L’appel à projets générique 2021 mobilise quatre instruments de financement ayant chacun leurs spécificités en termes de modalités de soumission et d’évaluation. Ils permettent de financer soit des projets de recherche individuelle portés par des jeunes chercheurs ou des jeunes chercheuses (JCJC), soit des projets de recherche collaborative entre entités publiques dans un contexte national (PRC) ou international bilatéral (PRCI) et entre entités publiques et privées pouvant présenter une ouverture vers le monde de l’entreprise (PRCE).
L’AAPG 2021 est structuré en 50 axes de recherche, correspondant chacun à un comité d’évaluation scientifique (CES). Les chercheurs et chercheuses, au moment de soumettre un projet, choisissent l’axe scientifique, et en conséquence le comité d’évaluation scientifique, le plus en lien avec les objectifs scientifiques de leur projet. Ce choix ne peut être modifié au cours du processus de sélection.
37 axes de recherche sont présentés au sein de 7 domaines disciplinaires : sciences de l’environnement, sciences des énergie et matériaux, sciences du numérique, sciences de la vie, sciences humaines et sociales, mathématiques et leurs interactions, et physique de la matière, hautes énergies, planète-univers.
13 axes de recherche correspondent à des enjeux transversaux (trans- ou interdisciplinaires) situés à la croisée de plusieurs secteurs scientifiques.
Calendrier Prévisionnel AAPG 2021
Etape I
Juillet 2020 Publication Plan d’Action 2021 et AAPG 2021
Septembre 2020 Publication Guide de l’AAPG 2021
Fin Octobre 2020 Ouverture du site de soumission Etape I pour les projets JCJC, PRC, PRCE et enregistrement des projets PRCI
1er Décembre 2020 Clôture du site de soumission Etape I
Mars 2021 Notification des résultats de la première étape
Mi-Mars 2021 Ouverture du site de soumission Etp II
Etape II
Mars 2021 Ouverture du site de soumission Etp II pour les projets JCJC, PRC, PRCE et PRCI
Fin Avril 2021 Clôture du site de soumission Etp II
Juin 2021 Droit de réponse aux expertises
Fin Juillet 2021 Notification des premiers résultats des projets JCJC, PRC et PRCE
Juillet/Septembre 2021 Contractualisation des projets sélectionnés
Dans le cadre du soutien à la mobilité internationale, l’InSHS propose aux chercheur(e)s, enseignant(e)s-chercheur(e)s et ingénieur(e)s de recherche des unités de recherche dont le CNRS est tutelle ou cotutelle, une aide pour la réalisation d’actions de recherche à l’étranger en 2021.
Cette aide concerne toutes les disciplines et tous les types de missions de recherche (collaboration internationale, travail de terrain, consultation de sources, montage de projet, rédaction d’ouvrage ou d’article en collaboration…). Elle s’applique à toutes les destinations (dans le respect des règles de séjour en vigueur dans les pays choisis) et à tout type d’institutions d’accueil.
Ces missions de recherche à l’étranger seront obligatoirement réalisées en 2021. Leur durée doit être supérieure à trois mois et ne peut excéder neuf mois. L’aide accordée se présente sous la forme d’un forfait mensuel de 2000 euros notifié à l’UMR et destiné à couvrir les frais de mission.
Les candidatures seront expertisées sur la base de leur qualité et de leur intérêt scientifique.
Les chercheur(e)s, enseignant(e)s-chercheur(e)s et ingénieur(e)s de recherche doivent faire parvenir leur candidature au plus tard le 3 novembre 2020, par e-mail à : inshs.smi@cnrs.fr.
Les associations montrent-elles une résilience, une réactivité et une capacité d’innovation et de transformation sociétale particulières lors de la crise déclenchée par la pandémie de COVID-19 et dans la période post-confinement ? Comment cette capacité de résilience et d’innovation a-t-elle été perçue et reçue par les pouvoirs publics ? Quels sont les enjeux de l’engagement associatif au regard de la crise sanitaire, économique et sociale, et de la transition écologique ? Qu’est-ce que cette crise révèle des caractéristiques et des contributions du monde associatif à la société et à la démocratie ? Et en particulier, quelle est la dimension de l’intérêt général portée par les associations ? Comment rendre compte de la force politique des associations ?
A la lumière de la crise, l’appel à projets 2020 de l’Institut français du Monde associatif a pour objet d’interroger, dans le temps long :
le rôle du fait associatif pour la résilience et la transformation sociétale,
sa place dans la prise en charge de l’intérêt général,
les fragilités structurelles du monde associatif qui ont été mises à jour, accentuées ou dépassées.
et, au-delà de ces fragilités, leur capacité de rebond dans ce contexte.
Les travaux apporteront, dans la mesure du possible, une réponse conjoncturelle à ces problématiques.
A travers cet appel à projet, l’Institut souhaite apporter une contribution structurante pour appuyer les démarches stratégiques des acteurs, nourrir la prospective de leurs partenaires, accompagner le développement du secteur, ainsi que la résilience et les innovations de la société.
Lettre d’intention : du 5 octobre au 5 novembre
Une lettre d’intention sera demandée en premier lieu et sera étudiée par des membres du Comité stratégique et du Comité scientifique de l’Institut.
Téléchargez le texte complet de l’appel à projets au format pdf en suivant ce lien.
Dans le cadre de l’accompagnement ERC de l’Université Paris-Saclay, une session d’accompagnement à l’écriture de projet en vue de l’appel ERC Starting Grants 2021 est organisée au mois de novembre:
2 novembre 2020: session plénière d’information 9h – 11h15 : session plénière14h00 – 16h00 : table-ronde et questions/réponses
3 novembre 2020 : entretiens individuels d’une heure
Lien vers la page de l’événement et inscription (gratuite mais obligatoire) : cliquez ici !
La session plénière (en anglais), ainsi que les entretiens individuels, se tiendront à distance. Les participants recevront par mail le programme consolidé ainsi que le lien pour se connecter à la session en ligne. N’hésitez pas à contacter Marie Raymond (marie.raymond@universite-paris-saclay.fr) pour toute question relative à cette session d’accompagnement.
Une question hante la recherche en sciences humaines et sociales (SHS) ces derniers temps : à quoi servons-nous ? Elle vient notamment de donner lieu à un livre Covid-19, le regard des sciences sociales. Ce livre développe la réponse suivante : les SHS « produisent de l’orientation ».
En ces temps de crise sanitaire, cette réponse mérite que l’on s’y attarde, y compris pour s’en distancier. Bien évidemment, il est important, d’abord, de resituer la pandémie et les réponses qui lui sont opposées dans leur contexte sociétal, de les mettre en rapport avec les inégalités sociales, avec les récentes transformations des États, ou encore avec les rapports de forces géopolitiques. Une vue d’ensemble sur la réalité sociale affectée par la pandémie ne saurait que bénéficier aux acteurs sociaux de tout ordre.
Ensuite, il importe de construire une notion claire de la place de l’activité scientifique dans ce contexte. Celle-ci, et plus particulièrement la science médicale, est un acteur clé dans le développement des réponses thérapeutiques. Cependant, elle agit en articulation avec des gouvernements, ou encore avec des acteurs économiques. Mieux comprendre dans quels jeux organisationnels l’activité scientifique s’inscrit ne saurait que bénéficier à la recherche, et ce, au-delà des SHS.
« Produire du politique »
Dans un cas comme dans l’autre cependant, si l’on a suivi les récents débats sur la science (penser notamment à ceux qu’avait déjà suscités la publication, sous la direction de Bernard Lahire, de À quoi sert la sociologie ?), on est forcé de ressentir un scrupule à l’idée de revendiquer un rôle d’orientation.
Ne serions-nous pas en train d’adopter cette fameuse position « en surplomb » qu’on a pu reprocher à certains grands noms des sciences sociales ? Une telle posture ne pourrait-elle pas être interprétée comme une volonté d’imposer certaines vues de la réalité sociale aux acteurs sociaux, et à nos collègues d’autres disciplines certaines notions de ce qu’est la science dans la société ?
Ce scrupule nous porte à défendre la réponse suivante : il ne s’agit pas tant d’orienter, il s’agit de produire du politique. C’est-à-dire du débat sur des enjeux collectifs, sur des propositions de connaissance et sur leurs conséquences en termes d’action ; et ce dans le domaine scientifique comme dans le domaine public.
« Produire du politique » veut donc dire participer à des débats desquels est susceptible de surgir, à partir de contributions individuelles multiples et par hypothèse souvent contradictoires, des projets de connaissance et d’action collective. De l’orientation donc, mais pas par le discours scientifique lui-même, plutôt par le fait que les scientifiques invitent à débattre, tout en participant eux-mêmes à alimenter ces débats. Lesquels pourront avoir lieu dans le domaine scientifique lui-même, mais aussi dans ce qu’on a pu appeler l’espace public, ou encore dans le cadre du système politique, et enfin dans les multiples arènes qui s’emboîtent en marge de cet espace public et de ce système politique.
Activité de débat dans la science
Rappelons encore ceci : l’activité scientifique est pour une part importante une activité de débat. Surtout de débats sur la pertinence d’observations ou d’interprétations. Mais aussi, et c’est principalement ce sur quoi nous voulons ici attirer l’attention, des débats sur la manière d’agir ensemble comme scientifiques : à la fois pour recueillir ces observations, pour discuter ces interprétations, mais aussi pour les faire circuler au-delà des limites du domaine scientifique, ou encore, enfin, pour prendre en compte les réactions nous parvenant de la part de non-spécialistes.
De tels débats doivent concerner toutes les disciplines, les SHS étant toutefois bien placées pour mettre en évidence leur dimension à la fois réflexive et politique ; pour contribuer à les organiser, sur la base de leur analyse de l’état actuel du politique, en associant des disciplines scientifiques très diverses.
Le pari est donc qu’il y a un rôle à jouer par la recherche en SHS de contribuer à revitaliser ou à recréer des débats de ce type et donc, du politique, dans le contexte actuel.
Analyse, réflexion, retour
Trois considérations nous amènent à défendre ce rôle pour les SHS.
1. L’analyse de la conjoncture actuelle, où l’on peut constater une coïncidence entre la pandémie et des indices d’érosion du modèle démocratique.
Érosion qui s’alimente, d’une part, d’une prise de distance excessive entre monde scientifique et monde social ; mais aussi, d’autre part, d’une remise en cause du savoir des experts, en lien avec le phénomène politique qu’on a pu qualifier de populisme.
Ces dynamiques en apparence contradictoires se sont d’ailleurs conjointement alimentées de la crise sanitaire, les réponses de certains gouvernements et les avis d’experts les ayant inspirées étant présentés soit comme des solutions attendues, soit comme des exemples de mesures technocratiques méritant d’être rejetées par « le peuple ».
Dans ces conditions, il apparaît difficile de s’interroger sur le rôle de la recherche scientifique face à la pandémie sans s’interroger aussi sur les problèmes d’acceptabilité auquels la science faisait face déjà avant la pandémie. Or un des raisonnements développés face à ces problèmes est qu’il faut, non abolir la distinction de ces deux mondes, mais améliorer leur connaissance réciproque.
Cela exige, non seulement de vulgariser et disséminer des résultats du travail scientifique, mais surtout de faciliter une réappropriation active de la science par les non scientifiques (d’où la promotion de la science ouverte, de la science citoyenne ; d’où les visées fondatrices, par exemple, de The Conversation). Ce qui suppose une bonne connaissance de la nature et de l’état actuel de la distance entre science et société, et des possibles moyens d’établir des relations, connaissances que, précisément, les SHS ont la responsabilité de développer.
2. Une réflexion, à approfondir, sur la genèse de la démocratie, et le rôle des sciences dans cette genèse. Réflexion qui mérite de prendre appui sur l’histoire des sciences modernes. En effet, celles-ci ont pris leur essor avant le développement des régimes politiques démocratiques et elles ont fourni à ceux-ci, notamment par les académies, des modèles d’organisation de l’action collective par la concertation, et de débats d’idées et d’arguments.
C’est par ailleurs dans le domaine scientifique, à côté des domaines des arts et du droit, que s’est forgée la notion de subjectivité moderne, avec son potentiel d’innovation ou de créativité susceptible de bénéficier à la collectivité. Notion qui prépare le terrain à celle de citoyenneté au sens de participation individuelle au devenir collectif, institutionnalisée par des droits et des obligations.
C’est enfin autour de ces domaines que s’est formé un public critique, qui a pu devenir l’espace public nécessaire à l’institutionnalisation du politique. Si la science a joué un rôle dans la formation des démocraties modernes, son rôle pourrait bien être essentiel dans les efforts actuels de réhabilitation de la démocratie. Réhabilitation qui est aussi en jeu dans les réponses qui se construisent face à la pandémie.
3. Un retour sur nos expériences individuelles de travail ces derniers mois, comme auteur·e·s et chercheur·e·s. Si un certain nombre d’entre nous ont voulu prendre la parole dans l’espace public, ce n’est pas seulement pour défendre certains acquis de nos recherches, mais aussi mus par la perception que les collectifs auxquelles nous appartenons (familles, communautés professionnelles, de voisinage, etc.) se trouvaient remis en cause dans leur nature et dans leurs modalités, que ce que « nous » était en train de changer de sens, et qu’il était urgent de « nous » engager dans ces changements, en « nous » associant aux débats déclenchés par la crise.
Les SHS nous sont d’un précieux secours pour prendre du recul par rapport à cette expérience. Au moment où des scientifiques de nombreuses disciplines, et non seulement des SHS, interviennent dans ces débats, les SHS peuvent mettre en valeur cette dimension essentiellement citoyenne de la parole scientifique.
Débat sur le débat
Les SHS mènent des recherches concernant l’ensemble des réalités affectées par la crise sanitaire ; elles auront à les poursuivre, les mettre en rapport entre elles et les mettre en rapport avec les travaux menés par d’autres disciplines scientifiques.
Mais elles ont aussi cette responsabilité : s’interroger sur ce que la crise sanitaire fait à la démocratie ; à laquelle la science participe par essence – et dont la science a vitalement besoin – et participer, par un travail par le débat et sur le débat, à la production du politique, dimension indispensable de la recherche, base indispensable de la démocratie.
Le séminaire Genre et Monde carcéral reprend pour une nouvelle saison 2020/2021 sur le thème :
« DANS ET HORS LES MURS »
L’influence des représentations genrées : de la qualification pénale à la vie en prison
Organisé par : Natacha Chetcuti-Osorovitz. Maître de conférences en sociologie, HDR, Centrale Supélec, IDHES ENS-Paris-Saclay (natacha.chetcuti-osorovitz@centralesupelec.fr) Valérie Icard. Doctorante en science politique, CESDIP / Université de Paris-Saclay ; Ingénieure d’études, CESDIP / INHESJ (valerie.icard@cesdip.fr)
Avec le soutien de la MSH Paris-Saclay.
Le séminaire se déroulera cette année en distanciel ou en hybride (visioconférence et à la MSH Paris-Saclay) en fonction des conditions sanitaires. Des précisions sur les modalités seront données avant chaque séance.
PRÉSENTATION DU SÉMINAIRE :
Cette année, pour la quatrième édition du séminaire, nous avons choisi de mettre la focale sur les liens entre « le dehors » et « le dedans » et sur les dynamiques de circulation des normes de genre pour penser l’enfermement contemporain. « La vie en prison [doit être] alignée aussi étroitement que possible sur les aspects positifs de la vie à l’extérieur de la prison», d’après la règle pénitentiaire européenne n° 5. Si cet objectif de normalisation carcérale promeut une relative amélioration des conditions de vie en détention, il invite également à analyser l’institution carcérale en tenant compte de l’ordre social hors les murs. C’est toute l’ambition des interventions présentées cette année. Deux séances seront consacrées à l’influence des rapports sociaux de sexe sur le fonctionnement du système pénal, considéré au sens large (institutions policière et judiciaire, mais également institutions d’encadrement des jeunes). Il s’agira de mieux comprendre comment les normes de genre interviennent dans le traitement pénal contemporain et dessinent les contours de la population incarcérée. Deux autres séances permettront d’analyser l’importation entre les murs de logiques venant de l’extérieur. On réfléchira ainsi à l’influence des codes de genre dans l’accompagnement culturel en prison. Nous nous intéresserons également à la façon dont l’introduction de logiques marchandes en prison conditionne le parcours matériel des femmes détenues. Enfin, le séminaire se clôturera sur une dernière séance portant sur les convergences et divisions entre les mouvements de lutte féministes et anti-carcéraux. Ici, encore, l’objectif sera d’interroger les liens qui se nouent (ou se dénouent) entre les actions protestataires collectives dans et hors les murs.
PROGRAMME DES SÉANCES :
Séance 1 : 7 décembre 2020 (distanciel). Système pénal et normes de genre : un traitement pénal genré ? (10h-13h)
· Véronique Le Goaziou, Sociologue – Chercheure associée au LAMES
· Sandrine Pons, Historienne – Professeure certifiée et docteure en histoire – FRAMESPA – Université Toulouse 2
Séance 2 : 8 février 2021. Représentations genrées dans le contrôle et l’enfermement des jeunes (10h-13h et 14h-18h)
· Véronique Blanchard, Historienne – Responsable du centre « Enfants en justice » de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ)
· Yaëlle Amsellem-Mainguy, Sociologue – Chargée de recherche à l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP), chercheure associée au CERLIS et à l’INED
· Mayette Viltard, Psychanalyste
Séance 3 : 7 avril 2021. L’accompagnement culturel intra-muros : source d’émancipation ou reproduction des normes de genre ? (10h-13h et 14h-18h)
· Sandrine Lanno, Metteure en scène – Directrice artistique de L’Indicible Compagnie
Séance 4 : 10 mai 2021. Industrie de la punition et effets sur la vie matérielle des femmes en prison (14h-18h)
· Jackie Wang, Historienne et essayiste – Doctorante en African and African American studies – Radcliffe Institute for Advanced Study [intervention par visio-conférence avec traduction simultanée]