décembre 2016

Axe transversal : Transitions et Innovation

Cet axe trouve des terrains d’applications dans toutes les thématiques étudiées au sein de la MSH Paris-Saclay.
Il vise à analyser le concept d’innovation en tant que tel, mais aussi à explorer les apports des Science and Technology Studies sur la compréhension des effets des politiques qui lui sont consacrées.
Enfin, les chercheurs seront plus généralement incités à développer des travaux réflexifs sur leurs propres pratiques de l’innovation.

Les deux axes cardinaux de la MSH Paris-Saclay concernent essentiellement les transitions numérique et écologique. Ces transitions s’accompagnent souvent, en amont ou en aval, d’innovations technologiques ou sociales qui sont susceptibles de déstabiliser les systèmes dans lesquels elles s’insèrent et de les engager dans de nouvelles transitions. La nécessité de comprendre la complexité des boucles de rétroactions et la permanence des injonctions à innover, et la présence au sein de Paris-Saclay de forces spécialisées dans la recherche sur l’innovation ont incité la Direction de la MSH à définir un axe transversal sur l’innovation.

L’innovation est en effet un objet d’étude interdisciplinaire, à la lisière des sciences de la nature et des sciences humaines et sociales. Elle est aussi un champ de recherche pluridisciplinaire au sein de ces dernières, au croisement de l’histoire, du droit, de la sociologie, de l’économie et de la gestion. À cet égard, elle se situe au centre de nombreuses réflexions sur la propriété intellectuelle, l’entreprise et la croissance économique. Ces thématiques constituent un objet d’étude particulièrement stimulant pour toutes les disciplines des SHS. Au cœur d’un territoire qui fait de l’innovation l’un de ses fers de lance, la MSH Paris-Saclay a vocation à porter une recherche méthodologique et réflexive interdisciplinaire sur cet objet, en mobilisant non seulement les quelque 100 spécialistes du domaine au sein de ses laboratoires, mais aussi toutes celles et ceux qui souhaitent interroger la portée des injonctions d’innover sur leurs pratiques et leurs résultats.

Étudier le concept en tant que tel, dans ses dimensions managériales, économiques ou même sociologiques ou juridiques, sera un objectif de l’axe. L’exploration des apports des Science and Technology Studies concernant la compréhension des effets des politiques consacrées à l’innovation constituera un deuxième objectif également important. L’injonction d’innover produit des effets sur les thématiques de recherche et les pratiques de tous les chercheurs, y compris les chercheurs en SHS. Dans ce dernier sens, les équipes de la MSH Paris-Saclay ont aussi vocation à développer des travaux réflexifs.

Enjeu politique et économique, l’objet « innovation » constitue aussi un concept-valise présenté comme étant susceptible de résoudre tous les problèmes de la société : progrès scientifique et technologique d’une part, changements organisationnels et institutionnels d’autre part. L’interroger, c’est questionner la pertinence des frontières entre recherche fondamentale, recherche appliquée et R&D, de même que les critères et les outils de l’action publique et privée consacrées au financement de la Recherche et son développement.

De fait, loin d’être totalement modélisable, l’innovation est une réalité plurielle : innovation technologique concernant les produits et les processus ; innovation sociale concernant les organisations et les institutions. La réflexion sur l’innovation sociale préoccupe tout autant les managers, les citoyens et les décideurs publics. À titre d’exemple, des questions telles que la responsabilité sociale des entreprises et le développement durable participent de cette réflexion.

Traditionnellement, les travaux sur l’innovation sont séparés entre ceux qui se focalisent sur les produits ou services et ceux qui portent sur les processus. Cette typologie demeure pertinente, mais peut être réinterrogée aujourd’hui quand produits, services, processus et méthodes managériales sont désormais perçus comme autant d’entités étroitement imbriquées.

L’étude des effets de l’injonction d’innover sur la production des connaissances scientifiques, techniques, tout comme sur nos sociétés en général fait l’objet d’un nombre important de travaux. Ces derniers, qui ont émergé à partir des années 1960, mettent en avant l’idée que la science et la technique résultent de l’activité d’acteurs, de groupes, d’organisations et d’institutions sociales situés, dont l’ambition est de produire des vérités, des connaissances ou des techniques selon des méthodes éprouvées. La montée en puissance d’une injonction permanente d’innover est en effet susceptible de mettre en péril les modes d’expression traditionnels de la Recherche et des controverses scientifiques.

Cette injonction d’innover affecte tout à la fois les secteurs de la recherche et de la formation, mais aussi la société et les pratiques qu’elle développe. L’étude des politiques de promotion de l’innovation et des cadres normatifs mis en place pour son déploiement illustre les ambiguïtés d’un principe qu’on oppose parfois à la précaution. De nombreux travaux ont été consacrés à cette question, de la nouvelle production des savoirs à la triple hélice, qui ont proposé des modélisations des évolutions des relations entre sciences et société dont l’injonction permanente à innover est l’un des marqueurs. Ces évolutions, parfois réunies sous le vocable de technosciences, justifient des programmes économiques massifs de transferts technologiques via la création de plateformes d’accélération, d’incubateurs d’entreprises, de start-up.

Quelles que soient les critiques que l’on peut adresser à ces théories, il faut reconnaître que leur succès relance un long débat sur le statut de la recherche publique et ses retombées économiques. Elles nous incitent à renouveler l’interrogation sur le rôle social de la science au sein des réflexions contemporaines sur l’État, l’entreprise, les formes de la collaboration scientifiques et les cadres juridiques et économiques associés. Elles permettent aussi de réfléchir, sur la base des données empiriques, sur le mythe de l’innovateur et de la start-up dans les orientations des politiques de recherche et de soutien à l’innovation. Les études sociohistoriques mettent enfin en évidence que les institutions d’enseignement et de recherche scientifique et technique sont façonnées aussi sur le temps long. Les initiatives des universitaires – soutenus par les édiles locaux – pour favoriser le développement industriel local dès la fin du dix-neuvième siècle produisent encore aujourd’hui des effets observables. Ces analyses conduisent à une vision plus complexe des conditions de l’innovation, de ses acteurs, des institutions en jeu, ainsi que des savoirs, savoir-faire engagés et produits.

Enfin, étudier les effets de l’injonction à l’innovation implique une certaine réflexivité et une attention aux transformations des manières de faire et de produire de la science tout autant qu’aux controverses qu’elle suscite. Un objectif de cet axe sera, par conséquent, d’analyser les effets de cette injonction sur les systèmes de production des connaissances existants en France, en Europe et plus largement dans le monde, mais aussi sur les systèmes éducatifs, y compris les établissements d’enseignement publics et privés. Au sein de la communauté scientifique, l’évaluation des effets de l’injonction à innover pourra être envisagée à travers le prisme du bien-être au travail ou encore de la fraude scientifique et des mécanismes sociaux et juridiques qu’elle mobilise, tout comme de la contribution d’un tiers secteur à la production de connaissances pertinentes dans un contexte d’innovation sociale. Seront également promus, dans une dimension plus réflexive, les travaux portant sur les effets de la politique de recherche soutenue par la MSH Paris-Saclay, les établissements et les groupes industriels du plateau de Saclay susceptibles d’influer sur nos propres recherches.

À travers l’axe transversal sur les transitions et l’innovation, la MSH Paris-Saclay entend faire fructifier les analyses et les échanges résultant de ces croisements, comme cela a déjà été expérimenté, dans un passé récent, dans le cadre du projet LIDEX ISIS (Interactions between Science, Innovation and Society) et des activités du Centre d’Alembert, notamment. Cet axe stratégique pour l’Université Paris-Saclay pourra donner lieu à des collaborations mutuellement fructueuses avec les centres de recherche des groupes industriels (EDF, THALES, Renault…) du cluster Paris-Saclay.

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Axe 2 : Environnement, Territoires et Santé

Le deuxième axe, « Environnement et santé », a pour objectif de porter les interactions entre les recherches sur l’environnement, le territoire et la santé. Scientifiques et politiques sont notamment préoccupés par les relations entre santé humaine et santé environnementale. La prédation de l’environnement accélérée par le progrès scientifique a permis par le passé la subsistance des humains. Elle met aujourd’hui en péril leur subsistance future. Les urgences environnementales et sanitaires invitent les scientifiques à produire des solutions à l’heure où le mot d’ordre mitigation semble ne plus être d’actualité et celui d’adaptation s’impose. La MSH Paris-Saclay mobilise les forces SHS du périmètre sur ces questions épineuses.

L’Université Paris-Saclay regroupe un potentiel de recherche sur les questions environnementales unique en France, qu’il s’agisse des écosystèmes, de l’énergie, du climat ou de la biosphère. Par ailleurs, avec la concentration d’entreprises, d’hôpitaux (CHU) et de laboratoires, le site de la nouvelle université, combiné aux enjeux d’association des populations de cette grande opération d’aménagement de l’espace, ouvre des possibilités immenses en matière de recherche sur les dimensions territoriales, ainsi que sur les problématiques de santé humaine en général.

Au cœur des préoccupations citoyennes et politiques se situe la question de la transition écologique, dont la transition énergétique représente probablement l’enjeu principal. Celui-ci est de taille, tant en ce qui concerne la création d’emplois qu’en ce qui concerne la gestion des risques (approvisionnement en particulier), l’environnement et, au premier chef, l’engagement vers une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre, dans le cadre de la préservation du climat. La question de la transition énergétique émerge naturellement comme la solution à deux problèmes indissociables : le passage des énergies fossiles aux énergies renouvelables, qui ralentit l’épuisement des ressources non renouvelables, et l’accumulation de gaz à effet de serre. Des forces qui portent des changements économiques et politiques sont confrontées à des opinions et des décideurs climatosceptiques sur des questions telles que la pauvreté énergétique et la place des énergies fossiles, du nucléaire et des agrocarburants de première génération.

Les recherches sur l’énergie croisent de nombreuses disciplines et la plupart des départements de recherche. Elles peuvent donner lieu à de nouvelles actions transversales, en coopération avec les entreprises, sous l’impulsion d’une initiative sur l’énergie lancée dans cet esprit avec le soutien de l’Université Paris-Saclay. Les SHS œuvrent à la compréhension du poids des représentations et des jeux de forces qui font obstacle ou contribuent à la mise en place de solutions économiques et politiques adaptées. L’ambition est, à partir de recherches académiques, d’intensifier fortement le dialogue entre les compétences technologiques et les SHS, en vue de saisir de façon nouvelle et collective les enjeux de la transition énergétique.

La MSH Paris-Saclay se mobilise afin de trouver les moyens et constituer en France la première communauté structurée à même de saisir les enjeux énergétiques du xxie siècle selon des axes spatiaux (territoriaux, nationaux, planétaires) et temporels (moyen et long terme) en mobilisant des compétences SHS diversifiées et complémentaires. Il s’agit aussi d’irriguer au-delà de la communauté SHS. L’interdisciplinarité se situe souvent à l’interface avec les recherches menées dans d’autres départements (santé, écologie, climatologie, transports). Par ailleurs, les travaux menés seront diffusés et adressés aux autres centres de recherche ainsi qu’aux acteurs concernés du public et du privé (État, régulateurs, autorités indépendantes, collectivités, entreprises), pour que la France puisse œuvrer à une transition devenue un enjeu géopolitique fort à la suite de l’accord de Paris.

L’accent sera mis sur les innovations dans la transition énergétique. Il s’agit d’innovations technologiques, mais aussi sociales (régulation économique, normes juridiques, gouvernance territoriale), lesquelles sont appelées à jouer un rôle majeur dans les systèmes énergétiques de demain. Des projets et des structures existants sont invités à travailler avec la MSH Paris-Saclay. On pense notamment au projet IRS MOMENTOM (Molecules and Materials for the Energy of Tomorrow), au Club de l’Orme et aux ITE (Instituts pour la transition énergétique) IPVF (Institut photovoltaïque d’Île-de-France) et VEDECOM (Institut IEED du véhicule décarboné et communicant et de sa mobilité́).

La transition énergétique doit servir la cause environnementale. La préservation du capital naturel que représentent des écosystèmes, des sols et des océans en bon état est un enjeu majeur pour les grands équilibres biophysiques, pour le bien-être des humains, mais aussi pour les services productifs et les activités socioéconomiques liées. Les différentes unités des SHS impliquées sur ces thématiques développent des liens étroits avec les unités de l’Université Paris-Saclay en sciences de la vie (agronomie, biologie, écologie), de la santé, de la planète (hydrologie, climatologie), en statistique et mathématiques. L’ambition des recherches sur le capital naturel est de mener des travaux visant principalement à éclairer la décision publique à différentes échelles, en mobilisant contributions théoriques et méthodes empiriques (modélisations globales, spatiales et bioéconomiques, microéconométrie, économie expérimentale).

Les recherches porteront à la fois sur des analyses empiriques et des outils de simulation permettant la réalisation de scénarios pour aider aux décisions politiques. Outre les questions énergétiques traitées ci-dessus, les thèmes concerneront : (1) l’efficacité de l’intervention publique dans un contexte international (effet des politiques environnementales, agricoles, climatiques compte tenu des rétroactions globales) ; (2) la transition vers des trajectoires de développement faiblement émettrices de carbone à travers les négociations internationales autour de biens publics globaux (climat, biodiversité, ressources halieutiques…) ; (3) l’efficacité environnementale des systèmes de production (urbanisation, mobilité, efficacité énergétique) ; (4) les aspects économiques liés aux écosystèmes (services écosystémiques, paiements pour services environnementaux, analyses économiques de l’agroécologie).

Dans le cadre des financements IDEX sur les thématiques environnementales, la MSH Paris-Saclay participe à l’IRS ACE-ICSEN (Adaptation aux changements environnementaux : une approche multi-échelle et transdisciplinaire). Des interactions fructueuses se déroulent également avec d’autres disciplines (climatologie, écologie) associées dans le cadre l’Institut Convergence CLAND (Changement climatique et usage des terres) et du LABEX BASC (Biodiversité, agroécosystèmes, société, climat).

La question énergétique et, plus largement, environnementale est indissociable de celle des territoires, qui s’est imposée depuis quelques années à l’agenda des décideurs publics comme dans les stratégies des entreprises et des différentes organisations, avec les problématiques d’aménagement du territoire, de réforme des collectivités, de mise en réseau des acteurs de la production et de la gouvernance. Il s’agit aussi d’articuler différentes échelles territoriales, du local à l’économie-monde.

Préserver l’environnement signifie en particulier conserver les écosystèmes terrestres et marins, les terres et les sols. Cette conservation prend également une ampleur renouvelée au niveau de l’alimentation, avec la sensibilité croissante des consommateurs aux enjeux de durabilité qui incite les acteurs de la filière, aussi bien en amont (agriculteurs et industriels) qu’en aval (distributeurs), à adapter leurs stratégies d’offre en termes de systèmes de production, de caractéristiques des produits (qualité et variété) et de prix. Dans ce contexte, les SHS permettent d’analyser comment les rapports de force entre acteurs verticalement reliés, mais aussi comment leurs stratégies modifient l’offre et la demande de produits alimentaires, les prix sur les marchés agricoles et les marchés finaux, les usages des sols et les pratiques agricoles. Les SHS contribuent ainsi à élaborer et à évaluer des politiques publiques et des stratégies industrielles, à différentes échelles territoriales, favorisant la transition vers de nouveaux systèmes alimentaires.

Le plateau de Saclay est porteur d’une ambition qui fait écho à ces questionnements et porte les espoirs d’un regroupement de compétences scientifiques de grande importance, en termes de cluster ou d’écosystème industriel et de recherche. Paris-Saclay interroge l’impact des activités humaines et des processus d’urbanisation (transports, nouvelles mobilités…) sur le vivant, mais aussi l’impact de la relation et de l’implication des populations locales dans leurs évolutions futures.

Les recherches menées au sein de la MSH Paris-Saclay vont porter sur différentes dimensions de la question territoriale, en commençant par des interrogations sur les notions mêmes de territoire et de mobilité. La position du plateau de Saclay est particulière. Celui-ci est en effet situé dans une région densément peuplée, mais avec un usage agricole encore intense et des moyens de transports publics encore en développement, en particulier vers la zone sud.

Sur les territoires apparaissent ainsi au moins trois domaines de recherche : (1) l’urbain, le périurbain et la nature, et la recomposition de leurs frontières géographiques et sociales en relation avec la taille des agglomérations franciliennes et l’intense étalement urbain ; (2) l’aménagement et la gestion de ces espaces, qui renvoient aux approches de politiques publiques et de gouvernance des territoires ; (3) les problématiques entrepreneuriales, de gestion des entreprises ou de mise en œuvre des processus d’innovation de création et de valorisation des connaissances territoriales.

La question alimentaire est étroitement liée à celle de l’usage des sols. Les fonctionnalités demandées aujourd’hui aux produits alimentaires sont multiples en termes de capacités nutritives, de qualités organoleptiques ou d’impact sanitaire et environnemental. Le plateau de Saclay, bénéficiant de moyens humains (chercheurs et enseignants) et expérimentaux de très haut niveau, ainsi que de la présence d’acteurs privés de l’agroalimentaire (entre autres Danone et Carrefour), offre un environnement innovant et unique en France pour relever les enjeux d’une transition vers des systèmes alimentaires plus sains et plus durables. Les unités des SHS participent activement à cet effort en combinant et en croisant les apports de l’économie et des sciences de gestion avec la science politique, la sociologie, le droit et, également, les sciences des aliments, le génie des procédés agroalimentaires, la microbiologie, la nutrition, la climatologie, l’agroécologie.

Sur l’alimentation, quatre thèmes de recherche sont d’ores et déjà investis par les équipes SHS liées à la MSH : (1)  l’analyse des comportements alimentaires, de leurs déterminants et leurs conséquences en termes de consommation, d’effets sur la santé, d’inégalités sociales et d’impact environnemental ; (2) les analyses des stratégies agricoles, industrielles et de distribution qui définissent les caractéristiques des aliments offerts aux consommateurs (prix, variété, qualité, sécurité) et déterminent la localisation des activités et des commerces, conditionnant ainsi le développement des territoires ; (3) l’analyse de la gouvernance de l’approvisionnement, notamment l’organisation de la diversité des filières (traditionnelles et alternatives), de l’usage des sols agricoles, de la restauration collective (publique ou non), le partage de valeurs entre acteurs ainsi que les réglementations qui encadrent les échanges ; (4) l’évaluation des politiques publiques sur l’alimentation, visant la maîtrise des prix de détail, la régulation de la qualité des produits, la réduction des pertes et gaspillages, les impacts sur la santé, l’environnement, ou la sécurité des approvisionnements dans un contexte de concurrences entre usages alimentaire ou énergétique des produits agricoles et préservation des habitats et des services écosystémiques liés.

L’Institut Convergence CLAND et le LABEX BASC sont concernés par la thématique des territoires, tandis que le LIDEX ALIAS (Aliment, alimentation, santé), l’IRS NUTRIPERSO et le LABEX BASC sont plus directement impliqués sur les questions alimentaires.

L’environnement (agents chimiques et infectieux) et l’alimentation affectent également notre santé. On ne peut pas dissocier la santé humaine de la santé environnementale. La pollution contribue au développement des maladies dégénératives, tandis que l’antibiorésistance, la tropicalisation des zones tempérées, la mondialisation des échanges facilitent l’éclosion de nouvelles épidémies.

Au sein de l’Université Paris-Saclay, deux projets IRS et un DIM se penchent sur l’articulation environnement-santé et travaillent en étroite coordination avec la MSH. D’une part, l’IRS ACE-ICSEN considère les processus d’adaptation des organismes vivants, dont l’homme, aux changements environnementaux avec un focus sur trois aspects saillants : qualité de l’air et santé, réchauffement climatique et santé, perte de biodiversité. L’IRS NUTRIPERSO considère la relation entre comportements alimentaires et maladies chroniques (obésité, diabète de type 2, cancers, maladies cardiovasculaires) et préconise le dépassement de politiques de prévention traditionnelles peu efficaces à travers le ciblage des sous-populations à risque identifiées sur la base de variables sociodémographiques et/ou de marqueurs biologiques. Enfin, le DIM 1 Health (Une seule santé) considère les dangers infectiologiques liés au changement climatique, à la perte de biodiversité, à la croissance démographique, à la mondialisation des échanges. Il existe ainsi de nombreux sujets féconds qui croisent les recherches des SHS sur les questions environnementales et les recherches consacrées aux systèmes de santé.

Dans le domaine de la santé, de nouvelles révolutions technologiques sont en cours. Elles peuvent nous aider à surmonter les crises sanitaires qui se profilent à l’horizon et contribuer plus largement à répondre aux défis futurs tels que le vieillissement et l’allongement de l’espérance de vie (en bonne santé). Parmi ces nouvelles technologies de la santé l’e-santé et les biotechnologies font figure de proue.

La Commission européenne définit l’e-santé comme l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour répondre aux besoins des patients, des professionnels de la santé et des décideurs. Les services numériques sont disparates et non stabilisés : au niveau des patients, les systèmes d’information pour la prévention et les soins (information online, wikis et MOOCs, santé connectée) ; au niveau des médecins, les systèmes d’information clinique (imagerie, diagnostique et chirurgie assistées) et la télémédecine (téléconsultation, monitorage et soins à distance) ; au niveau des chercheurs, des managers et des décideurs, les systèmes d’information interopérables et intégrés au niveau local et national (fichiers sanitaires, bases comptables, big data).

La révolution numérique participe ainsi à la réorganisation des systèmes de santé. Les sciences de gestion se penchent en priorité sur les aspects organisationnels et managériaux, les économistes évaluent les effets des politiques publiques, les juristes traduisent les analyses positives dans un cadrage normatif des responsabilités. Certains aspects de la révolution numérique requièrent au préalable une réflexion éthique. On pense notamment à la virtualisation des relations humaines, à la transmutation du patient en client, à l’utilisation des données médicales personnelles et agrégées. Autant d’éclairages possibles, par les SHS, de ces phénomènes qui nous concernent tous.

L’autre révolution en cours est celle des biotechnologies et des biothérapies avancées. Le séquençage du génome ouvre des perspectives dans la recherche médicale et le traitement de maladies comme les cancers ou les anomalies génétiques. Il est question de médecine prédictive et personnalisée. Nombre d’expériences procèdent de la phase expérimentale à l’application clinique sur des patients humains. Ce changement paradigmatique est comparable aux grandes avancées du passé (vaccins et antibiotiques, anesthésie, imagerie…). Cela pose des questions majeures sur le plan éthique et juridique, liées à la manipulation de l’humain, des questions économiques liées à la brevetabilité de la vie, et des questions sociales liées à la participation des patients à l’expérimentation, surtout dans le domaine des maladies rares.

De nombreuses questions éthiques et sociétales sont apparues dans le champ de la génomique, discipline dont l’essor a été facilité par l’amplification de l’utilisation des techniques nouvelles de séquençage du génome et des analyses bio-informatiques. Parmi ces questions priment la dimension juridique des protocoles expérimentaux, leur acceptation ou non par la société, les formes de consentement, la manière d’évaluer le ratio coût/bénéfice des traitements ou du financement pour développer de nouveaux traitements, la question de la solidarité de la société face aux maladies rares. Il s’agit d’approfondir les notions de responsabilité, de confiance, de contrôle sociétal, de choix de modes gouvernance, ou encore de décisions publiques d’autorisation et d’investissement dans le domaine de la santé.

L’IRS BIOTHERALLIANCE (Genome-Based Therapies and Biotherapies at UPSaclay) porte sur les maladies génétiques rares, leurs modèles d’étude et le développement de nouvelles thérapies cellulaires et géniques dans la perspective d’une valorisation médicale et économique.

Les systèmes de santé sont appelés à s’adapter aux nouvelles crises sanitaires en se réorganisant, en profitant des avancées des nouvelles technologiques (notamment numériques). Le management des systèmes de santé et les modèles économiques sous-jacents sont destinés à faciliter les transitions sanitaires à venir.

Les révolutions numériques et biotechnologiques, conjuguées à la crise des finances publiques et au vieillissement de la population, obligent les décideurs, notamment le gouvernement, à restructurer le secteur de la santé vers une offre de nouveaux services, tout en maîtrisant les coûts et en tentant de réduire les inégalités sociales. Il faudra analyser ces recommandations à l’épreuve des contraintes budgétaires, et des révolutions technologiques et culturelles évoquées ci-dessus. Financer les reformes suppose un nouveau modèle économique, efficace et souple, capable d’intégrer des changements à venir comme l’e-santé ou la médecine personnalisée, d’éviter le glissement sémantique du malade de patient à client ou le risque potentiel de privatisation du système sanitaire suite à la réduction des budgets publics.

Par ailleurs, à un niveau méso, voire micro, les professionnels de la santé et les centres de soin ne sont pas des agents économiques comme les autres. Le management des professions médicales est interpellé face aux tensions de rôles ressenties par certains praticiens dans l’exercice de leur art : comment concilier, au niveau individuel, l’obligation de moyens pour guérir ses malades avec l’injonction de réduction des dépenses et des actes ? Les recherches en éthique peuvent largement contribuer à nourrir ces questionnements auxquels sont confrontés les professionnels, les décideurs et les chercheurs en santé, ainsi que les patients, leurs familles et les associations. Se limiter aux aspects économiques serait donc réducteur, voire contreproductif. Le pilotage des systèmes de santé interroge aussi bien les gestionnaires que les juristes, ainsi que les spécialistes de l’éthique en amont. Droit et management des professions de santé, juridisation des rapports patient-praticien, approches éthiques et sociétales des pathologies doivent être reconsidérés dans une logique interdisciplinaire.

L’approche éthique justifie elle aussi une démarche innovante. Alors que les pratiques dans le champ de la santé sont trop souvent assujetties au principe de précaution, aux protocoles et procédures dont on constate les limites, en matière d’éthique les préconisations ou prescriptions s’avèrent bien discutables. Les instances dévolues à la régulation de l’éthique sous forme de comités d’experts perdent en légitimité, et très souvent le recours au législateur pour édicter des normes en bioéthique ou en éthique du soin intervient par défaut, de manière peu satisfaisante, là où l’effort de discernement devrait s’imposer. On constate une institutionnalisation ou une instrumentalisation de l’éthique, alors qu’il conviendrait de responsabiliser les acteurs du système de santé, ceux de la Recherche en favorisant la concertation dans un contexte de transparence, d’intégrité, d’information partagée et de souci du bien commun.

L’accompagnement éthique s’avère dès lors favorable à une démarche d’appropriation d’un questionnement souvent complexe et évolutif, réhabilitant par la discussion un rapport de confiance et favorisant, dans le cadre de délibérations démocratiques, l’arbitrage de choix éclairés. L’anticipation dans le champ de l’éthique relève de la confrontation de compétences pluridisciplinaires réunies autour de valeurs partagées pour développer un dialogue continu avec les différents acteurs professionnels et associatifs représentatifs du champ de la santé. Il convient notamment d’identifier les lignes directrices de l’innovation biomédicales qui transforment progressivement les pratiques, la relation à la santé et aux soins. Resituer la personne au cœur des préoccupations, son intérêt direct, ses représentations et ses préférences, c’est reconnaître des droits parfois antagonistes avec les enjeux estimés supérieurs des « avancées scientifiques ». C’est également considérer que les évolutions actuelles accentuent des vulnérabilités et parfois des peurs et des défiances qui altèrent la relation de confiance entre la personne et ceux qui la soignent. À se demander quel bien vise aujourd’hui le « progrès biomédical » qualitativement d’une autre nature que l’objectif de performance ou tout simplement la logique « d’innover pour innover ».

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Bourse de mobilité sortante de l’Université Paris-Saclay – Appel à candidature 2017

La promotion et le soutien à la mobilité internationale sont des axes majeurs de l’Université Paris-Saclay.
Afin d’offrir aux meilleurs de ses étudiants une occasion d’approcher le milieu de la recherche dans un environnement international et de pratiquer une langue étrangère, l’Université Paris-Saclay propose un programme de 100 bourses finançant une mobilité de stage à l’international d’une durée de 2 à 6 mois pour l’année 2017. Ces bourses sont destinées aux étudiants en L3, M1, M2, ainsi qu’aux élèves des Grandes Ecoles.

BÉNÉFICIAIRES

  • Etudiants inscrits en L3 dans une université membre de l’Université Paris-Saclay ou dans un master M1/M2 de l’Université Paris-Saclay, souhaitant faire un stage de recherche à l’étranger dans le cadre de leur cursus, que ce stage soit obligatoire ou optionnel
  • Etudiants et élèves de Grandes Ecoles, membre de l’Université Paris-Saclay, inscrits dans un master M1/M2 de l’Université Paris-Saclay ou un cursus Grande Ecole, souhaitant faire un stage de recherche à l’étranger dans le cadre de leur cursus, que ce stage soit obligatoire ou optionnel. Les étudiants de niveaux L3 et M1 seront prioritaires.

CRITÈRES D’ÉLIGIBILITÉ

  • La date de début de stage doit être comprise entre le 1er janvier et le 31 décembre 2017.
  • Les étudiants ou les élèves, à l’exception des étudiants en L3, doivent réaliser leur stage dans le cadre d’une collaboration de recherche établie ou potentielle entre des laboratoires ou groupes de recherche du périmètre Paris-Saclay et d’institutions à l’étranger. Pour les étudiants de L3, seul le courrier d’acceptation du laboratoire ou du groupe de recherche d’accueil est nécessaire dans le dossier de candidature.

NE SONT PAS ELIGIBLES

  • Les étudiants ayant bénéficié d’une bourse Paris-Saclay de mobilité entrante.
  • Les étudiants ou les élèves ayant déjà bénéficié d’une aide à la mobilité internationale de stage de l’Université Paris-Saclay.
  • Les élèves de Grandes Ecoles percevant une rémunération de par leur statut de fonctionnaire stagiaire.
  • Les étudiants ou élèves de Grandes Ecoles percevant tout autre type de financement visant la mobilité sortante ou lié au stage de recherche lorsqu’il est supérieur à 600€ mensuels.
  • Les étudiants ou élèves de Grandes Ecoles en mobilité dans le cadre d’une année de césure.

CRITERES D’EVALUATIONS

  • Qualité du dossier académique.
  • Motivation du candidat : la lettre de motivation doit être bien argumentée, notamment concernant le choix du pays et du laboratoire ou du groupe de recherche d’accueil en soulignant le lien avec les formations choisies et le projet professionnel.
  • Lettre de soutien du laboratoire ou du groupe de recherche d’accueil.
  • Lettre de soutien du laboratoire ou du groupe de recherche de l’Université Paris-Saclay. Cette lettre de soutien n’est pas obligatoire pour les étudiants de L3 ; ils sont par contre invités à fournir une lettre de motivation bien argumentée.

MONTANT DE L’AIDE FINANCIERE

  • L’aide financière forfaitaire est comprise entre 400 et 500€ mensuels, elle est complétée par une indemnité de transport. Cette aide financière est calculée en fonction du lieu et de la durée totale du stage.
  • L’aide financière sera versée à l’étudiant par son établissement d’inscription principale.
  • Cette aide peut être cumulable avec d’autres types de financement visant la mobilité sortante, notamment les allocations Erasmus, les aides du MENESR et du Conseil régional d’Ile-de-France, selon les règles de cumul autorisées dans l’établissement d’inscription. Les étudiants sont invités à se renseigner sur ces règles auprès de la personne en charge des programmes de mobilité sortante de leur établissement d’inscription.

MODALITES DE CANDIDATURES

  1. Compléter le formulaire de candidature en ligne, sur le site de l’Université Paris-Saclay, onglet « international »
  2. Joindre les documents demandés en un fichier unique au format pdf (nom-prénom-établissement d’inscription).

Le fichier ne doit pas dépasser 15 pages (5Mo maximum).

Date limite de candidature : 19 mars 2017 à minuit.
Les dossiers seront évalués par un comité d’experts des établissements membres de l’Université Paris-Saclay.

Le dossier de candidature doit comporter les documents suivants :

  • Le CV du candidat actualisé à la date de soumission.
  • Les relevés de notes validés obligatoirement de la dernière année et de l’année en cours.
  • Une lettre de motivation.
  • La lettre d’acceptation motivée du laboratoire ou du groupe de recherche d’accueil précisant les dates du stage (la convention de stage ne remplace pas l’avis motivé).
  • La lettre motivée du laboratoire ou du groupe de recherche Paris-Saclay (collaboration existante ou potentielle), excepté pour les étudiants de niveau L3. La liste des laboratoires de l’Université Paris-Saclay est disponible sur le site internet de l’Université Paris- Saclay > onglet Recherche.
  • Une lettre de recommandation du responsable de la formation en cours ou de l’institution d’inscription. Si le responsable de laboratoire et le responsable de formation sont les mêmes personnes, 2 lettres distinctes seront à fournir.

Seuls les dossiers complets seront évalués.
L’Université Paris-Saclay se réserve le droit de refuser ou de mettre un terme à l’octroi de l’aide à la mobilité si les informations déclarées s’avèrent fausses. L’octroi de cette indemnité ne dispense en rien l’étudiant de convention de stage selon la procédure propre à son établissement d’inscription.

Contact : Laurence Monsellier (laurence.monsellier@universite-paris-saclay.fr)

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Le CNRS recrute 297 chercheurs en 2017, c’est maintenant !

Le CNRS a ouvert sa campagne de recrutement chercheurs 2017 !

Message d’Alain Fuchs, Président du CNRS

En 2017, le CNRS propose 297 postes de chercheurs, un chiffre qui démontre que notre institution est déterminée à peser dans la bataille mondiale de l’économie du savoir. Avec tous ceux d’entre vous, biologistes, chimistes, physiciens, géographes ou économistes tentés par une carrière de chercheur au sein de ce grand organisme.

En intégrant le CNRS, vous travaillerez dans l’un de ses 1200 laboratoires qui sont présents sur l’ensemble du territoire français et sur les cinq continents. Vous participerez aux grands programmes scientifiques nationaux, européens et internationaux et construirez les grands instruments scientifiques de demain.

Avec ses dix instituts scientifiques à vocation nationale et internationale, le CNRS couvre l’ensemble des champs de la recherche : les sciences humaines et sociales, les mathématiques, la physique, la chimie, la physique nucléaire et des hautes énergies, les sciences de l’ingénierie et des systèmes, la biologie, les sciences de l’information, les sciences de l’Univers, l’écologie et les sciences de l’environnement. Son credo ? Repousser les frontières de la connaissance, avec le souci constant de veiller aux attentes de la société et de répondre aux questions qu’elle se pose sur le changement climatique, les ressources énergétiques, les nouvelles technologies ou encore la précarité, la crise et la mondialisation. Au cœur des grands enjeux de la recherche, le CNRS accentue son effort pour développer des technologies de pointe, indispensables au développement économique de notre pays.

En choisissant le CNRS, vous intégrerez un établissement qui renforce l’interdisciplinarité et crée des liens toujours plus étroits avec les universités, ses partenaires historiques, mais aussi avec les grandes écoles et les autres organismes de recherche. A la faveur du programme Investissements d’Avenir, le CNRS participe à l’émergence d’universités pluridisciplinaires de taille mondiale.

Au sein d’une équipe, d’un laboratoire, d’un très grand équipement, vous travaillerez dans un espace qui privilégie la créativité, l’ouverture et la prise de responsabilité. Vous pourrez y développer de nouveaux projets scientifiques et créer des technologies, tout en ayant l’opportunité de collaborer avec le monde industriel ou de grands organismes internationaux. Vous pourrez vous appuyer au quotidien sur des personnels et des services de gestion de qualité, dotés d’un haut degré de professionnalisme.

Vous découvrirez également les nombreuses ressources d’un organisme qui travaille à moderniser son administration, développer des partenariats avec le monde économique, mener une politique offensive à l’international et communiquer ses résultats auprès de très nombreux publics.

Pour rester au meilleur niveau mondial, le CNRS a besoin de vos compétences scientifiques, de vos qualités humaines, de votre créativité et de votre dynamisme. En nous rejoignant, vous contribuerez au prestige de la recherche française et ajouterez une pierre au grand édifice de la connaissance universelle.

Alain Fuchs

Informations pratiques

Toutes les informations en ligne : http://www.dgdr.cnrs.fr/drhchercheurs/concoursch/default-fr.htm

Le guide du candidat : http://www.dgdr.cnrs.fr/drhchercheurs/concoursch/informer/docs/2017/Guide-Candidat-CH17-fr-VF.pdf

Poser sa candidature : https://concourschercheurs2017.dsi.cnrs.fr/accueil.php?langue=fr

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Colloque inaugural de la MSH Paris-Saclay

La MSH Paris-Saclay organise son colloque inaugural le 27/01/2017. (Affiche Colloque_Interactive MSH Paris-Saclay). Ce colloque a pour objectif de réunir la communauté des Sciences Humaines et Sociales du périmètre Paris-Saclay.

Il sera marqué par trois temps forts :

  • (1) La présentation de la stratégie SHS/MSH sur le site de l’Université Paris-Saclay par Gilles BLOCH (Président de l’Université Paris-Saclay), Patrice BOURDELAIS (Directeur de l’INSHS- CNRS), et Bertrand JOUVE (Président du Réseau National des MSH).
  • (2) La participation des chercheurs et enseignants-chercheurs aux ateliers parallèles de discussion des axes de la MSH Paris-Saclay, suivie d’une restitution.
  • (3) Une table ronde de Grands Témoins sur l’interdisciplinarité.

Ce colloque inaugural permettra de poser les bases d’un nouveau concept de MSH, une maison ouverte au dialogue des SHS avec les autres sciences au cœur du site de recherche exceptionnel qu’est celui de l’Université Paris-Saclay.

Programme prévisionnel : MSH Paris-Saclay – Programme colloque V.2

Renseignements et inscription obligatoire : https://msh-parissaclay.sciencesconf.org/

 

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NoST

Le groupe de recherche « Normes, Sciences et Techniques » a pour mission de mettre en réseau les activités des équipes membres afin d’engendrer un renouvellement des problématiques liées aux normativités à l’œuvre dans le domaine des sciences et techniques.

Historique

À partir d’une réflexion essentiellement juridique initiée en 1991 sous l’égide de l’ancien « Réseau Droit, Sciences et Technologies » (RDST), le groupe de recherche NoST (« Normes, sciences et techniques »), créé en janvier 2016, propose de compléter l’analyse des juristes sur les normes et les normativités dans les sciences et techniques en associant sociologues, économistes, philosophes, historiens, anthropologues et spécialistes de sciences de l’éducation dans un groupe de recherche résolument interdisciplinaire, de manière à mettre en évidence les diverses logiques qui sont à l’œuvre dans l’encadrement des sciences et techniques.

Il a pour mission de mettre en réseau les activités des équipes membres afin d’engendrer un renouvellement des problématiques liées aux normativités à l’œuvre dans le domaine des sciences et techniques.
Son objectif est de créer des synergies nouvelles entre disciplines de Sciences Humaines et Sociales et d’accroître la production scientifique et la visibilité des chercheurs associés, en France et à l’international.
Le groupement favorise :
– la mise en relation des équipes de recherche dans les thématiques concernées ;
– la mise en commun de références bibliographiques ;
– la mise en commun de méthodologies de travail interdisciplinaires ;
– la veille scientifique ;
– les échanges d’informations sur les recrutements, les financements accessibles ;
– le soutien aux doctorants dans leurs thèses, mais aussi dans leur insertion professionnelle ;
– le montage et la participation à des projets de recherches, publications et colloques.
Ce GDR rassemble cinquante équipes de recherche en sciences humaines et sociales, venant de trente établissements différents, créant un réseau particulièrement large, et couvrant l’ensemble du territoire français.

En succédant au réseau RDST, NoST entend bien poursuivre la communication scientifique mise en place à travers les Cahiers Droit, Sciences et Technologies (éd. PUAM) tout en développant des outils tels que ce site internet ou la liste de diffusion du GDR NoST.

Contact

http://www.nost.fr/

Groupe de recherche NoST
Institut des sciences sociales du politique
École Normale Supérieure de Cachan
61 avenue du Président Wilson
94235 Cachan Cedex

Pour toute demande d’information sur le GDR NoST, merci de nous écrire à : gdr.nost@gmail.com. Les demandes d’inscription à la liste de diffusion du GDR NoST doivent parvenir à cette même adresse.

 

 

 

 

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Qu’est-ce que le Fund It?

Fund┋it concentre sur un site unique tous les financements et séjours de recherche (après-thèse) accessibles aux chercheurs en sciences humaines et sociales. Vous souhaitez venir en France ? Trouver une résidence de recherche à l’international ? Ou tout simplement financer votre recherche ? fund┋it est là pour vous faciliter la recherche d’informations précieuses. Nous trouvons, vous postulez !

À qui s’adresse-t-il ?
• Aux chercheurs confirmés, postdocs et en fin de thèse étrangers qui veulent venir en France

• Aux chercheurs confirmés, postdocs et en fin de thèse français qui veulent partir à l’étranger ou trouver des financements.

Nota : Tous les séjours de recherche à l’international et les financements sont garantis ouverts aux chercheurs français ou affiliés à une institution française. Ils sont généralement ouverts à d’autres nationalités.

1) Une base de données
fund┋it : une mine d’informations précieuses !

Vous voulez bouger, partir, vous internationaliser, bref, découvrir toutes les possibilités de séjours pour effectuer votre recherche hors de France ? Vous voulez venir en France effectuer votre recherche ? Vous cherchez des bourses pour financer un programme de recherche ?
2) Toute une communauté
fund┋it a plus à vous offrir !

Réussissez !

Vous avez trouvé un projet qui vous intéresse, et aimeriez en savoir plus ?

1- Des experts se sont peut-être déjà penchés sur un projet pour en faire ressortir les points forts ou les disciplines ou thématiques visées. Pour savoir pourquoi se lancer, ou comprendre le taux de SHS des projets européens, cliquez sur la bulle d’information située au dessus du titre de l’appel. Nota : tous les appels ne bénéficient pas de cette analyse.

2- Notre communauté est là pour répondre à toutes vos interrogations : il y a peut-être déjà une discussion qui s’est développée autour de ce projet sur notre groupe de discussion Linkedin. Pour participer, il suffit de cliquer sur le bouton « Suivre la discussion » sur la droite de l’appel. Il faut avoir un compte Linkedin pour ça ! Vous y trouverez peut-être des témoignages de chercheurs ayant résidé, ou déposé un projet de financement. Consultez-les, interpellez-les, nous sommes là pour vous !

Et parce que toutes les informations sont autant de chances de réussir, nous tenons un blog sur lequel nous postons très régulièrement des témoignages d’anciens boursiers, mais également des financeurs, qui vous donnent leurs « trucs » en plus pour se démarquer, et être sélectionné ! Suivez le lien vers le blog, à gauche de la page.

Faut-il le préciser ? Vous nous trouverez bien évidemment sur Facebook et Twitter, où tous nos appels sont relayés. On est là pour vous faciliter la tâche du mieux qu’on peut !

Partagez vos expériences !
-> Vous connaissez cet appel, vous êtes même un des anciens (et éminents) boursiers : faites-nous part de vos impressions et de vos conseils, vous en aiderez certainement plus d’un qui candidatera.

Rejoignez la communauté fund┋it

3) Les garanties fund┋it
fund┋it garantit :

de ne publier que des appels d’offres effectivement ouverts actuellement
pour les mobilités, des financements complets et des séjours de 3 mois au minimum
des informations à jour et vérifiées
des appels qui n’incluent pas de frais à payer par le candidat

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APPEL A PROJETS 2016 – OBJETS TRANSVERSAUX

1/ CONTEXTE

La MSH Paris-Saclay soutient des projets de recherches pluridisciplinaires et pluri-institutions, qui s’intéressent à des objets transversaux relevant du champ des SHS. L’objectif est d’aider au développement de nouveaux objets de recherche, au renforcement de programmes pluridisciplinaires en cours de lancement ou, de façon plus ponctuelle, au soutien d’événements scientifiques (colloque, journée d’étude, séminaire thématique, etc.) qui pourraient rassembler au moins deux institutions investies dans les SHS au sein de l’Université Paris-Saclay.

2/ ORIENTATIONS DE L’APPEL A PROJETS 2016 – « OBJETS TRANSVERSAUX »

Dans ce cadre, la MSH Paris-Saclay a décidé de soutenir des projets transversaux focalisés sur des objets scientifiques particuliers.

Exemples de transversalités : alimentation, changements climatiques, convergence homme-machine, données massives, génomique et santé, histoire et mémoire, humanités numériques, innovation, neuroéconomie, normes et régulation, rationalité (limitée), science et société, territoires, transition énergétique, usages des sols.

L’accent sera mis sur les projets innovants en termes méthodologiques ou épistémologiques. Les objets et thématiques qui permettent de contribuer aux débats en cours sur les relations entre sciences, technologies et société seront particulièrement bienvenus.
Sont concernés deux types de projets :
– Les projets regroupant plusieurs disciplines issues des SHS ;
– Les projets s’inscrivant dans un dialogue entre les SHS et sciences de la nature, de la matière, du vivant ou de l’ingénieur.

Pour 2016, un maximum de 6 projets « objets transversaux » seront retenus.
Chaque projet bénéficiera d’un soutien limité à 6 000 €.
La direction de la MSH Paris-Saclay contribuera au bon accueil et suivi des projets retenus.
Les lauréats seront amenés à présenter leurs travaux dans le cadre d’une journée de restitution.
Ils bénéficieront d’un environnement propice à la recherche et à la créativité, qui s’appuie sur un réseau de partenaires locaux et nationaux.

3/ CONDITIONS DE CANDIDATURE

– Travailler et mener des travaux de recherches dans l’un des établissements, unités ou laboratoires de l’Université Paris-Saclay.
– Proposer un projet pluridisciplinaire qui regroupe au moins deux établissements, unités ou laboratoires de l’Université Paris-Saclay.
– Les fonds seront disponibles jusqu’au 30/11/2017.

4/ MODALITES DE CANDIDATURE

1. Formulaire de soumission complété et signé ;
2. Une lettre de soutien du directeur de l’unité ;
3. Curriculum vitae détaillé du(es) porteur(s) de projets (formation, publications, participation à des réseaux Paris-Saclay, réseaux nationaux ou internationaux, séjours à l’étranger, etc.).

Les pièces sont à transmettre par voie électronique uniquement (5MO maximum).

Le dossier est à remettre au plus tard le 23 novembre 2016 à l’adresse mail suivante :
christine.benichou@universite-paris-saclay.fr
Un accusé de réception sera transmis dans les 72 heures.
Tout dossier incomplet et hors délais sera refusé.

5/ MODALITES DE SELECTION DES PROJETS

Les lauréats sont désignés par un jury présidé par M. Stefano Bosi, Directeur de la MSH Paris-Saclay.
Il se compose de membres du bureau de la MSH Paris-Saclay qui se prononce sur la base d’expertises extérieures.

6/ RESULTATS

La liste des projets retenus sera publiée sur le site Internet de la MSH Paris-Saclay (www.msh-paris-saclay.fr – site en construction) au plus tard le 20/12/2016.
Les lauréats recevront également un courrier électronique de la MSH Paris-Saclay officialisant leur sélection.

Pour tout renseignement complémentaire, il convient de s’adresser à Christine Bénichou, secrétaire générale, MSH Paris-Saclay (01.47.40.23.30 – christine.benichou@universite-paris-saclay.fr).

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Appel à projets RNMSH/MI 2017

Comme prévu dans le cadre du plan Mandon pour les Sciences Humaines et sociales, le Réseau National des MSH et la Mission pour interdisciplinarité du CNRS annoncent le lancement de leur Appel à projets 2017 .

Cet appel à projets interdisciplinaires est destiné au soutien d’actions de recherche interdisciplinaires portées par les MSH et associant des équipes SHS et hors SHS. Les MSH sont propres à renforcer la dynamique interdisciplinaire tant par la couverture géographique et disciplinaire du réseau, le dynamisme de leur personnel support, et leur rôle structurant sur les sites. Elles pourront avancer vers un élargissement de leur rôle d’incubation de l’interdisciplinarité de site en recourant si nécessaire aux plates-formes technologiques qui leur garantissent une efficacité d’action et de résultat. Les projets devront être portés par une MSH et associer à importance égale des unités SHS et des unités d’autres disciplines scientifiques.

L’appel 2016-17 est prioritairement ciblé sur 4 thématiques :
– Données et SHS
– Arts et technologies
– Sécurité et défense
– Genre et sexualités
– Recherche collaborative et participative, do-it-yourself

Toute proposition résolument interdisciplinaire, à risque, touchant d’autres thématiques pourra être examinée.
Les candidatures seront examinées par un comité scientifique piloté par le Directeur de l’institut SHS et composé
de représentants de la MI, de DAS de l’InSHS et de représentants du réseau désignés par le président.

Calendrier et modalités de sélection
– Evaluation des projets : début février 2017
– Date de démarrage des projets : courant avril 2017

Les projets sélectionnés recevront un financement de 18 mois limité à un montant de 25 000 €.
La date limite de dépôt des projets envisagée est le 10 janvier 2017 à minuit.

Des informations peuvent être obtenues auprès de :
Bertrand JOUVE (bjouve@msh-reseau.fr), Sandra LAUGIER (Sandra.LAUGIER@cnrs-dir.fr) et la Mission pour l’interdisciplinarité (mi.contact@cnrs.fr)

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Chercheuse-eur senior, Université de Lausanne

La Faculté des géosciences et de l’environnement de l’Université de Lausanne met au concours un poste

Chercheuse-eur senior ou post-doc en consommation énergétique, pratiques sociales et interventions.
Date de début : 01.01.2017
Durée : 2-3 ans (à définir)
Taux : 60-80% (à définir)
Lieu : Université de Lausanne
Délai pour les dossiers: 23.12.2016

Profil souhaité :

  • Doctorat en anthropologie, sociologie ou autre diplôme interdisciplinaire (ex. études du développement).
  • Expérience avec les approches et méthodes des sciences sociales, de préférence en lien avec la consommation énergétique.
  • Expérience avec les méthodes participatives serait un plus.
  • Publications dans des revues à comité de lecture
  • Excellent niveau en français et bon niveau en anglais ; connaissance d’allemand, un plus.

Description des taches :

  • En lien avec le projet « European Network for Research, Good Practice and Innovation for Sustainable Energy (ENERGISE) », financé par Horizon 2020 de la Commission européenne, rejoindre une équipe de chercheuses-chercheurs qui cherchent à améliorer la qualité et la quantité de consommation énergétique parmi les ménages en Suisse et en Europe. Contribuer à une approche conceptuelle qui prend en compte les « cultures énergétiques », les pratiques sociales liées aux services énergétiques, et la notion de « routine et ruptures » vers une consommation plus efficace ou moindre.
  • Comparer les « cultures énergétiques » suite aux interventions « Living Lab » dans huit pays européens, avec une considération particulière pour les pratiques sociales et le contexte socio-culturel des interventions. Comprendre similarités et différences entre les approches dans ces pays.
  • Organiser des « Living Labs » autour de la transition énergétique en Suisse, ou des interventions participatives qui engagent diverses acteurs (consommateurs, secteur privé/public etc.) au niveau des ménages et au niveau communautaire.
  • Recueillir des exemples d’interventions, vers des transitions énergétiques au niveau des ménages et au niveau communautaire. Contribuer au développement d’interventions (Living Lab design) et examiner les implications des interventions pour les politiques publiques. Participer aux séances de travail et contribuer aux publications académiques.
  • Travailler d’une manière indépendante et coordonner avec les partenaires du projet dans huit pays européens. Coordonner avec les partenaires suisses, tels que la Fédération Romande des Consommateurs and Services Industriels de Genève.

Modalités de soumission :

Les personnes intéressées sont priées d’adresser par courriel électronique une lettre de motivation, un curriculum vitae, une copie du titre de docteur, et une liste de publications à

Dr Marlyne Sahakian
Marlyne.Sahakian@unil.ch

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