Science

La philosophie aurait-elle manqué quelque chose ?

Benjamin Bratton dĂ©nonçait rĂ©cemment dans les colonnes d’AOC les prises de positions de Giorgio Agamben Ă  propos du Covid-19, et plus largement l’incapacitĂ© de la philosophie Ă  articuler une nouvelle rĂ©flexion Ă©thique adaptĂ©e Ă  la pandĂ©mie. JĂ©rĂ´me Lèbre lui rĂ©pond en soulignant la fĂ©conditĂ© des contributions que le contexte pandĂ©mique a suscitĂ© dans le champ philosophique, nous obligeant Ă  mieux considĂ©rer la complexitĂ© des relations entre la vie, la technique et le pouvoir.

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La mĂ©decine 5P ou l’histoire d’un mirage

Le 29 juin 2021, Emmanuel Macron présentait le plan « Innovation santé 2030 » et détaillait la stratégie française en matière de recherche médicale. Il évoquait notamment l’importance de passer à la « médecine 5P », à savoir une médecine préventive, personnalisée, prédictive, participative et basée sur les preuves. Cette parole politique fait résonner un jargon prospectif, tout à la fois séduisant et opaque. Une brève histoire des promesses médicales permet d’en éclairer le sens.

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Du régime scientifique des sciences sociales

Après la réponse proposée par Jean-Louis Fabiani au « Manifeste pour la science sociale » de Bernard Lahire publié le 2 septembre dans les colonnes d’AOC, Jean-Pierre Olivier de Sardan réagit à son tour au programme épistémologique élaboré par le sociologue. Rejoignant Lahire sur la pertinence du projet d’élaborer une science sociale unifiée, il met pour sa part l’accent sur le fait que les sciences sociales ne sont pas des sciences comme les autres, et qu’il ne faut donc pas importer sans les interroger les normes des « sciences dures » pour juger de leur scientificité.

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Une science sociale ? En réponse amicale à Bernard Lahire

Avec son « Manifeste pour la science sociale », publiĂ© le 2 septembre dans les colonnes d’AOC, Bernard Lahire plaidait pour l’Ă©laboration d’un cadre intĂ©grateur et unificateur, au-delĂ  des disciplines, comme ont su le faire les sciences du vivant. En rĂ©ponse, Jean-Louis Fabiani souligne que la dĂ©sunion du savoir scientifique est parfois prĂ©cisĂ©ment ce qui peut constituer sa force, et appelle Ă  soumettre Ă  un examen rigoureux le socle largement eurocentrĂ© de la connaissance sociologique.

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Manifeste pour la science sociale

Les sciences sociales sont aujourd’hui l’objet de querelles stĂ©riles, mi-scientifiques mi-politiques. Pour s’en Ă©loigner, les chercheurs doivent revenir Ă  l’ambition fondatrice qu’ils ont eu tendance Ă  nĂ©gliger : dĂ©gager des lois, des invariants, des principes, des fondamentaux… Seule l’Ă©laboration d’un programme de travail collectif et interdisciplinaire permettra d’accomplir collectivement ce pas de plus vers une science sociale digne de ce nom, en Ă©tablissant un cadre intĂ©grateur et unificateur, au-delĂ  des disciplines, comme ont su le faire les sciences du vivant.

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