Séminaire PéLiAS – 26 novembre 2021

La prochaine séance du séminaire PéLiAS, soutenu par la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Saclay, se tiendra le 26 novembre 2021 de 16h à 18h en visioconférence sur le thème : usages socio-professionnels des périodiques.

L’accès au séminaire se fera sur inscription, avec l’envoi d’un mail à l’adresse suivante :
alexiakalantzis@gmail.com
Le lien zoom sera envoyé aux participants quelques jours avant.

Avec :

  • Luc Rojas (Université de Saint-Étienne), Le Bulletin de la Société de l’industrie minérale ou la participation d’une revue à l’émergence de la figure de l’ingénieur civil (1855-1914).

Si les différentes représentations font de l’ingénieur un personnage incontournable de l’industrialisation au XIXe siècle, celles-ci omettent bien souvent les différences entre les ingénieurs d’Etat travaillant pour l’Administration et les ingénieurs civils officiant dans les entreprises. Ces derniers n’apparaissent sur la scène industrielle qu’au cours du XIXe siècle contrairement aux Corps des Mines et des Pont et Chaussées créés sous l’Ancien régime . Les ingénieurs civils deviennent au cours du siècle une élite industrielle dont les premiers établissements formateurs sont fondés dans le premiers tiers du siècle (Ecole des mines de Saint-Etienne, Ecole centrale….). Malgré cela, la reconnaissance socio-professionnelle de ces acteurs de l’industrialisation est parfois difficile. C’est pourquoi, en 1855, certains professeurs, élèves et anciens élèves de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne fondent une société savante, la Société de l’industrie minérale, dont l’objectif est de faire reconnaître la figure de l’ingénieur civil. Dès cet instant, le Bulletin devient un outil permettant l’affirmation de l’ingénieur civil, tout d’abord en faisant reconnaître le titre d’ingénieur civil par rapport à celui d’ingénieur d’Etat, mais aussi en contribuant à l’émergence d’une démarche scientifique propre ou encore en développant des pratiques professionnelles utilisées par l’ensemble de cette communauté.

  • Ann M. Hale (University of Greenwich, independent scholar) « Business Matters : Reading Across the Intersecting Shareholder Networks of Weldons Limited and George Newnes Limited »

The legal and business structures underpinning the periodical press receive little scholarly attention, yet every entity associated with the press takes a particular legal form, and forms can change over time. Reading across single or multiple enterprises can reconceptualize how the press was organized, who participated in it, and what places were associated with its activities. In the 1890s, commercial press entities in Britain increasingly adopted the limited company structure, and periodicals disseminated information about share offerings and generated income for the benefit of shareholders. The individuals who acquired shares in these limited companies represented mutable networks of unseen press participants. Many had other simultaneous press roles: contributors, advertisers, suppliers, sellers, and the like. The analysis of shareholder records reveals the geographic distribution and demographic characteristics of these underappreciated participants in the periodical press. Inspired by Linda K. Hughes’s “sideways” approach to print culture, this presentation reads across multiple enterprises in the form of two intersecting shareholder networks from the late 1890s linked to George Newnes (1851–1910).

The first is the George Newnes Limited shareholder network, which was the subject of my PhD thesis. Newnes, the publisher of Tit-Bits (1881–1985) and the Strand Magazine (1891–1950), took an idiosyncratic approach to incorporation. In 1891, he encouraged his staff and members of his production and distribution networks to acquire shares in a newly formed limited company. In 1897, he restructured George Newnes Limited to allow members of the general public to acquire shares, which altered the network’s composition. The second shareholder network is associated with Weldons Limited. In 1898, Newnes had a hand in the limited company’s formation, and the general public had the opportunity to purchase preferred (£5) or ordinary (£1) shares. Weldons Limited took over the business of C.E. Weldon and Co., a twenty-year-old fashion and domestic publisher that produced titles such as Weldon’s Ladies’ Journal (1879–1954) and Weldon’s Illustrated Dressmaker (1880–1935). In this presentation I explore in detail the 1898 shareholder network linked to Weldons Limited, which included a number of individuals who also owned George Newnes Limited shares. In addition to identifying similarities, differences, and overlaps between the two shareholder networks, I consider how sub-groups of shareholders, such as women or investors associated with periodical distribution (e.g., booksellers, newsagents, stationers), might be indicative of the publishers’ geographic scope and target audience.

Organisateurs :

  • Hélène Védrine (Sorbonne Université, CELLF 19-21)
  • Norbert Verdier (Paris Saclay, EST-GHDSO)
  • Alexia Kalantzis (UVSQ, CHCSC)
  • Comité scientifique :
  • Evanghelia Stead (UVSQ, CHCSC & IUF)
  • Hélène Gispert (Paris Saclay, EST-GHDSO)
  • Viera Rebolledo-Dhuin (UPEC, CRHEC)
  • Hélène Védrine (Sorbonne Université, CELLF 19-21)
  • Norbert Verdier (Paris Saclay, EST-GHDSO)
  • Alexia Kalantzis (UVSQ, CHCSC)

Le séminaire PéLiAS (Périodiques, Littérature, Arts et Sciences) se propose d’étudier les périodiques artistiques, littéraires et scientifiques du XVIIIe siècle à la première moitié du XXe siècle en tant que médiateurs culturels. Il s’agit d’analyser les périodiques en tant que constructions sociales, matérielles et entrepreneuriales, faisant intervenir de multiples acteurs : écrivains, artistes, typographes, graveurs, imprimeurs, éditeurs, ou lecteurs… et touchant des milieux socioprofessionnels variés (milieux artistiques et littéraires, scientifiques, universitaires, théâtres, galeries, maisons d’édition…).
L’approche adoptée est double : les périodiques sont interrogés en tant que support de communication appartenant à la culture de l’imprimé et en tant qu’objet culturel pluridisciplinaire.
La notion de médiateur permet également d’insister sur la circulation des idées, des textes, des images et des rédacteurs. Les périodiques sont pensés en terme de « réseau » : un dialogue s’établit entre les différents périodiques, au-delà des catégories traditionnelles qui opposent grande et petite presse, revues et livres, revues artistiques et littéraires et revues scientifiques. Enfin, les périodiques sont étudiés dans leur dimension de vulgarisation, tant au niveau littéraire que scientifique, et dans leur rapport au livre et aux différents publics.

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