Evènements scientifiques

Journalistes, des salariés comme les autres ? Représenter, participer, mobiliser – Petits déjeuners Durkheim – 24/02/2017

La deuxième séance des Petits déjeuners Durkheim 2017 s’est tenue le 24 février 2017 dans les locaux de la bibliothèque Durkheim (ENS Paris-Saclay) et a été consacrée à l’ouvrage de Camille Dupuy : Journalistes, des salariés comme les autres ? Représenter, participer, mobiliser (Presses universitaires de Rennes, 2016).

Autour de Florent Le Bot, PRAG, Université Evry-Val-d’Essone , les échanges ont notamment réuni :

Arthur Jatteau, Chercheur associé, IDHES (UMR 8533 – CNRS/Université Paris 1/Université Paris 8/Université Paris 10/ENS Paris-Saclay/ Université Evry-Val-d’Essonne)

Anaïs Henneguelle, Doctorante, IDHES (UMR 8533 – CNRS/Université Paris 1/Université Paris 8/Université Paris 10/ENS Paris-Saclay/ Université Evry-Val-d’Essonne)

Hiromasa Suzuki, Professeur, Université de Waseda, Chercheur associé, IDHES (UMR 8533 – CNRS/Université Paris 1/Université Paris 8/Université Paris 10/ENS Paris-Saclay/ Université Evry-Val-d’Essonne)

Lowell Turner, Professeur, Cornell University

Claude Didry, Directeur de recherche, Centre Maurice Halbwachs (UMR 8097 – CNRS/ENS/EHESS)

Christian Bessy, Directeur de recherche, IDHES (UMR 8533 – CNRS/Université Paris 1/Université Paris 8/Université Paris 10/ENS Paris-Saclay/ Université Evry-Val-d’Essonne)

Nathalie Barnault, Bibliothécaire, Bibliothèque Durkheim (ENS Paris-Saclay), Les Petits déjeuners Durkheim

Stefano Bosi, Directeur de la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Saclay (USR 3683 – CNRS/Université Paris-Saclay).

 

Retrouvez les vidéos de la séance :

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Journée d’études « Action collective et action publique » – 20/04/2017

La question des politiques publiques a longtemps été abordée principalement sous l’angle de l’offre par les décideurs, dans le prolongement du modèle weberien du commandement et du contrôle par l’Etat, dans une logique descendante. Depuis le début des années 1990, dans la logique des travaux sur la gouvernance, la question a évolué pour permettre la prise en compte de l’interaction de cette offre avec la demande des différents acteurs, à des échelles territoriales diverses, et pour l’ensemble du processus de politiques publiques (de la construction des problèmes à la mise en œuvre). Cette transformation a également été analysée en termes d’évolution des politiques publiques vers des actions publiques moins inscrites dans un programme piloté et défini par l’État.

Cette journée d’études vise à renouveler ces questionnements, en se centrant sur l’analyse du rôle de l’action collective et de la participation dans les processus de politiques publiques et de choix collectifs, en mobilisant les apports croisés de chercheurs en sociologie, économie, géographie, science politique… ce qui devra permettre aussi de clarifier et rendre plus riche l’aspect polysémique du terme d’action collective, utilisé à la fois pour analyser des processus de mobilisation et les modes de construction de l’action publique.
Il s’agira donc d’interroger la manière dont les demandes des acteurs collectifs, dans différents contextes institutionnels, organisés ou non, sont exprimées, formulées, négociées ; dont elles sont plus ou moins prises en compte dans la mise en œuvre des politiques publiques et, également, dans le contrôle de leurs résultats et leur évaluation –soit, autant de mécanismes attendus dans les pays démocratiques mais dont il pourra être intéressant aussi d’observer les formes possibles dans les pays non démocratiques.

Sans nier l’importance des processus partant du sommet de l’Etat ou des institutions supra étatiques (top down), il s’agit donc d’explorer la diversité des processus par lesquels des mobilisations se développent (bottom up), en questionnant ses effets réels et symboliques sur le contenu et le déroulement de l’action publique, dans divers contextes institutionnels, économiques et politiques. Il ne s’agit donc pas tant d’analyser les processus électoraux que les formes d’organisation et de mobilisation des acteurs, qu’elles soient structurées par les groupes de pression, auto-organisées, éphémères, durables ; et, qu’elles utilisent les outils reconnus de la participation, ou se situent en dehors des dispositifs institutionnalisés. De plus, si l’angle choisi invite à développer des réflexions sur les échelles infranationales, et les acteurs non étatiques dans les politiques publiques, les autres échelles de territoire et tous les types d’acteurs.
La réflexion sera structurée autour de trois thèmes, avec des interventions davantage ciblées sur un thème et une question transversale, posée de manière plus générale.

Premier thème : Les choix collectifs
En amont des politiques publiques, les contributions au colloque pourront porter sur les formes de persuasion, de mobilisation, de négociation, ainsi que sur les ressources mobilisées par les acteurs de l’action collective pour intervenir et participer aux processus de choix collectifs, de décisions et de mise en cohérence politique, afin de produire des actions publiques. Comment les choix collectifs émergent-ils ? Dans quelle mesure relèvent-ils de la démocratie, de quelle forme de démocratie ? Qu’en est-il dans les pays non démocratiques ?

Deuxième thème : La mise en œuvre, les processus
Les politiques publiques se mettent en œuvre dans un contexte de rapports de force, de négociations dans lesquelles l’action collective est partie prenante, à côté des décideurs, mais aussi des bureaucrates et des professionnels de l’action publique. Dans quelle mesure l’action collective influence-t-elle le déroulement voire le contenu de l’action publique, comment vient-elle la légitimer, la transformer ou la combattre ?

Troisième thème : L’évaluation, le rôle des chiffres et des indicateurs
Le discours politique et institutionnel actuel met en avant les dispositifs de contrôle et les procédures d’évaluation par les acteurs concernés. Comment et jusqu’à quel point les instruments et les outils d’évaluation prennent-ils en compte leurs attentes, leurs motivations, leurs intérêts ? Quels sont les effets concrets des évaluations participatives et leurs limites ?

Question transversale : Echelle et développement territorial
Le colloque interroge donc les différents « lieux de la décision » mais aussi l’émergence des territoires comme des acteurs des politiques publiques. Les contributions pourront ainsi se situer à un niveau multiscalaire, supra et infranational, pour analyser la montée en responsabilités de nouveaux acteurs et leurs articulations, leurs synergies, leurs difficultés, voire leurs blocages.

Programme (téléchargez le programme : programme-20-04-17)

9h : Accueil des participants

9h30 : Introduction
Laurent Willemez (directeur du laboratoire Printemps) et Jean Cartier-Bresson (directeur du laboratoire Cemotev)

9h45 à 11h30 : Table ronde « Les choix collectifs » animée par Jean Cartier-Bresson, économiste
Stefano Palombarini, maître de conférences en science économique, Université Paris 8, LED, « Election, crise politique et évolution du modèle socio-économique français »
Cécile Blatrix, professeure de science politique, AgroParisTech, CESSP, « Débat public, action collective et légitimité des décisions publiques. Le cas des Grands Projets Inutiles et Imposés » (GPII)
Caroline Chapain, Lecturer, Business School, University of Birmingham, « Quelles politiques pour les villes créatives ? »
Maxime Quijoux, chargé de recherche en sociologie, Printemps, UVSQ/CNRS, « Quand les ouvriers se saisissent des élus: le cas d’une reprise d’entreprise en SCOP en région parisienne »

Pause

11h45 à 13h : Table ronde « La mise en œuvre, les processus » animée par Maryse Bresson, sociologue
Charlotte Halpern, chargée de recherche, Sciences Po, Centre d’études européenne, « Participation et changement dans les politiques publiques »
Nathalie Pottier, maître de conférences en géographie, Cemotev, UVSQ, « L’action collaborative en appui à l’action publique : un défi lancé à la métropole parisienne pour la résilience urbaine et la gestion de crise inondation»
Matthieu Hely, professeur de sociologie, Printemps, UVSQ, « Les entreprises de l’économie sociale et solidaire sont-elles des entreprises ‘comme les autres’ ? Retour sur la loi relative à l’économie sociale et solidaire de 2014 et sa mise en œuvre »

Repas


14h15 à 15h30 : Table ronde « L’évaluation, le rôle des chiffres et des indicateurs » animée par Patrick Hassenteufel
Patrice Duran, professeur de sociologie, ENS Cachan, « Les limites de l’évaluation participative. L’exemple français »
Charlotte Boisteau, consultante en économie et politique de développement « La gouvernance de l’évaluation »
Jean Cartier-Bresson, professeur de science économique, Cemotev, UVSQ, « L’action collective et la gouvernance par le nombre ou par les nombres »

Pause

15h45 à 17h : Table ronde « Echelles et développement territorial » animée par Dalila Messaoudi, Géographe

André Torre, directeur de recherche en économie, INRA-Agroparistech, UMR SAD-APT, « Les moteurs du développement territorial »
Lilian Loubet, maître de conférences en Aménagement de l’espace et Urbanisme, Université du Havre, UMR IDEES-CIRTAI, « Recompositions des territoires et participation à la décision : l’exemple de la coopération intercommunale »
Maryse Bresson, professeure de sociologie, Printemps, UVSQ, « Les défis de la participation locale face aux recompositions du ‘central’ : l’exemple des politiques sociales territoriales»

17h : Conclusion de la journée
Patrick Hassenteufel, professeur de science politique, Printemps, UVSQ

 

Informations pratiques

Date : 20/04/2017 – 9h-17h30

Lieu : Amphithéâtre Montesquieu

Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
5 – 7, boulevard d’Alembert
78280 Guyancourt

Inscription libre mais obligatoire  : cliquez ici

 

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Journée d’études « Quel avenir pour les archives orphelines ? » – 21/03/2017

Les étudiants du Master 2 Gestion de l’Archivage de l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, en partenariat avec l’École Nationale Supérieure de Paysage, les Archives Nationales et les Archives Départementales des Yvelines, organisent une journée autour des archives orphelines.

Il s’agira de réfléchir à l’avenir de ces fonds d’archives qui ne sont soumis à aucune obligation de collecte et de conservation malgré leur intérêt scientifique et mémoriel.

Programme  : cliquez ici

Informations pratiques

Archives nationales
59 Rue Guynemer
93383 Pierrefitte-sur-Seine cedex

Métro L13 / Saint-Denis-Université

Accéder aux Archives nationales : cliquez ici

Inscription : je2017.mastergda@gmail.com

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Journée d’études « Le corps polychrome : couleur et santé »- 10/03/2017

Cette seconde journée d’études préparatoire au colloque international programmé début 2018 aura pour thème « Les approches médicales et scientifiques : textes et outils ».

Programme

Matin : 9h45 – 12h15

9h45 : Accueil des participants et mot des organisateurs

10h15-10h35 : « Couleur, corps et santé chez les Hippocratiques : brèves remarques » -Evelyne Samama

10h45-11h05 : « Les couleurs du corps dans la physiognomonie de Polémon » – Anne-Marie Favreau-Linder

11h15-11h35 : « Les couleurs du corps entre système médical et système ethnographique » – Maaike van der Lugt

11h45-12h05 : « Poison et décoloration du corps » – Franck Collard

12h15-12h30 : Débats

Déjeuner 12h30 – 13h45

Après-midi : 14h – 16h30

14h-14h20 : « Les effets du soleil : symboliques médico-sociales de la couleur de peau dans la France classique » – Stanis Perez

14h30-14h50 : « Couleurs et émotions de l’âme et du corps au XVIe et au XVIIe siècles » – Laetitia Marcucci

15h-15h20 : « La couleur de la peau dans les maladies professionnelles au XVIIe et au XVIIIe siècles » – Elisabeth Belmas

15h30-15h50 : « Modifications de la couleur des yeux en conditions physiologiques et pathologiques » – Pierre-Raphaël Rothschild

Informations pratiques :
Laboratoire DYPAC – salle 526
47 boulevard Vauban – 78280 GUYANCOURT
INSCRIPTION OBLIGATOIRE auprès d’Evelyne Samama (evelyne.samama@uvsq.fr)

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Colloque « Les machines moléculaires » – 16/03/2017

La Faculté des Sciences de l’Université Paris-Sud organise le jeudi 16 mars 2017 un colloque pluridisciplinaire sur le thème des machines moléculaires.

Organisé en partenariat avec le Centre d’Alembert, le colloque accueillera Jean-Pierre Sauvage, lauréat du prix Nobel de chimie 2016.

 

PROGRAMME

9h00-9h30      Accueil

9h30-9h45      Introduction

Sylvie RETAILLEAU, Présidente de l’Université Paris-Sud

Christine PAULIN, Doyen de la Faculté des sciences

Philippe ROGER, coordinateur du colloque

9h45-10h30     Procédés de transfert d’électrons induits par la lumière dans la photosynthèse artificielle

Ally AUKAULOO, Institut de Chimie Moléculaire et des Matériaux d’Orsay

10h30-11h15   Reconstitution des machines moléculaires qui contrôlent la mécanique cellulaire

Christophe Le CLAINCHE, Institut de Biologie Intégrative et de la Cellule

11h15-12h00   La longue route des cellules métastatiques

Simon SAULE, Institut Curie

12h00-13h45   DÉJEUNER ET SEANCE POSTERS

13h45-14h30   L’actomyosine désordonnée se contracte de manière inattendue

Martin LENZ, Laboratoire de Physique Théorique et Modèles Statistiques

14h30-16h00  De la topologie chimique aux machines moléculaires

Jean-Pierre SAUVAGE, Prix Nobel 2016 de Chimie, Université de Strasbourg

16h15-17h30   REMISE DES PRIX DES MEILLEURS POSTERS

COCKTAIL

Infos pratiques

Lieu du colloque : Amphi du LAL (Laboratoire d’accélérateur Linéaire) – Centre scientifique d’Orsay – Bâtiment  200 – BP 34 – 91898 ORSAY cedex
Accéder au LAL

En transports en commun depuis Paris
RER B – Station Orsay-Ville ou
 RER B – Station Bures s/ Yvette
plan metro-RER

Pour plus d’informations, consultez la page du site de la Faculté des Sciences

Secrétariat du Centre d’Alembert
Bâtiment 407
91405 Orsay Cedex
Tél : 01 69 15 61 90
 – Fax : 01 69 15 43 98
Mél : centre.dalembert@u-psud.fr

Inscription gratuite et obligatoire à : communication.sciences@u-psud.fr

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Séminaire du Centre d’Alembert : « Chimie: de nouveaux matériaux pour des enjeux du 21e siècle » – 9/03/2017

La séance du 9 mars 2017 sera consacrée au thème suivant :

CHIMIE : DE NOUVEAUX MATÉRIAUX POUR DES ENJEUX DU 21e SIÈCLE

Intervenants :

Jacques Livage, Professeur honoraire au Collège de France – Chaire de « Chimie de la matière condensée »

« Les matériaux bio-inspirés »
de l’art du feu à la chimie douce

L’histoire de l’humanité est liée à celle des matériaux, de l’âge de la pierre à l’âge du fer. Notre aptitude à élaborer un matériau nouveau est liée à la maîtrise du feu et à la possibilité d’obtenir des températures plus élevées. Cependant l’observation de la nature nous montre que le vivant a depuis longtemps appris à fabriquer ses propres matériaux dans des conditions beaucoup plus douces. Les processus de biominéralisation s’effectuent à température ambiante et les matériaux nanostructurés obtenus présentent des propriétés souvent bien supérieures à celles de nos matériaux les plus sophistiqués. Suivant l’exemple de la nature nous avons développé une chimie « douce » qui permet d’élaborer des matériaux ‘bio-inspirés’ qui offrent de nouvelles perspectives aux chimistes du 21e siècle.

Michel Verdaguer, Université Pierre et Marie Curie

« Magnétisme moléculaire »
de la molécule au matériau

« Quand la nature finit de produire ses propres espèces, l’homme, avec les choses naturelles et avec l’aide de cette nature, commence à créer une infinité d’espèces.»      Léonard de Vinci

Il y a quarante ans, à Orsay, une petite équipe de chercheurs animée par Olivier Kahn se lançait dans la conception originale de matériaux moléculaires magnétiques à propriétés prévisibles en s’appuyant sur la physique quantique et sur la symétrie. Le défi : maîtriser l’interaction entre deux porteurs de spins, transformer la molécule en aimant, mieux appréhender la complexité des sites biologiques actifs. Quels objets, quels matériaux ont émergé de cette recherche inspirée essentiellement par le désir de comprendre ? Quelle place occupent-ils et peuvent-ils prendre en ces temps de spintronique moléculaire et d’Horizon 2020 ?

L’exposé sera accompagné d’expériences.

Infos pratiques

Lieu du séminaire et du colloque : Centre Scientifique d’Orsay, Bâtiment des Colloques (338) rue du Doyen André Guinier –  1er étage
Accès

En transports en commun depuis Paris
RER B – Station Orsay-Ville ou
 RER B – Station Bures s/ Yvette
plan metro-RER

Pour plus d’informations, consultez la page du site de la Faculté des Sciences

Secrétariat du Centre d’Alembert
Bâtiment 407
91405 Orsay Cedex
Tél : 01 69 15 61 90
 – Fax : 01 69 15 43 98
Mél : centre.dalembert@u-psud.fr
Entrée libre

 

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La revue et les collections Droit et Société – Petits déjeuners Durkheim – 20/01/2017

La première séance des Petits-déjeuners Durkheim 2017 s’est tenue le 20 janvier 2017 dans les locaux de la bibliothèque Durkheim (ENS Paris-Saclay) a été consacrée à la Revue et aux collections Droit et Société.

Organisée par Florent Le Bot, PRAG, Université Evry-Val-D’essone , les membres suivants du comité de rédaction de la revue étaient présents :

Jacques Commaille, Rédacteur en chef de la revue Droit & Société

Laurence Dumoulin, Rédactrice en chef adjointe de la revue Droit & Société

Pierre Brunet, Rédacteur en chef adjoint de la revue Droit & Société

Vincent Simoulin, Co-directeur de publication des collections d’ouvrages Droit et Société

Nathalie Barnault, Responsable éditoriale du site web Droit & Société  (ds.hypotheses.org)

Mauricio Garcia Villegas, Professeur à l’Université nationale de Colombie

Claire de Galembert, Chargée de recherche Institut des Sciences sociales du politique (UMR 7220 – CNRS/ENS Paris-Saclay/Université Paris Nanterre).

 

Stefano Bosi, Directeur de la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Saclay (USR 3683 – CNRS/Université Paris-Saclay), était également présent.

 

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Séminaire « Photovoltaïque et SHS »

Le Club de l’Orme, club informel qui rassemble les unités de recherche, écoles et industriels impliqués dans les aspects SHS et techniques de la transition énergétique, organise un séminaire d’une journée, sur le thème « Photovoltaïque et SHS ».

Les partenaires suivants sot également associés : le département SHS de l’Université Paris-Saclay, la MSH Paris-Saclay,  l’alliance ANCRE et l’institut de recherche en photovoltaïque du Plateau (IPVF).

Consultez le programme provisoire : Programme provisoire journée PV SHS

Téléchargez le bulletin d’inscription : Bulletin d’inscription

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Séminaire Valeur, prix et politique

Séminaire organisé par Christian BESSY, ENS Paris-Saclay

Après une longue série de travaux sur la qualité des produits, l’Economie des conventions a entamé depuis quelques années une réflexion sur la valeur des choses ou encore le pouvoir de valorisation de certains acteurs économiques. Il ne s’agit pas d’un simple raffinement théorique mais correspond aussi à une réflexion sur les changements politiques favorisant la marchandisation de certaines choses restées en dehors des échanges ou la montée des inégalités. On peut penser aux rémunérations versées aux superstars du football, aux grands patrons, aux traders ou, encore, aux cotes atteintes par des œuvres d’art dans les enchères publiques, témoignant pour le moins d’une forme de disproportion sinon de sentiments de forte injustice ou d’évaluation arbitraire (Steiner 2011).
La théorie économique a proposé des modèles pour expliquer ces « super prix » ou plus précisément le fait que les rémunérations et les probabilités de réussite augmentent plus que proportionnellement avec le talent et la compétence, en faisant référence à une ultra sensibilité de la demande sur un nombre limité d’individus (Rosen 1981) ou suivant une logique de « winner-take-all » ou d’avantages cumulatifs. Si ces modèles économiques ont profondément remis en cause le cœur traditionnel de la théorie économique des prix, la notion de « valeur » est le plus souvent réduite à celle de « prix ». Plus généralement, la théorie de la valeur sous-jacente à ces modèles considère la valeur des biens suivant leur utilité intrinsèque pour chacun et donc de façon préalable à l’échange (Orléan 2011). Seuls les travaux dans la lignée d’Akerlof et de Stiglitz ont montré le rôle des prix comme des « signaux de qualité », se substituant à leur fonction d’équilibrage de l’offre et de la demande
De son côté l’approche sociologique, à la suite en particulier des travaux de Simmel, met non seulement l’accent sur le fait que c’est de l’échange que les objets tirent leur valeur et non l’inverse, mais aussi, ne dissocie pas « valeur » et « prix ». Si la mesure monétaire a tendance à aplanir les différences de valeur, un prix très élevé provoquent l’effet contraire et rendent l’entité convoitée moins interchangeable et donc plus singulière. C’est dans ce sens que Lucien Karpik (2007), dans son ouvrage sur l’économie des singularités, explique la disproportion des prix au sommet de la hiérarchie des valeurs. Cette disproportion rappelle que toute volonté de classement et de hiérarchie ordonne en fait des entités incommensurables.
L’objet du séminaire n’est pas seulement de s’intéresser à l’économie de la disproportion des prix mais, plus généralement, de renouer avec les « théories de la valeur » en s’intéressant à la pluralité des modes d’évaluation des biens, aux mécanismes de la formation des prix sur divers marchés et aux différentes significations qu’ils ont pour leurs participants (Vatin 2009, Beckert et Aspers 2011). Comme l’avance O. Velthuis (2007), dans son ouvrage sur le marché de l’art contemporain, les prix ont suffisamment de consistance pour être considérés comme des symboles, et assez flexibles pour donner prise à différentes significations. Il met l’accent sur les processus de construction sociale de la valeur des objets d’art en référence aux conventions en œuvre dans les mondes de l’art. La méthodologie utilisée rejoint de ce point de vue l’approche de l’Economie des conventions sur la pluralité des modes de valorisation (Eymard-Duvernay 1989) ou des mondes de production (Salais et Storper 1993).
Mais, la particularité de cette approche est de travailler très explicitement ces « ordres de grandeur » suivant différentes philosophies politiques et façons de fonder le « bien commun » (Boltanski et Thévenot, 1991). Cette insistance sur la construction politique de la valeur est à relier avec les travaux anthropologiques d’A. Appadurai (1986) qui explore les conditions par lesquelles les objets économiques circulent dans différents « régimes de valeur » suivant l’espace et le temps. C’est ce qu’il désigne aussi comme des « politiques de la valeur » à la base de la création du lien entre échange et valeur. Ce type d’approche conduit à l’examen des carrières des personnes et des objets, suivant la variété des espaces de circulation et de valorisation qu’ils traversent, et à faire l’histoire des catégories de personnes et de choses, avec en particulier les enjeux autour de la définition des frontières. Un accent particulier sera mis sur le rôle des « intermédiaires de marché » dans la définition de ces catégories et plus généralement dans leur contribution à la définition des « conventions de valeur » sur différents types de marché (Bessy et Chauvin 2013). Il s’agit également de contribuer plus généralement à une anthropologie des façons essentielles dont les choses peuvent être structuralement différenciées et hiérarchisées (Boltanski et Esquerre, 2014)
Le séminaire comporte des séances de lecture consacrées aux textes d’auteurs importants et donne lieu à des présentations des chercheurs du laboratoire IDHES ou d’invités extérieurs.

Programme 2016-2017

  • Jeudi 15 septembre
    Intervention de Christian Bessy sur « Valeur et prix des brevets ».
  • Jeudi 13 octobre
    Intervention d’Alain Herscovici sur « La tragédie des communs : éléments pour une analyse alternative ».
  • Jeudi 17 novembre
    Intervention de Pierre-Marie Chauvin sur « Une théorie générale des réputations est-elle possible? »
  • Jeudi 15 décembre
    Intervention de Florence Jany-Catrice sur « Conflit de mesure et d’usage dans la mesure de l’indice des prix »
  • Jeudi 19 janvier
    Intervention d’Etienne Anheim sur « La genèse d’un dispositif d’évaluation de la peinture » (titre à confirmer)
  • Jeudi 23 février
    Intervention de Luc Boltanski et Arnaud Esquerre sur « Les formes conventionnelles de mise en valeur des choses ».
  • Jeudi 16 mars
    Intervention de Simon Hupfel sur « La mise en commun de savoir technologique dans le secteur de la soierie au 18ème siècle ».
  • Jeudi 21 avril
    Intervention de Maud Simonet sur « La valeur du travail bénévole »
  • Jeudi 18 mai
    Intervention de David Flacher et Hugo Harrari-Kermatec sur « Les frais de scolarité : un prix très politique »
  • Jeudi 15 juin
    Intervention de Delphine Corteel autour du livre collectif  « Que faire des restes ?»

 

Informations pratiques

Le séminaire se tient le Jeudi, de 14h30 à 16h30, à l’IDHES , ENS Paris-Saclay (bâtiement Laplace – salle Pollak)

Adresse :  ENS Paris-Saclay – 61, avenue du Président WIlson – 94230 CACHAN

Inscription obligatoire auprès de Christian BESSY (bessy@idhe.ens-cachan.fr)

 

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