
», la science se « contextualise » et les gouvernements conditionnent de plus
en plus le maintien des crédits aux collaborations avec le secteur industriel.
La recherche biomédicale est également concernée par ces transformations. Dans
un contexte de compétition scientifique internationale et de pressions fortes, notamment
de la part des associations de malades, l’innovation thérapeutique impose ses
règles et modifie profondément la culture et les pratiques de la recherche. Par
conséquent, en quoi ces transformations des secteurs industriel et biomédical
modifient-t-elles le périmètre et le contenu du travail des innovateurs ?
Donnent-elles lieu à un accroissement ou une intensification de la charge de travail
? Outre les conditions dans lesquelles ces innovations se déroulent, quelles
sont leurs implications en matière sociale, notamment concernant leur réception
par les populations ? En d’autres termes, quels questionnements et problèmes
éthiques posent-elles ? Pour éclairer ces questionnements d’ampleur, le projet
consiste à mener différentes enquêtes sociologiques couplées à une réflexion
éthique sur le travail d’innovation se déployant dans les secteurs énergétiques
et biotechnologiques.
Le « Bitcoin du peuple »: les crypto-monnaies sociales, un futur possible de la blockchain ? (18-EM-11)
Porteurs
Hugo HARARI-KERMADEC (IDHES)
Jean KRIVINE (IRIF)
Résumé
Le projet s’inscrit pleinement dans l’axe 1 de la MSH portant sur les changements introduits par la révolution numérique. Un nouveau chapitre des formes monétaires alternatives aux devises officielles est ouvert depuis quelques années par la convergence entre d’une part les monnaies dites « virtuelles », fondées sur un principe de création et de gestion monétaire décentralisé et les monnaies dites « sociales », « alternatives » ou encore « complémentaires », qui s’inscrivent dans ce qu’on dénomme usuellement l’économie sociale et solidaire (ESS). En apparence, tout oppose les deux groupes de monnaies « non-bancaires ». D’un côté, les cryptomonnaies, issues de philosophies libertariennes et anarchistes, sont pensées contre les pouvoirs discrétionnaires des Etats. De l’autre, les monnaies « sociales » (systèmes d’échange locaux, banques de temps, clubs de trueque, et autres monnaies locales) se construisent en opposition aux effets délétères des pratiques spéculatives privées. Cependant, les deux communautés se rejoignent sur la volonté de transformation systématique.
La Moneda PAR localisée à Buenos Aires fournit un des premiers exemples de ces « cryptomonnaies sociales ». Nous nous proposons d’en étudier la structuration, entreprise qui requiert un dialogue approfondi entre informatique et économie, puisqu’il s’agit de s’interroger sur les possibilités ouvertes par l’utilisation de la blockchain dans des projets de monnaies alternatives à vocation sociale et solidaire, ainsi que les potentielles ambivalences. Du travail de terrain approfondi couplé à une solide expertise informatique et économique sera nécessaire pour saisir les propriétés de ces nouvelles formes émergentes dans toutes leurs nuances.
PRIMobil: Programme de recherche interdisciplinaire sur les mobilités urbaines et péri-urbaines (18-EM-10)
Porteurs
Dominique BARTH (DAVID)
Laurent WILLEMEZ (PRINTEMPS)
Résumé
Ce programme de recherche, dans
le cadre de l’Institut Pascal de Paris-Saclay, sera un grand évènement
scientifique qui se tiendra durant tout le mois de septembre 2019. L’idée est
de faire interagir sur une durée significative (4 semaines) une trentaine d’experts
internationaux, principalement issus des sciences humaines et sociales et des
sciences du numériques, menant des activités de recherche et d’innovation dans
le domaine de la mobilité ainsi que des acteurs économiques et institutionnels,
afin de lever certains verrous technologiques, scientifiques, et éventuellement
organisationnels, attachés à la question de mobilité. En résidence au sein de
l’institut Pascal de Paris-Saclay, ces experts animeront des groupes de
travail et d’échanges, et des conférences largement ouvertes au public seront
organisées à la fin de chaque semaine du programme et pourront concerner
plusieurs centaines de participants. L’issue du programme se focalisera en
particulier sur le programme MovlnSaclay porté par les trois communautés
d’agglomération du territoire (CPS, SQY, VGP). Le programme consiste en quatre
semaines de travaux thématiques, chacune clôturée par une conférence plénière.