- Carla MERCADER ALVAREZ - Université Paris 8
- Armel DUBOIS-NAYT - Université Paris 8
- Sarah SEPULCHRE - Université catholique de Louvain
Dans un contexte où des figures historiques et des œuvres culturelles sont remises en question pour leurs représentations controversées et leurs comportements problématiques, les musées et cinémas sont confrontés à des choix éthiques et à des responsabilités pédagogiques. Si la question paraît relativement claire pour les scènes de viol, celles qui exposent des moments de harcèlement sexuel semblent se situer dans une zone grise, à la fois dans leur traitement institutionnel et dans la perception qu’en ont les publics. Il est donc crucial de s’interroger sur les modalités d’exposition et de projection d’œuvres liées au harcèlement sexuel, en bénéficiant de l’expertise maintenant installée d’Avisa, sur un nouveau sujet et une nouvelle temporalité. Comment, après metoo, diffuser des œuvres d’un autre temps, celui d’avant metoo, où le harcèlement sexuel n’était pas un sujet en tant que tel, mais un marqueur propice à la narration cinématographique et à la représentation artistique, une simple gauloiserie comique et érotique. Quelle(s) prise(s) en compte du harcèlement sexuel, dorénavant plus identifiable, par les diffuseurs et comment ainsi concilier préservation et diffusion du patrimoine/matrimoine dans les musées et les cinémas ?