Doctorant.e en sociologie économique H/F – 15/06/2020

Doctorant.e en sociologie économique : La division du travail de la donnée : Comment les réseaux multi-niveaux de micro-travail éclairent les enjeux socio-économiques de l’intelligence artificielle

Le/la doctorant.e sera inscrit.e à l’Ecole Doctorale Sciences Sociales et Humanités (SSH) à l’Université Paris-Saclay. Il/elle sera affilié.e au laboratoire IDHES (Institutions et Dynamiques Historiques de l’Economie et de la Société), et secondairement, au LRI (Laboratoire de Recherche en Informatique), pouvant ainsi bénéficier d’un double accueil en sciences sociales et en informatique.

Le/la doctorant.e sera encadré.e par Paola Tubaro, Chargée de Recherche CNRS habilitée à diriger des recherches, et co-encadré.e par Antonio A. Casilli, Professeur à Télécom Paris. Paola Tubaro et Antonio Casilli mènent depuis plusieurs années des recherches sur les travailleurs des plateformes numériques et l’économie de l’intelligence artificielle. Avec leurs doctorants et stagiaires, ils ont constitué une petite équipe informelle qui partage des questions de recherche et des outils, et qui se rencontre régulièrement pour des séminaires, ateliers et formations. Ils ont aussi co-fondé le réseau européen ENDL (European Network on Digital Labour) qui organise deux fois par an des journées d’étude internationales sur ces sujets, incluant un mini-colloque pour les doctorant.e.s. La personne recrutée sera amenée à intégrer ces groupes et à participer à ces activités collectives.

Sujet de thèse :

Cette thèse explore l’apport du travail humain à la production de l’intelligence artificielle (IA) basée sur le machine learning, en mobilisant des méthodes de pointe en network science et en statistique, notamment la modélisation de graphes sociaux multi-niveaux. Il s’agira de cartographier les systèmes mondialisés de production de l’IA, en collectant des données sur les relations entre les clients (entreprises qui automatisent des processus métiers), les vendeurs de données (plateformes et autres intermédiaires), et en bout de chaîne, les « micro-travailleurs » précaires recrutés pour la génération et l’annotation des données). La passation de questionnaires lors de salons commerciaux et congrès internationaux dédiés à l’IA permettra d’enquêter sur les deux premiers groupes, alors qu’une enquête spécifique intégrant un « générateur de noms » sera menée auprès des micro-travailleurs via les plateformes sur lesquelles ils opèrent. Cette thèse est rattachée à un programme de recherche de plus grande ampleur sur les travailleurs de l’intelligence artificielle, impliquant plusieurs équipes françaises en sociologie, économie, linguistique et informatique.

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