AGENDA_ACCUEIL

Colloque AVISA
7 et 8 juin 2022

COLLOQUE AVISA

INFORMATIONS

Le nouveau colloque AVISA aura pour thème :
Le harcèlement sexuel dans l’Antiquité et sa réception contemporaine. Explorations et mises en question

Il aura lieu à l’Université de Versailles Saint-Quentin dans l’amphi IV au 47 boulevard Vauban (78280 Guyancourt) sur deux demi-journées : le 7 juin 2022 de 13h30 à 18h30 et le 8 juin 2022 de 8h30 à 13h30.

Ce colloque traitera de la question du harcèlement sexuel dans la Grèce antique en lui-même, mais aussi au regard du traitement de l’héritage culturel grec au regard des enjeux féministes du XXIe siècle et de la « pop culture » moderne.

Les inscriptions en présentiel et en distanciel se font via l’adresse mail : adebrosse@gmail.com

PROGRAMME

Vous pouvez télécharger le programme ici.

Colloque AVISA
7 et 8 juin 2022
Lire la suite »

Journée d’étude : « Des normes d’avant-garde ? Temporalités du droit de l’environnement »
9 juin 2022

Journée d’étude : « Des normes d’avant-garde ? Temporalités du droit de l’environnement »

INFORMATIONS

La journée d’étude : Des normes d’avant-garde ? Temporalités du droit de l’environnement aura lieu le 9 juin de 9h à 17h. Cette journée s’inscrit dans le cadre du projet « Sociohistoire du droit de l’environnement » soutenu par la MSH Paris Saclay. Elle vient mettre en lumière la question environnementale au regard du droit de l’environnement et de son inscription dans le temps.

Lieu : ENS Paris-Saclay (4 avenue des Sciences 91 190 Gif-sur-Yvette) salle 1Z71. Pour vous y rendre

PROGRAMME

Retrouvez l’ensemble des interventions et le déroulé de la journée ici.

Journée d’étude : « Des normes d’avant-garde ? Temporalités du droit de l’environnement »
9 juin 2022
Lire la suite »

Séminaire ECOPOLIEN
31 mai 2022

Séminaire ECOPOLIEN

INFORMATIONS

La 10e séance du séminaire de l’Atelier d’écologie politique francilien a lieu le 31 mai 2022 de 19h30 à 21h30 en libre accès à la Maison de l’Île-de-France, Cité universitaire internationale (17 Boulevard Jourdan, 75014 Paris).

Elle a pour thème : « CAPTURE D’ETAT : Quand les entreprises sont aux commandes » 

Intervenant.e.s :
Olivier Petitjean, Journaliste, éditeur de L’Observatoire des multinationales.

A. Lambert-Mogiliansky, professeure associée en économie à l’École d’Économie de Paris, spécialiste des tribunaux d’arbitrage dans les accords commerciaux internationaux.

Olivia Chambard, enseignante et chercheuse en sociologie à l’Université de Paris I et au CNAM, travaillant sur l’éducation aux logiques entrepreneuriales à l’université.

Ecopolien est un groupe de travail inter-universitaire (établissements ESR d’Ile de France) et transdisciplinaire (science humaines, sciences de la nature) s’intéressant aux causes des bouleversements écologiques actuelles et aux solutions proposées pour y remédier. Pour en savoir plus

Séminaire ECOPOLIEN
31 mai 2022
Lire la suite »

Séminaire du centre d’Alembert Séance 3
31 mai 2022

Séminaire du centre d'Alembert, séance 3

INFORMATIONS

La séance 3 du Séminaire du centre d’Alembert se tiendra le 31 mai de 14h à 16h sur le thème :

Partager les connaissances en contexte de science ouverte : Entre valorisation, commercialisation et institutionnalisation des savoirs

L’événement aura lieu en présentiel à la bibliothèque universitaire Orsay (bâtiment 407 – salle de conférences)

Les inscriptions sont à formuler auprès de : centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr

PROGRAMME

Animatrice :

  • Alexia Jolivet,
    Maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication,
    Études sur les Sciences et les Techniques, Université Paris-Saclay

Intervenants :

  • Lise Verlaet, Directrice de l’Institut des Technosciences de l’Information et de la Communication, Université Paul-Valéry, Responsable scientifique du programme de recherche-action NumeRev (MSH-Sud)

L’écosystème de l’édition scientifique face à la science ouverte : (re)configurations et réticularités

Nous observons depuis plus de deux décennies des dynamiques liées aux démarches d’ouverture notamment sous l’impulsion du mouvement du Libre Accès aux ressources scientifiques, mais qui se déclinent désormais au gré des sujets. Toutes ces démarches d’ouverture sont désormais regroupées sous le terme générique de Science Ouverte (Open Science) afin d’en assurer notamment la gouvernance informationnelle et stratégique. Cette institutionnalisation est loin d’être anodine. De prime abord, les enjeux économiques et sociaux prévalent dans la communication faite autour de la science ouverte, l’enjeu étant d’essayer de contrer les politiques marchandes inflationnistes de l’oligopole à frange des éditeurs commerciaux afin de permettre l’accessibilité numérique au public (et sans restriction) des principaux résultats de la recherche financée par des fonds publics, ce qui comprend les publications et les données de la recherche (OCDE, 2015). Il s’agit donc pour les politiques publiques de repenser les modèles d’affaires de l’édition de la recherche, tout en respectant le principe de bibliodiversité et en essayant de rattraper l’innovation technologique de ces grands éditeurs. Nous reviendrons sur ces rapports de force et subséquemment sur cette situation paradoxale dont l’illustration est le principe suivant  « rester aussi ouvert que possible, et fermé que nécessaire ». Par réticularité, la science ouverte vient reconfigurer à la fois les institutions de recherche et l’ensemble du cycle de recherche, ce qui implique un changement de paradigme important tout au moins dans la gestion de sa recherche. En effet, selon la Commission Européenne (2016), la science ouverte représente une nouvelle approche du processus scientifique basée sur le travail en coopération et de nouvelles façons de diffuser les connaissances en utilisant les technologies numériques et de nouveaux outils de collaboration. Nous passerons en revue quelques-uns des changements annoncés et à venir pour les institutions mais aussi pour les acteurs de la recherche.

Lise Verlaet est directrice de l’Institut des Technosciences de l’Information et de la Communication au sein de l’Université Paul-Valéry. Elle est responsable scientifique du programme de recherche-action NumeRev (MSH-Sud) qui est une plateforme d’édition scientifique en science ouverte, elle est également membre du comité de rédaction des revues Communication & Management, COSSI et Intelligibilité du numérique. Ces recherches portent sur l’audit/diagnostic des systèmes d’information, les technologies de l’intelligence, la gouvernance de l’information et l’intelligence économique qu’elle étudie en privilégiant les approches constructivistes et compréhensives.

  • Arnaud Saint-Martin Sociologue, Chargé de recherche au CNRS, CESSP (Centre Européen de Sociologie et de Science Politique – CNRS, Paris 1, EHESS)

L’essor des revues prédatrices comme révélateur des contradictions du capitalisme scientifique

L’ouverture de la science est un mot d’ordre désormais consensuel. Il s’est institutionnalisé dans les pratiques et les institutions scientifiques ces dernières années. Ses effets ont été notables sur l’édition scientifique, à commencer par l’essor des revues en accès libre. Rares sont les chercheuses et chercheurs à en nier l’intérêt : les savoirs circulent d’autant plus, et favorisent des dynamiques intellectuelles a priori fécondes. Un effet non anticipé ni toujours désiré de cette ouverture de l’édition scientifique a néanmoins été d’encourager la prolifération de revues peu ou pas conformes aux standards de « qualité » scientifique. Qualifiées de « prédatrices », ces revues se comptent par milliers, sont souvent interchangeables (« International Journal of X and Y »), et diffusent des contenus à peine cités. 

Dans cet exposé, je proposerai de revenir sur l’essor de ce segment délégitimé du marché de l’édition scientifique, d’en identifier les fonctions sociales et ce qu’il révèle des contradictions du capitalisme scientifique. L’analyse alternera entre d’une part l’objectivation des conditions d’émergence de ce milieu éditorial au fonctionnement opaque et énigmatique, et d’autre part des considérations plus normatives sur l’espèce de panique morale qu’a suscité ce développement de ce même milieu depuis le début des années 2010.

Arnaud Saint-Martin est sociologue, chargé de recherche au CNRS. Ses recherches alternent entre l’histoire des sciences et techniques, notamment astronomiques, et l’étude des transformations de l’astronautique, de la guerre froide à l’avènement du « New Space ». Il co-dirige la revue Zilsel et assure la cogérance des Éditions du Croquant.

Plus d’informations sur le Centre d’Alembert ici

Séminaire du centre d’Alembert Séance 3
31 mai 2022
Lire la suite »

Petits déjeuners Durkheim
20 mai 2022

Petits déjeuners Durkheim

INFORMATIONS

La 5e séance de la saison 2022 des Petits déjeuners Durkheim, soutenus par la MSH Paris-Saclay, aura lieu vendredi 20 mai 2022 en présentiel à partir de 10h et en distanciel à partir de 10h30.

Présentation de l’ouvrage :

2002. Genèse d’une loi sur les musées

De Marie Cornu (ENS Paris-Saclay) et Jérôme Fromageau

Paris, comité d’histoire du ministère de la culture, la documentation française, 2022

Discutante : Julie Verlaine, maîtresse de conférence en histoire culturelle contemporaine à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Pour participer à la séance à distance : lien Zoom

Présentation de l'ouvrage

Ce livre expose l’histoire de la loi sur les musées de France adoptée en 2002.

Marie Cornu est juriste à l’Institut des Sciences sociales et Politique (ISP) et directrice de recherches au CNRS.

Jérôme Fromageau dirige les enseignements de droit de
l’École du Louvre. Il est aussi et chercheur associé à l’SP et président de l’ISCHAL (Société internationale pour la recherche sur le droit du patrimoine culturel et le droit de l’art).

Retrouvez le programme des petits déjeuners de la saison 2022 ici.

Vidéo de l'évènement

Petits déjeuners Durkheim
20 mai 2022
Lire la suite »

Conférence « Innovation and climate change governance »
19 et 20 mai 2022

Conférence « Innovation and climate change governance »

INFORMATIONS

La conférence « Innovation and climate change governance » aura lieu le 19 et 20 mai 2022 à l’INRAE situé au 147 Rue de l’Université à Paris.

Elle est organisée à l’initiative du laboratoire PSAE par :

Basak Bayramoglu (INRAE-PSAE)
Guy Meunier (INRAE-PSAE)
Jean-Pierre Ponssard (CNRS-IP Paris)

Retrouvez le programme ici

Inscrivez-vous là : Inscriptions en ligne International Conference: Innovation and climate change governance

PRésentation du laboratoire

PSAE est une unité mixte de recherche (UMR) composée d’une cinquantaine de membres permanents d’AgroParisTech et de l’INRAE, et accueille en moyenne une quarantaine d’étudiants et de stagiaires chaque année.

PSAE est organisé autour de 3 axes thématiques :
– Les régimes alimentaires durables
– Marchés agricoles et chaînes agroalimentaires
– Systèmes de production durables

et de deux axes transversaux :
– L’évaluation des politiques publiques
– Données et méthodes quantitatives.

Les recherches menées au sein du PSAE visent à évaluer l’efficacité économique des politiques publiques dans les trois domaines thématiques mentionnés ci-dessus à l’aide d’analyses théoriques et de méthodes quantitatives. Cet effort de quantification des impacts économiques s’appuie sur la constitution de bases de données avec la plateforme Odalim.
Les travaux récents des membres du PSAE ont porté sur les politiques d’atténuation et d’adaptation, les interactions entre le commerce international et les politiques environnementales, l’émergence possible d’aliments protéinés d’origine végétale, l’impact du Nutri-score ou de l’Eco-score sur les choix alimentaires des consommateurs, et les rapports de force au sein de l’industrie agroalimentaire. Pour toutes ces questions, les impacts des différentes options réglementaires (taxes, subventions, mandats, normes techniques) sur les gains et les pertes des agents (producteurs, consommateurs, contribuables) sont étudiés.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site du PSAE

Conférence « Innovation and climate change governance »
19 et 20 mai 2022
Lire la suite »

Séminaire Valeur prix et politique
12 mai 2022

Séminaire Valeur prix et politique

INFORMATIONS

La prochaine séance du séminaire Valeur, prix et politique, soutenu par la MSH paris-Saclay et organisé par Christian Bessy (IDHES ENS-Paris-Saclay), aura lieu jeudi 12 mai de 14h à 16h à l’IDHES ENS-Paris-Saclay, 4 avenue des sciences, 91 190 Gif-sur-Yvette, salle 3E 34.

Pour suivre cette séance en distanciel :
 
Présentation de Paola Tubaro : Combien coûte un visage ? Travail précaire et marché des données personnelles sur les plateformes numériques

L’économie numérique et encore plus, le développement de technologies « intelligentes », nécessitent de grandes quantités de données. La collecte massive des traces d’activités en ligne des usagers par les grandes entreprises du web ne va pas sans poser problème, et des efforts importants de régulation (comme le RGPD en Europe) visent à l’encadrer et la contrôler. Mais en parallèle, se développe un marché du travail inédit pour des tâches visant à produire, annoter et améliorer des données (notamment personnelles) pour l’industrie numérique et l’intelligence artificielle. Ainsi, on peut se faire payer trois dollars pour se prendre en selfie, un peu plus si c’est en vidéo plutôt que statique, et jusqu’à quinze dollars pour mettre à disposition une centaine de photos de soi-même durant les cinq dernières années…

L’étendue internationale de ces marchés du travail de la donnée, avec l’intermédiation de plateformes numériques spécialisées, permet le recrutement de travailleurs et travailleuses dans des pays à faible coût de la main d’œuvre, où la protection des données personnelles est souvent moins stricte. En prenant appui sur une enquête de terrain originale, menée en 2018-19 en France et en 2020-22 en Espagne et en Amérique Latine, cette présentation dévoile les types d’activités que réalisent ces travailleurs et travailleuses invisibilisés, ainsi que leur organisation et leurs conditions de travail.

Ce marché de la donnée ne peut se comprendre qu’en relation avec les transformations du travail liées aux plateformes numériques, notamment en termes de précarisation, externalisation, délocalisation, et gouvernance algorithmique. Il apparaît de cette analyse que toute solution doit être duale – protégeant les travailleurs pour protéger, aussi, les usagers, et leurs informations personnelles.

Paola Tubaro

Paola Tubaro est directrice de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) sur le campus de Paris-Saclay. Spécialiste des réseaux sociaux et organisationnels, elle mène actuellement des recherches sur la place du travail humain dans les réseaux mondiaux de production de l’intelligence artificielle, sur les conditions sociales du travail sur plateforme dans les pays francophones et hispanophones, et sur les effets de la plateformisation sur des secteurs économiques « traditionnels ». Elle s’intéresse également aux méthodologies liées aux données et à l’éthique de la recherche. Membre élue de la European Academy of Sociology, elle copréside le groupe d’analyse des réseaux sociaux de la British Sociological Association (BSA-SNAG), et enseigne l’analyse des réseaux sociaux à l’ENS et à l’ENSAE en région parisienne.

Présentation du séminaire

Après une longue série de travaux sur la qualité des produits, l’Économie des conventions a entamé depuis quelques années une réflexion sur les formes de mise en valeur des choses ou des personnes. Il ne s’agit pas d’un simple raffinement théorique mais correspond aussi à une réflexion sur les changements politiques favorisant la marchandisation de certaines choses restées en dehors des échanges ou la montée des inégalités entre les êtres. On peut penser aux rémunérations versées aux superstars du football, aux grands patrons, aux traders ou, encore, aux cotes atteintes par des œuvres d’art dans les enchères publiques, témoignant d’une forme de disproportion sinon de sentiments d’injustice ou d’évaluation arbitraire (Steiner 2011).

La théorie économique a proposé des modèles pour expliquer ces « super prix » ou plus précisément le fait que les rémunérations et les probabilités de réussite augmentent plus que proportionnellement avec le talent et la compétence, en faisant référence à une ultra sensibilité de la demande sur un nombre limité d’individus (Rosen 1981) ou suivant une logique de « winner-takes-all » ou d’avantages cumulatifs. Si ces modèles ont profondément remis en cause le cœur traditionnel de la théorie économique des prix, la notion de « valeur » est le plus souvent réduite à celle de « prix ». Plus généralement, la théorie de la valeur sous-jacente à ces modèles considère la valeur des biens suivant leur utilité intrinsèque pour chacun et donc de façon préalable à l’échange (Orléan 2011).

De son côté l’approche sociologique, à la suite en particulier des travaux de Simmel, met non seulement l’accent sur le fait que c’est de l’échange que les objets tirent leur valeur et non l’inverse, mais aussi, ne dissocie pas « valeur » et « prix ». Si la mesure monétaire a tendance à aplanir les différences de valeur, un prix très élevé provoquent l’effet contraire et rendent l’entité convoitée moins interchangeable et donc plus singulière. C’est dans ce sens que L. Karpik (2007), dans son ouvrage sur l’économie des singularités, explique la disproportion des prix au sommet de la hiérarchie des valeurs. Cette disproportion rappelle que toute volonté de classement et de hiérarchie ordonne en fait des entités incommensurables.

L’objet du séminaire n’est pas seulement de s’intéresser à l’économie de la disproportion des prix mais, plus généralement, de renouer avec les « théories de la valeur » en s’intéressant à la pluralité des modes d’évaluation des biens, aux mécanismes de la formation des prix sur divers marchés et aux différentes significations qu’ils ont pour leurs participants (Vatin 2009, Beckert et Aspers 2011). Comme l’avance O. Velthuis (2007), dans son ouvrage sur le marché de l’art contemporain, les prix ont suffisamment de consistance pour être considérés comme des symboles, et assez flexibles pour donner prise à différentes significations. Il met l’accent sur les processus de construction sociale de la valeur des objets d’art en référence aux conventions en œuvre dans les mondes de l’art. La méthodologie utilisée rejoint de ce point de vue l’approche de l’Economie des conventions sur la pluralité des modes de valorisation (Eymard-Duvernay 1989) ou des mondes de production (Salais et Storper 1993).

Mais, la particularité de cette approche est de travailler très explicitement ces « ordres de grandeur » suivant différentes philosophies politiques et façons de fonder le « bien commun » (Boltanski et Thévenot, 1991). Cette insistance sur la construction politique de la valeur est à relier avec les travaux anthropologiques d’A. Appadurai (1986) qui explore les conditions par lesquelles les objets économiques circulent dans différents « régimes de valeur » suivant l’espace et le temps. C’est ce qu’il désigne aussi comme des « politiques de la valeur » à la base de la création du lien entre échange et valeur. Ce type d’approche conduit à l’examen des carrières des personnes et des objets, suivant la variété des espaces de circulation et de valorisation qu’ils traversent, et à faire l’histoire des catégories de personnes et de choses, avec en particulier les enjeux autour de la définition des frontières. Un accent particulier est mis sur le rôle des « intermédiaires de marché » dans la définition de ces catégories et dans la définition des « conventions de valeur » sur différents types de marché (Bessy et Chauvin 2013). Il s’agit également de contribuer à une anthropologie des façons dont les choses peuvent être structuralement différenciées et hiérarchisées en vue de l’obtention d’un échange profitable (Boltanski et Esquerre, 2017) ou à une ethnographie des agencements marchands renouvelée aujourd’hui avec l’émergence des plateformes numériques (Callon, 2017) ou avec des épisodes de crise sanitaire créant des situations de pénurie ou d’accaparement.

Le séminaire donne lieu à des présentations de chercheurs du laboratoire IDHES et d’invités extérieurs. Il est ouvert aux doctorants et aux étudiants de master.

Organisé par Christian Bessy (IDHES ENS-Paris-Saclay) christian.bessy@ens-paris-saclay.fr

Séminaire Valeur prix et politique
12 mai 2022
Lire la suite »

Séminaire « Genre Et Monde Carcéral » 5e Séance
12 mai 2022

Séminaire « Genre Et Monde Carcéral » 5e Séance

INFORMATIONS

La 5e séance de la saison 2021-2022 du séminaire « Genre et monde carcéral », soutenu par la MSH Paris-Saclay, aura lieu le 12 mai 2022 de 10h30 à 16h30 sur le thème :

Régulations genrées et pratiques professionnelles en prison 

Cet événement aura lieu en format hybride :

  • En présentiel à l’ENS Paris-Saclay dans la salle 3G07, 4 Avenue des Sciences, 91190 Gif-sur-Yvette

  • En distanciel via un lien Zoom

PROGRAMME

Le séminaire se tiendra en présence de :

– Céline Béraud, sociologue, directrice d’études de l’EHESS, membre du Centre d’études en sciences sociales du religieux (CéSor) ; Claire de Galembert, sociologue, CR au CNRS, Institut des sciences sociales du politiques (ISP) ; Corinne Rostaing, sociologue, PR à l’Université de Lyon 2, Centre Max Weber – Prison, genre et religion
Mélodie Renvoisé, sociologue, doctorante à l’Université de Nantes, Centre nantais de sociologie (Cens) – Des régulations genrées en tension entre protection et contrôle des femmes. Le cas des activités mixtes en prison  
Kevin Bideaux, chercheur en arts et études de genre, doctorant à l’Université Paris 8, Laboratoire d’études de genre et de sexualité (LEGS) – Colorer et punir. Rose et masculinités en prison

Présentation du séminaire :

Le séminaire « genre et monde carcéral » est un séminaire interdisciplinaire, débuté en 2017, offrant un espace de discussion et d’analyse des travaux récents qui portent sur le champ carcéral au prisme des questions de genre. L’objectif général est de proposer un état de la recherche scientifique, par la présentation de travaux qui problématise les rapports sociaux et les normes de genre dans ce champ de recherche. Sont valorisés les travaux récents et l’interdisciplinarité des approches. Le séminaire, pour 2020/2022, s’inscrit dans la continuité des questionnements et réflexions amorcés les années précédentes. Le premier cycle du séminaire (2017-2018) était consacré à l’émergence de travaux portant sur les femmes en prison dans le champ des sciences sociales. Le deuxième cycle (2018-2019) a permis d’approfondir la réflexion, en questionnant les enjeux de la disciplinarisation carcérale et ses effets sur le parcours de femmes incarcérées. Le troisième cycle (2019-2020) explorait les sociabilités intra-muros, pensées au prisme des rapports sociaux de sexe. Le quatrième cycle proposait de mettre la focale sur les liens entre « le dehors » et « le dedans », en analysant les dynamiques de circulation des normes de genre pour penser l’enfermement contemporain. Cette année, nous aborderons dans une première séance l’influence des représentations genrées sur le contrôle et l’enfermement des jeunes. La séance 2 portera sur la façon dont la prison façonne les masculinités incarcérées. La séance 3 sera consacrée aux sexualités et aux corps en prison. Dans la séance 4, on s’intéressera au processus de préparation de la sortie d’incarcération et à la manière dont celui-ci est régulé par des normes de genre implicites ou explicites. La séance 5 sera l’occasion de réfléchir à la façon dont les représentations genrées infléchissent le contrôle et les pratiques professionnelles en prison. Enfin, au cours de la séance 6, l’approche de genre permettra de questionner les catégories pénales et pénitentiaires.

Séminaire « Genre Et Monde Carcéral » 5e Séance
12 mai 2022
Lire la suite »

Les nouveaux développements de la propriété intellectuelle
17 mai 2022

Les nouveaux développements de la propriété intellectuelle

INFORMATIONS

Le 17 mai 2022 (9h-17h30), en présentiel à l’ENS Paris-Saclay dans l’amphithéâtre Gilbert Simondon (1B26) aura lieu le workshop « Les nouveaux développements de la propriété intellectuelle » organisé par Christian Bessy (IDHES ENS Paris-Saclay) et Armelle Mazé (AgroParistech, Université de Paris-Saclay).

PROGRAMME

La crise sanitaire que nous avons traversée a aiguisé la polémique autour des brevets sur les vaccins qui risquent de contrarier un accès équitable, même si la coopération technologique en urgence entre une multitude d’acteurs hétérogènes soulève d’autres problèmes. Une des questions posée est celle de la régulation de ces coopérations technologiques par une plus grande intervention de l’État ou d’ONG visant à contrebalancer les insuffisances des pratiques d’autorégulation des grandes entreprises pharmaceutiques (Cassier, 2020). Une même interrogation porte sur les GAFA dans l’économie numérique posant le problème de l’appropriabilité des données (Ricap & Lundvall, 2020) ou encore les grandes entreprises semencières pour le système agricole avec la question de l’échange des semences (Girard et Noiville, 2020). Mais d’autres enjeux de propriété intellectuelle se jouent à des échelles plus « locales », y compris dans les nouvelles formes d’organisation du travail créatif, que cela soit dans le cinéma de la nouvelle vague, dans les années 1950, les terroirs de produits traditionnels ou les hackerspaces d’aujourd’hui.

Ce workshop interdisciplinaire a pour objectif de présenter de nouveaux développements concernant le rôle, et les usages du droit de la propriété intellectuelle en lien avec les processus créatifs et de coopération technologique. Il s’agit aussi d’en analyser les conséquences à différentes échelles (micro, méso, macro) en matière d’innovation et d’inégalités, y compris de enjeux de répartition des fruits de la créativité des salariés au sein des entreprises ou encore des petits travailleurs indépendants. Pour cela différents types de propriété intellectuelle vont être examinées : brevet et secret, marques et indications géographiques, droit d’auteur, afin de présenter différentes figures propriétaires et d’analyser les tensions entre propriétés collective et individuelle. Un autre objectif de ce workshop interdisciplinaire est de contribuer à la structuration au sein de l’UPSa d’un groupe de chercheurs en sciences sociales intéressés par ces questions et de construire collectivement un programme de recherche, incluant le recueil de données empiriques.

Au niveau macro structurel, on peut se poser la question de l’émergence d’un capitalisme monopoliste intellectuel basé sur les DPI mais aussi toute une série de dispositifs permettant aux grandes entreprises de capter les connaissances et les savoir-faire des plus petites entités innovantes et des organisations publiques de recherche.

Consulter le programme complet ici.

Les nouveaux développements de la propriété intellectuelle
17 mai 2022
Lire la suite »

Séminaire « Fédérer et développer les recherches sur l’éducation dans Paris-Saclay », séance 2
14 avril 2022

Séminaire « Fédérer et développer les recherches sur l’éducation dans Paris-Saclay »

INFORMATIONS

La séance 2 du séminaire « Fédérer et développer les recherches sur l’éducation dans Paris-Saclay » aura lieu vendredi 14 avril de 14h à 17h. Elle est organisée par Pia Henaff-Pineau, Sophie Michel, Dominique Charrier et Gilles Uhlrich au titre du laboratoire Ciams, Université Paris Saclay avec la participation de Charlotte Parmantier, Université de Bretagne Occidentale.

PROGRAMME

Cette séance porte sur deux thématiques :

« Dynamique d’établissement, engagement pédagogique et dispositifs pluriels de réussite : Lycée de la nouvelle Chance (LNC) et accueil des Sportifs de Haut Niveau en double projet ». Cette recherche est présentée par Pia Henaff Pineau, Sophie Michel, Dominique Charrier et Gilles Uhlrich.

Discutante : Charlotte Parmantier

« Développement de projets « sport-santé » sur la Communauté d’agglomération de Paris-Saclay et sur le département de l’Essonne ». Cette recherche est présentée par Dominique Charrier, Pia Henaff-Pineau, Charlotte Parmantier et Sophie Michel.

Discutant : Gilles Uhlrich

Lieu : Faculté des sciences du sport, Amphithéâtre du bât 335, rue P. de Coubertin, 91400 Orsay.

Liminaire :

Compte tenu de la dispersion des recherches sur la thématique de l’éducation dans l’ensemble des laboratoires et structures de l’Université Paris-Saclay, la GS Education Formation Enseignement (EFE) propose d’organiser un séminaire afin de faire se rencontrer et échanger les chercheurs sur ce domaine de recherche. Si les travaux en sciences de l’éducation et de la formation peuvent y prendre une place importante, d’autres apports scientifiques sont tout aussi essentiels à considérer, dans le contexte de Paris Saclay, dès lors qu’ils éclairent des questions d’éducation, de formation et d’enseignement. Le séminaire proposé vise à initier et développer ces échanges interdisciplinaires qui auront vocation à se poursuivre. Entre avril et juin 20022, sont prévues quatre séances de présentation/discussion de recherches en cours, menées par des chercheurs de laboratoires différents et d’appui de la GS EFE. L’objectif est d’identifier des questions partagées voire de poser les premiers éléments d’un langage commun, afin de permettre ensuite l’élaboration et le développement de projets de recherche partagés à plus long terme (publication des actes du séminaire, réponse à des appels à projets en commun) …

L’originalité et l’importance de la problématique dans le champ scientifique :

Le croisement de disciplines (sciences de l’éducation, sociologie, histoire, psychologie sociale et ergonomique) sur la thématique de l’éducation et l’ancrage institutionnel commun aux chercheurs dans le périmètre Paris Saclay constituent l’originalité et l’apport essentiel du séminaire dont l’objectif est précisément de nourrir la constitution d’une culture commune et l’élaboration de problématiques nouvelles, dans un contexte local où la recherche sur cette thématique doit être structurée et développée. Croiser les approches permet de saisir la complexité des phénomènes observés, tout en développant les liens entre les chercheurs sur le territoire, contribuant à structurer la recherche sur l’éducation au sein de Paris-Saclay ainsi que l’articulation formation-recherche.

Mots-Clés :

Education – recherche – interdisciplinarité – échanges scientifiques – projets

 

Séminaire « Fédérer et développer les recherches sur l’éducation dans Paris-Saclay », séance 2
14 avril 2022
Lire la suite »

Retour en haut